« Les Pécheresses », court-métrage d’animation en volume, a reçu la Mention Spéciale Animation du 23ème festival Le court en dit long. Récompensé à Annecy dès son premier film (« Margot », 2007, Prix du Jury Junior), Gerlando Infuso a poursuivi dans la voie d’un gothique féminin, et peut-être même féministe.
Quelques jours après la clôture du Festival international du film d’animation d’Annecy, le Forum des images accueille trois séances de courts métrages mercredi 1er et jeudi 2 juillet. Format Court vous offre 15 places pour en découvrir le palmarès ainsi que la sélection de l’Agence du court métrage. Intéressé(e)s ? Contactez-nous !
Hier soir, le palmarès du 39ème Festival international du film d’animation 2015 a été dévoilé. Voici les nombreux prix attribués aux courts-métrages lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2015.
Plus de mystère. La Palme d’or des courts métrages du Festival de Cannes a été attribuée hier soir à « Waves’98 », du metteur en scène libanais Ely Dagher. Le film a été choisi par Abderrahmane Sissako et son jury parmi les 9 films sélectionnés (7 fictions et 2 animations) sur les 4 550 courts-métrages soumis cette année au festival.
C’est dimanche. Au cours du repas, Jean observe les membres de sa famille. On lui pose des questions sans écouter ses réponses, on lui donne des conseils sans les suivre, on le caresse et on le gifle. C’est normal, c’est le repas dominical.
Réal. : Céline Devaux
Animation, 17′, France
2015
Drolatique + mélancolique à souhait, « Le Repas dominical » de Céline Devaux fait partie des 9 entrées sélectionnées au menu officiel du Festival de Cannes 2015. Demain, le jury présidé par Abderrahmane Sissako, déterminera si ce film d’animation français remportera la Palme, une mention ou rien du tout.
L’animation n’est pas la spécificité du festival Premiers Plans d’Angers. C’est pourtant dans cette section moins connue du festival que nous remettons un Prix Format Court depuis deux ans. Début janvier, nous avons primé « Kijé », un premier film d’une jeune réalisatrice autodidacte, Joanna Lorho.
Il s’agit d’un premier film très maîtrisé, tout en noir et gris, au trait épuré, porté par une musique magnifique. Son nom ? « Kijé », un curieux titre qui a révélé un nouveau talent au dernier Festival d’Angers, Joanna Lorho, lauréate de notre Prix Format Court. Dans le cadre du focus qui lui est consacré, la jeune réalisatrice est revenue sur son parcours, son univers, ses doutes, ses difficultés et son lien à l’illustration et à l’animation. Jeudi passé, nous avons diffusé son film au Studio des Ursulines (Paris, 5è) et organisé une exposition autour de son travail. Aujourd’hui, nous vous proposons de faire la connaissance de son auteure.
Les éditions DVD de courts métrages d’animation à l’unité sont assez rares. Une édition aussi belle que celle de « Kijé » de Joanna Lorho, Prix Format Court à Angers projeté ce jeudi aux Ursulines, est certainement une première. Au point qu’on aura du mal à qualifier le livret qui entoure le disque de « supplément » puisqu’il fait partie intégrante du processus filmique.
Pour la onzième fois, le cinéma d’animation était à la fête à Lille. La manifestation, qui se déroulait sur trois jours, du 27 au 29 mars, n’est pas un festival et c’est bien là son intérêt majeur. Nous n’y allons pas pour voir la production récente de courts ou longs métrages, soigneusement sélectionnés par quelques programmateurs, pour les enchaîner sur plusieurs jours avant une remise de prix.
Pour réaliser son premier film professionnel, récompensé du Prix Format Court au dernier festival d’Angers, Joanna Lorho a pris son temps. Quasiment dix ans se sont écoulés depuis que l’idée de « Kijé » a germé dans l’esprit de sa créatrice. La première projection du film a eu lieu l’année de ses 30 ans. Une décennie pour accoucher d’un film d’animation poétique, quasi lunaire traversé par la maturité grandissante de son auteur, projeté ce jeudi soir au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) dans le cadre de notre séance Spéciale Prix Format Court.
Au crépuscule, alors que la ville se fige et sombre dans le silence, un homme se retrouve malgré lui pris dans une célébration étrange. Il passe la nuit au cœur d’une foule faite de personnages aussi curieux qu’énigmatiques, qui disparaîtront avant l’aurore.
Réal. : Joanna Lorho
Animation, 10′, Belgique
2014
Dans les années trente, à la période de Noël, un projet immobilier est proposé avec succès au maire d’une grande ville. Dans les rues, une femme, la main tendue, cherche à subvenir aux besoins de son fils.
Avec plus de 180 prix internationaux pour ses cinq courts métrages depuis « Il Pàjaro y el Hombre » en 2005 jusqu’à son récent « Padre », l’Argentin Santiago Bou Grasso est attendu régulièrement par les habitués de festivals pour ses techniques sans cesse renouvelées et sa liberté de ton. Accompagné de son co-scénariste, Patricio Plaza, il revient sur « Padre », un film en stop-motion où des marionnettes montrent le quotidien d’une fille s’occupant de son père dans la période qui suit tout juste la fin de la dernière dictature en Argentine.
Petra Zlonoga n’est plus une débutante. « Hunger » est son cinquième film en huit ans et, bien qu’elle soit graphiste, elle prend le contre-pied d’une grande partie de ses semblables lorsqu’ils en viennent au cinéma en évitant soigneusement d’animer directement sur ordinateur.
Tout ce qui est en vie a faim ; la graine a faim de lumière ; l’oiseau a faim de hauteurs, l’homme a faim du toucher de l’autre. Le germe du désir pousse dans tout ce qui nous nourrit.
Réal. : Petra Zlonoga
Fiction, animation, 6′09
2014
« Beauty » est un film déconcertant à bien des égards. Ni réellement en prise de vue réelle ni vraiment animé de manière habituelle, ce kaléidoscope enchaînant des reproductions de tableaux classiques pendant près de 10 minutes a fait son chemin remarqué en festival, toujours dans les marges, autant à Annecy qu’à Clermont-Ferrand.
Un loup, un mouton et un chou doivent traverser une rivière. Comment peut-on les faire traverser, chacun à son tour, sans que le mouton puisse manger le chou et sans que le loup puisse manger le mouton ?
Invitation au voyage, exploration des émotions, travail sur la perception, « Beauty » est un film de ressenti, un court animé extrêmement original et troublant sur l’art et la vie.
Regard sur les grandes émotions qui jalonnent la vie – l’amour et la sexualité – à travers le prisme de la souffrance et de l’angoisse. Hommage à l’art et à la vie – et à leur beauté désarmante.
Réal. : Rino Stefano Tagliafierro
Animation, expérimental, 09’49, 2014
Italie