La Cinéfondation a choisi, pour sa 19e édition, 18 films (14 fictions et 4 animations) parmi les 2300 qui ont été présentés cette année par des écoles de cinéma du monde entier. Quinze pays venus de trois continents y sont représentés dont des écoles de Bosnie-Herzégovine et du Venezuela qui voient pour la première fois l’un de leurs films retenu en sélection.
Pour l’édition 2016 du festival Premiers Plans d’Angers , le jury Format Court (composé de Fanny Barrot, Katia Bayer, Agathe Demanneville, Lola L’Hermite, Gary Delépine) a décerné au film britannique « Mr Madila Or The Colour of Nothing » de Rory Waudby-Tolley le prix du meilleur court métrage d’animation.
« Le Tout, dans l’ensemble, c’est du rien. Regardez-y de plus près et vous verrez tous les petits morceaux, tous les petits fragments, et tous les vides dans les interstices. » Mr Madila ou La Couleur du rien met en scène une série de conversations entretenues par le réalisateur avec un guérisseur revendiquant un don spirituel.
Réal. : Rory Waudby-Tolley
Animation, 8’36’’, 2015
Royaume-Uni
Auréolé du prix du meilleur court métrage européen par le jury Format Court à la trentième édition du festival du film court de Brest, en novembre denier, « Larp » de Kordian Kadziela est un court métrage d’école qui s’attache à dépeindre le désarroi prononcé qui sévit chez les adolescents.
L’œuf de la famille Oie a disparu ! L’agent Nips (un petit chat) de la police de Londres et son supérieur, l’inspecteur-chef Porkington (un cochon) mènent l’enquête.
Sergiusz, dix-sept ans, se sent incompris par sa famille. Le garçon se réfugie dans sa grande passion, le monde de la science-fiction.
Réal. : Kordian Kądziela
Fiction, 27’, 2014
Pologne
Un récit qui présente, de façon originale, un univers subjectif en 47 scènes. Des événements de la vie quotidienne mettent en évidence la cohérence irrationnelle du monde qui nous entoure. Des situations surréalistes qui mettent en scène les humains et leur rapport à la nature.
Après un passage au festival Premiers Plans d’Angers où le jury des courts-métrages l’avait distingué du reste de la sélection en lui remettant une Mention spéciale, c’est en remportant hier rien moins que le Grand Prix de la compétition nationale de la nouvelle édition du festival de Clermont-Ferrand que le film de Marine Atlan « Les Amours Vertes » fait parler de lui. Une nouvelle réjouissante, tant le film est remarquable et mérite, en plus de ses récompenses, que l’on s’intéresse à son cas.
Face à une grande route, bordée d’arbres, un sentiment nouveau naît chez Camille. Il va grandir, à la découverte des sentiments des autres, entre les vagues.
Réal. : Marine Atlan
Fiction, 32′, 2015
France
Une femme trébuche en sortant du bus. Un adolescent témoin de la scène accompagne à l’hôpital la blessée qui sombre dans le coma. La famille de la victime accuse alors le garçon d’avoir lui-même provoqué l’accident et demande une réparation monétaire à ses parents… En dépit d’un pitch qui devrait d’ordinaire donner suite à une enquête et au triomphe de la vérité, le réalisateur Qiu Yang préfère effectuer une étude des mœurs et des comportements de ses compatriotes.
Parmi les courts-métrages retenus dans la catégorie des Plans animés de la 28ème édition du Festival d’Angers, le jury Format Court (composé cette année de Fanny Barrot, Katia Bayer, Agathe Demmanneville, Gary Delepine et Lola L’Hermite) a choisi de récompenser « Mr Madila » de Rory Waudby-Tolley.
« In uns das universum » est le premier court-métrage de Lisa Krane. Sélectionné au 36ème festival du film court de Villeurbanne, le film y a obtenu le Prix Format Court. Il a été projeté à notre séance anniversaire de janvier 2016, en présence de sa réalisatrice. Pour nous, Lisa Krane revient sur son film de fin d’études de l’Academy of Media arts de Cologne et la réalisation de ce premier court plein d’oppositions et de contrastes revendiqués. L’histoire ? Celle de Li, jeune danseuse, confrontée à la découverte d’un deuxième coeur dans sa poitrine.
Jeune cinéaste allemande, Lisa Krane promet une carrière intéressante. Née aux États-Unis, ayant grandi en Allemagne et étudié en Angleterre et au Ghana, elle a le profil d’une artiste originale. Son premier film, « In uns das Universum » a obtenu le Prix Format Court en novembre dernier au Festival du film court de Villeurbanne. Ce court-métrage poétique suit le parcours d’une jeune danseuse confrontée au dilemme de poursuivre sa passion jusqu’au bout ou de veiller à sa santé.
Nietzsche le savait déjà : la danse est le moyen d’expression supérieur. Son Zarathoustra, danseur infatigable, s’en sert à plusieurs reprises pour transmettre aux hommes ses pensées les plus profondes et plus intimes. C’est la seule activité qui lui permet de se sentir libre et léger, qui lui permettra de dire « oui » à la vie malgré le fardeau de la morale et le « poids le plus lourd » de l’éternel retour qui repose sur lui.
Un deuxième cœur a poussé dans la poitrine de Li. Alors que les spécialistes s’approprient son corps en examinant la plus infime molécule, Li refuse de considérer qu’elle est malade.
Réal. : Lisa Krane
Fiction, 29’, 2015
Allemagne
« Dans la joie et la bonne humeur » de Jeanne Boukraa a remporté l’an passé le Grand Prix au Festival Premiers Plans d’Angers avant d’être sélectionné au dernier festival Court Métrange de Rennes. En moins de 6 minutes, le film parcourt les étapes phares de l’évolution de notre espèce depuis le moment où les scientifiques découvrent la clé de l’immortalité jusqu’à celui où, contre toute attente, l’espèce humaine est menacée d’extinction…
Dans ce documentaire expérimental, nous observons, à travers des scènes du quotidien, les dégénérescences d’une société où la technologie grandissante à permis de réaliser le rêve ultime de tous les hommes : L’immortalité.
Réal. : Jeanne Boukraa
Animation, 5’52’’, 2014
Belgique
Wind est un film d’animation qui montre la vie quotidienne d‘une population vivant dans un pays très venteux. Néanmoins, ces habitants ont bien appris à faire face à ces conditions de vie hostiles. Le vent crée un système de vie naturel.
Lauréat du Prix Format Court au FIFF à Namur cette année avec « Renaître », Jean-François Ravagnan avait réalisé en 2007 son film de fin d’études à l’IAD (Institut des arts de diffusion). « En attendant les Olivettes » est un documentaire profondément humain sur l’âge et l’amour.