Ce jeudi 31 mai à 20h30, le Cinéma du Panthéon vous propose d’assister à la reprise des courts métrages sélectionnés en compétition au Festival de Cannes 2012, en présence de réalisateurs et des membres du jury.
En compétition à la Quinzaine des Réalisateurs, le court métrage « Wrongs Cops » de Quentin Dupieux – premier chapitre d’une série de six petits films sur la police américaine – révèle un Marilyn Manson surprenant et livre une critique désopilante d’une Amérique en quête de sens.
Le Jury des courts métrages de Cannes, identique à celui de la Cinéfondation, composé, rappelons-le, de Jean-Pierre Dardenne, de Arsinée Khanjian, de Karim Aïnouz, d’Emmanuel Carrère et de Yu Lik-wai, a désigné hier la Palme d’Or du court métrage à « Sessiz-Be Deng » (Silencieux), un très beau film turc, tout en silences et en regards, de Rezan Yessilbas.
Si à un moment donné, l’opérateur SFR remettait un prix du court métrage à la Quinzaine des Réalisateurs, c’est désormais sur son remplaçant torréfacteur, illycafè, qu’il faut compter pour cela. Vendredi soir, durant la clôture de la Quinzaine, le film de Fyzal Boulifa, « The Curse » a ainsi obtenu le tout premier prix illy du court métrage tandis que « Os Vivos Tambem Choram » (Les vivants pleurent aussi) de Basil da Cunha récupérait, pour sa part, une Mention Spéciale.
La Cinéfondation, section réservée aux films d’écoles, a elle aussi son palmarès. Le Jury composé de Jean-Pierre Dardenne, de Arsinée Khanjian, de Karim Aïnouz, d’Emmanuel Carrère et de Yu Lik-wai, a associé les trois films suivants aux trois prix prévus.
Partenaire de la Quinzaine des Réalisateurs depuis plusieurs années, illycafè a attribué hier soir, lors de la soirée de clôture de la section parallèle, le prix illy du court métrage d’une valeur de 2500 euros à « The Curse » de Fyzal Boulifa (Royaume-Uni, Maroc), et une Mention Spéciale à « Os Vivos Tambem Choram » (Les vivants pleurent aussi) de Basil da Cunha (Suisse, Portugal), deux des dix films sélectionnés cette année. Il s’agit d’une première pour la marque, se voulant proche de la jeune création cinématographique.
« J’ai vu une émission TV l’autre jour où l’on montrait la Terre se trouvant sans êtres humains. Comme si la nature reprenait ses droits. Peut-être que c’est des conneries… ». Sitôt prononcé ces paroles, on se rend compte qu’il s’agit d’un présage : un homme tombe par terre, comme si quelque chose l’avait poussé à la rejoindre. Entre la lune et la terre, il y a les villes. Quand une ville s’effondre, ses habitants tombent avec elle.
Cannes n’est pas le lieu dédié au genre animé, Annecy commençant peu de temps après le festival (début juin). Pourtant, plusieurs courts métrages faisant intervenir le mouvement animé ont fini dans la short list des sélectionneurs cannois. « Le Fleuve Rouge » de Stéphanie Lansaque et François Leroy s’est installé à la Semaine de la Critique, les limaces de « Slug invasion » de Morten Helgeland et Casper Wermuth se sont glissées jusqu’à la Cinéfondation, et « Tram » de Michaela Pavlátová a déboulé, tous freins lâchés, à la Quinzaine des Réalisateurs.
Quelque part au Maghreb, Fatine, jeune femme en âge d’être mariée fait l’amour avec un homme à même le sol, sur un tissu déposé sur la roche en plein « désert ». Avant que celui-ci s’en aille, elle lui fait promettre qu’il reviendra la chercher pour un ailleurs plus confortable. A leur insu, un jeune garçon assiste à la scène.
Depuis quelques jours, le festival s’affiche en grand et en Marilyn dans les rues de Cannes. Comme chaque année, au mois de mai, nous vous éclairons sur les courts métrages et les équipes qui ont marqué de leur empreinte le festival, dans les différentes sections repérables à Cannes. Tour d’horizon.
Ce matin, se tenait la conférence de presse de la Quinzaine des Réalisateurs au Forum des Images. Edouard Waintrop, le nouveau Délégué général de cette section distincte par « sa liberté d’esprit, son caractère non compétitif et son souci d’ouverture à tous les publics » y a présenté la sélection des longs et courts métrages. Le cinéma court se voit attribuer deux programmes distincts de cinq films chacun. Quentin Dupieux, découvert en 2010 avec son premier long métrage étonnant, « Rubber », à la Semaine de la Critique ainsi que Franco Lolli, que nous avions interviewé il y a trois ans pour son film de fin d’études « Como todo el mundo », font partie de cette sélection.
Dernière info cannoise. La Cinéfondation a fait connaître sa sélection hier matin, en même temps que celle des courts métrages en compétition. La Cinéfondation a reçu cette année 1 700 films d’étudiants en provenance de 320 écoles de cinéma, à l’arrivée, quinze films ont été retenus. Pour la première fois, une école libanaise est présente dans cette sélection. Le jury de la Cinéfondation et des courts métrages sera, comme nous vous l’annoncions il y a quelques jours, présidé par Jean-Pierre Dardenne.
« Boro in the Box » de Bertrand Mandico, réalisateur habitué du Festival International de Clermont-Ferrand, fait partie de ces œuvres en compétition nationale qui ne vous laissent pas de marbre. Présenté cette année à la Quinzaine des Réalisateurs, le film nous fait pénétrer dans l’univers surréaliste du cinéaste polonais Walerian Borowczyk, et dresse le portrait de cet homme dans un abécédaire répertoriant les grands thèmes qui ont rythmé sa vie et ont déterminé sa carrière d’artiste.
La Palme d’or du court-métrage du 64ème festival de Cannes a été remise à Cross de Maryna Vroda. Ce prix récompense l’audace de cette jeune réalisatrice ukrainienne de 29 ans qui signe ici son premier opus depuis sa sortie de l’Université nationale des arts théâtraux et cinématographiques de Kiev, lieu où elle avait déjà réalisé quatre courts-métrages. Avec ce film puissant, elle réussit avec grâce à toucher à l’essentiel. En avançant avec finesse, par petites touches pointillistes, elle amène le spectateur à se questionner sur sa condition d’être humain et sur le sens de sa propre existence.
La Quinzaine des Réalisateurs, sélection parallèle à la compétition officielle du Festival de Cannes, offre depuis 1968 une fenêtre aux œuvres d’artistes peu connus qui finissent inévitablement par être propulsés au rang de célébrité. Akerman, Herzog, Fassbinder, Oshima ne sont que quelques exemples illustres sur une liste kilométrique. Pour la première fois cette année, la Quinzaine a édité un coffret rétrospective, une sorte de best-of reprenant un échantillon des dix dernières années, dont « Killing the Chickens to Scare the Monkeys » de Jens Assur et « Mary Last Seen » de Sean Durkin. Revue de quatre titres au choix.
Le cross est le nom d’une course à pied qui se pratique sur un terrain ayant des obstacles naturels. « Cross » est aussi le titre du court-métrage qui a remporté la Palme d’or du 64ème festival de Cannes. Réalisé par la réalisatrice ukrainienne Maryna Svroda, c’est un film poétique qui réussit à renvoyer le spectateur à l’essence même de notre condition d’être humain. Rencontre.
Lorsque le cinéma s’endimanche, il ne se pare d’aucun costume taillé sur mesure ni d’aucune cravate frivole, autrement dit il ne s’encombre pas de signes apparents du rituel social, dans l’attente des réjouissances religieuses ou du bal populaire. Ses habits sont plutôt ceux d’un vagabond sans âge, marchant à travers la ville pour marquer au sol la trajectoire déviante du monde. Les temps auraient-il changé ? Affirmatif. Les temps ne sont plus aux rites vitalisés mais aux rythmes lents des existences sans finalités, dégonflées, grisâtres. Le dimanche, non plus que le jour du Seigneur, est le jour du vide à combler.
Présenté en première mondiale à la Semaine de la Critique 2011 à Cannes (avant le long métrage « Walk away Renee » de Jonathan Caouette), « Mourir auprès de toi » donne à voir la maîtrise de Spike Jonze dans un genre où on ne l’attendait pas vraiment : l’animation traditionnelle.
Stimulé par le sens de l’éthique et les sujets politiques, l’ancien reporter de guerre Jens Assur, repéré avec « The Last Dog in Rwanda », Grand Prix de la compétition internationale à Clermont-Ferrand 2007, revient au court métrage avec « Killing the Chickens to Scare the Monkeys », présenté en mai à la Quinzaine des Réalisateurs. Derrière un titre inspiré par un proverbe chinois, le film montre la vie quotidienne d’une jeune femme prisonnière d’un système qui la dépasse.