Petit phénomène en soi dans le milieu artistique branché, Andrew Thomas Huang a su imposer avec « Solipsist » un univers coloré et texturé, marqué par une direction artistique très aboutie et un syncrétisme parfait dans l’utilisation de marionnettes et d’effets spéciaux. Ce petit bijou lui a valu de nombreuses louanges et récompenses, ainsi que l’attention d’un des grands noms de la musique islandaise, Björk, qui lui a confié, les yeux fermés, la réalisation de son nouveau clip : Mutual Core.
Dans le calme d’une cafétéria, une jeune femme malade est assise au comptoir. Autour d’elle, tout devient de moins en moins stable. Tandis que son univers bascule littéralement sens dessus dessous, le chaos qui s’ensuit déclenche d’inquiétants événements.
Réal. : Phillip Barker
Expérimental, 12’10 », 2012
Canada
Avec « Malody », un huis clos autour de la chute physique et mentale d’une jeune femme malade qui laisse autour d’elle un décor sans dessus dessous, Philipp Barker poursuit son expérimentation autour de ce que montre ou cache le cinéma et de ce que l’image recèle de mystère. Dans ses précédents films « I am always connected » et « Regarding », le réalisateur transportait déjà les spectateurs dans un jeu de faux semblants en élaborant des dispositifs cinématographiques, actionnés avec maestria, qui nourrissaient ses fictions tant d’un point de vue narratif que visuel.
Jean-Gabriel Périot, à qui nous avons déjà consacré un focus, est un habitué du Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand puisque sa première participation à l’événement auvergnat remonte à 2004 avec son film « We are winning, don’t forget ». Depuis, la filmographie de cet auteur prolifique n’a cessé de croître, explorant tour à tour la diversité des styles du court métrage, parfois expérimental, fiction ou documentaire, mais toujours avec cet indéfectible attachement à la recherche du sens et au questionnement par l’image.
Réalisateur de « Boro in the Box », Grand prix des festivals de Brive et du Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF), Bertrand Mandico a plus d’une corde à son arc. Réalisateur de films de fiction, d’animation et de clips, dessinateur et grand passionné de cinéma, cet artiste touche-à-tout ne semble jamais à court de projet. Avec un univers personnel, une dizaine de court métrages à son actif, et des projets de longs métrages, Bertrand Mandico n’a pas fini de faire parler de lui. Partons à la rencontre de ce cinéaste afin d’évoquer ses projets, ses méthodes de travail et sa vision du cinéma.
Habitués au cinéma radical et détonnant de Bertrand Mandico, on s’étonne de voir son dernier film, « Living Still Life » (La Résurrection des natures mortes), en compétition à la Mostra de Venise en septembre dernier et en sélection au prochain festival de Clermont-Ferrand, s’ouvrir avec une citation de Walt Disney, grand patron du dessin animé pour toute la famille. « L’animation est l’illusion de la vie », telle est la petite phrase qui introduit le film avec ironie. Petit à petit, l’image se désagrège et vire au vert, au rouge, comme si les mots de cet homme connu de tous n’étaient eux aussi qu’illusion.
Henry Darger parcourt les routes glacées de l’Islande pour savoir combien de temps il lui reste à vivre. Deux heures lui dira une voyante à la peau bleue.
Réal. : Bertrand Mandico
Fiction, expérimental, 6’20’’, 2010
France, Islande
C’est au festival de Clermont-Ferrand que nous avons découvert Bertrand Mandico avec son film « Boro in the Box » (2011), qui a depuis reçu de nombreux prix en festival. Interpellés par son univers fantasmagorique et surréaliste, nous nous sommes penchés sur le travail de cet artiste discret dont la carrière a débuté dans l’animation et a très vite emprunté les chemins du cinéma expérimental et de la fiction en prise de vues réelles.
L’histoire abstraite d’un rescapé perdu dans un monde qui se meurt. Lorsqu’une femme apparait dans son monde désolé, elle entend bien lui faire affronter son passé et son destin.
Réal. : Dan Sachar
Fiction, 32’, 2011
Israël
L’exploration de la violence en temps de guerre vue par les yeux d’un général à l’agonie. Son esprit habitué à une vie sur le champ de bataille cède au débordement de sa conscience qui entremêle la mort, la brutalité et, finalement, suscite un dernier geste d’espoir. Le film est adapté de la pièce de théâtre Jimmy, créature de rêve de Marie Brassard.
Réal: Pedro Pires
Fiction, expérimentale, 11′, 2012, Canada
Cette année, pour la deuxième fois, Format Court a décerné son Prix du Meilleur Film OVNI (objet visuel non identifié) au festival namurois du court métrage, Média 10-10. Le jury était composé de Julien Beaunay, Marie Bergeret, Adi Chesson et Nadia Le Bihen-Demmou. Le lauréat, « Antero », film portugais signé José Alberto Pinto, a été annoncé lors de la cérémonie de clôture le samedi 17 novembre 2012.
A l’occasion des 40 ans du festival Média 10-10 à Namur, Format Court est heureux de pouvoir remettre son deuxième Prix pour le meilleur film dans la compétition OVNI. Le jury sera composé de Julien Beaunay, Marie Bergeret, Adi Chesson et Nadia Le Bihen-Demmou. Le lauréat sera annoncé lors de la cérémonie de clôture le samedi 17 novembre 2012.
Tel un insaisissable objet visuel, « At The Formal » d’Andrew Kavanagh venu droit d’Australie, atterrit dans nos circuits festivaliers où il commence à faire du bruit. Programmé lors du dernier Short Screens dans le cadre de la thématique Jeunesse, le film a également déniché le Prix du Meilleur film étranger à la dernière édition de Paris Courts Devant.
Rituels anciens et modernes se heurtent dans cette représentation macabre d’un al de fin d’année.
Réal. : Andrew Kavanagh
Expérimental, 7’44 », 2011
Australie
Pour accompagner le Coup de cœur Format Court remis à « Choros » de Michael Langan et Terah Maher, lors du festival Silhouette, nous avons posé quelques questions aux co-réalisateurs de ce film de danse ayant fait l’unanimité du jury. Après quelques échanges par mails, nous vous proposons d’en savoir plus sur leur travail, leurs influences et leur coopération artistique.
Ce sont 18 films de danse, regroupés en 2 programmes, qui ont été vus cette semaine lors du Festival Silhouette par le Jury Format Court (Nadia Le Bihen, Julien Beaunay, Julien Savès et Fanny Barrot). Ce focus thématique, inspiré et inspirant, proposé par le festival faisait la part belle aux films de l’année mais donnait également l’occasion de revoir quelques pépites plus anciennes, dans le cadre d’une séance rétrospective. La danse offre une certaine universalité aux films. Le langage corporel fait fi des mots et rend intelligible ce qui parfois ne peut être dit. Le film « Coup de cœur Format Court » est à l’image de cela.
Ce film propose, à travers l’histoire d’un homme et de sa chaise, un emétaphore des relations humaines entre la vieillesse et la jeunesse.
Réal: Nishant Sharma et Rohit Sharma
Fiction expérimentale, 6’24 », 2011
Inde
A l’occasion du focus que nous lui consacrons, nous avons rencontré Jean-Gabriel Périot pour en savoir plus sur lui et son cinéma. Au détour d’une interview fleuve, réalisée dans un petit café à Paris, l’intéressé nous parle de processus créatif, de cinéma d’archives et de questions de représentation.