En novembre dernier, nous avons découvert au Festival de Brest « Le Propriétaire », un film noir à l’esthétique très marquée. Son auteur, Hu Wei, actuellement étudiant au Fresnoy (comme Eduardo Williams, réalisateur de « Que je tombe tout le temps ? »), réapparaît dans nos fenêtres avec un nouveau film hybride dans lequel des familles tibétaines défilent devant l’objectif, sur fond d’arrières-plans diversifiés. « La Lampe au beurre de Yak » vient de commencer son parcours en festivals avec une sélection à la dernière Semaine de la Critique, à Cannes.
Avec « Que je tombe tout le temps ? », sélectionné à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, Eduardo Williams signe un film dans la continuité de « Pude ver un puma », son précédent court métrage présenté l’an passé à la Cinéfondation. Sa touche très personnelle autant visuelle que narrative lui assure un bel avenir cinématographique.
Court métrage américain sélectionné à la 52ème Semaine de la Critique, « The Opportunist » est une captivante virée nocturne orchestrée par un séduisant et dangereux sociopathe en mal de sensations fortes.
Si cette année, à Cannes, Asghar Farhadi a défendu son « Passé » en compétition officielle, du côté des courts, trois auteurs iraniens se sont fait repérer, que ce soit du côté de la Cinéfondation ou de la compétition officielle des courts. Dans la section réservée aux films d’écoles, Anahita Ghazvinizadeh a remporté le Premier Prix pour son piquant « Needle » et Navid Danesh nous a intéressés pour ses plans d’amour mobile. À l’officielle, Ali Asgari, le réalisateur de « Bishtar Az Do Saat » (« Plus de deux heures ») a développé, pour sa part, une histoire de transgression vécue dans une société traversée par les tabous.
Omoi Sasaki, réalisateur de « Inseki + Impotence », et Yuko Nobe, en charge de la promotion internationale des courts métrages japonais, nous ont parlé du film sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes. Omoi Sasaki nous livre quelques clés, à saisir à la volée, sur son incroyable court métrage qui parle de la société japonaise actuelle et qui rend hommage au cinéma de science-fiction nippon.
Débutée avec le très remarqué « A Fábrica » (2011), la trilogie réalisée par le brésilien Aly Muritiba autour de l’univers carcéral se poursuit avec l’atypique « Pátio », sélectionné à la dernière Semaine de la Critique. Rares sont les cinéastes à porter un regard aussi radical et humain sur cet hors-espace, sur ce non-lieu en retrait de la société et pourtant au cœur de son ordre institutionnel.
Jane Campion est souvent présentée comme la seule femme de l’histoire du Festival de Cannes à avoir reçu une Palme d’Or (pour « La Leçon de Piano »). Seulement Dame Jane, comme l’appelle Gilles Jacob, n’a pas reçu une mais bien deux Palmes d’Or (la première lui a été remise pour son court métrage « Peel » en 1986). Cette année, elle présidait le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages. Entretien exclusif.
Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes et récompensé par une Mention Spéciale du Jury, « 37°4S » d’Adriano Valerio est un film insulaire et poétique presque hors du temps. Nés sur une île au beau milieu de l’océan, Anne et Nick ont 16 ans et sont en couple, ils se connaissent depuis toujours, comme tout le monde sur l’île. Tout est parfait entre eux mais aujourd’hui Anne veut partir…
Jeudi 13 juin prochain, à 20h30, notre dernière séance de l’année s’articulera autour de la Quinzaine des Réalisateurs, section parallèle, indépendante, internationale et non compétitive du Festival de Cannes, mise en place par la Société des Réalisateurs de Films (SRF) en 1968. Cinq films, tous sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs, seront projetés ce soir-là, en présence de de nos nombreux invités.
Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, lauréat depuis hier d’une Mention Spéciale, « 37°4S » est un court métrage tourné au bout du monde, sur une île où deux adolescents amoureux se confrontent aux questions de l’attachement et du départ. Adriano Valerio est parti sur l’île de Tristan Da Cunha pour tourner ce film et revient sur cette expérience inédite et bouleversante.
Dénes Nagy est un réalisateur hongrois que nous avons rencontré à Cannes. Après avoir étudié l’Université d’Art Dramatique et Cinématographique de Budapest et avoir passé un an à la Berlin Film Academy (DFFB), il a réalisé « Lágy Eső », un film touchant sur l’adolescence et le passage difficile à l’âge adulte. Le film, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, est le fruit d’une coproduction entre trois pays : la Hongrie, la Belgique et la Suisse. Entretien autour de l’observation, de la proximité avec les personnages, du hasard et de la difficulté de création.
Le Jury du 66e Festival de Cannes, présidé par Steven Spielberg, a dévoilé ce soir son Palmarès lors de la Cérémonie de clôture. De son côté, Jane Campion (lire son interview) et son Jury ont distingué trois films parmi les neuf titres de la sélection courte.
Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages présidé par Jane Campion et composé de Maji-da Abdi, Nicoletta Braschi, Nandita Das et Semih Kaplanoğlu, a décerné vendredi après-midi les prix de la Cinéfondation lors d’une cérémonie salle Buñuel, suivie de la projection des films primés. La sélection comprenait 18 films d’étudiants en cinéma choisis parmi près de 1 550 candidats en provenance de 277 écoles dans le monde.
Bonne info. Le Cinéma du Panthéon organise la semaine prochaine la reprise des courts métrages en compétition au Festival de Cannes 2013. La projection aura lieu le jeudi 30 mai à 20h30, en présence des réalisateurs et des membres du jury. Elle sera suivie d’un verre au Salon du Panthéon.
Après avoir récompensé « The Curse » de Fyzal Boulifa l’an passé, la marque Illy profite à nouveau de la visibilité de Cannes pour remettre un nouveau prix à la Quinzaine des Réalisateurs : le Prix Illy du court métrage. Deux films de la sélection ont ainsi été récompensés par le Jury composé de Leïla Kilani, Isabelle Régnier, Lucia Dore-Ivanovitch, Carlo Bach et Louis Garrel (president).
En attendant de découvrir la Palme d’Or demain, les différentes sections cannoises ont sorti leurs palmarès respectifs. Commençons avec la Semaine de la Critique qui a dévoilé ses deux prix du court. Pour rappel, le Jury était composé de Mia Hansen-Løve (Présidente), Brad Deane, Savina Neirotti, Johannes Palmroos & Lorna Tee.
« Swimmer » est un film réalisé par Lynne Ramsay (« We need to talk about Kevin »), qui a signé par le passé trois autres courts métrages dont deux ont remporté le Prix du Jury (Court métrage) au Festival de Cannes : « Small Deaths » (1996) et « Gasman » (1998). Elle revient au format court en tournant un des quatre films célébrant les Jeux Olympiques de Londres de 2012. Déjà récompensé par le BAFTA 2013 du meilleur court métrage, « Swimmer » vient d’être sélectionné à la 44ème Quinzaine des Réalisateurs.
Sous l’apparence de la sagesse se cache parfois une vitalité surprenante, une précieuse énergie prête à rompre avec l’ordre des choses. Au fond, ce n’est pas seulement au personnage d’Olena qu’on pourrait appliquer cette puissance dissimulée, mais au court métrage éponyme d’Elżbieta Benkowska dans son ensemble, tout premier film polonais à concourir à la Palme d’or dans sa catégorie courte.
Sélectionné à la 52e Semaine de la Critique, « Océan » d’Emmanuel Laborie montre la fin d’une enfance. Période si précieuse de notre vie, moment d’innocence et de découverte qu’Emmanuel Laborie réussit si bien à décrire à travers ce film qui mêle la douceur des souvenirs de vacances à la violence de la prise de conscience de l’âge adulte.
Martha a vécu toute sa vie dans un ranch des hautes plaines canadiennes. Maintenant que sa mère n’est plus là et que son ivrogne de père a vendu son cheval, il ne reste plus grand chose pour la retenir. « Going South » (Vers le Sud), le film de Jefferson Moneo, en compétition à la Cinéfondation 2013, dresse le portrait d’une nation en mouvement, et d’une jeune femme au regard triste, un regard tourné vers l’horizon.