Depuis lundi, la Mecque du cinéma d’animation accueille ses festivaliers pour leur plus grand plaisir. Entre une virée détendue au lac et une balade dans la vieille ville, Format Court fréquentera cette semaine assidument les salles de cinéma et du Haras pour guetter les perles et autres bijoux présentés en compétition et dans les programmes spéciaux de courts métrages. Aujourd’hui, nous vous proposons d’en savoir plus sur le programme 1 des courts métrages en compétition.
Du 10 au 15 juin, se tient la 37eme édition du festival d’animation d’Annecy. Cette année, un nouveau délégué général a pris les rennes du festival. Marcel Jean entend bien dès 2013 surprendre et bousculer les habitudes. Du côté de la programmation de courts métrages, la compétition sera rude avec 5 programmes internationaux soit 52 films. Nous avons fort à parier que le jury des courts métrages, composé des réalisateurs Bill Croyer et Jerzy Kucia et du compositeur Robert Marcel Lepage, aura à débattre intensément tant la programmation se révèle innovante et parfois presque déroutante.
« One Million Love Songs… and love stories » fait partie des nouveaux DVD édités par Chalet Pointu. Cette compilation est à l’origine un programme du Festival d’Annecy, conçu par Laurent Million, sélectionneur au festival. Du rose, des cœurs et une typographie romantique sur la jaquette, voilà qui ne saurait être un message plus que clair : nous avons affaire à des films d’amour ! Mais attention, ici pas de films mièvres ou à l’eau de rose; des courts métrages qui parlent d’amour en animation traditionnelle (2D, 3D, pixillation) et en chanson!
Le festival d’animation Annecy s’est terminé hier. Bien belle surprise que de voir « Tram » de Michaela Pavlátová, repéré à Cannes, remporter le Cristal d’Annecy et le Prix FIPRESCI (critique internationale) et « Edmond était un âne » de Franck Dion, programmé dans notre prochaine séance Format Court, obtenir le Prix spécial du jury. Voici le palmarès entier, côté court.
Sélectionné et primé (Prix Sacem de la musique originale pour Krzysztof Penderecki), à l’édition 2011 du Festival d’Animation d’Annecy, Maska est le dernier court métrage d’animation en volume des Frères Quay. C’est un film âpre, difficile d’accès, marqué par l’univers sombre et allégorique de l’auteur de science-fiction polonais Stanislas Lem, dont est adaptée l’histoire.
Années 70, sous l’œil bienveillant de son père, Zbigniev range toutes sortes d’objets qu’il compte revendre au marché noir. Petite histoire dans la grande, « Zbigniev’s Cupboard », sélectionné à Annecy retrace l’époque des tickets de rationnement dans une Pologne communiste.
L’année passée, à la même période, Mademoiselle Humeur était maussade. Obligée de rester à Paris, elle suivait de loin les 50 ans du festival d’animation d’Annecy. Elle s’était bien nourrie d’une (grosse) miette, en regardant le DVD spécialement édité pour l’occasion, mais elle râlait quand même un peu dans son coin. Cette année, la donne a changé : Humeur a commencé à y croire. Elle a pu se libérer, trouvé un logement à la dernière minute, pris le train à la Gare de Lyon, fait la connaissance d’un certain Ficus, lapin de son hôtesse, commencé à regarder les films. … Et n’a pas compris.
Films courts et longs en compétition et en hors compétition, séances de dédicaces, expos, conférences, séances américaines, travellings divers, projections en plein air (et sous la pluie, généralement), … : le festival d’Annecy, qui vient tout juste de s’achever ce weekend a, à nouveau livré ses choix de programmation aux amateurs et défenseurs de l’animation mondiale.
Beaucoup de films de fin d’études prendront le chemin d’Annecy la semaine prochaine. Répartis en quatre programmes, ils viennent d’Allemagne, de Finlande, d’Australie, des Pays-Bas, et d’ailleurs. En voici leurs titres.
Il est peut-être curieux d’évoquer Annecy dans le cadre du focus Bruz. Annecy accueille un festival international depuis 50 ans, Bruz reçoit un festival national pour la première fois cette année. Il n’empêche, les deux événements défendent le cinéma d’animation, le court métrage, et des artistes jeunes comme confirmés. Et comme cette année, nous n’avons pas pu consacrer un focus à Annecy comme en 2009, nous profitons de l’actualité animée pour parler du DVD édité à l’occasion des 50 ans du festival.
« Youpi ! J’attends cette caisse depuis longtemps…Vous allez peut-être assister à une découverte. J’attends un film de 1926, « There ain’t no Santa Claus » (Il n’y a pas de Père Noël), un film de James Parrott avec Charley Chase. C’est l’histoire d’un type qui se déguise en Père Noël pour faire une surprise à ses enfants et il se trompe de cheminée ». En exhumant d’un colis de vieilles bobines enveloppées dans du papier journal, dont une réduite en poussières, Serge Bromberg vient d’introduire avec malice notre rencontre sous le signe d’un certain cinéma et du plaisir partagé.
Présenté à Anima en compétition internationale, « Le Bûcheron des mots » de Izù Troin pose ses délicates ailes à la croisée des mots, des langues et des cultures, entre ciel et terre, dans un horizon infini et imaginaire qui ne porte ni nom ni frontière.
Le Festival d’animation d’Annecy 2010 et YouTube s’associent à l’occasion du 50e anniversaire du Festival international du film d’animation. Créez un court métrage d’animation d’une durée maximale de 5 minutes autour du thème « la fête et l’anniversaire », déposez le avant le 1er mai 2010 à minuit sur You Tube, et gagnez une semaine à Annecy du 7 au 12 juin 2010 !
Avec son premier film, « Je criais contre la vie. Ou pour elle, » Vergine Keaton revisite les mythes fondateurs, le cyclique, la régénération et l’inversement naturel des choses, grâce à une chorégraphie musicale illustrée par d’authentiques gravures d’époque. Un film précieux repéré à l’ACID à Cannes et servi ces jours-ci à Clermont-Ferrand.
Fondé en 1960, le Festival international du film d’animation fêtera en 2010 son 50e anniversaire. Vous souhaitez inscrire un projet ou un film ? Faites-le avant le 15 février 2010.
Avec un titre pareil, « Western Spaghetti » pourrait être peuplé d’anti-héros hirsutes et chauves, de rixes de bas étage, de prostituées édentées, et d’abominables méchants bigleux. Détournée par l’Américain Adam Pesapane, dit Pes, l’expression est plutôt associée à une insolite recette de pâtes à destination des gourmets de l’animation. Temps de dégustation : 1’45’’.
Pour clôturer un été sous le signe des shorts et des lardons, Format Court consacre son numéro de rentrée au Festival d’Annecy. Présent au rendez-vous de l’image animée, F.C. a visionné les films courts en compétition, sillonné les ruelles de la vieille ville, participé au Jury Fipresci, et raconté des salades vertes autour d’une fondue.
Tout amateur d’animation en a entendu parler ou a vu sa tronche, surmontée d’un n°6, quelque part. « Harvie Krumpet » est un anti-héros en pâte à modeler, porté sur les faits, les clopes, le nudisme et l’affranchissement des poules. Son étoile n’est pas spécialement bonne, mais cela ne l’empêche pas d’attirer la sympathie de ses juges (Prix du Public, du Jury, Fipresci à Annecy, en 2003, et Oscar du meilleur court métrage d’animation en 2004).
Créée en 1998 à Paris, la revue Repérages est passée par tous les genres cinématographiques avant de se focaliser sur le court métrage. Le magazine suit régulièrement quelques festivals majeurs en France, (Clermont-Ferrand, Némo, l’Étrange Festival, Annecy), et est systématiquement accompagné d’un DVD depuis 2003.