Les Rencontres Henri Langlois, alias le fameux Festival International des Ecoles de Cinéma de Poitiers, ayant lieu chaque année en décembre, revient cette année pour sa 35ème édition (30 novembre-9 décembre). Découvrez les nombreux films en compétition internationale, avant d’en savoir plus dans notre prochain dossier consacré au festival.
Pour ceux qui s’intéressent à la diffusion des films, « Edmond était un âne » est un film d’animation qui a entamé sa carrière à Annecy où il a remporté le Prix spécial du Jury. Quelques jours plus tard, nous l’avons montré à notre séance Format Court, en présence de son auteur, Franck Dion. Depuis, le film a été l’un des cinq nominés au Cartoon d’Or, il a remporté le Prix Beaumarchais au Festival Court Métrange et il a ses chances au prochain César de l’animation. Dans les jours à venir, le film sera présenté aux festivals de Vendôme et de Bruz.
Edmond n’est pas comme les autres. Petit homme discret, marié à une femme attentionnée et employé efficace, il n’en ressent pas moins pleinement sa différence. Lorsque des collègues, par moquerie, l’affublent d’un bonnet d’âne, il a soudainement la révélation de sa vraie nature… et s’il semble s’épanouir dans sa nouvelle identité, celle-ci creuse toutefois entre lui et les autres un fossé d’incompréhension, qui va s’élargissant jusqu’à devenir infranchissable.
Réal. : Franck Dion
Animation, 15’04 », 2012
France
Monsieur Cok est le propriétaire d’une grande usine de fabrication d’obus. Sa passion pour le rendement et son goût du profit le conduisent à remplacer ses employés par des automates très perfectionnés. Résignés, les anciens ouvriers assistent impuissants au labeur de leur remplaçants mécaniques.
Réal. : Franck Dion
Animation, 9’47 », 2007
France
L’huissier Soms se rend chez un vieil homme qui collectionne les souvenirs dont plus personne ne veut. Dans l’appartement vide et misérable le fonctionnaire ouvre une porte dérobée et découvre un grenier gigantesque où sont entreposés des milliers d’objets. L’huissier entreprend alors un étrange inventaire…
Animation, 9′, 2004
France
Rennes est décidemment une ville qui aime le cinéma. Alors que le Festival Travelling en est déjà à sa 24éme année, Court Métrange lui, a signé au mois d’octobre sa 9éme édition dans un créneau original, celui du cinéma de l’étrange et de l’insolite. Avec plus d’une cinquantaine de court métrages internationaux au programme, Court Métrange a proposé cette année encore une sélection étonnante mêlant films de fictions et d’animations, films d’horreur plus ou moins gore, étranges et décalés, essais de science-fiction bizarroïdes ou films d’anticipation paranoïaques, qui font du festival un rendez-vous immanquable du cinéma de genre en format court.
Au Court Métrange de Rennes, « Hope » de Pedro Pires est programmé dans une séance thématique Canada. Un deuxième film à l’accent terrible et sonore que l’on n’oublie pas de sitôt.
Nominé aux César, programmé à Short Screens #21 « Spécial jeunesse » et lauréat du Prix du public ex-eaquo avec « The Ground Beneath » de René Hernandez « Jeunesses françaises » présente une série de portraits d’adolescents cadrés au visage. Dans un noir et blanc intemporel, Stéphan Castang y révèle subtilement les caractères propres au bel âge.
En 2012, en France, le jour du Nouvel an chinois, un Asiatique d’une quarantaine d’années entreprend des démarches administratives afin d’obtenir sa carte de séjour. Après plusieurs heures d’attente, celles-ci échouent, à cause d’un avis de domiciliation prochainement invalide. Toute la journée durant, notre inconnu part alors à la recherche de Mr Ding, le seul à même de lui fournir le papier vital. Mais M. Ding est introuvable…
John a un seul et unique objectif : remporter le concours Georgia Bodybuilding Championships. Pour cela, il impose à son corps une discipline de fer. Sa vie est rythmée par les entraînements, le reste est accessoire.
John, un jeune bodybuilder, se prépare jour après jour pour une compétition, les NPC Georgia Bodybuilding Championships. Sa vie est un rituel, une mécanique parfaitement réglée. Concentré sur son objectif, il ne lâche rien, espérant atteindre sur scène cet instant de bonheur unique : le flow.
Réal. : Hugues Hariche
Fiction, 22’49 », France
2012
Yoann, 17 ans, n’a qu’un rêve dans la vie : devenir footballeur professionnel. À quelques semaines d’un match décisif, Thomas, un nouveau joueur talentueux, arrive dans le club. Il va bouleverser la vie de l’équipe et celle de Yoann.
Réal. : Nicolas Mesdom
Fiction, 26′, 2012
France
Des miracles se produisent dans un village, des pierres se déplacent par des coups de fouet et nombre d’autres mystères qui se terminent par la vue magnifique d’un pont. Une vieille dame y passe avec sa fille, elle raconte à celle-ci l’histoire de la construction de cet ouvrage : « Le pont de Markala ».
Réal. : Seydou Cissé
Fiction, 11′, 2012
Mali, France
Quelque soit la porte par laquelle on entre dans l’univers créé par Stéphane Blanquet, l’un des réalisateurs de « Cornée », on n’en ressort pas tout à fait pareil. Les chemins par lesquels il nous promène se trouvent généralement dans des contrées aux frontières de la morale, de la conscience et de la folie. Fidèle à lui-même, son nouveau court métrage « Cornée » poursuit cette exploration visuelle et sensorielle, de quoi hanter nos nuits pour notre plus grand plaisir !
Dans une maison, un drame semble s’être produit. Le couple qui l’habite est il encore vivant ? Du sang goutte dans un bol de soupe ? Un ophtalmo ausculte l’oeil d’un patient, touché par un virus inoculé par un insecte ? Un couple se balade main dans la main au milieu des fleurs ? Des insectes grouillant sous le parquet et dans les murs semblent avoir pris possession de la maison.
Réal. : Stéphane Blanquet
Animation, 5’43 », 2012, France
Prix TV5 du meilleur film francophone, mention spéciale du Jury Presse, encensé par le Jury Jeune, le court métrage « Musique de chambre » semble bien avoir fait l’unanimité lors du dernier Festival Paris Courts Devant. Lorsqu’on voit le film, on est alors prévenu. En réalité, le film provoque une gêne tant il propose une vision crue de la découverte de la sexualité et c’est peut-être une des raisons qui lui vaut de rester dans les esprits.
Rose, 12 ans, passe ses vacances en colonie musicale. Le jour elle joue de la flûte traversière au sein d’un orchestre. La nuit elle partage sa chambre avec deux clarinettistes de 16 ans. Par procuration Rose s’efforce de sortir de l’enfance.
Réal. : Julia Kowalski
Fiction, 22’30’’, 2012
France
La violence n’est pas seulement affaire de coups, ou encore d’état psychologique extrême, elle a également à voir avec l’éthique. Chaque cas de combat physique nous amène, en effet, à questionner ses origines et son sens, non seulement pour les personnes engagées dans le duel mais aussi pour l’humanité entière. La violence n’est jamais (totalement) gratuite, et le cinéma s’est avéré l’un des transmetteurs les plus aptes à la décrire et à en analyser les causes, voire à la dénoncer…
Franck, Hugo et Philippe, trois copains se rendent à une pendaison de crémaillère dans un appartement parisien. A la porte, deux jeunes types, âgés de seize ou dix-sept ans, tentent de négocier leur entrée. La tension monte.
Réal. : Manuel Schapira
Fiction, 14′, France
2012