Kavi est un jeune Indien qui voudrait jouer au cricket et aller à l’école mais qui n’a pas d’autre choix que de travailler dans un four à briques comme un esclave contemporain. Il doit soit accepter son destin, soit se battre pour mener une vie différente.
Réal. : Gregg Helvey
Fiction, 19′, 2009
Inde, Etats-Unis
Petite fiction nous venant tout droit des Etats-Unis, « Kavi » a été nominé aux Oscars avant d’être projeté sur le grand écran du FIDEC. Son auteur, Gregg Helvey a parcouru le globe pour le National Geographic et la BBC 1 affinant petit à petit son intérêt et son engagement pour la cause juste.
Un engagement émotionnel avec le poète et traducteur Edwin Honig, un homme dont la vie était composée de mots mais qui est maintenant souvent limitée aux sons.
Réal. : Alan Berliner
Documentaire, 19′, 2010
Etats-Unis
Alan Berliner, à ne pas confondre avec Alain Berliner (réalisateur belge) et avec Alan Berliner (avocat de Columbus/travailleur social à Seattle/photographe de Los Angeles) consulte régulièrement ses albums de famille et creuse du côté de ses racines lorsqu’il se met en tête de faire des films considérés par la critique et le public comme drôles/intimistes/expérimentaux/identitaires.
Un signal maléfique apparaît sous la forme d’une émission de télévision néerlandaise. Les filles et les garçons aux yeux rouges se mettent à penser qu’ils peuvent devenir d’autres personnes à leur plus grand plaisir.
Réal. : Jonathan Caouette
Expérimental, 12′, 2010
États-Unis
Réalisateur du documentaire culte « Tarnation » (2003), Jonathan Caouette livre enfin son premier film de fiction avec « All Flowers in Time », lauréat du Grand Prix Canal+ à l’Etrange Festival et présenté ces jours-ci au Festival du Film de New York. Mettant en scène Chloë Sevigny dans une histoire de contamination télévisuelle, le film puise dans la cinéphilie décomplexée de son auteur et cite autant « Videodrome » de Cronenberg que les séries B les plus obscures. Un vrai morceau de cinéma.
Dans la foulée des audaces jouissives de l’année 1969, on a pu voir apparaître sur la scène cinématographique le Festival du Film de New York. 48 ans plus tard, le Festival très sélectif mais non compétitif demeure fidèle à son ambition première : promouvoir le septième art issu du monde entier. Rendez-vous dans The Big Apple du 24 septembre au 10 octobre.
Connu pour sa sélection non compétitive de la crème de la crème (en français dans le texte) des longs métrages glanés dans les festivals du monde entier, le 48e Festival du Film de New York (24 sept-10 oct) présentera en avant programme de certains de ces films neuf courts métrages dont les dernières œuvres de l’iranien Jafar Panahi et de l’américain Jonathan Caouette, auteur de « Tarnation ». Un peu invisibles sur le site du festival, Format Court s’est donné pour mission de les réunir ici et en anglais, s’il vous plait !
« Magic for Beginners » examine les mythologies dans l’univers des fans, de l’obsession aux connexions psychiques. Il explore le besoin d’avoir ce genre de connexions (réelles ou imaginaires) ainsi que celui d’une libération d’émotions que seule la fantaisie peut livrer.
Réal. : Jesse McLean
Expérimental, 20′, 2010
États-Unis
Présenté à la Mostra de Venise, dans le cadre de « Orrizonti : nouvelles tendances dans le cinéma mondial », « Magic for Beginners » répond pleinement aux exigences de qualité réclamées par cette compétition. En revisitant la télévision et les nouveaux médias qui font intégralement partie de notre vécu, l’artiste américaine Jesse McLean dévoile comme par magie son regard inédit sur le phénomène omniprésent du spectateur sujet à l’émotion déléguée.
Un nouveau film de Bill Plympton, c’est toujours un événement. Format Court s’est donc précipité au Festival Silhouette pour découvrir la dernière œuvre du plus charnel des cinéastes d’animation.
Une jeune femme part avec son petit ami pour un week end en amoureux. Mais très vite, le comportement de son compagnon laisse à penser qu’elle se trompe sur la nature relation et sur le but de leur voyage.
Réal. : Sean Durkin
Fiction, 13′, 2010
Etats-Unis
Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, Prix SFR ex aequo avec « Cautare » du Roumain Ionut Piturescu, ballade musicale sur les routes de Transylvanie, « Mary Last Seen » est aussi une ballade en voiture, mais d’un tout autre genre. La voiture est un tank hermétique sur roue (un 4×4 quoi) qui s’enfonce depuis les routes immenses et de plus en plus désertes des Etats-Unis vers la forêt profonde. Le second court métrage de l’Américain Sean Durkin laisse pantois. Glaçant, glacé… où comment se faire prendre dans les fils d’une caméra bien tissée…
Un homme mûr, son fils et sa belle-fille explorent l’amour et la perversion dans un espace de 65 m².
Réal. : Andrew T. Betzer
Fiction, 8′, 2008
États-Unis
Programmé lors de la projection Short Screens #3, « Small Apartment » d’Andrew T. Betzer manie le thème du tabou avec doigté. Sensuel, sombre et terriblement touchant, le film laisse derrière lui une petite impression de grand malaise.
Le cinéma burlesque est une inépuisable source de découvertes et de redécouvertes. Les conditions déplorables de conservation des films n’ont permis qu’aux réalisateurs les plus célèbres d’être encore visibles aujourd’hui. C’était sans compter le travail de Lobster Films et de Serge Bromberg, toujours prompts à rechercher dans les caves et les greniers quelques mètres de pellicule en nitrate. Une découverte de taille leur est due : Charley Bowers, cinéaste burlesque étonnant, à la fois héritier de Méliès et des Keystone Cops.
Monsieur et Madame Moose souffrent de leurs difformités physiques respectives : elle a un très grand nez et lui des dents en avant… Chacun de leur coté, ils décident en secret de faire appel à la chirurgie esthétique. Une fois opérés, ils se rencontrent par hasard sans se reconnaître et une histoire d’amour naît entre eux.
Réal. : Leo Mc Carey
Fiction, 22’45’’, 1926
Etats-Unis
Charley est marié à une femme très jalouse qui décide de quitter la maison pour mieux revenir quelques heures plus tard. Charley reçoit justement la visite d’un éminent professeur de Harvard, qui laisse malheureusement traîner une nuisette compromettante. Heureusement son fidèle majordome est là.
Réal. : Leo Mc Carey
Fiction, 19’48’’, 1925
Etats-Unis
Amérique, années 20 ou folles. Encore muet, le cinéma burlesque faisait beaucoup parler de lui. Les silhouettes et les gags de Buster Keaton, de Charlie Chaplin, de Harold Lloyd, de Stan Laurel et de son associé Oliver Hardy habillaient facétieusement les écrans. Mais les rires naissaient également du talent d’un autre, tour à tour acteur, réalisateur et producteur entre 1920 et 1940 : le très populaire Charley Chase. Oublié aujourd’hui, il était discernable par ses rôles de dandy séducteur à la tronche impayable (fine moustache, oreilles décollées, yeux facétieux, bouche pitre) assortie à ses cheveux coiffés à la brillantine.