Sélectionné à la Semaine de la Critique, « La Lampe au beurre de Yak » de Hu Wei, est un film qui, à première vue, pourrait être considéré comme un ovni. Mais si l’on y regarde de plus près, tous les procédés et les messages intrinsèques de ce court métrage sont finalement assez classiques. Partant d’une pratique assez répandue en Asie (se faire photographier devant un fond), Hu Wei dissèque ses compatriotes avec bienveillance et simplicité.
En novembre dernier, nous avons découvert au Festival de Brest « Le Propriétaire », un film noir à l’esthétique très marquée. Son auteur, Hu Wei, actuellement étudiant au Fresnoy (comme Eduardo Williams, réalisateur de « Que je tombe tout le temps ? »), réapparaît dans nos fenêtres avec un nouveau film hybride dans lequel des familles tibétaines défilent devant l’objectif, sur fond d’arrières-plans diversifiés. « La Lampe au beurre de Yak » vient de commencer son parcours en festivals avec une sélection à la dernière Semaine de la Critique, à Cannes.