Assise à la terrasse d’un café, Blandine Lenoir, nommée aux Césars pour « Monsieur l’Abbé » qu’elle est venue présenter à Clermont-Ferrand, se prête au jeu de questions/réponses avec un humour et une spontanéité caractéristiques de ses films.
« Kawalek Lata » (Un bout d’été) a remporté samedi soir le Grand Prix international à Clermont-Ferrand. Le film de la jeune réalisatrice polonaise Marta Minorowicz est un documentaire s’intéressant aux liens unissant un grand-père et son petit-fils dans une nature terriblement belle et sauvage.
Edouard Salier est un habitué de la sélection Labo du Festival de Clermont-Ferrand, on se souvient de l’émerveillement provoqué par des oeuvres comme « Flesh » ou « Four », les années précédentes. Il est de retour cette année avec le premier clip du diptyque qu’il a réalisé pour l’album Heligoland de Massive Attack : le très envoûtant « Splitting the Atom » . Encore une fois, l’enthousiasme est au rendez-vous et cette nouvelle oeuvre nous conforte dans l’idée qu’Edouard Salier est l’un des réalisateurs les plus doués du Motion Design.
« Love & Theft » d’Andreas Hykade, film allemand en compétition Labo à Clermont, témoigne de l’actuelle inventivité de la patrie de Goethe dans le domaine de l’animation. Constituée d’un morphing animé de célèbres figures de cartoons, de formes extravagantes et de symboles issus autant de l’inconscient collectif que de l’histoire de l’art, cette œuvre est visuellement scotchante. Ses dessins, animés ensemble, créent un univers inédit, totalement psychédélique et monstrueux.
Depuis « Muto », le graffeur Blu s’est fait une place de choix dans le paysage du court métrage d’animation international. Cette année, son film « Big Bang Big Boom » était en compétition labo à Clermont-Ferrand où il vient de remporter le Prix du Public. Vivant toujours plus dans l’esprit du graff que du cinéma, Blu souhaite conserver un certain anonymat. C’est donc avec son compositeur attitré, Andrea Martignoni, que cette interview a été réalisée.
Les films « abstraits » du Québécois Félix Dufour-Laperrière s’inscrivent parfaitement dans ce genre fugace, insaisissable et intriguant pour lequel est conçu la compétition Labo du festival de Clermont-Ferrand. Le réalisateur s’exprime sur son style hybride et multi-facette.
François Vogel a réalisé une vingtaine de films expérimentaux. Manipulateur d’images qu’il aime tordre et déformer, François Vogel joue avec la perception visuelle dans des univers poétique toujours surprenants. Son dernier film “Terrains Glissants” est en compétition dans la sélection nationale du 33ème Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Star belge du court métrage expérimental, Nicolas Provost a été très prolifique en 2010. Trois films réalisés (“Stardust”, “ Storyteller”, “Long Live The New Flesh”), autant d’objets difficiles à identifier, tous différents mais représentatifs d’un réalisateur qui questionne en permanence le cinéma.
Louise, Paul, Louise et Paul, Louise sans Paul… Dans « Chair disparue », Pascal Mieszala poursuit son exploration chez les voyants. Déjà avec L’enfant borne, il abordait le thème d’un personnage qui voit ce que les autres ignorent ou dissimulent. Dans « Chair disparue », le réalisateur s’intéresse à un moment de bascule dans la vie d’un couple de personnes âgées.
« Coloscopia » est le récit d’une success story toute particulière. Celle de Jackie La Rose, reine des playmates, devenue Coloscopia suite à une colostomie. Idole d’une nouvelle génération, elle devient la figure d’un nouvel eldorado de l’érotisme, le trash. Benoît Forgeard, son auteur, surprend, amuse et touche avec son dernier opus présenté en compétition à Clermont-Ferrand.
Le 33ème Festival de Clermont-Ferrand ouvre cette année une belle fenêtre sur le travail d’un artiste intuitif, François Vogel, avec deux films en projection : « Rébus » dans la programmation restrospective des 10 ans du Labo, et « Terrains Glissants » en compétition nationale.
Après « Persepolis » et la parenthèse du zombie pastoral («Villemolle 81») et en attendant de futurs projets de longs, Winshluss alias Vincent Paronnaud revient au court métrage d’animation pour le meilleur, avec le film « Il Etait Une Fois l’Huile », produit par la société de production Je Suis Bien Content. Un court métrage qui avait déjà fait les beaux jours de la dernière édition de l’Etrange Festival et qui apporte une touche d’humour noir bienvenue à la sélection Labo de Clermont cette année.
3…2…1, c’est parti. Le Focus Clermont-Ferrand s’ouvre ce mardi 8 février, à 10h33. Retrouvez plusieurs fois par jour nos sujets en phase avec la programmation du festival, via les sections officielles (nationale, internationale, labo) et les programmes parallèles. Bonne lecture & bon festival à ceux qui le suivent.
À Clermont-Ferrand, les courts de rattrapage se sont offert la présence de Luc Moullet et Lorenzo Recio, deux artistes de l’étrange, l’occasion pour nous de parler du DVD du plus loufoque des cinéastes de la Nouvelle vague « Luc Moullet en shorts : 10 courts métrages très drôles (sauf un) », édité chez Chalet Pointu. La compilation très éclectique réunit 10 petits films divinement iconoclastes traversant les genres (documentaire, fiction, docu-fiction, …) et un style à l’apparence froide et légère, teinté du burlesque de Tati et des théories de Brecht. Éloge du brin de folie de trois d’entre-eux.
Il y a sept ans, un touche-à-tout tout nommé Édouard Deluc découvrait Buenos Aires, et revenait en France, stimulé par l’accueil de ses habitants, la beauté de sa ville, et l’envie d’y poser un jour sa caméra. Quelques années plus tard, une nuit de débauche hivernale à Pékin avec son grand frère lui inspira « ¿ Dónde está Kim Basinger ? ». Cette balade en noir et blanc dans une Buenos Aires musicale, drôle et follement torride, récemment récompensée du Grand Prix national et du Prix Canal + à Clermont-Ferrand, est en lice pour le César du Meilleur court métrage. Entrevue…
Aux côtés des compétitions nationale et internationale du Festival de Clermont-Ferrand, la sélection Labo se présente chaque année comme une plateforme pour des films peu classables, peu lisibles, ou carrément ovnis. Sous l’appellation générique facile de films expérimentaux, le Labo constitue la sélection certainement la plus riche du festival. Aperçu de cinq films représentatifs de la diversité des œuvres candidates.
Géorgien de nationalité, ce jeune réalisateur de 29 ans a la culture occidentale pour affinité élective. Venu présenter « Aprilis suskhi » dans la capitale auvergnate, le cinéaste s’en est sorti avec une Mention du Jury International. Un beau début pour ce film politiquement humain. Brève rencontre.