Réalisatrice fraîchement diplômée et jeune maman, Floriane Montcriol présentait il y a quelques jours son film de fin d’études « Amères frites » aux Rencontre Internationales Henri Langlois. Entre drôlerie animalière et regard critique et léger sur la situation politique belge, cette comédie emporte le public dans une jolie fable pleine d’un humour belge forcément décalé.
Dans une friterie de Bruxelles, on raconte l’histoire de M. Lion et Mme. Poule, un couple d’hurluberlus qui décide un beau jour de s’entretuer. Seulement, rien ne se passe comme prévu et à cause d’eux, le plat pays se retrouve sans dessus-dessous.
Réal. : Floriane Montcriol
Animation, 10′, 2012
Belgique
Simon Gillard est venu présenter « Anima » au festival de documentaire Filmer à tout prix au mois de novembre. Il en est reparti avec le Prix des Ateliers d’Accueil WIP-CAB et le Prix Format Court. Nous l’avons rencontré en compagnie de sa chef opératrice, Juliette Van Dormael, en prévision de la projection du film ce jeudi 12 décembre au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).
Parmi les hommes et leurs gestes, bruts et graves, une âme se libère. Elle s’extrait de notre monde dans un curieux voyage, une traversée par les airs de cet étrange village de l’ouest Africain. Ses images puissantes et évocatrices se mêlent aux sonorités entêtantes, pour nous donner à voir, sans limites, ce rêve éveillé.
Réal. : Simon Gillard
Documentaire, 18′, 2013
Belgique
L’appel du muezzin, le béton fracturé, une vue sur le dôme doré de la mosquée Al-Aqsa et nous voici à mi-chemin entre le « Bab-El-Oued » de Merzak Allouache et l’univers des milles et unes nuits.
Ce film suit le récit d’une lettre, celle d’une jeune fille qui parle de sa famille à Jérusalem. C’est une sortie familiale dans la vieille ville et un pique-nique sur un toit. Un évènement inattendu survient lorsqu’une autre famille démolit sa propre maison après décision de justice.
Réal. : Mohammed Al Fateh, Abu Snenih
Documentaire, 8′, 2012
Palestine
À la manière de la chanson de Jacques Brel où l’on « vit tous en province quand on vit trop longtemps », Issa Banourah, premier coiffeur de Beit-Sahour, en périphérie de Bethlehem attends ses clients dans son salon. Entre photos souvenirs et carte de la Palestine aux frontières évolutives sur les murs, un vrai portrait d’homme se dessine, muet la plupart du temps et en plans fixes, comme des photos vivantes n’oubliant pas la musique.
Depuis 2008, les Rencontres Internationales Henri Langlois consacrent chaque année une soirée à la jeune création africaine. Peu diffusées, ces cinématographies singulières tant dans leur fabrication que dans les messages portés par les jeunes réalisateurs, sont ici mises à l’honneur, l’espace d’une soirée dans le programme « Afrique : droit de suite ».
Pour sa 36eme édition, du 29 novembre au 8 décembre, le Festival international des écoles de cinéma, donne, comme tous les ans, la tendance de ce qui se trame en matière d’émergence de talents. On ne saura taire que sont rassemblés ici les plus grands savoir-faire en matière d’apprentissage du cinéma, les prestigieuses écoles internationales étant représentées par leurs non moins brillants élèves. Les sélections y sont foisonnantes d’énergie, d’envies de cinéma, de fragilité aussi parfois.
Les Rencontres Henri Langlois, alias le Festival International des Ecoles de Cinéma de Poitiers, connaît sa 36ème édition du 29 novembre au 8 décembre. Découvrez les nombreux films en compétition internationale, avant d’en savoir plus dans notre prochain dossier consacré au festival.
Figurant parmi les films de musique de la neuvième édition du festival Paris Courts Devant, le court-métrage « Coda » de Ewa Brykalska fit résonner une voix vibrante et forte au milieu d’une sélection assez policée. Ce film de fin d’études réalisé à l’INSAS (Belgique) nous emmène le temps d’une journée dans les couloirs poussiéreux d’un Conservatoire de musique laissé à l’abandon, à la rencontre de personnages perdus face à la transformation inexorable du paysage urbain, progressivement détruit par les chantiers des promoteurs immobiliers.
Le départ d’un professeur vient sonner le glas d’un conservatoire de musique abandonné au milieu d’un quartier défiguré. Au milieu de cette ambiance apocalyptique, deux femmes trouvent encore à partager un moment de grâce.
Réal. : Ewa Brykalska
Fiction, 22′, Belgique
2013
Samedi soir, lors de la cérémonie de clôture du festival Filmer à tout prix, à Bruxelles, le Jury Format Court (Katia Bayer, Marie Bergeret, Adi Chesson, Xavier Gourdet et Mathieu Lericq) a élu comme meilleur court métrage « Anima » de Simon Gillard, un film d’école qui « relie avec brio les gestes du quotidien à des sentiments universels. Un film sans concession, visuellement intense, direct et poétique ». Le film bénéficiera d’un focus en ligne (critique, interview) et d’une projection très prochaine en salle, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). À l’occasion de l’annonce du palmarès, le réalisateur a reçu le prix des mains de Marie Bergeret.
Présenté lors de la sélection flamande du Festival du Film Francophone de Namur cette année, « Do You Know What Love Is ? » de Leni Huyghe est une délectable série de vignettes mettant en scène quatre personnes en attente d’un amour qui leur échappe continuellement. Film d’école réalisé sous la guidance de la cinéaste belge Fien Troch à la Sint Lukas Hogeschool, ce court abouti se vante d’une grande maturité et d’une belle simplicité.
Nous avons des téléphones mobiles et des ordinateurs. Nous sommes addicts à youtube, partageons une vie sociale sur Facebook et sommes noyés par l’information. Nous sommes pourtant incapables de répondre à cette question « Qu’est-ce que l’amour ? »…
Réal. : Leni Huyghe
Fiction, 20′, 2012
Belgique
Le Cartoon d’Or est un prix pan-Européen pour les courts-métrages d’animation. Il récompense chaque année le « meilleur des meilleurs » courts-métrages puisque seuls peuvent concourir les films ayant déjà été récompensé dans les plus grands festivals européens. Il a été créé par l’association CARTOON dans le but de promouvoir les talents de l’animation européenne et de créer un lien entre les artistes et l’industrie du dessin animé. De grands noms ont été récompensés par ce prix, tels que Nick Park, Sylvain Chomet, Mark Baker, Michael Dudok de Wit ou encore Jacques-Rémy Girerd.
Dans quelques jours, Gabriel Gauchet présentera « Z1 », en compétition internationale au Festival de Locarno. L’an passé, il y a remporté le Pardino d’or pour « The Mass of Men », que nous vous avons présenté il y a quelques jours sur Format Court. En voyant ce film d’école au dernier Festival de Grenoble où il a obtenu le Grand prix, le Prix du jury presse et une Mention spéciale du jury jeune, nous avons été surpris par l’originalité de son sujet, sa tension palpable et la qualité d’interprétation de ses deux comédiens principaux.
Richard, un chômeur de 55 ans, arrive trois minutes en retard pour son rendez-vous au centre d’emploi. Sa conseillère, submergée par son travail, n’a pas d’autre choix que de le pénaliser. Pour éviter de sombrer dans la misère, Richard prend des mesures désespérées.
Réal. : Gabriel Gauchet
Fiction, 17′, 2012
Royaume-Uni
Parmi les 18 films d’étudiants mis de côté cette année par Dimitra Karya, directrice de la sélection de la Cinéfondation, figurait un film belge de l’INSAS traitant avec humour de la fratrie et de ses (dés)illusions. « En attendant le dégel » (c’est son nom) a obtenu à Cannes le deuxième prix de la Cinéfondation des mains de Jane Campion et de son jury (Maji-da Abdi, Nicoletta Braschi, Nandita Das et Semih Kaplanoğlu). Au lendemain de la remise des prix, Sarah Hirtt, la réalisatrice et Jean-Jacques Rausin, l’un des trois comédiens du film, reviennent sur leurs parcours, leurs envies et leur lien au court.
Deuxième prix de la 16ème édition de la Cinéfondation présidée par Jane Campion, « En attendant le dégel » est le film de fin d’études de la jeune cinéaste Sarah Hirtt, ancienne étudiante à l’INSAS, en Belgique.