Le vent a soufflé sur la bourgade d’Aubagne à la fin du mois de mars dernier, éteignant dans le même élan les dix-neuf bougies du Festival International du Film, dont le surtitre révèle une surprenante symbiose : Musique et Cinéma.
Lors du dernier Festival d’Aubagne, « quatre garçons plein d’avenir » ont œuvré en tant que jurés pour remettre les prix des meilleurs courts-métrages : le réalisateur Christian Volckman, le compositeur Franck Lebon, le scénariste Scribe et le comédien-réalisateur Nicolas Cazalé.
Si le Festival d’Aubagne ne fait pas forcément partie des premiers festivals auxquels on pense lorsqu’il s’agit de courts-métrages, il est grand temps de rétablir la vérité. Avec 72 courts-métrages en compétition cette année ainsi que de nombreuses sélections parallèles hors compétition, il n’est pas peu dire que le court-métrage est largement mis à l’honneur dans la ville d’Aubagne.
La 16e édition du Festival International du Film d’Aubagne s’est achevée ce weekend après 6 jours de projections, trois ciné concerts, des master class, des rencontres entre réalisateurs, scénaristes, producteurs et compositeurs de musique de film.
Roman Klochkov est un animateur russe, né au Kazakhstan. Après nous avoir épatés avec son film de fin d’études, « Administrators » tourné à KASK, une école d’animation belge située à Gand, il revient avec son premier film professionnel, « Natasha ». Le film chroniqué le mois dernier sur le site a remporté le Prix du Meilleur Film d’Animation au dernier festival Aubagne. Sur place, nous avons rencontré Roman Klochkov, pour un entretien mélangeant l’humour, l’allégorie et les petits rêves.
Il y a plus d’une semaine, Format Court rentrait d’Aubagne, petite ville du sud de la France connue pour son écrivain maison (Marcel Pagnol) et son festival annuel, combinant musique et cinéma. L’an passé, nous vous avions présenté cette manifestation très proche du court métrage, mettant à égalité les réalisateurs et les compositeurs. Cette année, nous sommes retournés trois jours à Aubagne, pour glaner un peu de soleil (raté) et repérer de nouvelles perles courtes (rares au regard de l’importante sélection)
Le 23 mars, se terminait le Festival international du film d’Aubagne, très copain avec l’image, la musique et le son, et mettant les compositeurs autant en avant que les réalisateurs. Beaucoup de courts figuraient au programme de cette édition : une compétition de 73 films, subdivisés en 11 programmes, des cartes blanches à des festivals européens (Festival de Clermont-Ferrand, Festival Anima/Belgique, Zagreb Film Festival/Croatie et DOCsk/Slovaquie), ainsi qu’un programme de courts avant les longs et un autre de « Courts qui rendent heureux », spécialité du festival ces dernières années.
Une sélection de 73 courts, subdivisés en 11 programmes, sera projetée au prochain Festival d’Aubagne, sensible à la relation entre l’image, la musique et le son, du 18 au 23 mars prochain. Format Court sera dans le coin pour vous faire part de ses préférences parmi les films en compétition. En attendant la tenue imminente du festival, voici l’identité de ces 73 films, qui seront également évalués par le jury des courts (Béatrice Thiriet, Maxime Gavaudan, Andy Gillet, Benjamin Celliez).
La sélection du court métrage « Les poissons préfèrent l’eau du bain » au Festival d’Aubagne est, pour son réalisateur Pierre Mazingarbe, une première dans un festival international de cette renommée alors que le film a déjà un an. On osera s’en étonner tant le film est unique en son genre : il parle d’un thème grave et tabou, l’avortement, sur un ton léger voire désinvolte, le tout dans un décor directement sorti des films de Tim Burton. Avec ce film, Pierre Mazingarbe nous plonge dans un univers étouffant, dérangeant et merveilleux à la fois, où la recherche esthétique tient la même place importante que celle de la narration dénonciatrice.
Après la regrettable disparition du Festival d’Auxerre, fort heureusement, celui d’Aubagne survit, et même mieux, resplendit tant il fait du bruit. En effet, le Festival International du Film d’Aubagne (FIFA, à ne pas confondre avec la fédération de football) est l’un des rares festivals à se pencher sur le travail particulier du son et de la musique au cinéma. Les compositeurs y sont par conséquent sur le devant de la scène, les compositeurs y sont même invités au même titre que les réalisateurs et producteurs.