Le Cartoon d’Or est un prix pan-Européen pour les courts-métrages d’animation. Il récompense chaque année le « meilleur des meilleurs » courts-métrages puisque seuls peuvent concourir les films ayant déjà été récompensé dans les plus grands festivals européens. Il a été créé par l’association CARTOON dans le but de promouvoir les talents de l’animation européenne et de créer un lien entre les artistes et l’industrie du dessin animé. De grands noms ont été récompensés par ce prix, tels que Nick Park, Sylvain Chomet, Mark Baker, Michael Dudok de Wit ou encore Jacques-Rémy Girerd.
« Lettres de femmes » de Augusto Zanovello est un film d’animation en volume se déroulant pendant la première guerre mondiale et qui se distingue par son sujet (des lettres de femmes soulagent les plaies des hommes blessés au front) et sa technique mélangeant le carton et le papier. Primé en mai (Coup de Cœur Unifrance à Cannes), en juin (Prix du public à Annecy) et en juillet (Prix spécial du Grand jury, Prix du jury jeune et mention spéciale du jury presse à Grenoble), le film est en lice pour le Cartoon d’Or 2013, avec cinq autres titres.
Six films sont en lice pour le Cartoon d’Or 2013, prix du meilleur court métrage d’animation européen. La cérémonie aura lieu le jeudi 19 septembre à Toulouse lors du Cartoon Forum, la plate-forme de coproduction pour les séries d’animation.
Sur le front de la Grande Guerre, l’infirmier Simon répare chaque jour les gueules cassées des poilus avec des lettres d’amour, des mots de femmes qui ont le pouvoir de guérir ces soldats de papier.
Réal. : Augusto Zanovello
Animation, 10’11 », 2013
France
« Premier Automne » est un film entier qui parvient en à peine dix minutes à traiter de sujets aussi complexes que fondamentaux avec autant de simplicité que de profondeur. Tout juste auréolé du prix du meilleur film d’animation en image de synthèse au festival du court-métrage de Shorts Shorts de Tokyo 2013, il a également été présenté en hors compétition au dernier festival d’Annecy.
Abel vit dans l’hiver, Apolline vit dans l’été. Isolés dans leurs « natures », ils ne se sont jamais rencontrés. Ils ne sont d’ailleurs pas supposés se croiser. Alors, quand Abel franchit la limite et rencontre Apolline, la curiosité prend le dessus. Leur découverte devient pourtant rapidement plus compliquée qu’ils ne l’auraient cru. Tous deux vont devoir apprendre le compromis pour le bien de l’autre…
Réal. : Aude Danset, Carlos de Carvalho
Animation, 10’14 », 2012
France
Cette année, le Festival Paris Cinéma a décidé de mettre un coup de projecteur sur le cinéma belge, wallon comme flamand, au sens large (courts, longs, comédies, drames, films récents, rétrospectives, etc.). Dans le cadre de ce programme Made in Belgiëque, nous avons eu l’opportunité de retrouver, après deux anciens sujets publiés sur Format Court (l’un sur le Festival Anima, l’autre sur le Festival Premiers Plans d’Angers), celui que l’on nomme « le magicien d’Ostende » : Raoul Servais.
« Autour du lac » est un film qu’on ne voit pas venir et qui nous fait marcher. Avant d’avoir compris ce qui s’y passe, les mots déclamés de Carl Roosens (dessinateur, vidéaste, auteur et chanteur) résonnent dans nos têtes pour ne plus en sortir.
Le souffle d’une joggeuse, une fourmilière éventrée, une flaque, des tartines abandonnées sur un banc, un écureuil, autant de bribes de vie qui nous invitent à marcher autour du lac.
Réal. : Carl Roosens, Noémie Marsily
Animation, 5’5 » , 2013
Belgique
Le Festival national du film d’animation, créé en 1983 par l’Association française du cinéma d’animation, est la vitrine annuelle de la production française contemporaine : un lieu privilégié de découverte des œuvres et des auteurs, et une plateforme de réflexion et de rencontres pour la profession. Depuis 2010, il se déroule à Bruz-Rennes Métropole.
Parmi les films de fin d’études sélectionnés au dernier Festival d’Annecy, on a retrouvé, après l’avoir vu à Clermont en Labo, « Plug & Play » du Suisse Michael Frei, essai délirant et chargé d’humour qui nous branche sur courant alternatif pour poursuivre les obsessions magnétiques des rapports complexes entre les hommes et les femmes.
Des personnages à tête de prise électrique se branchent les uns aux autres dans un monde où les doigts sont les maîtres. Mais les doigts se prodiguent également des caresses. Est-ce de l’amour ?
Réal. : Michael Frei
Animation, 6′, 2012
Suisse
Plus grand événement mondial entièrement dédié au cinéma d’animation, le festival d’Annecy contribue chaque année à faire de l’animation un art à part entière, toutes techniques confondues. Quelques jours après la clôture du festival, le public parisien aura la possibilité d’en découvrir le palmarès au Forum des images, entre le 25 et le 27 juin. Parmi les programmes proposés, trois d’entre eux reprennent les courts métrages, les films de fin d’études, les films de télévision et de commande primés lors de cette 37ème édition. En partenariat avec le Forum des images, nous vous offrons 15 x 2 places pour ces séances.
Samedi soir, les jurés du Festival d’Annecy ont remis les prix des différentes compétitions. En court métrage, c’est le film « Feral » de Daniel Sousa qui a raflé la mise avec trois prix (prix du jury junior, mention spéciale de la Fipresci et prix festival connexions). Plutôt éclectique tant en termes de récits que de techniques d’animation, le palmarès s’articule autour de films européens et américains qui ont pour cette édition littéralement évincé les productions asiatiques pourtant riches et originales…
Le Festival d’Annecy est terminé. Nous revenons aujourd’hui sur les oeuvres les plus marquantes des programmes 4 et 5 des compétitions de courts métrages. Ces derniers programmes ont offert une belle place aux cinématographies de pays peu représentés. On aura ainsi eu la chance de voir un film slovène « Boles » de Spela Cadez, un film estonien « Kolmnurga afaär » d’Andres Tenusaar, le très apprécié « Carne » du colombien Carlos Alberto Gomez Salamanca et le court métrage pictural de l’iranienne Shiva Sadegh Assadi « Bache gorbeh ».
Retour sur les courts métrages du programme 3 qui, jusqu’à ce jour, est celui qui met le plus à l’honneur le mélange des genres au-delà même de l’animation pure. Entre techniques d’animation classiques et perméabilité avec d’autres disciplines de l’image et du son, le programme est également plus léger que les deux précédents. Les arts y sont sollicités au sens large pour fabriquer des films ingénieux et inattendus.
Dans ce programme tout en émotions fortes, assez dur dans ses propos, le Canada s’ausculte et s’introspecte pendant que la Belgique flirte avec les fantômes de l’histoire de la Nouvelle Orléans. La poésie et le conte revêtent un côté punk décomplexé qui rivalise de trashitude avec une comédie « mortelle ». Merci en tout cas aux programmateurs de nous avoir autorisé à nous languir 3’40 » en milieu de programme sur le « Chemin faisant » du maître Schwizgebel, soit un peu de douceur dans ce monde de brutes.
Depuis lundi, la Mecque du cinéma d’animation accueille ses festivaliers pour leur plus grand plaisir. Entre une virée détendue au lac et une balade dans la vieille ville, Format Court fréquentera cette semaine assidument les salles de cinéma et du Haras pour guetter les perles et autres bijoux présentés en compétition et dans les programmes spéciaux de courts métrages. Aujourd’hui, nous vous proposons d’en savoir plus sur le programme 1 des courts métrages en compétition.
Du 10 au 15 juin, se tient la 37eme édition du festival d’animation d’Annecy. Cette année, un nouveau délégué général a pris les rennes du festival. Marcel Jean entend bien dès 2013 surprendre et bousculer les habitudes. Du côté de la programmation de courts métrages, la compétition sera rude avec 5 programmes internationaux soit 52 films. Nous avons fort à parier que le jury des courts métrages, composé des réalisateurs Bill Croyer et Jerzy Kucia et du compositeur Robert Marcel Lepage, aura à débattre intensément tant la programmation se révèle innovante et parfois presque déroutante.
Présenté lors de la dernière édition du festival Silence on Court !, le court métrage d’animation « Comme des lapins » d’Osman Cerfon a reçu des mains du jury le troisième prix de la compétition. L’occasion de revenir sur ce petit bijou d’humour noir à l’univers graphique riche et soigné qui révèle un jeune réalisateur plus que prometteur.