Depuis 2004, la Fête de l’animation propose à Lille une programmation centrée sur l’animation dans toutes ses expressions : cinéma et arts numériques, BD et manga, jeu vidéo, culture asiatique. Voici le programme de cette cinquième édition, prenant place du 16 au 19 avril.
Sélectionné dans divers festivals dont celui de Clermont-Ferrand et Anima, « The Heart of Amos Klein » (Le Cœur d’Amos Klein), dernier film des animateurs israéliens Michal Pfeffer et Uri Kranot, entremêle l’artistique et le politique, dans la lignée de leurs précédents courts métrages.
Pour sa 7e édition, du 20 au 22 mars, le Carrefour de l’animation célèbre toutes les facettes de la création sonore et musicale dans les images animées : bande-son et musique dans les films d’animation, techniques sonores des jeux vidéo… Trois jours de découvertes, en présence de compositeurs, musiciens, mixeurs et sound designers, aux côtés des incontournables écoles françaises du cinéma d’animation et du jeu vidéo.
Durant une opération à cœur ouvert, Amos Klein, entre la vie et la mort, se remémore les événements significatifs de sa vie correspondant à des moments clés de l’histoire israélienne. Son voyage spirituel est une réflexion sur la corruption morale, le militarisme et l’endoctrinement.
Réal. : Uri Kranot, Michal Pfeffer
Animation, 15′, 2008
France, Pays-Bas, Israël
En novembre 2008, le réalisateur d’animation israélien Uri Kranot était invité aux Rencontres Audiovisuelles de Lille, en tant que membre du Jury Professionnel. Avec sa femme, Michal Pfeffer, il a co-réalisé plusieurs courts métrages, depuis leur rencontre à l’Académie d’Art et de Design Bezalel, à Jérusalem. Leur dernier film, « The Heart of Amos Klein » (Le coeur d’Amos Klein), sélectionné au dernier Festival de Clermont-Ferrand et à celui d’Anima (Bruxelles), entremêle un parcours individuel avec l’histoire collective d’Israël. Rencontre furtive à Lille, entre deux séances.
C’est par le mouvement qu’on s’approprie sa propre vie. Par la liberté d’aller, de venir, d’avoir des gestes d’amour, de colère, peu importe…
Réal.: Mathieu Labaye
Animation, 9’20’’, 2008
Belgique
Dans la Taverne de la Forêt, un mulot fabulateur et un peu mythomane raconte ses exploits aux animaux des bois. Insignifiant de prime abord, le mulot est alors la personnalité la plus en vue de la forêt. Mais ce soir-là, le retour à la maison sera plus long que prévu…
Réal. : Andrea Kiss
Animation, 20’, 2007
Belgique, France, Hongrie
Créé et présenté dans le cadre du Festival International du Court Métrage de Louvain de 2007, « Domino » retrace, en moins de deux minutes, le mécanisme de l’animation et du cinématographe. Sous son aspect simple, se cache un jeu sémantique sophistiqué. La forme rectangulaire du domino sert de cadre pour une série de plans dessinés, tel un flip-book. À l’instar de l’effet domino et conformément au jeu de hasard, défile une succession bruyante de formes aléatoires (dominos, homme, ballon, arbre…) pour créer une animation quasi fantasmagorique.
Illustratrice et plasticienne venue de Hongrie, auteur d’une dizaine de courts métrages d’animation, Andrea Kiss, réalise un petit film enjoué et drôle, vif et gai, adapté d’une fable d’Ervin Lázár où la morale se retourne comme un gant, « Le Mulot menteur ».
Quelques minutes suffisent parfois à faire basculer une vie, quelques minutes ouvrent aussi des mondes. En 4 minutes pas plus, Noamir nous offre un petit bijou d’inventivité et nous résume 3000 ans d’histoire et de création. Un film sans titre (« #1 » ) pour un joli fourre-tout sans limites.
« Orgesticulanismus » est le premier court métrage d’animation d’un ancien élève de La Cambre, produit par Caméra etc. Animateur dans cette maison de production consacrée principalement au film d’atelier, Mathieu Labaye a déjà réalisé en son nom propre deux courts métrages. À Media 10-10, son premier film professionnel aura fait l’unanimité, empochant le Prix du Meilleur Court Métrage d’Animation remis par le Jury Officiel et celui du Jury Presse.
Dans son film de troisième année, Margot (Prix Jury Jeunes au Festival d’Annecy), Gerlando Infuso, étudiant à La Cambre, avait développé un récit autour d’un personnage partagé entre la folie et le froid. Un an a passé, une nouvelle idée a poussé, celle d’un artiste de cirque en proie au rejet et à la vieillesse. Avec Milovan Circus, Gerlando Infuso renoue avec le sentiment de solitude, la poésie du sombre et l’animation en volume, éléments qui avaient contribué à la qualité de son court métrage précédent.