Oscar du meilleur film étranger en 2015 (Ida de Pawel Pawlikowski), deux nominations de suite dans la même catégorie (Cold War de Pawlikowski en 2018 et La Communion de Jan Komasa en 2019), le cinéma polonais fait de plus en plus parler de lui. Et cela concerne tout aussi bien le court-métrage.
Samedi 8 février 2020, le palmarès du 42ème Festival du Court-Métrage de Clermont-Ferrand a été rendu public, l’occasion de dresser un état des lieux de la production internationale. Pour cette nouvelle édition, nous avons choisi d’orienter nos regards vers la compétition Labo, censée regrouper à elle seule les œuvres les plus audacieuses et les plus étonnantes, toutes ces pépites un peu trop rebelles incapables de rentrer dans la moindre case.
Le 11 juin 1981, l’étudiant japonais Issei Sagawa assassine sa camarade néerlandaise Renée Hartevelt dans son studio au n°10 Rue Erlanger, à Paris. Victime et bourreau se connaissaient. Sagawa demande à Hartevelt de lire quelques poèmes de Johannes Robert Becher dans un dictaphone, prétextant un devoir universitaire.
Déjà montré à Rotterdam, Une chance unique a fait sa première nationale à Clermont-Ferrand. Inspiré d’une nouvelle d’Erwan Desplanques, la première fiction du cinéaste et plasticien Joël Curtz raconte la rencontre douce-amère de Lazare et de deux jeunes auto-stoppeuses.
Les secrets intérieurs du corps humain sont tabous pour nombre de civilisations. La révélation de notre horlogerie interne est trop souvent synonyme de souffrance et de mort. Le tabou, pourtant, fut enfreint. Médecins, scientifiques, artistes et curieux, pour des raisons plus ou moins sérieuses, révélèrent, siècles après siècles, ce que la morale désirait invisible.
Dans son deuxième court-métrage, Raout Pacha, qui vient de remporter le Prix Canal + et le Prix du rire « Fernand Raynaud » à Clermont-Ferrand, la comédienne de formation Aurélie Reinhorn nous invite à repenser la notion de travail aux côtés de trois personnages aussi fantasques qu’attachants, empêtrés dans des travaux d’intérêt général.
L’édition 2020 du festival international du court métrage de Clermont-Ferrand s’est achevée ce weekend. Découvrez l’ensemble du palmarès de cette 42e édition.
Premier film du réalisateur Dayan David Oualid, Dibbuk, présenté cette année à Clermont, nous plonge au cœur d’une séance d’exorcisme juif. Loin des effets de ce modèle indépassable qu’est L’Exorciste, il nous présente cette expérience avec une sobriété et une simplicité qui lui donnent la force du naturel et de l’évidence.
Actrice et réalisatrice, Bérangère McNesse est habituée des caméras depuis son enfance. Il y a une semaine, elle a remporté en Belgique le Magritte du meilleur court-métrage pour Matriochkas, un très beau film porté par le trio formé par Héloïse Volle, Victoire du Bois et Guillaume Duhesme. Film qu’elle présente en ce moment au Festival de Clermont-Ferrand, sélectionné en compétition internationale. À l’occasion de cet entretien, elle aborde la surprise de la composition, l’auto-production, les plans de carrière et la confiance des réalisateurs de courts.
Cette édition 2020 du Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand a pris, comme chaque année, sa part de risques. Entre autres films audacieux, le public clermontois a découvert le dernier-né du réalisateur britannique Robert Morgan. Tomorrow I Will Be Dirt avait, dès le départ, tout pour intriguer.
Dans son deuxième court-métrage, La Veillée, en sélection nationale à Clermont-Ferrand, Riad Bouchoucha raconte le malaise de Salim qui étouffe dans le petit appartement familial et ne trouve pas le calme et l’intimité auxquels il aspirait pour veiller le corps de sa mère.
Le XIXème siècle est fasciné par la mort. Du romantisme sinistre de Goethe à la poésie gothique de Poe, en passant par les tables tournantes de Victor Hugo ou Le Vampire de Polidori, la littérature de ce temps est imbibée de revenants et d’ectoplasmes.
Il est des vérités difficiles à expliquer aux enfants. Rien n’arrête pourtant la marche de l’horreur, et nul, malgré son âge, n’est épargné. Comment un père ou une mère peuvent-t-ils mettre en garde leur fille de sept ans contre des dangers qu’elle ne peut pas même concevoir ?
À peine auréolé du Grand Prix du Court-métrage au Festival international du film fantastique de Gérardmer, Dayan D. Oualid est venu à Clermont-Ferrand présenter sa première réalisation, Dibbuk (compétition nationale), qui raconte le chemin de croix d’un homme pieux convoqué par une femme pour guérir son mari d’un mal mystérieux.
Des paysages meurtris de roches morcelées, des étendues de cendre, des graviers, des débris, le tout semblant sans vie, et, pourtant, quelques flammes isolées qui se consument au loin. Des tentes brunes se gonflent et se dégonflent sous l’effet du vent, presque aussi anciennes, presque aussi immobiles que des monuments antiques.
Le 42ème Festival de Clermont-Ferrand a démarré fin janvier. Il se déroule jusqu’au 8 février prochain. Comme chaque année, depuis 11 ans, retrouvez sur Format Court nos sujets (critiques, interviews, reportages, films en ligne), histoire d’en savoir un peu plus sur le court et le festival.
Pile Poil raconte avec légèreté et tendresse la déchirure d’une jeune femme partagée entre ses envies d’envol et les projets que son père boucher a formés pour elle. Après avoir été récompensé du Prix du Rire lors du dernier Festival de Clermont-Ferrand, le court métrage du duo Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller fait partie des courts présélectionnés aux César 2020. Nous avons rencontré Lauriane et Yvonnick en compagnie de l’actrice de du film, Madeleine Baudot.
Le Chant d’Ahmed raconte la rencontre d’Ahmed, un employé des bains-douches proche de la retraite, avec Mike, un adolescent à la dérive qui rêve de devenir rappeur. Après sa sélection dans la compétition nationale du dernier Festival de Clermont-Ferrand, le cinquième court-métrage de Foued Mansour vient d’être présélectionné aux Cesar 2020.
Yousef est le troisième court métrage de Mohamed Hossameldin. Après Sotto Terra et Il Passo, le réalisateur et scénariste italo-égyptien renoue avec la question de l’identité. Sélectionné en compétition internationale au festival de Clermont-Ferrand, Yousef est un court-métrage d’une vingtaine de minutes qui donne le premier rôle à Jean-Christophe Folly
Maxime Roy vient remporter le prix SACD de la meilleure œuvre de fiction à Clermont-Ferrand pour Beautiful Loser, qui raconte la reconstruction d’un ancien toxico tout juste devenu père. Ce court, comme le long-métrage en préparation qui en sera le prolongement, est inspiré de la vie du comédien François Creton, qui joue son propre rôle et avec qui il a co-écrit.