Le 33ème Festival de Clermont-Ferrand ouvre cette année une belle fenêtre sur le travail d’un artiste intuitif, François Vogel, avec deux films en projection : « Rébus » dans la programmation restrospective des 10 ans du Labo, et « Terrains Glissants » en compétition nationale.
Images déformées, temps élastique : TERRAINS GLISSANTS nous offre une vision poétique et singulière de l’Homme sur la planète. Entre carnet de voyage et performance, le film retrace les errements d’un individu guidé par d’étranges voix intérieures.
Réal. : François Vogel
Animation expérimentale, France, 11′
2010
Une oeuvre visuelle en noir et blanc où, le temps d’un instant furtif, deux inconnus se rapprochent brièvement dans un fantasme hyperréaliste.
Réal. : Arev Manoukian
Fiction, 4’40 », 2009
Canada
Avec « Nuit blanche », le Canadien Arev Manoukian nous plonge droit dans un esthétisme pulsionnel teinté de l’hyperréalisme absolu. Présenté au festival du court métrage de Louvain dans la programmation Labo, ce court métrage déborde de romantisme et, le temps d’un regard, caresse les sens.
Programmé dans la sélection Labo au festival de Louvain cette année, « Kwa Heri Mandima » (Goodbye Mandima), Pardino d’or à Locarno, frôle les genres du documentaire et de l’expérimental. Son auteur Robert-Jan Lacombe, encore étudiant à l’ECAL (Lausanne), dresse un portrait intime et poignant sur le thème du déracinement.
Absences, présences et distorsions aquatiques dans une chorégraphie des fluides. Forces énigmatiques contorsionnent les lois physiques et affectent le comportement des êtres vivants dans des espaces épurés.
Réal. : Mihai Grecu
Expérimental, 05’56 », 2008
France
En dix minutes, Mihai Grecu nous fait voyager dans les terres arides du Chili avec son film « Centipède Sun ». Nom révélateur au sens où centipède est un gros animal dangereux comme le soleil du désert. Ces terres hypnotiques, poétiques font bouillir notre imagination par une musique qui nous transporte et nous envoûte. À la limite de l’oppression, ces airs mystérieux nous dévoilent des paysages calmes et reposants.
Une vidéo-poème hypnotique sur le paysage en changement: cette suite de métaphores sur l’isolation, la déconstruction et les limites du territoire habitable présente une perspective unique sur la crise environnementale contemporaine.
Réal. : Mihai Grecu
Expérimental, 10’10 », 2010
France
Ses films sont des expériences, les éléments naturels l’inspirent. Formé au dessin, ce jeune Roumain a choisi l’art vidéo pour donner forme et vie à ses visions. Etrangeté, hallucination, déshumanisation habillent ses courts métrages. Les deux derniers s’opposent et se complètent : « Coagulate », qu’il a réalisé au Fresnoy, repose sur l’eau, alors que « Centipède Sun », présenté ces jours-ci à Vendôme, installe ses baleines dans le désert du Chili.
Un signal maléfique apparaît sous la forme d’une émission de télévision néerlandaise. Les filles et les garçons aux yeux rouges se mettent à penser qu’ils peuvent devenir d’autres personnes à leur plus grand plaisir.
Réal. : Jonathan Caouette
Expérimental, 12′, 2010
États-Unis
Réalisateur du documentaire culte « Tarnation » (2003), Jonathan Caouette livre enfin son premier film de fiction avec « All Flowers in Time », lauréat du Grand Prix Canal+ à l’Etrange Festival et présenté ces jours-ci au Festival du Film de New York. Mettant en scène Chloë Sevigny dans une histoire de contamination télévisuelle, le film puise dans la cinéphilie décomplexée de son auteur et cite autant « Videodrome » de Cronenberg que les séries B les plus obscures. Un vrai morceau de cinéma.
« Magic for Beginners » examine les mythologies dans l’univers des fans, de l’obsession aux connexions psychiques. Il explore le besoin d’avoir ce genre de connexions (réelles ou imaginaires) ainsi que celui d’une libération d’émotions que seule la fantaisie peut livrer.
Réal. : Jesse McLean
Expérimental, 20′, 2010
États-Unis
Présenté à la Mostra de Venise, dans le cadre de « Orrizonti : nouvelles tendances dans le cinéma mondial », « Magic for Beginners » répond pleinement aux exigences de qualité réclamées par cette compétition. En revisitant la télévision et les nouveaux médias qui font intégralement partie de notre vécu, l’artiste américaine Jesse McLean dévoile comme par magie son regard inédit sur le phénomène omniprésent du spectateur sujet à l’émotion déléguée.
Déjà producteur de la Palme d’or du court métrage (« Chienne d’histoire », Serge Avédikian, 2010) Ron Dyens de Sacrebleu productions a eu la judicieuse idée de faire appel à Jean-Gabriel Périot pour une série sur la désobéissance. Le court né de cette commande, « Les Barbares », vient d’être présenté à la Mostra de Venise. Coup double.
Nicolas Provost est un peu une rock star. Pas seulement parce il en a le physique longiligne et les boucles blondes. Comme elles, il est en pleine tournée estivale des festivals. Après Vila do Conde où il a présenté en juillet le kaléidoscopique et aérien « Storyteller » (2010) il rejoindra ces jours-ci les plages du Lido pour la projection de « Stardust » à la Mostra.
En janvier festivalier, « Zeitriss » nous avait troublés par la beauté de son noir et blanc, par l’originalité de son cadre et par l’éclatement de sa structure narrative. En septembre, son réalisateur, Quimu Casalprim i Suárez, débarquait à Paris, à l’occasion du festival Silhouette. Rendez-vous virtuel avec cet étudiant catalan à l’école KHM de Cologne.
Avec « Stardust », Nicolas Provost expérimente les frontières entre la fiction et le réel, et filme à Las Vegas un casting sauvage composé de Jack Nicholson, Dennis Hopper, Jon Voight et Danny Trejo.
Réal. : Nicolas Provost
Expérimental, 20′, 2010
Belgique
Un groupe d’individus s’installent en Alaska, en quête d’une plus grande liberté.
Réal. : Mårten Nilsson, Gunilla Heilborn
Fiction, Expérimental, 11′, 2009
Suède