Récompensé l’année dernière à Clermont-Ferrand pour son film d’animation « Les Journaux de Lipsett », Théodore Ushev revêt, cette année, l’habit de juré de la compétition internationale. Rendez-vous pris avec l’artiste polymorphe dans la chaleur moite de la salle de presse du festival. Endroit, semble-t-il idéal pour décrier le travail de Sylvain Chomet, évoquer les travaux psychanalytiques de Lacan, et faire l’apologie du court métrage. Rencontre.
Seuls deux documentaires étaient cette année en lice au festival de Clermont-Ferrand dans la compétition nationale. Les deux films peuvent être appréhendés ensemble, mis en parallèle tant ils se font parfois écho. Heureux hasard de la programmation ? Cette année, l’attention portée aux films autour de la Méditerranée, du Maghreb et de l’identité arabe semble s’être accrue à en juger la programmation internationale (« Demain, Alger ? »/Algérie, « Al Hesab »/Egypte, « Vivre »/Tunisie, …). Les événements de l’année passée ont sans doute contribué à cette effervescence.
Lardux Films a 20 ans. A cette occasion, le 34éme Festival du court métrage de Clermont-Ferrand a ouvert un programme spécial de rétrospective retraçant en quelques œuvres l’esprit d’une maison de production particulière. Format Court s’est joint à la fête pour lui souhaiter un bon anniversaire et rencontrer Marc Boyer, producteur et co-fondateur de Lardux.
Les personnes handicapées ont-elles droit à une vie sexuelle ? La réponse de Daniel Metge est « oui ». A travers ce troisième court métrage, il nous montre comment cela est possible, avec une grande sensibilité et une certaine crudité.
« Boro in the Box » de Bertrand Mandico, réalisateur habitué du Festival International de Clermont-Ferrand, fait partie de ces œuvres en compétition nationale qui ne vous laissent pas de marbre. Présenté cette année à la Quinzaine des Réalisateurs, le film nous fait pénétrer dans l’univers surréaliste du cinéaste polonais Walerian Borowczyk, et dresse le portrait de cet homme dans un abécédaire répertoriant les grands thèmes qui ont rythmé sa vie et ont déterminé sa carrière d’artiste.
À Clermont-Ferrand en ce mois de février, aux côtés des traditionnelles compétitions nationale, internationale et Labo, l’amateur du format court peut également profiter des nombreuses sections parallèles proposées par le festival auvergnat. Cette année, le Panorama offre, entre autres, une jolie vue sur l’archipel cubain avec « Hoy Cuba », une programmation de pas moins d’une quarantaine de courts métrages contemporains.
En 2010, le Centre Pompidou a eu la judicieuse idée d’envoyer des artistes français en Inde en leur donnant carte blanche pour revenir avec leur vision forcément singulière de ce gigantesque pays, finalement encore assez méconnu par l’Occident. Les œuvres réalisées ont donné lieu à une exposition – couronnée de succès – baptisée Paris-Delhi-Bombay à Beaubourg au printemps 2011.
Présenté en compétition nationale au Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand (programme 6), le quatrième court métrage de Jacky Goldberg ouvre une fenêtre très personnelle sur un thème cher au cinéma : la mémoire.
En parallèle de la triple compétition officielle, la programmation de Clermont-Ferrand contient également une sélection de clips baptisée « Décibels ». Nous vous invitons à découvrir la douzaine de vidéos sélectionnées cette année, les unes plus créatives que les autres, sur place si vous êtes dans la capitale auvergnate ou sur la toile si vous nous suivez de loin.
« Oh Willy… », ce titre, à prononcer comme un soupir, évoque le surgissement du souvenir, et la mélancolie qui caractérise le personnage éponyme du film d’Emma de Swaef et Marc Roels. Projeté en avant-première en compétition nationale au Festival International de Clermont-Ferrand, « Oh Willy… » nous plonge dans un univers délicat et poétique, une véritable quête des origines.
Mihai Grecu est un auteur expérimental qui sait jouer avec les émotions du spectateur. Son dernier film, « We’ll become oil », dresse un tableau noir et hyper esthétique du monde contemporain centré sur son fondement énergétique, le pétrole.
Le cru 2012 de la 34e édition du Festival International de Clermont-Ferrand a un goût de Kazak. Lauréat du Prix Procirep 2011 du meilleur producteur, Kazak Productions s’est vu en effet offrir une carte blanche lors du plus grand festival de court métrages. À l’image de leur « ligne éditoriale » qui se veut contemporaine, hétéroclite et osée voire radicale, ils nous proposent ici une sélection diversifiée et tranchée.
On effleure la beauté d’un film non seulement dans sa propension à offrir une vision transparente du monde mais également dans la valeur donnée à l’imaginaire des personnages, c’est-à-dire à la possibilité de voir figurer l’univers mental du protagoniste à l’écran. Dans le cas de “Noise” (littéralement “Le bruit”), un court-métrage inclassable mêlant les techniques du stop-motion, du dessin, et de l’incrustation virtuelle, il s’agit de laisser poindre visuellement les sensations d’un homme isolé dans une chambre.
Comme chaque année au milieu de l’hiver, Clermont-Ferrand devient pour une grosse semaine le centre du monde de la planète Court Métrage. Pour sa 34éme édition et malgré les restrictions budgétaires importantes qu’imposent le climat général de crise, le Festival entend bien conserver toute son attractivité.
Après « Mauvaise route » (2008), Joan Chemla a choisi de sortir des sentiers battus en réalisant « Dr Nazi », un court métrage inspiré de la nouvelle éponyme de Charles Bukowski. Lauréat du Prix Canal + à Clermont-Ferrand cette année et sélectionné à Créteil, au Festival International de films de femmes, le film traduit l’univers du romancier américain avec une aisance audacieuse.
Musical du début à la fin, « Miss Daisy Cutter » a tout d’un clip. C’est pourtant en tant que court-métrage qu’il a cette année été sélectionné au Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand et au Festival Anima de Bruxelles. Court-métrage donc, et d’animation qui plus est.
La patrie de Frida la brune réserve bien de jolies surprises aux amateurs d’humour noir. Le film de Jacques Bonnavent, La Mina de oro, aperçu notamment à Clermont-Ferrand où il a remporté le Prix de la jeunesse, est une pépite savoureuse. Le Festival Travelling de Rennes n’a d’ailleurs pas hésité à le sélectionner.
Dans le cadre du programme « Collections », le 33ème Festival de Clermont-Ferrand a réservé une séance spéciale à Marius Rossillon dit O’Galop, pionnier du cinéma d’animation français et inventeur du Bibendum Michelin. La sortie d’un DVD, accompagnant cette projection, rend hommage à l’oeuvre de l’artiste. Il comporte un documentaire animé de 52 minutes réalisé par Marc Faye, arrière-petit-fils d’O’Galop, et 8 courts métrages d’animation réalisés entre 1910 et 1927, mettant en scène des fables de Lafontaine, des contes de Perrault, et des productions originales d’O’Galop, dont une dédiée au fameux Bibendum.