« Je crains d’oublier ton visage » : c’est autour de cette peur que ce court-métrage de Sameh Alaa, Palme d’or à Cannes 2020, est construit. Son précédent film Fifteen (2017) avait été sélectionné en Première Mondiale au Festival de Toronto 2017 (section Shorts Cuts). Le réalisateur égyptien nous livre à nouveau un film sobre, qui nous fait suivre le parcours d’Adam, bien décidé à rendre un dernier hommage à la femme qu’il aime.
Un homme se rase méticuleusement, peu à peu il se coupe. Un bain de sang finit par se répandre dans cette salle de bain d’une blancheur éclatante.
Réal. : Martin Scorsese
Fiction, 5’10’, 1967
États-Unis
Une petite fille aux longs cheveux noirs et à la robe déchirée, l’œil révulsé, rampe au dehors d’un puits. Ses os craquent, ses membres s’agitent, désarticulés, en une chorégraphie macabre. Inéluctablement, le spectre progresse, à travers la télévision, vers sa futur victime…
Une bande de 4 adolescentes mettent au point un plan secret, nom de code : « Lick the Star », objectif : empoisonner les garçons.
Fiction, 14′, 1998
États-Unis
L’adolescence est un thème amplement représenté dans le cinéma, s’appuyant trop souvent sur une projection de clichés, de stéréotypes et d’imaginaires sociaux infidèles à la réalité. Elle renvoie à cet âge trop lointain des adultes, dont il est plus simple de ne retenir que la superficialité et la légèreté.
En 1981, la bande-dessinée franco-belge connaît son âge d’or. La science-fiction et la fantaisie ont le vent en poupe. Bilal, Bourgeon, ou les frères Schuiten se révèlent les uns après les autres. Mœbius et Jodorowsky publient le premier tome de L’Incal, RanXerox montre enfin le bout de sa carcasse cybernétique, et Loisel planche déjà, avec Le Tendre, sur ce qui deviendra La Quête de l’Oiseau du Temps.
En 2007, The Guardian fait un classement des 40 meilleurs réalisateurs vivants. En douzième position, juste au-dessus de Béla Tarr, Wong Kar-Wai, Perdo Almodovar, Todd Haynes et Quentin Tarantino, nous trouvons Lynne Ramsay.
Peu d’auteurs ont autant influencés la vie et le travail de Lars von Trier que Pauline Réage (alias Dominique Aury) et son sulfureux roman, digne successeur des écrits de Sade, Histoire d’O (1954). Le livre sera adapté sur grand écran en 1975 par Just Jaeckin, réalisateur, l’année précédente, du désormais culte Emmanuelle.
En 2003, le cinéaste Gus Van Sant dévoile son dernier-né : Elephant. Inspiré de l’un des faits divers les plus traumatisants de la récente histoire américaine, la fusillade de Columbine, le film se fixe comme objectif de retranscrire le malaise global qui couve toute une génération de lycéens, et, plus universellement, cette période intermédiaire, difficile pour beaucoup, que l’on nomme adolescence.
Représentation, sans dialogues ni explications, de 18 meurtres particulièrement violents commis en Irlande du Nord.
Réal. : Alan Clarke
Fiction, 37’37 », 1989
Royaume-Uni
Chien bleu fait partie des 5 derniers films lauréats aux César 2020 dans la catégorie Meilleur court-métrage . Il a aussi été présenté l’an passé au festival de Clermont-Ferrand dans les catégories Programme jeune public et en compétition nationale. Ce court métrage a été réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh. Ces deux réalisateurs ont déjà travaillé ensemble pour les courts-métrages Gagarine en 2015 et La République des enchanteurs en 2016.
Un père, Emile, vit cloîtré chez lui par peur du monde extérieur. Seule la couleur bleue le rassure. Son fils, Yoan et sa nouvelle amie, Soraya tentent de lui faire reprendre goût en la vie et en ses innombrables palettes de couleurs.
Réal. : Fanny Liatard, Jérémy Trouilh
Fiction, 17’, 2018
France
Le 11 juin 1981, l’étudiant japonais Issei Sagawa assassine sa camarade néerlandaise Renée Hartevelt dans son studio au n°10 Rue Erlanger, à Paris. Victime et bourreau se connaissaient. Sagawa demande à Hartevelt de lire quelques poèmes de Johannes Robert Becher dans un dictaphone, prétextant un devoir universitaire.
Inspiré de l’affaire Sagawa : un jeune japonais a tué, puis mangé son amie européenne. L’assassin filme lui-même la mise à mort de la jeune femme et sa propre mort.
Réal. : Olivier Smolders
Fiction, 15′, 1986
Belgique, France
Déjà montré à Rotterdam, Une chance unique a fait sa première nationale à Clermont-Ferrand. Inspiré d’une nouvelle d’Erwan Desplanques, la première fiction du cinéaste et plasticien Joël Curtz raconte la rencontre douce-amère de Lazare et de deux jeunes auto-stoppeuses.