Pays de mots, arbres à lettres, livres interdits, idées reçues, émotions-frissons, … Nourri par des mélodies, des typographies, et des idéogrammes variés, « Le Bûcheron des mots » est un film poétique à la croisée de plusieurs imaginaires, rencontres, et cultures. Interview à Annecy, avec Izù Troin, son réalisateur.
En 2003, Hanna Heilborn et David Aronowitsh ont recueilli le témoignage de Abouk et Machiek, deux anciens enfants esclaves, victimes de la guerre au Soudan. Le résultat, « Slavar » (Slaves) est un film suédois, dur, et nécessaire, lauréat du Prix Unicef et du Cristal d’Annecy, qui démunit son spectateur, par son sujet, ses voix, et ses regards. Entretien avec Hanna Heilborn, co-réalisatrice du film.
Lorsqu’un film s’ouvre sur des gravures romantiques animées du XIXème, le spectateur s’arrête pour regarder. Sélectionné à l’ACID (à Cannes) cette année, « Je criais contre la vie, ou pour elle » est une véritable symphonie en sépia qui innove sur le plan formel. Son auteure, Violaine Tatéossian, alias Vergine Keaton, historienne d’art et animatrice française, démontre qu’elle a plus d’un tour dans son plumier.
Après le succès de « KJFG n°5 », Alexei Alexeev a crée une série de quatre petits films, chacun d’une durée d’une minute, pour le compte de la chaîne de télévision Nickelodeon. En juin, « Log Jam » (« The Log », « The Rain », « The Moon », « The Snake ») a reçu le Cristal pour une production TV, à Annecy. L’ours, le loup, et le lapin, en ont profité pour fêter leur prix. Avant de se remettre à jouer leur morceau favori.
Diffusé au cinéma, avant « Up », « Partly Cloudy » est le dernier-né des studios Pixar. À la fois drôle et poétique, il offre, par l’entremise de son réalisateur, Peter Sohn, une astucieuse pirouette à la redoutable question, “d’où viennent les bébés ?”.
Lauréat du Prix Unicef et du Cristal d’Annecy, « Slavar » est une expérience cinématographique qui ne laisse pas indifférent. En livrant le témoignage de Abuk (9 ans) et de Machiek (15 ans) enlevés par la milice soudanaise et exploités comme esclaves, les réalisateurs suédois, Hanna Heilborn et David Aronowitsch abordent un sujet percutant et engagé.
Lauréat du Prix Fipresci (auquel Format Court était associé cette année), « El Empleo », de Santiago Grasso, est le tout premier film argentin primé à Annecy, depuis la création du Festival. Révélation de cette édition, il mêle subtilement passivité du quotidien, individus-objets, et sobriété du dessin.
Meuglements, aboiements, miaulements, pépiements, roucoulements, bruits de carpes, hurlements, applaudissements, … : bienvenue au Festival d’Annecy. Au rendez-vous de l’image, il est coutumier de ne pas rester tranquille sur son siège, de faire de grands signes aux copains, de chahuter devant la bande-annonce officielle, et d’envahir l’espace, avec d’improbables avions en papier. Ces rituels, potentiellement déconcertants, font partie de la popularité de l’événement. À Annecy, on ne se prend pas trop au sérieux, et ce n’est pas plus mal.
Même si le festival d’Annecy compte de plus en plus de longs métrages dans sa sélection officielle (9 films retenus sur 45, cette année), la plateforme incontournable de l’animation reste très attachée à la forme courte. Projetés pendant la deuxième semaine de juin, les programmes courts contribuent, pour beaucoup, à la vitalité et au dynamisme de l’événement. Même “petits”, ils font preuve d’originalité et d’inventivité, et attirent l’œil pour la qualité et la richesse de leur animation, de leur histoire, et de leur univers graphique.
La 33ème édition du Festival d’Annecy, la référence mondiale de la création animée, a eu lieu du 8 au 13 juin. Le temps d’une semaine ludique, une variété de rencontres et de propositions d’images en mouvement s’est déployée dans la »Venise des Alpes » : conférences, cartes blanches, voyages sur la lune, films de danse, programmes politiquement incorrects, expositions, making of, appels à projets, rétrospectives, animation citoyenne, films sur la lutte contre le sida, … . Sans oublier les traditionnelles séances de longs métrages et les programmes de courts métrages, de films de fin d’études, de télévision, et de commande.
Le prochain festival d’Annecy, la référence mondiale de la création animée, aura lieu du 8 au 13 juin. La sélection officielle de cette année est désormais connue, à l’exception des longs métrages dont les résultats ne seront publiés qu’à la fin du mois d’avril. Au total, 80 courts, 60 films de fin d’études, et environ 80 films de commandes / TV, soit près de 220 films, seront projetés lors de cette 33ème édition implantée dans « La Venise des Alpes ».