Le Cartoon Forum, s’étant déroulé du 11 au 14 septembre, à Toulouse, a dévoilé le gagnant du Cartoon d’Or 2012. Nous sommes plus que ravis de vous apprendre qu’il a été attribué à « Oh Willy … » de Emma De Swaef et Marc Roels James, que nous vous avions fait découvrir à notre toute première séance de courts métrages (souvenez-vous !)
Anima 2013, le Festival International du Film d’Animation, se déroulera à Bruxelles, en Belgique, du 8 au 17 février 2013. Envoyez-y vos films, sans attendre !
Cinq films sont en lice pour le Cartoon d’Or 2012, le prix du meilleur court métrage d’animation européen. La cérémonie de remise de prix aura lieu le 13 septembre 2012 à Toulouse lors du Cartoon Forum, la plate-forme de coproduction pour les séries d’animation.
Le festival d’animation Annecy s’est terminé hier. Bien belle surprise que de voir « Tram » de Michaela Pavlátová, repéré à Cannes, remporter le Cristal d’Annecy et le Prix FIPRESCI (critique internationale) et « Edmond était un âne » de Franck Dion, programmé dans notre prochaine séance Format Court, obtenir le Prix spécial du jury. Voici le palmarès entier, côté court.
Projeté il y a une dizaine de jours à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, « Tram » s’insère dans un projet collectif, Sexpériences, qui conjugue animation et érotisme au féminin. En entretien, Michaela Pavlátová, la réalisatrice, d’origine tchèque, convoque travail en solitaire, réalisme et exagération, et lien “diamanté” au court.
Comme chaque matin, les hommes prennent le tramway pour se rendre au travail. Ce jour-là pourtant, au rythme des tickets introduits dans le composteur, le véhicule s’érotise et le désir de la conductrice transforme la réalité en un délire surréaliste et phallique.
Réal. : Michaela Pavlátová
Animation, 7′, 2012
France, République tchèque
Cannes n’est pas le lieu dédié au genre animé, Annecy commençant peu de temps après le festival (début juin). Pourtant, plusieurs courts métrages faisant intervenir le mouvement animé ont fini dans la short list des sélectionneurs cannois. « Le Fleuve Rouge » de Stéphanie Lansaque et François Leroy s’est installé à la Semaine de la Critique, les limaces de « Slug invasion » de Morten Helgeland et Casper Wermuth se sont glissées jusqu’à la Cinéfondation, et « Tram » de Michaela Pavlátová a déboulé, tous freins lâchés, à la Quinzaine des Réalisateurs.
Chez les Nigériens, être jumeaux peut signifier une bénédiction ou une malédiction. Le père de O est le chef du village, un sorcier qui croit à la malédiction des jumeaux. Un jour, ce sorcier a tenté, lors d’une fête rituelle, de tuer ses deux fils : O a réussi à s’échapper, mais a assisté au meurtre de son frère. Après s’être enfui et avoir traversé son pays, il a réussi, par chance, à sortir du Nigeria et à s’exiler en France. Il a demandé l’asile dans ce contexte, mais sa demande a été refusée car il ne pouvait fournir aucune preuve.
Réal. : Kwon Hayoun
Documentaire, animation, 9’20 », 2011
France
Rare occurrence de l’animation au sein du festival Courtisane, « Manque de preuves » interpelle à plus d’un titre. Fascinée par la reconstruction de la mémoire, sa réalisatrice Kwon Hayoun, élève de l’école Le Fresnoy, livre un documentaire prenant sur les péripéties d’un exilé nigérien en France.
Isabel Herguera, à l’origine du film « Ámár », était présente du côté de Flagey la semaine dernière. Membre du Jury des courts métrages internationaux du Festival Anima, la réalisatrice espagnole nous a fait l’honneur d’une petite discussion sur l’animation.
En 1909, un fils à papa anglais est envoyé à Alberta pour travailler au ranch. Mais son penchant pour le badminton, les oiseaux et la bouteille ne lui laisse que peu de temps pour jouer au cowboy.
Réal. : Amanda Forbis, Wendy Tilby
Animation, 13’30, 2011
Canada
Après le très remarqué « When the days breaks », court métrage multiprimé, nous retrouvons avec plaisir le dernier film d’Amanda Forbis et de Wendy Tilby, « Wild Life », nominé aux Oscars et sélectionné en compétition internationale à Anima cette année. Les deux réalisatrices qui nous amènent à suivre la trajectoire d’un jeune immigré anglais, parti découvrir les vastes prairies d’Alberta, au Canada en 1909. Mais son amour du badminton, du thé et son flegme naturel perdront ce gentleman.
Comme de coutume à Anima, une bonne part de la programmation de courts métrages en compétition se consacre aux films d’écoles. Position entièrement défendable, vu que le format court est après tout le principal medium d’expression employé dans le cadre scolaire, et que l’animation est le genre qui requiert le plus de connaissances techniques précises.
Inés part pour l’Inde afin de revoir son ami Ámár, qui a vécu pendant quatre ans dans un asile. Inés se remémore les derniers jours qu’ils ont passés ensemble et sa promesse de revenir.
Réal: Isabel Herguera
Animation, 8′, 2010
Espagne
« Ámár » est la dernière animation de Isabel Herguera, présente au Festival Anima en tant que membre du jury international. Son film est comme un carnet de voyage que l’on retrouve avec émotion, après des années, un petit livre composé de fragments de visages, de noms de personnes et de lieux, d’impressions sur une ville, sur un pays, de sentiments confus pour un amour perdu puis retrouvé.
Alfredo est mort sans avoir révélé à sa femme la cachette d’une fabuleuse fortune gagnée à la loterie. Vicenta a cherché partout, en vain ; sa dernière chance est de demander à son mari décédé. Ramener les morts à la vie n’a jamais été chose facile, mais avec l’aide de son neveu tout est possible.
Réal. : Sam
Animation, 22′, 2010
Espagne
Qu’ont en commun Pedro Almodóvar et Peter Lord ? Pas grand chose a priori et pourtant, c’est bien à eux que l’on pense quand on découvre les films de Samuel Orti Marti (dit Sam), l’un des maîtres de la pâte à modeler. Au premier, il emprunte le côté folklorique et au second, la technique. Le Festival Anima qui met l’Espagne à l’honneur, n’allait pas faire l’impasse sur cet ingénieux hidalgo de l’animation ibérique.