Lead Me (Emmène-moi) d’Omar Meradi
Des surprenantes petites créatures virevoltantes.
Des surprenantes petites créatures virevoltantes.
Un enchaînement lent et surréaliste de personnages cauchemardesques et grotesques apparemment statiques.
Jacques Demy n’est pas mort. Tant qu’il y aura de la pluie près d’un port, les corps des hommes et des femmes seront les ancres de l’amour et du hasard.
Chaque année, Annecy présente un cinéma d’animation aux multiples visages. L’un des plus fascinants est sûrement le court-métrage non narratif se rapprochant alors du tableau animé, souvent très personnel. Le revers de la médaille est qu’il n’est pas toujours facile de se sentir concerné. « Pifuskin » de Wei Keong Tan, unique court-métrage issu de Singapour y parvient avec un thème simple autour de l’acceptation de son propre corps et une réponse entièrement visuelle à une question intime récurrente : « Est-ce ainsi que les autres me voient ? ».
Sébastien, jeune homme d’une vingtaine d’années, entre dans un petit théâtre sur les conseils d’un inconnu. L’homme l’invite à regarder son show. Ce dernier s’amuse à malmener une femme devant un parterre médusé. Sébastien s’interpose, sans connaître les règles du jeu.
Cinq films sont en lice pour le Cartoon d’Or 2014, prix du meilleur court métrage d’animation européen. La cérémonie de remise de prix aura lieu le jeudi 25 septembre à Toulouse lors du Cartoon Forum, la plate-forme de coproduction pour les séries d’animation.
Le Festival national du film d’animation, créé en 1983 par l’Association française du cinéma d’animation, est la vitrine annuelle de la production française contemporaine. Il se déroule à Bruz-Rennes Métropole depuis 2010. La prochaine édition aura lieu du 8 au 14 décembre 2014 et son appel à films est ouvert. La date limite d’inscription des films est fixée au 1er septembre 2014.
Avec son univers à la fois intime mais accessible et ses techniques diverses et très maîtrisées, Wei Keong Tan était le seul Singapourien à avoir vu son film, « Pifuskin », sélectionné à Annecy cette année. Récemment diplômé, repéré au SIGGRAPH et déjà auteur de trois courts-métrages d’animation mais aussi d’installations d’art contemporain et d’effets spéciaux, il nous parle de son parcours, parti d’un pays atypique et méconnu.
Un homme se gratte.
Réal.: Wei Keong Tan
2014, Animation, 4′
Singapour
Cette année, le festival d’Annecy a réaffirmé sa relation privilégiée avec l’expérimentation et a proposé pour la deuxième année consécutive un corpus de 12 films labélisé « Off Limits », avec cette fois-ci un prix à la clef. Cette sélection a joué les sentinelles et est allé chercher aux frontières de l’animation et de l’expérimentation des films qui ne caressaient pas le spectateur dans le sens du poil.
Dans un monde entièrement rythmé par la lumière, un homme ordinaire nourrit un projet qui pourrait bien tout changer.
Quelques jours après le Festival international du film d’animation d’Annecy, le Forum des images accueille trois séances de courts métrages mercredi 25 et jeudi 26 juin. Format Court vous offre 15 places pour en découvrir le palmarès ainsi que la sélection de l’Agence du court métrage. Intéressé(e)s ? Contactez-nous !
Ron Dyens, à la tête de la société de production Sacrebleu, a le don de dénicher des talents dont les films voyagent dans des festivals aux quatre coins du monde. Il est aussi l’un des producteurs les plus engagés concernant la place de l’animation en France : il se bat pour un cinéma d’animation de qualité et reconnu. Cette année, il était à Cannes avec deux films en sélection : « Man on the chair » de Dahee Jeong à la Quinzaine des Réalisateurs et « Une chambre bleue » de Tomasz Siwinski à la Semaine de la Critique. Rencontre avec un producteur passionné et au franc-parler assumé.
Petite attention. Gitanjali Rao, la réalisatrice indienne de « True Love Story », sélectionné à la Semaine de la Critique, nous a envoyé deux dessins faits sur ordinateur réalisés au moment de la présentation de son film en France. En un clin d’oeil, voici ses deux amoureux animés, à Cannes & à Paris.
Sélectionné cette année à la Quinzaine des réalisateurs, le court-métrage documentaire animé “Jutra” semble poursuivre l’une des ambitions de sa réalisatrice Marie-Josée Saint-Pierre, quelques années après le remarqué “Les négatifs de McLaren” (2006) : faire dialoguer des archives traitées par le dessin avec l’œuvre d’un cinéaste.
Assemblant avec ingéniosité archives et séquences animées, Marie-Josée Saint-Pierre signe un portrait cinéphilique et astucieux du réalisateur de Mon oncle Antoine, le cinéaste Claude Jutra. Poursuivant la démarche amorcée en 2006 avec Les négatifs de McLaren, consacré à Norman McLaren, Saint-Pierre peaufine sa recherche d’une forme singulière de documentaire animé, synthétisant avec finesse et audace la vie et la carrière d’un autre géant du cinéma.
Réal. : Marie-Josée Saint-Pierre
Documentaire animé, 13’, 2014
Québec
1977, la Nasa envoie un vinyle d’or dans l’espace. Il contient les plus belles œuvres de l’humanité, ainsi que quelques portraits. Celui de Larry en fait partie. Cet événement lui fait espérer devenir ambassadeur de la terre. Il parvient à convaincre son entourage que cela va devenir réalité, mais une personne n’est pas dupe, sa petite amie. Elle lui pose un ultimatum : c’est moi ou l’espace !
6 m² à vie…
Réal. : Mathieu Labaye
Animation/Expérimental, 9′, 2013
Belgique
Découvert sur un DVD, « Printed Rainbow » nous a charmés il y a quelques années pour sa poésie, sa palette graphique et ses petites boîtes d’allumettes, synonymes d’invitations à l’évasion. Vu en salle il y a quelques jours, « True Love Story » nous a touchés également pour son mélange d’émotions, de sons et de couleurs. Huit ans séparent ces deux films tous les deux sélectionnés à la Semaine de la Critique et réalisés par l’illustratrice et animatrice indienne Gitanjali Rao, auteur d’autres courts (« Blue », « Orange ») que nous vous invitons à découvrir. Cette semaine, nous avons rencontré Gitanjali Rao à Cannes. L’occasion d’en savoir plus sur son travail, son média, ses difficultés et son identité.
True Love Story est un voyage à travers les ruelles ensorcelantes et sournoises de Bombay. Dans cette ville imprégnée de rêves bollywoodiens, le fantastique s’efface pour laisser place à la réalité viscérale. True Love Story est une ode aux histoires d’amour.
Réal. : Gitanjali Rao
Animation, 14′, 2014
Inde