Gitanjali Rao n’est pas une inconnue dans le circuit de l’animation et des festivals. En 2006, la réalisatrice présentait son très beau court métrage, « Printed Rainbow » à la Semaine de la Critique et y recevait trois prix : Prix Découverte Kodak du meilleur court métrage, Prix de la (Toute) Jeune Critique et Petit Rail d’Or du court métrage.
Metronomic est une société de production parisienne qui adore insérer de l’animation dans ses clips, pubs et courts métrages délirants (live, 2D, 3D, stop motion, …). Plusieurs titres de son catalogue se sont attirés la bienveillance des sélections et des palmarès de festivals (Annecy, Bruxelles, Lille, Clermont-Ferrand, Cannes, Ottawa …) et des grilles télé (Canal + Arte, Be TV, …). Parmi eux, les facétieux « La Révolution des crabes » (Arthur de Pins) et « Les Oiseaux en cage ne peuvent pas voler » (Luis Briceno) ont été édités par Lowave il y a 10 ans en compagnie farfelue de 9 autres courts et de bonus surprise.
En anglais « trespass » signifie s’immiscer, mais peut aussi faire allusion à une entrée non autorisée ou, dans le jargon juridique, une « perturbation domestique ». Ce film d’animation en prises de vue réelle joue avec tous les sens du terme.
Réal. : Paul Wenninger
Animation, Fiction, 10’30 », 2012
Autriche
C’est au festival Premiers Plans d’Angers que nous avons rencontré Paul Wenninger qui est venu présenter son premier film « Trespass », présenté dans la catégorie Plans Animés. Membre du collectif Kabinett ad Co., ce chorégraphe et musicien autrichien est un artiste à la recherche de nouvelles expériences visuelles et sensorielles que nous avons interviewé afin de mieux appréhender son travail autour du mouvement.
Avant ce premier court métrage d’animation auquel nous avons attribué le Prix Format Court au festival Premiers Plans d’Angers, en compétition dans la section Plans Animés, l’Autrichien Paul Wenninger n’était pas vraiment un cinéaste, mais un metteur en scène, un chorégraphe et un musicien. Ces pratiques sont toutes réunies dans « Trespass », film qui associe la technique du stop-motion à une mise en scène soignée où chaque détail compte.
Présentée cette année dans le programme Labo à Clermont-Ferrand, cette petite histoire d’amour a décrispé les sourires de nombreux spectateurs du festival. S’il n’a ramené aucune récompense officielle de la capitale auvergnate, « I Love You So Hard » aura brillamment contribué au très bon cru 2014 de la sélection Labo.
« Gli Immacolati », de Ronny Trocker, présenté en sélection nationale de Clermont-Ferrand, repose sur un fait divers survenu en Italie. Décembre 2011, à Turin. Une manifestation de soutien dégénère. Les habitants d’un quartier populaire mettent le feu à la friche industrielle voisine. Celle où vit tout un campement de Roms. Une jeune fille prétend avoir été violée par deux gitans. Son mensonge aura entraîné le débordement et la folie dévastatrice d’une collectivité.
Décembre 2011 dans une ville du nord de l’Italie. Comme chaque soir un jeune homme rentre chez lui. Il est en train de garer sa voiture, quand il découvre sa sœur de seize ans en larmes devant la porte de leur maison. Elle lui raconte que deux jeunes Roms l’ont violée brutalement..
Réal. : Ronny Trocker
Animation, documentaire, 13′ 30 », 2013
France
En entretien, Juan Antonio Espigares, le réalisateur de « Fuga », Prix Format Court au dernier festival Court Métrange, revient sur son parcours et son film, subtil mélange de recherches visuelles et sonores. Techniques d’animation variées, rapport étroit avec le compositeur, exploration des limites, … : le cinéaste andalou nous décrypte son film et sa construction.
En octobre dernier, Format Court envoyait une petite équipe de rédacteurs au dixième festival Court Métrange de Rennes afin de remettre, pour la troisième année consécutive, son prix spécial (Prix Format Court). Au cœur d’une sélection relevée, notre choix s’était alors porté unanimement sur « Fuga » (« Fuite » en français), premier film d’animation de l’Espagnol Juan Antonio Espigares.
Sara vient d’arriver au conservatoire de Ste Cécile et découvre qu’il y a plusieurs façons d’interpréter le prisme à travers lequel elle perçoit sa réalité et son talent.
Réal. : Juan Antonio Espigares
Animation, 15′, 2012
Espagne
En allant voir La Nuit américaine de François Truffaut, Angélique découvre qu’on peut inventer sa vie. Se prendre pour Nathalie Baye, obtenir l’admiration de son père, choisir un métier incompréhensible, autant de perspectives ouvertes par ce film. Il faudra quelques années à la jeune fille pour comprendre que le cinéma ne règle pas tous les problèmes bien qu’il ouvre au grand plaisir d’être enfin libre.
Réal. : Joris Clerté, Pierre-Emmanuel Lyet
Animation, 7’30 », 2013
France
Un lent fondu du gris au noir, des taches blanches, quelques murmures et accords à la guitare ouvrent « La Nuit américaine d’Angélique », sélectionné en compétition nationale à Clermont-Ferrand cette année.
Présenté en programme labo L4, à Clermont-Ferrand, le très esthétique « Love Games » de la coréenne Joung Yumi apporte un petit moment de quiétude tout en volupté retenue, de la délicatesse dans le propos et dans le trait qui ravissent les yeux.
Un homme et femme qui s’adonnent à des jeux amoureux. Assis sur un tapis imaginaire dessiné dans l’espace, ils plient et assemblent des pièces du Tangram, jouent au docteur et à l’infirmière, boivent du thé, jouent à cache-cache… Chaque jeu amoureux en entraîne un autre. Les situations stéréotypées se transforment en quelque chose d’unique ─ unique comme l’amour.
Réal. : Joung Yumi
Animation, 15′, 2013
Corée du sud
Après avoir délibéré autour de 22 films d’animation proposés dans la catégorie « Plans Animés » du festival Premiers Plans d’Angers, le choix du jury Format Court (composé de Amaury Augé, Katia Bayer, Agathe Demanneville, Camille Monin, Xavier Gourdet et Marc-Antoine Vaugeois) s’est finalement arrêté sur le film autrichien « Trespass » (2012), première réalisation de Paul Wenninger. Ce chorégraphe et musicien qui expérimente depuis de nombreuses années différents médiums s’est dirigé vers le stop-motion et vient de présenter à Angers un film très soigné et très maîtrisé.
L’histoire du blues sur fond de racisme et de désespoir amoureux. Ces thèmes ne sont pas très gais et pourtant, le réalisateur belge Rémi Vandenitte a de quoi se réjouir en ce début d’année 2014 : son film « Betty’s Blues » a déjà été sélectionné dans 59 festivals aux quatre coins de la planète (Anima, Annecy…) en plus de figurer parmi les 10 films présélectionnés dans la catégorie animation aux César 2014.
Ce lundi 20 janvier 2014 à 20h, le Studio des Ursulines (Paris, 5ème) accueille la reprise des films primés au 20e festival national du film d’animation de Bruz. La séance sera suivie d’une rencontre avec les réalisateurs présents.
Le court-métrage d’animation «Us» nous avait beaucoup fait rire quand nous l’avions découvert au festival Paris Courts Devant il y a quelques jours. Nous en avons profité de la récente sélection du film au festival de Vendôme pour y rencontrer son réalisateur Ulrich Totier et l’interroger sur son parcours et sur l’élaboration de son film.
Dans un décor vierge et hors du temps, des bonshommes errent sans but précis. Jusqu’à ce qu’un caillou tombe du ciel. La manière dont ils s’en emparent va révéler la nature de cette drôle d’espèce.
Réal. : Ulrich Totier
Animation, 8′, 2013
France, Belgique