La réalisatrice Sarah Van Den Boom a plus d’une corde à son arc. Elle est également productrice au sein de Papy3D, anime et crée des décors, illustre, travaille entre Paris, Bruxelles et Los Angeles. Pourtant, malgré ou grâce à ce foisonnement, son cinéma est entièrement orienté vers la description de l’intime.
Avec « Dans les eaux profondes », lauréat du Prix Festivals Connexion – Région Rhône-Alpes au dernier festival d’Annecy et également en lice pour le César du meilleur court d’animation, la réalisatrice française Sarah Van Den Boom s’attaque à un sujet peu commun : la “lyse gémellaire“. Derrière ce terme sibyllin, se cache une anomalie médicale pendant la grossesse qui amène un seul fœtus à survivre quand deux auraient pu naitre, laissant, plus tard, de nombreuses personnes en quête d’un frère ou d’une sœur qu’ils n’auront jamais.
Trois personnages ont en commun un vécu intime et secret qui semble déterminer leur vie.
Réal. : Sarah Van Den Boom
Animation, 12’03 », 2014
France, Canada
Artiste canadien surdoué que nous avions déjà eu l’occasion d’interviewer au sein de Format Court, Guy Maddin est revenu cette année à l’Étrange Festival pour présenter sa dernière œuvre « The Forbidden Room » (sortie décembre 2015), mais aussi pour la carte blanche qui lui a été consacrée. Nous lui avons posé quelques questions sur son nouveau long-métrage , recueil hybride de petits films-fantômes.
« Viaduc » est un drame familial bouleversant qui convoque à la pelle des références cinématographiques communes passées à la postérité pour nourrir en profondeur sa propre histoire, que Patrice Laliberté arrive dans un tour de force final à rendre authentique et sincère. Une démarche risquée, il est facile de tomber dans le simple patchwork, mais ici heureusement réussie qui lui a valu le Prix du meilleur court métrage canadien au Festival du film de Toronto.
Dans son nouveau court métrage présenté au festival d’Annecy et de Toronto cette année, Théodore Ushev met en scène un kaléidoscope d’images animées sur la chanson Opa Hey de son compatriote bulgare Kottarashky. Un poème audiovisuel au rythme palpitant qui respire l’âme des Balkans.
Sonámbulo est un voyage surréaliste à travers les formes et les couleurs, inspiré du poème « Romance Somnambule » de Federico García Lorca; une poésie visuelle qui se déploie au rythme d’étranges rêves et de nuits passionnantes.
Réal. : Theodore Ushev
Animation, 2015, 4’20 »
Canada
Avant de s’intéresser au cinéma d’animation, le Canadien Claude Cloutier a d’abord affuté ses crayons avec la bande dessinée, développant un style graphique à la fois précis et libre, défendant une vision du monde engagée mais jamais partisane sur de grands sujets de société.
Une Chevrolet Bel Air 1957 interprète une version ironique de la ballade américaine « Que Sera Sera (Whatever Will Be, Will Be) ».
Réal. : Claude Cloutier
Animation, 4’45, 2015
Canada
Un moteur s’ébroue dans l’obscurité, une voiture démarre. Il s’agit d’un emblème du gigantisme automobile américaine des années 1950 qui apparaît à l’écran, une Chevrolet Bel Air 1957 d’une étrange couleur aubergine.
Notre dernière projection Format Court consacrée au Festival du nouveau cinéma (FNC) de Montréal, organisée le 12 février dernier, nous aura permis de projeter enfin notre film lauréat, « The Weatherman and the Shadowboxer » accompagné de 4 autres films étonnants et ambitieux repérés à la édition du FNC, en octobre. Le film de Randall Lloyd Okita, pressenti pour Berlin (non retenu au final), avait été projeté à Paris, au Studio des Ursulines, en première européenne.
Artiste pluridisciplinaire avec un style tout à fait singulier, le cinéaste canadien Randall Lloyd Okita explore les questions existentielles et sociétales à travers une vision très personnelle des choses. Lauréat du prix Format Court au dernier Festival Nouveau Cinéma à Montréal, son dernier film « The Weatherman and the Shadowboxer », montré à notre séance de février, se situe, à l’instar de ses films précédents, aux lisières des cinémas narratif et artistique.
Réalisateur du sublime « The Weatherman and the Shadowboxer », Prix Format Court au Festival du Nouveau Cinéma 2014, Randall Lloyd Okita est un jeune auteur de Toronto ayant déjà réalisé plusieurs courts. Son dernier film, projeté ce soir aux Ursulines dans le cadre de la séance spéciale autour du FNC, évoque avec mystère et émotion le parcours de deux frères ayant mené deux vies différentes, séparés par un événement survenu dans leur enfance.
Présenté au sein du focus Québec du Festival Nouveau Cinéma (FNC) de Montréal, le film d’animation « The Weatherman and the Shadowboxer », de Randall Lloyd Okita, a séduit l’équipe de Format Court par son style personnel et novateur, et la maîtrise de sa narration. Le film, lauréat de notre Prix Format Court au festival, présente deux personnages, deux frères qui ont pris des chemins séparés, suite à une enfance bafouée dont les faits restent ambigus : l’un, un présentateur de météo, entretient une image publique mondaine qu’il porte comme un masque, l’autre devient un « shadowboxer », un combattant de l’ombre qui refuse de fuir la vérité et la violence qui est en lui.
L’histoire envoûtante de deux frères profondément marqués par un événement dont ils se souviennent différemment. Alliant des images saisissantes à une direction artistique impressionnante, ce film est une ode élégiaque à l’appartenance et à la survie.
Réal. : Randall Lloyd Okita
Animation, 10′, 2014
Canada
La 43ème édition du Festival du nouveau cinéma (FNC) s’est achevée la semaine passée à Montréal. Format Court, présent pour la première fois au pays de Dolan et du gentil caribou, a passé cinq jours au festival au terme duquel il a attribué son tout premier Prix Format Court hors les murs dans le cadre du focus Québec. Parmi les 33 films en compétition, notre Jury a élu un film singulier, poétique et émouvant sur la mémoire et la construction identitaire, « The Weatherman and the Shadowboxer », réalisé par un auteur résidant à Toronto, Randall Lloyd Okita.
« Let Me Down Easy » (« Laisse-moi tomber simplement»), un bien joli titre pour le court-métrage de Matthew De Filippis et Elisia Mirabelli, présenté ces jours-ci dans la section Focus Québec/Canada du festival du nouveau cinéma de Montréal.
Entre rites païens et initiation, la longue nuit d’un groupe d’adolescents qui affrontent leurs démons intérieurs. Une plongée haletante vers onirisme et envoûtement.
Réal. : Elisia Mirabelli, Matthew De Filippis
Fiction, 2014, 16′
Canada