Si c’était un mot, on dirait incertitude. Si c’était une image, on y verrait la lumière. Si c’était une voix, ce serait celle d’une femme. Si c’était une histoire, ce serait une histoire d’amour, un fragment de vie à trois dans un lieu indéfini, dans un temps fuyant.
Réal. : Annick Ghijzelings
Documentaire, 4′, 2007
Belgique
En regardant « Nous trois », on ne peut s’empêcher de penser au cinéma d’avant-garde français des années 1920 ou même au réalisme poétique des années 1930, justement pour ce que ce documentaire a d’expérimental et de poétique. La politique n’est cependant pas l’objet de « Nous trois » mais les sentiments, l’amour, l’attachement, le détachement et, encore, les sentiments.
Recardo, 7 ans, interface malgré lui, tisse des liens entre mondes; celui de ses parents,roms et le nôtre, dans la Bruxelles d’aujourd’hui.
Réal. : Stan Zambeaux
Documentaire, 26′, 2010
Belgique
Parmi les films proposés ces jours-ci par le festival virtuel pointdoc, figure le portrait d’un enfant rom formidable, « Recardo Muntean Rostas ». Agé de 7 ans, Recardo pétille, gribouille, aime le foot et fréquente l’école. C’est aussi un adulte immergé dans les difficultés financières et l’instabilité quotidienne qui fait office de trait d’union entre sa famille et les étrangers.
Chargée du créneau court métrage à la Commission de sélection des films et membre du jury officiel à Media 10-10, Eve-Laure Avigdor nous fait état de la situation du cinéma bref en Belgique francophone.
Il y a dix ans, des étudiants se rassemblaient autour d’un projet : faire renaître à Huy un festival de courts métrages. Pendant 40 ans, la ville avait accueilli un festival de courts amateurs. Dorénavant, elle allait s’intéresser à un festival international consacré aux films d’écoles, événement inexistant alors en Belgique. Le FIDEC était né.
Du 1er au 8 octobre, la 25ème édition du Festival du film francophone de Namur a consacré cinq séances aux courts métrages en compétition, ainsi que de nombreuses autres projections accompagnant les longs, une mise en valeur importante de la production du genre court à travers le monde de la francophonie.
Après « Micro-dortoir », un premier travail très remarqué, Lia Bertels explore la faune étrange qui peuple son imagination dans « Ceci ne vous regarde pas ». Et si elle ne ressemble à rien de connu, cela, après nous, ne vous regarde pas.
Mauvaise nuit, les petits ?
Petite, Lia Bertels faisait des rêves qui commençaient par : « Quand je serai grande, je serai… ». Lia a grandi, un peu. Depuis, avec ses dessins et sa caméra, elle donne vie aux formes étranges qui peuplent son imagination de grande enfant.
Dans une nature colorée, d’étranges spécimens animalesques aimeraient bien faire la sieste….en paix !
Réal. : Lia Bertels
Animation, 3’23 », 2009
Belgique
Lia est à l’image de ses films, un feu follet, une étincelle, légère, toute légère. Vivante surtout… Lia s’agite, explique, manque de renverser un verre, le rattrape au vol, esquisse un geste. Et si, comme elle aime à le dire, son métier n’est pas de parler mais d’animer, elle s’anime aussi très bien quand elle parle.
Lia Bertels, étudiante à la Cambre, a déjà séduit les festivals du monde entier avec son premier film d’animation « Micro-dortoir ». Des loups et autres monstres qui peuplent les cauchemars des enfants aux animaux imaginaires surpris dans leur intimité, le bestiaire de Lia nous embarque dans un véritable manège enchanté.
Nicolas Provost est un peu une rock star. Pas seulement parce il en a le physique longiligne et les boucles blondes. Comme elles, il est en pleine tournée estivale des festivals. Après Vila do Conde où il a présenté en juillet le kaléidoscopique et aérien « Storyteller » (2010) il rejoindra ces jours-ci les plages du Lido pour la projection de « Stardust » à la Mostra.
Avec « Stardust », Nicolas Provost expérimente les frontières entre la fiction et le réel, et filme à Las Vegas un casting sauvage composé de Jack Nicholson, Dennis Hopper, Jon Voight et Danny Trejo.
Réal. : Nicolas Provost
Expérimental, 20′, 2010
Belgique
Anima, le Festival international du film d’animation de Bruxelles fêtera sa trentième édition du 4 au 13 mars 2011. Les films peuvent être soumis jusqu’au 15 octobre 2010.
Cette année, Joachim Lafosse sera présent au 63e Festival de Locarno avec pas moins de deux films, deux courts métrages plus précisément. Le premier, « Tribu » (2001), est son film d’école réalisé à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion) et aussi son coup d’essai. « Avant les mots », c’est le titre du deuxième court que viendra présenter l’auteur de « Nue Propriété » (2006) et d’« Elève Libre » (2008).