Une réaction en chaîne complexe actionne des organes humains qui prennent vie. Ce mécanisme engendre un acte de création. Mais cet acte libre est-il vraiment produit par une machine ?
Réal. : Marc Hericher
Animation, 3’30 », 2015
France
Marc Hericher est un jeune réalisateur dont le travail oscille entre fiction et expérimentation. Diplômé des Arts Décoratifs de Paris en 2008, il y a étudié le cinéma d’animation. En 2015, il réalise « Corpus » court métrage d’animation 3D récompensé par le Prix Format Court au festival Court Métrange cette année.
Avant la réalisation de son dernier court métrage « Corpus » (récompensé au festival Court Métrange 2015, par le prix Format Court), le travail de Marc Hericher s’organisait autour d’une dualité qui structurait l’espace visuel et narratif de ses films. Une dualité entre deux mondes : le réel et le fantasmé.
Au décès de sa mère, une femme revient, avec sa propre fille, sur les lieux où elle a passé une partie de son enfance, un camp de réfugiés mis en place pour les rapatriés de la guerre d’Indochine. Elle lui raconte l’histoire de son aïeule. Cette dernière a fui l’Indochine coloniale après avoir mis au monde sa fille dont le père, un colon français, n’a jamais voulu s’occuper. En arrivant en France, elle est accueillie avec son enfant dans ce camp plus que sommaire.
À l’occasion du décès de sa grand-mère, une jeune eurasienne revit, entre danse et rituels, l’histoire singulière des femmes de sa famille, de l’Indochine coloniale à l’isolement d’un camp de transit.
Réal. : Marie-Christine Courtès
Animation, 13, 2014
France
Le Net nous offre de bonnes surprises en ces temps moroses : « Oh Willy… », le très beau film de Emma de Swaef et Marc Roels, primé un peu partout, est en ligne depuis quelques jours. Lauréat du Cartoon d’or 2012, nommé aux César 2013, disponible en DVD en Belgique et aux Pays-Bas, il est enfin visible en intégralité sur différents sites web dont la page You Tube du distributeur Autour de Minuit ainsi que la page Viméo des réalisateurs, toujours aussi unis et créatifs.
Ce vendredi 13 novembre, nous avions prévu de sortir une info concernant le festival de Brest. Le soir même, avait lieu la remise des prix du festival. Pour la 4ème fois, Format Court y remettait son prix. Et puis… La terrible actualité a surgi. Choqués, indignés et tristes, nous n’avons pas alimenté le site ce weekend. Ce lundi, parce qu’il paraît qu’il faut reprendre le fil, même si ce n’est pas facile, nous reprenons à nos publications. Bon courage à tous dans cette terrible épreuve.
La réalisatrice Sarah Van Den Boom a plus d’une corde à son arc. Elle est également productrice au sein de Papy3D, anime et crée des décors, illustre, travaille entre Paris, Bruxelles et Los Angeles. Pourtant, malgré ou grâce à ce foisonnement, son cinéma est entièrement orienté vers la description de l’intime.
En 2013, notre magazine décernait un Prix Format Court au film de Karim Moussaoui « Les Jours d’avant », lors du Festival international du film francophone de Namur. Après un excellent parcours en festival, de nombreuses sélections, notamment aux Césars 2015, l’obtention de plusieurs prix (Prix du Jury au festival de Namur 2013, Prix de la meilleur fiction au Festival de cinéma Vues d’Afrique de Montréal en 2014, …) et une sortie en salle, en février 2015, dont nous étions partenaires, le film est désormais disponible en DVD.
Prix Format Court au dernier festival du film francophone de Namur, « Renaître » du réalisateur belge Jean-François Ravagnan, aborde la question du choix décisif d’un point de vue féminin. Un parti pris réussi aussi bien dans sa narration laconique que dans sa manière d’être au plus près des personnages. Un instantané cinématographique où l’on ressent l’urgence du désir comme réponse ultime à la séparation inéluctable.
Dans une ville où tout est construit autour de la lettre R et où l’on parle et ne pense qu’en « R ». La nuit, lorsque tout le monde dort d’un « R »onflement profond, des signes étranges naissent sur les murs.
Parce qu’il existe des réalisateurs qui détiennent la jeunesse éternelle, c’est avec plaisir qu’on retrouve dans un DVD paru aux éditions Potemkine, en association avec Agnès B., les premiers courts-métrages de Jacques Rozier, sortis dans un coffret comprenant 4 longs (« Adieu Philippine », « Du côté d’Orouët », « Les Naufragés de l’île de la Tortue », « Maine océan »).
Avec « Dans les eaux profondes », lauréat du Prix Festivals Connexion – Région Rhône-Alpes au dernier festival d’Annecy et également en lice pour le César du meilleur court d’animation, la réalisatrice française Sarah Van Den Boom s’attaque à un sujet peu commun : la “lyse gémellaire“. Derrière ce terme sibyllin, se cache une anomalie médicale pendant la grossesse qui amène un seul fœtus à survivre quand deux auraient pu naitre, laissant, plus tard, de nombreuses personnes en quête d’un frère ou d’une sœur qu’ils n’auront jamais.
Trois personnages ont en commun un vécu intime et secret qui semble déterminer leur vie.
Réal. : Sarah Van Den Boom
Animation, 12’03 », 2014
France, Canada
Depuis 5 ans, Format Court attribue un prix au sein de la compétition internationale au Festival Court Métrange, à Rennes, spécialisé dans le fantastique et l’insolite. Hier soir, lors de la clôture du festival, le Jury Format Court (composé de Georges Coste, Karine Demmou, Sarah Escamilla et Aziza Kaddour) a choisi de décerner son prix au film « Corpus » de Marc Hericher.
À quelques kilomètres d’Ajaccio la terre brûlée cède sous le poids de la couleur. Le sol se fend et libère des énergies picturales qui s’emparent du ciel. Je vois l’horizon disparaître mais je le fixe. Le train continue sa route.
Rim, 18 ans, et Yasmina, 17 ans se gaussent, s’aiment et se détestent dans ce film tendre et vierge de toute superficialité. Ce moyen-métrage, Prix du public au festival Côté Court, actuellement visible dans quelques salles, nous dévoile – à juste titre – le cul et le sexe sous les différents aspects et questions dont se posent deux jeunes adolescentes musulmanes. Question d’actualité pour questions taboues, ce film met en perspective une nouvelle génération et ses complexes sociétaux, à travers le prisme de la religion, le choc des cultures et de ses contraintes potentielles (virginité avant le mariage).
On ne badine pas avec l’amour. Rim, dix-huit ans, rappelle à sa soeur Yasmina, dix-sept ans, qu’elle ne doit pas parler au garçon qui lui plaît. Mais à force de parler de tout ce qui est interdit, cela donne des envies. De rappels en conseils, Haramiste raconte l’histoire de ces deux soeurs au dress code voile – doudoune – basket, qui s’adorent, s’affrontent, se mentent, se marrent, se font peur, découvrent le frisson de la transgression et du désir amoureux.
Réal. : Antoine Desrosières
Fiction, 40′, 2014
France