La 20ème édition du FIDEC (Festival International des écoles de cinéma) vient de se terminer. Voici le palmarès des films primés par Cécile Nhoybouakong, Jean-Jacques Rausin, Nathalie Masset, Mohamed Hamra, Christian Crahay, et le public de Huy.
Primé au Festival d’Ismailia, en Egypte, et sélectionné au festival d’Ostende, « La Désinvolture » a dernièrement été présenté au FIFF, à Namur, dans le cadre de la carte blanche à la boîte de production Ambiances asbl. Son auteur, Charline Lancel, artiste visuelle belge, effectue ici un exercice de style à la fois esthétique et déroutant, s’appuyant sur la simplicité et le minimalisme.
Du 2 au 9 octobre, Namur accueillait la 24ème édition du Festival International du Film Francophone. Parallèlement aux trois compétitions (internationale, nationale, et clips), le FIFF avait initié plusieurs séances de courts métrages hors compétition : des films éclairés (“Regards du présent”), une série documentaire (coproduction AJC-CVB), un regard sur le cinéma flamand, et un anniversaire fêté en fanfare clermontoise, à l’occasion des 10 ans d’Ambiances… asbl.
Du 21 au 25 octobre 2009, au Centre culturel de Huy, se déroulera la 20ème édition du FIDEC (Festival International des écoles de cinéma). Pendant cinq jours, une cinquantaine de courts-métrages fera l’écho d’une nouvelle génération d’artistes, belges comme étrangers. Au programme : des compétitions nationales et internationales, une quinzaine de pays et une trentaine d’écoles représentés, des séances thématiques, et une mise à l’honneur de l’école Sam Spiegel de Jérusalem. Cette année, le Jury est composé de Cécile Nhoybouakong, Jean-Jacques Rausin, Nathalie Masset, Mohamed Hamra, et Christian Crahay.
En rentrant à la Cambre, Gerlando Infuso n’envisageait pas de s’exprimer autrement que par le dessin. Un jour, à l’occasion d’un exercice, il découvre l’animation en volume. Le contact avec la matière lui plaît, les films qui suivent en sont parfumés. « Margot » conte l’histoire d’une femme frigorifiée depuis la disparition de son amant, « Milovan Circus », celle d’un artiste de cirque rejeté par la communauté des hommes. Tous deux sont inspirés par la « poésie du sombre », évoquent la solitude, et insufflent un léger trouble auprès du spectateur.
C’est à la Cambre, à proximité des décors de ses films, que Gerlando Infuso, étudiant en dernière année, reçoit ses visiteurs. L’an passé, un tête-à-tête au sujet de « Margot » (Prix du Jury Jeunes à Annecy) avait laissé entrevoir les premiers plans de « Milovan Circus », son quatrième film. Cette année, avant de repartir à Annecy à l’occasion de la sélection de « Milovan », Gerlando Infuso déposait sa colle, et avalait un café, le temps d’une discussion autour de son nouveau projet et tout dernier film d’école, « L’oeil du paon ».
Inspiré par l’animation en volume, la liberté et la « poésie du sombre », cet étudiant de la Cambre a remporté en 2008, au festival d’Annecy, le Prix du Jury Junior pour un film de fin d’études. Son court métrage de troisième année, « Margot », conte la solitude, le froid et la folie vécus par un personnage en volume calfeutré dans un amour devenu à sens unique. Retour à l’école avec Gerlando Infuso, à proximité d’un élément de décor de son dernier court métrage, « Milovan Circus ».
À la mort de son amant qu’elle chérissait par-dessus tout, Margot sombre dans la folie. Elle a froid…
Réal. : Gerlando Infuso
Animation, 11′, 2007
Belgique
Lubbert est un jeune homme réservé qui vit avec une mère dominatrice dans une petite maison. Une promenade matinale dans l’arrière-pays flamand est troublée par la rencontre irréelle avec d’hallucinants habitants de la région.
Réal. : Wim Reygaert, Marc Roels
Fiction, 21’40’’, 2008
Belgique
En collaboration avec Format Court et l’Actor’s Studio, l’asbl Artatouille propose, dès le 21 octobre, des projections bimensuelles et thématiques de courts métrages sur grand écran. La première séance « Côté Court » est consacrée aux films d’écoles belges réalisés en 2009, avec des contributions du KASK, du Rits, de l’INRACI, de l’IAD, et de La Cambre.
Parallèlement à sa sélection (internationale, nationale, clips), la 24ème édition du Festival International du Film Francophone de Namur programme entre le 2 et le 9 octobre différentes séances de courts hors compétition. A découvrir également…
Le 24ème Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) se tiendra du 2 au 9 octobre prochain. Le court métrage occupe une bonne place dans sa programmation. Les films sélectionnés seront départagés par le Jury officiel composé de Emilie Dequenne, Baloji, François-Eudes Chanfrault, Jérémy Clapin, et Dominique Dugas.
Coup de coeur et de poing au Festival Silhouette à Paris, « 10 min. » relate l’horreur vécue par une jeune bulgare dans le milieu de la prostitution belge. Construit autour d’un témoignage, d’une voix-off, et d’arrêts sur images, le documentaire de Jorge Leon, ancien étudiant de l’INSAS, a été réalisé dans le cadre de la journée européenne contre la traite des êtres humains.
À travers la lecture d’une feuille d’audition judiciaire, «10 min.» relate le parcours d’une jeune fille projetée malgré elle dans un réseau de prostitution.
Réal. : Jorge León
Documentaire, 19′, 2008
Belgique
Waiting for something to happen
Trituration de la matière, effets miroirs, répétitions, chocs visuels… Depuis plus de dix ans, Nicolas Provost hante écrans et galeries d’art avec ses courts métrages hybrides. À mi-chemin entre le cinéma et les arts plastiques, le vidéaste flirte avec les genres, les formes, et se joue des codes narratifs. Plot Point, réalisé en 2007, explore ce qui fait l’essence même du film d’action américain. Film expérimental ? Fiction ? Documentaire ? Difficile de répondre à ces questions sinon par « tout à la fois ».
C’est un pays de flics new-yorkais, avec ses voitures de police, ses uniformes, ses ambulances et ses rues encombrées, le décor parfait pour une nation qui a peur. La recette du film de fiction nous est tellement familière que la réalité peut s’effacer derrière elle.
Réal. : Nicolas Provost
Expérimental, Fiction, 15′, 2007
Belgique, Etats-Unis
Magnifique début de Jagdfieber (la fièvre de la chasse) : un œil animal, ouvert et mort, en très gros plan, nous fait face. La bête est tuée. Ce qu’il s’agit de traquer, ça n’est pas du tout l’objet de la chasse, son gibier. L’affaire est expédiée avec ce tout premier plan. De quoi s’agit-il donc alors ? Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, ce film de fin d’études, réalisé à l’INSAS, est une sorte de documentaire, à l’orée du film expérimental.
La chasse, c’est moins le fait de tirer qu’un véritable processus : un jeu de patience, de stratégie, d’instinct et d’adrénaline. La fièvre de la chasse est un état où l’on redevient aussi animal que la bête que l’on cherche.
Réal. : Alessandro Comodin
Documentaire, 22′, 2008
Belgique
D’origine italienne, Alessandro Comodin a étudié le cinéma à Paris 8 et à l’INSAS. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, son film de fin d’études, « Jagdfieber » est un documentaire sur la chasse, ses traques, ses rituels, ses gestes, et ses silences. Rencontre avant Cannes.