Parmi les films en compétition dans la catégorie « Première création » du Festival de films documentaires Pointdoc, « La plaine de Sodome » de Yaël Perlman nous emmène sur le terrain brûlant des mythes de Sodome, Sion et Babylone pour faire le point sur un phénomène social mal connu en France, l’organisation internationale du marché de la main d’œuvre globalisée.
Elle joue actuellement la chanteuse Fréhel, dans la pièce « Riviera », au Théâtre du Petit Montparnasse. Que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision, Myriam Boyer, mère de Clovis Cornillac et d’Arny Berry, a cumulé les rôles de personnages singuliers, alors qu’elle n’était pas franchement prédestinée aux planches et aux plateaux. Dans « Le Monde à l’envers » de Sylvain Desclous, récompensé du Prix Format Court, du Prix d’interprétation et du Prix du Jury étudiant, elle nous a charmés et émus. Films de copains, expériences en courts, sous-texte, … : Myriam Boyer (se) raconte avec franc-parler et dérision.
Après « CDD-I » (2005), « Là-bas » (2010) et « Flaubert et Buisson » (2011), co-réalisé avec Vincent Staropoli, le réalisateur Sylvain Desclous revient, avec « Le Monde à l’envers », vers un univers qu’il aime filmer, celui de l’entreprise, et offre à Myriam Boyer le rôle principal, proposant ainsi une lecture plus empathique de la société et de ses travers. Le film a touché l’équipe de Format Court, puisqu’il a reçu notre prix lors du dernier festival de Vendôme. Toujours curieux, nous avons souhaité en savoir plus sur ce réalisateur qui a su nous emporter dans son univers.
Une ville moyenne de province. Mado, cinquante six ans, est caissière dans un supermarché. CDD d’un an renouvelable. Une bonne place pour certains. Une éternité pour Mado. Un beau jour, elle s’échappe. Direction la campagne. Un petit pavillon où vit ce fils qu’elle aime tant et qu’elle voit tellement peu.
Réal. : Sylvain Desclous
Fiction, 37′, 2012
France
Cela fait presque un mois que l’interview de Vincent Dietschy, Milo McMullen et Estéban, respectivement réalisateur, comédienne et comédien du film « La Vie parisienne », lauréat du Prix Jean Vigo, nominé aux Lutins et aux César 2013, dort d’un sommeil profond dans l’ordinateur de Format Court. Après avoir récupéré d’un souci d’enregistrement, des fêtes de fin d’année et de l’anniversaire du site, la voici enfin en ligne.
La compétition de films de fin d’études du Festival National du Film d’Animation de Bruz a été l’occasion pour nous de découvrir les talents de demain. Cette compétition a révélé la diversité des médiums et des sensibilités parmi la jeune génération de réalisateurs de films d’animation, avec de l’animation 3D, du dessin et de la peinture animés, ou encore des marionnettes, des figurines et d’autres volumes animés.
Un homme s’enferme dans une curieuse obsession. Son passé et son présent se télescopent au rythme hystérique des programme télévisés.
Réal. : Émilie Robin
Animation, 4′, 2011
France
Au cours de l’évolution, la sole est devenue asymétrique. Aujourd’hui, personne ne sait exactement comment cela s’est passé. En 2010, une équipe de chercheurs a tenté de percer ce secret.
Réal. : Angèle Chiodo
Animation, 15′, 2011
France
Présenté en compétition internationale aux 35èmes Rencontres Henri Langlois, « Dusty Night » d’Ali Hazara, un film documentaire qui traite de la condition sociale actuelle en Afghanistan, y a remporté le prix Amnesty International. Il fait partie de ces films dont on a entendu parlé sans les voir faute d’écrans suffisamment audacieux pour proposer du court métrage documentaire et ce malgré un grand prix du court métrage au festival Cinéma du Réel en 2012. Alors, le voir programmé aux Rencontres Henri Langlois provoque autant de plaisir que de respect pour les sélectionneurs.
Ombres parmi les ombres, les balayeurs de nuit de Kaboul déplacent une lourde poussière le long d’une avenue. Images arrachées à la poussière et à la nuit, dans les phares des voitures, à la lueur d’une boutique, ou d’une pompe à essence.
Réal. : Ali Hazara
Documentaire, 20′, 2011
France, Afghanistan
Pour la 35eme édition des Rencontres Henri Langlois qui s’est déroulée à Poitiers du 30 novembre au 9 décembre 2012, la programmation a tenu toutes ses promesses. Entre découverte de jeunes réalisateurs talentueux issus des plus prestigieuses écoles de cinéma internationales et des séances spéciales aux accents belges, européens ou africains, les spectateurs ont eu droit à de belles rencontres cinématographiques !
À l’heure où certains se sont émerveillés devant les vitrines animées de Noël et où l’on courait de magasin en magasin dans l’espoir de trouver le cadeau idéal, la ville de Bruz, en Bretagne, a proposé une toute autre sorte d’émerveillement face à un autre type d’animation, celle de dessins, peintures, et autres marionnettes. Le Festival National du Film d’Animation de Bruz a offert encore cette année une programmation pleine de surprises.
En compétition dans la catégorie films professionnels du Festival National du Film d’Animation à Bruz, « Aalterate », de Christobal de Oliveira, nous plonge dans un paysage mental fascinant.
Une femme dans le coma flotte dans un espace blanc, immaculé. Soudain son corps commence à s’altérer, des formes organiques se manifestent et prolifèrent, emplissant l’écran. Démarre alors l’exploration de ce corps en mutation.
Réal. : Christobal De Oliveira
Animation, 10′, 2011
France, Pays-Bas
Après « Le Bûcheron des mots », Izù Troin livre avec « Ceux d’en haut », Mention spéciale du prix de la jeunesse au Festival National du Film d’Animation de Bruz, un film angoissant et sombre qui nous plonge en profondeur dans les rouages psychologiques de ses personnages. Utilisant l’univers codifié du cinéma de genre et les recettes du film d’angoisse, « Ceux d’en haut » suit un schéma narratif assez proche du récit fictionnel pour nous faire vivre l’histoire d’un basculement dans la folie.
1862, une auberge d’altitude dans les Hautes-Alpes. Chaque hiver, le couple de propriétaires confie l’établissement à deux gardiens. Cette année, Gaspard, qui vient là depuis des lustres, est accompagné du jeune et novice Ulrich. En arrivant, Ulrich croise Lise, la fille des aubergistes, et se sent terriblement attiré par elle. Quand il se décide à la rejoindre, il est trop tard : la neige tombée en abondance interdit l’accès de la vallée. Ulrich est accablé. Le lendemain, Gaspard, parti à la chasse, ne revient pas. Le jeune homme, hanté par ses peurs et ses fantasmes, survivra-t-il ?
Réal. : Izù Troin
Animation, 25′, 2012
France
Réalisateur de « Boro in the Box », Grand prix des festivals de Brive et du Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF), Bertrand Mandico a plus d’une corde à son arc. Réalisateur de films de fiction, d’animation et de clips, dessinateur et grand passionné de cinéma, cet artiste touche-à-tout ne semble jamais à court de projet. Avec un univers personnel, une dizaine de court métrages à son actif, et des projets de longs métrages, Bertrand Mandico n’a pas fini de faire parler de lui. Partons à la rencontre de ce cinéaste afin d’évoquer ses projets, ses méthodes de travail et sa vision du cinéma.
Habitués au cinéma radical et détonnant de Bertrand Mandico, on s’étonne de voir son dernier film, « Living Still Life » (La Résurrection des natures mortes), en compétition à la Mostra de Venise en septembre dernier et en sélection au prochain festival de Clermont-Ferrand, s’ouvrir avec une citation de Walt Disney, grand patron du dessin animé pour toute la famille. « L’animation est l’illusion de la vie », telle est la petite phrase qui introduit le film avec ironie. Petit à petit, l’image se désagrège et vire au vert, au rouge, comme si les mots de cet homme connu de tous n’étaient eux aussi qu’illusion.
Dans un monde en déliquescence, une femme recueille des animaux morts et leur redonne vie en les filmant image par image.
Réal. : Bertrand Mandico
Fiction, 15’04 », 2012
France