Avec son titre digne d’un roman de Zola, le film de Grammaticopoulos dépeint un univers gris et impersonnel où des scientifiques mettent au point des techniques qui permettent d’augmenter la production alimentaire. Sélectionné à Bruz, l’animation aux accents (sur)réalistes révèle l’angoisse grandissante de la société du trop plein.
Il est peut-être curieux d’évoquer Annecy dans le cadre du focus Bruz. Annecy accueille un festival international depuis 50 ans, Bruz reçoit un festival national pour la première fois cette année. Il n’empêche, les deux événements défendent le cinéma d’animation, le court métrage, et des artistes jeunes comme confirmés. Et comme cette année, nous n’avons pas pu consacrer un focus à Annecy comme en 2009, nous profitons de l’actualité animée pour parler du DVD édité à l’occasion des 50 ans du festival.
Un homme ramène deux perdrix à sa femme. Elle pense se régaler, elle est joyeuse. Mais son mari court inviter le chapelain pour les partager avec lui. Pendant ce temps, elle fait rôtir les deux perdrix qui deviennent de plus en plus appétissantes.
Réal. : Catherine Buffat, Jean-Luc Gréco
Animation, 6′, 2009
France
Plus de douze ans déjà que le duo Gréco-Buffat livre avec une régularité de métronome un court métrage d’animation tous les deux ans soit six au total si vous êtes doué(e)s en maths. Avec « Les Perdrix », la surprise vient de la technique utilisée. Pour la première fois, c’est celle du papier découpé qui a été choisie par un duo qui travaillait jusqu’ici exclusivement en volume.
Compétitions de films, secrets de fabrication, best-of, tables rondes, avant-premières, … Parrainé par l’AFCA, l’Association française du cinéma d’animation, qui fêtera ses 40 ans l’année prochaine et qui cherche à promouvoir le cinéma d’animation d’auteur, le festival national du film d’animation vient de connaître sa 17ème édition à Bruz à proximité de Rennes, après cinq biennales à Auch (Gers).
Du 14 au 19 décembre, le Festival national du film d’animation proposera à Bruz en sélection officielle une compétition de courts métrages et films d’étudiants, mais aussi des programmes spéciaux autour de films d’ateliers, de séries télévisées, de vidéoclips, de longs métrages, de films bretons…Voici la liste des films de fin d’études retenus.
« Miramare » est un film d’école, de ceux réalisés pour un diplôme de fin de cursus (d’où sa présentation aux rencontres Henri Langlois). Michaela Müller, sa réalisatrice d’origine suisse, n’est pourtant pas une étudiante comme les autres. Plus de dix ans se sont écoulés entre son premier diplôme obtenu en 1998 à l’école d’art et de design de Luzern et celui obtenu à l’académie des Beaux Arts de Zagreb en 2009 où elle réalise « Miramare », son premier film.
Alors que son mari part travailler, une femme découvre dans son nouveau foyer une armée de chaussettes carnivores cachées dans un sac plastique appartenant à son compagnon…
Réal. : Michaela Čopíková
Animation, 7′, 2007
Slovaquie
Programmé à Poitiers dans le cadre du focus accordé au cinéma d’Europe centrale, l’animation slovaque « About Socks and Love » de Michaela Čopíková est un clin d’œil amusant à ceux qui voient encore le couple comme un modèle d’équilibre indestructible.
Tu es parti, Vasco, tu voulais aller loin. On t’a retenu pourtant, avec du béton et des baisers, et tu as goûté au sang des baleines. Mais ce n’était pas assez, tu voulais l’ailleurs, rejoindre cet horizon qui te fascinait. Mais jusqu’où vas-tu aller, Vasco ?
Réal. : Sébastien Laudenbach
Animation, 10′, 2010
France
Influencé par le rythme propre de Dominique A et repéré dans les festivals d’animation mais pas seulement (Semaine de la Critique, Média 10-10, Vendôme, …), « Vasco » de Sébastien Laudenbach illustre en noir, blanc et rouge l’étrange destinée d’un personnage tiraillé entre ses sentiments, son amour pour la mer et son sens aigu de l’imaginaire.
Sélectionné en compétition OVNI au Festival du court métrage de Namur, « Morgenrot » fait pleinement honneur à cette appellation. Le clip vidéo réalisé par Jeff Desom sur la musique de Hauschka est une véritable expérience esthétique en tempo di valse.
Un court métrage d’animation où se mêlent une blatte affable, des cartes de Noël perverses, et une biographie d’Albert Einstein (pas celui auquel vous pensez)…
Réal. : Terry Gilliam
Animation, 8’37 », 1968
Royaume-Uni
Premier court du réalisateur américain culte, bien avant qu’il se lance dans le mythique « Monty Python », « Storytime » ouvre le festival européen du court métrage de Brest ce soir. Au rendez-vous, la triple histoire loufoque d’un cafard joyeux, d’un Einstein relativement méconnu et de cartes de vœux qu’il vaut mieux ne pas envoyer. Un humour sardonique qui est encore aujourd’hui la marque de fabrique de la bande pythonienne.
In his third year film « Margot » (Young Jury Award at Annecy), Gerlando Infuso, a student in animation at La Cambre, developed a plot centred around a character torn between madness and coldness. One year down the line, a new idea has sprouted – a circus artist faced with rejection and age. With « Milovan Circus », Gerlando Infuso revisits the theme of solitude, the poesy of the grim, and stop-motion animation – elements that had contributed to the success of his previous short.
La terrible destinée d’un petit enfant chétif, mal assorti à sa famille de goinfres…
Réal. : Anne-Laure Bizot, Amélie Graux
Animation, 5’50 », 2001
France
Alors que le festival de film d’écoles de Poitiers se met doucement en place, son équivalent belge, le FIDEC bat son petit plein à Huy. A la soirée d’ouverture, mercredi, deux best of étaient proposés aux premiers spectateurs de l’événement. Parmi les films projetés, « Qui veut du pâté de foie ? », un film glouton de l’EnsAD (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs) réalisé par deux filles, Anne-Laure Bizot et Amélie Graux.
Après la mort subite de son père, un jeune homme doit alors se débrouiller avec sa peine. Comment les sentiments changent avec le temps ? Y-a-t-il une date limite pour le chagrin… ?
Réal. : Martin Wallner et Stefan Leuchtenberg
Animation, 15′, 2010
Allemagne
Reparti du chaleureux Festival lillois avec le Prix du Jury Jeune BTS audiovisuel, « A Lost Found of Human Sensation » des Allemands Martin Wallner et Stefan Leuchtenberg anime avec pudeur et ingéniosité le thème du deuil.