Tout le monde a déjà entendu parler de ce bon vieux Raspoutine, conseiller du Tsar de Russie que l’on qualifia bien souvent de sorcier. Mais connaissez-vous réellement son histoire ? C’est en tout cas celle-là que souhaite nous conter le narrateur de « Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine », film de fin d’études de Céline Devaux, récompensé du Prix du Meilleur Film d’Animation francophone (S.A.C.D.) au dernier Festival de Clermont-Ferrand et présenté ces jours-ci au Festival Anima à Bruxelles.
Au début du XXème siècle, un moine errant arrive à la cour des derniers Tsars de Russie : Raspoutine. Négligé et lubrique, le moujik s’introduit néanmoins dans le cénacle fermé de la famille impériale. Ce qui n’est pas au goût de certains aristocrates…
Réal. : Céline Devaux
Animation, 10′, 2012
France
Et si les rossignols travaillaient au lieu de chanter et de voler vers le Sud ? Il n’y a pas de rossignols en décembre ? Ce qui reste n’est que l’histoire de notre commencement et de notre fin.
Réal. : Theodore Ushev
Animation, 3′, 2011
Canada
Après « Les journaux de Lipsett », le Canadien Theodore Ushev revient avec son nouvel opus tant attendu, une fiction expérimentale cette fois-ci, nommée « Rossignols en décembre ». Lyrismes cinématographique et musical vont de pair dans cette animation ensorcelante qui connaît déjà du succès dans les grands festivals dont Anima et Clermont-Ferrand (ce dernier doit par ailleurs son affiche 2013 à l’artiste).
Le rendez-vous belge incontournable du film d’animation a inauguré sa 32ème édition le weekend dernier. Jusqu’au dimanche 17 février, les spectateurs de tous âges et de tous horizons pourront déguster le meilleur du cru 2013. Côté court, figurent au programme, les immuables compétitions (nationale, internationale et film d’études), mais aussi une pléthore de rétrospectives alléchantes.
Comment rendre hommage à celles et ceux qui ont essayé ou qui tenteront un jour de quitter leur pays pour entrer clandestinement dans une contrée riche afin d’y établir un destin plus indulgent ? Tel semble le souhait des concepteurs de « Miniyamba » qui nous emmène d’Aguelhoc, au nord du Mali, jusqu’en Espagne. C’est un sujet très difficile. Il n’y a qu’à se rappeler le long métrage « Biutiful » d’Iñarritú pour savoir qu’une fois en Europe, les clandestins sont souvent sur la liste d’attente du cimetière ou des emplois les plus précaires.
Au Mali, dans un restaurant, Abdu, le joueur de N’Goni fait la connaissance de Bakari, un jeune serveur. Abdu veut passer la frontière pour partir faire carrière en Europe avec sa musique. Bakari voudrait le suivre mais se sent « coincé ici… ».
Réal. : Luc Perez
Animation, 14’47 », 2012
Danemark, France
Dessins instinctifs, musique lancinante, voix off hypnotisante : tous les ingrédients sont réunis pour une immersion dans les vestiges de la mémoire. « Velocity », film d’école issu du Royal College of Art, présenté en Labo à Clermont-Ferrand, est un film qui parle avant tout à nos sens. C’est une réflexion sur la mémoire et ses multiples perceptions, sous une forme peu commune : celle de dessins en noir et blanc inspirés par les souvenirs de son auteur.
J’ai toujours pensé que j’avais une mémoire parfaite. Je voulais vous montrer ces dessins.
Réal. : Karolina Glusiec
Documentaire animé, 6′, 2012
Royaume-Uni
À l’occasion de la 32ème édition du festival d’animation de Bruxelles (Anima, 8-17 février 2013), Format Court attribuera son deuxième Prix, après « Tussilago », remis à Jonas Odell en 2011. Cette fois-ci, le Jury, composé d’Agathe Demanneville, Nadia Lebihen-Demmou et Géraldine Pioud, se penchera sur la compétition internationale de films d’étudiants, reprise ci-dessous. L’heureux(se) gagnant(e) bénéficiera d’un focus personnalisé sur le site ainsi que d’une projection de son film au détour d’une séance mensuelle Format Court, au Studio des Ursulines.
Même si ce n’est pas sa spécialité, le Festival de Clermont-Ferrand sélectionne année après année bon nombre de films d’animation, notamment en compétition nationale et en section labo. En épluchant le catalogue, « Cornée », « Tram », « Peau de chien », « Kali le petit vampire », « Fleuve rouge, Song Hong » ou « Edmond était un âne » nous reviennent en mémoire. Des nouveautés aussi surgissent, à l’instar de « Mademoiselle Kiki et les Montparnos », un premier film d’Amélie Harrault, concourant à la fois en compétition nationale et internationale.
Kiki de Montparnasse était la muse infatigable des grands peintres avant-gardistes du début du XXe siècle. Témoin incontestable d’un Montparnasse flamboyant, elle s’émancipera de son statut de simple modèle et deviendra reine de la nuit, peintre, dessinatrice de presse, écrivain et chanteuse de cabaret.
Réal. : Amélie Harrault
Documentaire animé, 14′, 2012
France
La compétition de films de fin d’études du Festival National du Film d’Animation de Bruz a été l’occasion pour nous de découvrir les talents de demain. Cette compétition a révélé la diversité des médiums et des sensibilités parmi la jeune génération de réalisateurs de films d’animation, avec de l’animation 3D, du dessin et de la peinture animés, ou encore des marionnettes, des figurines et d’autres volumes animés.
Un homme s’enferme dans une curieuse obsession. Son passé et son présent se télescopent au rythme hystérique des programme télévisés.
Réal. : Émilie Robin
Animation, 4′, 2011
France
Au cours de l’évolution, la sole est devenue asymétrique. Aujourd’hui, personne ne sait exactement comment cela s’est passé. En 2010, une équipe de chercheurs a tenté de percer ce secret.
Réal. : Angèle Chiodo
Animation, 15′, 2011
France
Pour ceux qui n’ont pas pu voir tous les films, qui n’ont pas pu se rendre à Bruz, ou qui veulent revivre le plaisir des projections du festival, rendez-vous lundi 14 janvier 2013 à 20h30, pour la reprise du Palmarès du Festival National du Film d’Animation de Bruz – Rennes Métropole, au Studio des Ursulines.
À l’heure où certains se sont émerveillés devant les vitrines animées de Noël et où l’on courait de magasin en magasin dans l’espoir de trouver le cadeau idéal, la ville de Bruz, en Bretagne, a proposé une toute autre sorte d’émerveillement face à un autre type d’animation, celle de dessins, peintures, et autres marionnettes. Le Festival National du Film d’Animation de Bruz a offert encore cette année une programmation pleine de surprises.
En compétition dans la catégorie films professionnels du Festival National du Film d’Animation à Bruz, « Aalterate », de Christobal de Oliveira, nous plonge dans un paysage mental fascinant.