Parallèlement à « Safe » (Corée), la Palme d’Or du court métrage, deux films ont obtenu deux Mentions Spéciales au 66ème Festival de Cannes : « 37°4S » d’Adriano Valerio (France) et « Hvalfjordur » (Le Fjord des Baleines) de Gudmundur Arnar Gudmundsson (Danemark, Islande). Ce dernier nous invite dans un fjord reculé d’Islande à suivre la relation étroite de deux frères, Arnar et Ivar.
Le film dépeint une relation étroite entre deux frères vivant avec leurs parents dans un fjord reculé. Nous pénétrons dans leur monde à travers le regard du plus jeune frère et nous l’accompagnons dans un voyage qui marquera un tournant dans leur vie.
Réal. : Gudmundur Arnar Gudmundsson
Fiction, 15′, 2013
Danemark, Islande
Transhumance sonore et graphique, hommage aux musiciens décédés Robert Johnson et Ali Farka Touré ainsi qu’au blues, au Mali, aux migrants traversant le désert dans l’espoir d’atteindre un plus bel avenir en Europe, « Miniyamba » de Luc Perez, cette année en compétition à Clermont-Ferrand, pourrait tout aussi bien être l’histoire de Moussa Diallo, le compositeur du film, ainsi que celle de cette amitié avec son réalisateur. Rencontre avec ce dernier.
Comment rendre hommage à celles et ceux qui ont essayé ou qui tenteront un jour de quitter leur pays pour entrer clandestinement dans une contrée riche afin d’y établir un destin plus indulgent ? Tel semble le souhait des concepteurs de « Miniyamba » qui nous emmène d’Aguelhoc, au nord du Mali, jusqu’en Espagne. C’est un sujet très difficile. Il n’y a qu’à se rappeler le long métrage « Biutiful » d’Iñarritú pour savoir qu’une fois en Europe, les clandestins sont souvent sur la liste d’attente du cimetière ou des emplois les plus précaires.
Au Mali, dans un restaurant, Abdu, le joueur de N’Goni fait la connaissance de Bakari, un jeune serveur. Abdu veut passer la frontière pour partir faire carrière en Europe avec sa musique. Bakari voudrait le suivre mais se sent « coincé ici… ».
Réal. : Luc Perez
Animation, 14’47 », 2012
Danemark, France
Alors que Max Hattler nous enivre avec ses deux mondes animés en boucle, inspirés d’une œuvre d’Augustin Lesage, le réalisateur lituanien Rimas Sakalauskas, nous propose une « synchronisation » bien particulière de notre environnement urbain.
Andreas, neuf ans, ne se remet pas de la mort de son frère Mikkel dans un accident de moto. La famille déménage et Andreas change d’école, mais rien ne le console. Il parle à Likkel dans un talkie-walkie fabriqué par lui-même et une idée l’obsède : essayer de remonter le temps.
Réal. : Thomas Vinterberg, Bo Hansen
Fiction, 37′, 1995
Danemark
Connu pour le mouvement Dogme 95, un film devenu culte, “Festen”, et son amitié avec Lars von Trier, Thomas Vinterberg était récemment président du jury du deuxième festival européen des Arcs. Fort sollicité et contraint par un planning chargé, le plus jeune étudiant de la Danske Film School en son temps était bel et bien la star des montagnes. Moment volé avec le petit génie danois.
Rúnar Rúnarsson est de retour. Celui qui aurait eu le cancer ou des hémorroïdes s’il n’avait pas fait de cinéma a probablement trinqué à la brennivín (alcool de pomme de terre) en apprenant qu’« Anna », son dernier film, très côté en festival depuis sa sélection à la Quinzaine des Réalisateurs, avait remporté le Grand Prix du Jury aux dernières Rencontres Henri Langlois. Tout comme « Smáfuglar », son précédent court, « Anna » est un film profondément personnel et juste, nourri de transitions, de choix, d’absences, de puretés, et d’émotions contrastées.
D’après un entretien avec un garçon de douze ans, Giancarlo, réfugié clandestin en Suède. En combinant l’entretien réel à des images animées, nous voulons créer un espace où vous pouvez entendre et absorber, d’une façon nouvelle, l’histoire d’un enfant réfugié.
Réal. : Hanna Heilborn, David Aronowitsch, Mats Johansson
Documentaire animé, 7’30’’, 2002
Suède, Danemark, Finlande
Son premier court, « The Last Farm » a été nominé pour les Oscars en 2006, le suivant, « Smáfuglar » a concouru pour la Palme du court métrage en 2008, et le dernier, « Anna », a été présenté, cette année, à la Quinzaine des Réalisateurs. Quand Rúnar Rúnarsson ne se balade pas du côté de Los Angeles et de Cannes, il sillonne l’Islande et le Danemark. Ce grand cinéaste, auteur de films personnels, fraichement sorti de l’école, s’intéresse aux comédiens non professionnels, aux périodes de transition, et au passage à l’âge adulte.
Anna est une petite fille de douze ans qui vit dans un petit village de pêcheurs. Elle est à un tournant de sa vie. Le monde qui l’entoure est en train de changer – et elle aussi.
Réal. : Rúnar Rúnarsson
Fiction, 35′, 2009
Danemark