Le festival Côté Court a fêté sa vingt-cinquième édition en juin dernier, à l’intérieur et hors des murs du Ciné 104 de la ville de Pantin qui l’a vu naître et accueillir plusieurs générations de cinéastes et leurs courts-métrages, devenant au fil des années une référence en la matière. En plus de reconduire le programme habituel partagé entre les séances consacrées aux différentes sélections de films (compétition officielle, panorama, rétrospectives…) et les live mêlant concerts et projections (ceux de Barbara Carlotti, du groupe Slip ou encore de Zombie Zombie) , cette édition a inauguré une nouvelle série de rencontres sobrement intitulée « Conversations » et qui, comme son nom l’indique, devait réunir et faire dialoguer des réalisateurs appartenant à différentes générations du cinéma français. Une initiative qui, si elle a dû faire face à quelques avaries cette année, confirmait bien la vigueur d’un festival toujours soucieux d’élargir le champ pour mieux libérer la parole, quitte à charger encore un peu plus son programme.
Édité par Qwazar en coproduction avec 8 Mont-Blanc, le DVD « Le Cinéma d’Animation en France » s’intéresse au paysage de l’animation en France à travers une série documentaire de Romain Delerps et Alexandre Hilaire, complétée par 17 court-métrages réunissant autant de jeunes talents que de maîtres établis. Cette sélection pointue des années 60 à nos jours regroupe des cinéastes célèbres comme Jean-François Laguionie, Michel Ocelot ou Florence Miailhe ainsi que de nouveaux créateurs comme Oleshya Shchukina ou Cécile Rousset.
« Hotaru », le film de William Laboury produit par la Fémis, est en ligne depuis quelques jours sur le site d’Arte +7. Le film, à découvrir en ligne jusqu’au 31/7/2016, a été programmé par la chaîne dans une émission spéciale consacrée à la science-fiction.
Après « Pivot » d’André Bergs choisi par Harry Bos, chargé du cinéma néerlandais pour l’Ambassade des Pays-Bas à Paris, notre rubrique « Le film de la semaine » accueille un nouveau titre repéré par une autre pro du court, Michèle van Panhuys-Sigler, directrice du festival CourtsCourts (21-23 juillet 2016), à Tourtour (Var) : « Ouaga mélodie » de Uriel Jaouen Zrehen.
Jacqueline n’a plus toute sa tête mais qu’importe, pour son voyage au bord de la mer, elle a décidé de prendre le train toute seule, comme une grande !
Réal. : Franck Dion
Animation, 10′, 2016
France, Canada
« Chasse royale » ? À la base, un titre comme un autre, un premier film, un tournage entamé à la rentrée 2015, deux jeunes femmes (Lise Akoka et Romane Gueret) à la réalisation, l’aide d’une amie productrice (Marine Alaric, Les Films du Velvet), une cagnotte Ulule remplie par la famille, les copains et les anonymes.
Angélique, 13 ans, aînée d’une famille nombreuse, vit dans la banlieue de Valenciennes. Ce jour là, dans son collège, on lui propose de passer un casting.
Réal. : Lise Akoka, Romane Gueret
Fiction, 28′, 2016
France
Sophie, cinquante-cinq ans, est vendeuse en librairie dans une grande enseigne à Paris. C’est une femme seule, un peu caractérielle, dont le cœur est à prendre. Pendant les vacances, elle garde l’animal de son voisin de palier : un python.
Réalisateur espagnol, prolifique et sympa, Alberto Vazquez a présenté son nouveau court-métrage d’animation « Decorado » à la Quinzaine des Réalisateurs cannoise. Dans quelques jours, le film sera présenté au public du festival d’Annecy en même temps que son premier long-métrage, « Psiconautas » (co-réalisé avec Pedro Rivero). Ce jeudi 9 juin 2016 nous diffuserons « Decorado » à notre nouvelle séance Format Court au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), en accompagnement d’une exposition autour du film. Entretien avec son auteur, amateur d’histoires, de dessins et de courts-métrages.
Pour la deuxième année consécutive, Format Court est partenaire du festival Le Court en dit long dont la 24ème édition s’est terminée hier soir au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris.
Après avoir réalisé « Birdboy » et « Sangre de Unicornio », le réalisateur et illustrateur espagnol Alberto Vazquez revient avec un nouveau court, influencé par l’univers du conte, du fantastique et de la gravure, « Decorado », présenté à la dernière Quinzaine des Réalisateurs et au prochain festival d’Annecy.
Fatma et sa mère sont réfugiés kurdes en Italie. Lors d’une consultation médicale, Fatma doit traduire ce que le médecin dit à sa mère, mais la jeune fille garde le silence.
Réal. : Ali Asgari, Farnoosh Samadi Frooshani
Fiction, 15′, 2016
France, Italie
Le Colombien Simón Mesa Soto, évoqué il y a quelques jours sur notre site, n’est pas le seul court-métragiste à revenir en compétiton officielle à Cannes cette année. L’auteur de « Leidi » (Palme d’Or il y a 2 ans) et de « Madre » (en lice cette année) se retrouve en effet dans la même catégorie qu’Ali Asgari, un auteur iranien que nous avions repéré il y a trois ans à Cannes avec le très beau « Bishtar Az Do Saat » (More than two hours). Depuis cette première sélection en 2013, Ali Asgari a réalisé un autre court-métrage remarqué, « The Baby » avant d’opter pour la co-réalisation avec sa compagne Farnoosh Samadi Frooshani avec qui il a signé « La Douleur » avant de tourner « Il silenzio », retenu à l’officielle cette année.
Nouveau Prix Format Court remis au Festival de Brive 2016, « Le Mali (en Afrique) » est une comédie sombre de Claude Schmitz aussi agréable au premier coup d’œil que riche de bonnes idées et merveilleusement dosée au second visionnage, au troisième etc. Ce n’est pas un hasard donc si le film évoque habilement de multiples références qui viennent échafauder une histoire qui n’en finit pas de s’approfondir.
Alors qu’ils tentent de fuir l’Europe en crise, Darius, Stanislas et Gabriel tombent en rade dans un domaine privé. Le propriétaire propose de les héberger le temps de réparer leur véhicule, sous condition d’effectuer des travaux de rénovation dans le bâtiment et de distraire sa fille dont le fiancé américain est décédé la veille.
Argentine, 1983. Une femme consacre sa vie entière au soin de la santé de son père, un très haut dignitaire de l’armée. Sa routine quotidienne est réglée par les tintements d’une horloge qui ponctuent continuellement chacune de ses activités, réduisant son existence à cet asservissement.
Programmé au festival IndieLisboa dans la compétition internationale et lauréat du prix spécial du jury Labo à Clermont-Ferrand, « Hotaru » de William Laboury est un court métrage de science-fiction qui explore les abysses de la mémoire et du souvenir.
Ils m’ont dit : « Tu as un don, Martha. Ici, ce don ne te sert à rien. Alors on te montrera les plus belles choses. Tu ne te réveilleras jamais. Mais tu porteras les souvenirs les plus précieux. »
Réal. : William Laboury
Fiction, 21’37’’, 2015
France
Naya, chanteuse d’opéra, se fait étrangler par son mari Noev après une violente dispute et en perd sa voix. Alors que sa raison de vivre a disparu, elle menace de le quitter s’il ne répare pas le mal qu’il lui a causé avant minuit. Se sentant coupable, Noev déambule de nuit, désespéré, à la recherche de la voix parfaite pour se faire pardonner.