En ouverture de « Coucou-les-nuages » s’affiche un logo, celui de la Fémis. Pourtant, le film de fin d’études de Vincent Cardona ne ressemble pas au « cinéma d’auteur » produit par cette école en proie à tous les fantasmes. Conjuguant drame, burlesque et aéronautique, il vient de remporter le deuxième prix à la Cinéfondation.
Yoli a toujours vécu avec sa mère dans un quartier modeste de La Havane. Un jour, un homme l´invite à sortir et elle décide de l´attendre, en refusant pour la première fois la compagnie de sa mère.
Réal. : Janaína Marques Ribeiro
Fiction, 11′, 2009
Cuba
« Los minutos, las horas » est l’un des treize films sélectionnés à la Cinéfondation cette année. Réalisé dans une école cubaine par une brésilienne en hommage à une argentine (Lucrecia Martel), ce film porte l’histoire de Yoli, une femme dont le sacrifice personnel n’a d’égal que sa solitude.
La Cinéfondation, la section cannoise réservée aux films d’écoles, a rendu son palmarès vendredi dans la salle Buñuel. Voici les quatre films distingués par Atom Egoyan, Emmanuelle Devos, Carlos Diegues, Dinara Droukavora, et Marc Recha.
Film de fin d’études de Simon Van Rompay (Rits, 2009), « Geppino chante » redéfinit le documentaire social. Coup de cœur à la séance inaugurale de Short Screens #1 en 2009, ce court belge grandement poétique implanté dans le fin-fond du Borinage a également été retenu en compétition au 13ème Festival du court métrage de Bruxelles.
Yotam, un garçon de 13 ans dans une pension juive ultra-orthodoxe, essaie de lutter contre l’éveil de ses désirs sexuels. Confus et rongé par la culpabilité, il consulte son rabbin, qui abuse de sa position et de l’innocence de Yotam. Sans recours ni refuge, Yotam se retrouve piégé par le silence imposé dans sa communauté.
Réal. : Meni Philip
Fiction, 28′, 2009
Israël
Sur Facebook, Minshar for Art a près de 3.000 copains. Tous ne sont pas d’anciens étudiants de cette école d’art créée à Tel-Aviv après la faillite de Camera Obscura, l’établissement le plus connu d’Israël pour son cinéma d’avant-garde et sa renommée en photographie, mais tous reconnaissent la qualité de cette jeune école vieille de seulement cinq ans. La preuve en trois coups de poing cinématographiques.
En novembre, Hagar Ben-Asher était de passage à Paris pour représenter Minshar for Art, l’école tel-avivienne dont elle est sortie il y a trois ans, avec « Pathways » sélectionné à la Cinéfondation. En pleine préparation de son premier long métrage « The Slut », cette jeune femme proche de la caméra (devant/derrière) déboutonne ses intérêts : Caméra Obscura, la rédemption, la représentation de la sexualité, et son pays de cinéma.
Figure de proue dans le paysage visuel israélien, la célèbre école de cinéma « The Sam Spiegel Film & Television school of Jerusalem » a fêté ses 20 ans en 2009. A cette occasion, en octobre dernier, le FIDEC, Festival International des films d’écoles, à Huy (Belgique), la mettait à l’honneur en lui offrant une carte blanche composée de cinq courts d’une rare intensité en même temps qu’elle programmait « Himnon », lauréat du Premier Prix de la Cinéfondation en 2008, également originaire de l’école hiérosolymite.
Petit pays, nombreuses écoles, deux choix. Riches de leurs influences asiatiques, russes ou encore européennes, les films de la Sam Spiegel School & Television de Jérusalem et de la Minshar de Tel-Aviv sont dotés d’une aura particulièrement fascinante. Pour faire ressentir le caractère extrême de la vie qui se déroule dans un climat d’angoisse perpétuelle, certains étudiants choisissent le drame quand d’autres lui préfèrent la dérision. Lumière sur les talents qui feront le cinéma israélien de demain.
Un jour ordinaire dans la vie d’une famille pas comme les autres. La mère est à la cuisine, le père livre des journaux. Le fils, lui, lit son journal à l’aide d’une loupe qu’il tient entre ses pieds.
Réal. Umesh Kulkarni
Documentaire, 15′, 2008
Inde
Le monde d’hier. Où les journées étaient à la paresse, et les portes sans verrous. Où on croyait encore à l’espoir et au bonheur. Ce monde se termine. Avec lui disparaît l’ombre de ma grand-mère.
Réal. : Umesh Kulkarni
Fiction/expérimental, 13′, 2009
Inde
Une pièce dans un pavillon ombragé, situé près de la gare d’une petite ville. Des gens habitent dans la pièce et ne peuvent en sortir. Aperçus d’existences, impressions insignifiantes mais significatives.
Réal. : Umesh Kulkarni
Fiction, Expérimental, 13′, 2009
Inde
Bernard, la cinquantaine, habite une petite caravane dans l’arrière-cour de son garage. Suite au divorce de ses parents, Mathias choisit de rejoindre le cadre peu contraignant que lui offre son père. L’arrivée d’une assistante sociale perturbera leur équilibre fragile.
Réal. : Didier Crepey
Fiction, 22’30 », 2009
Suisse
Un soir, dans un quartier de la Havane, les hommes jouent aux dominos et les femmes bavardent. Soudain, on retrouve la petite-fille d’une de ces femmes, violée dans un parc voisin. La situation s’aggrave pour Mercedes, la grand-mère, tandis que Ramón, son mari, cherche un coupable à tout prix.
Réal. : Gabriel Gauchet
Fiction, 27’40 », 2010
Cuba, Allemagne
Bingo, un jeune gitan d’origine moldave, venu aux Pays-Bas en quête d’une meilleure existence, travaille pour une société de démolition en compagnie de deux autres immigrés clandestins ; si ces derniers ont perdu espoir, Bingo poursuit son rêve de construire une maison sur sa terre natale.
Réal. : Timur Ismailov
Fiction, 27’40 », 2009
Pays-Bas
Une plongée dans le monde de Juergen, un provocateur tourmenté sans passé ni origine. Sa folie des grandeurs le mène en Angleterre pour trouver sa place dans l’histoire et réclamer son droit souverain au trône.
Réal. : Ralitza Petrova
Expérimental, 37′, 2009
Royaume-Uni
Dans une usine de recyclage, les ouvriers se rejoignent pour chanter, et les machines dansent. Le son de l’usine devient un rythme constant et un chauffeur de camion commence à chanter une chanson pour son amoureuse.
Réal. : Tessa Joosse
Documentaire, Expérimental, 9′, 2009
France