Archives par mot-clé : Allemagne

Abdelrahman Dnewar, au croisement des styles et des souvenirs

Abdelrahman Dnewar, au croisement des styles et des souvenirs

Son film « My Brother, My Brother » diffusé à Rotterdam et primé à Clermont-Ferrand n’est en fait pas tout à fait le sien. Il avait été entamé avec son frère Saad Dnewar malheureusement décédé en cours de production. Alors Abdelrahman Dnewar a repris le flambeau et mené jusqu’au bout ce projet autobiographique qui retrace leur enfance et un fragment de leur âge adulte via un mélange de réel et d’animation. Aujourd’hui étudiant en cinéma à Berlin, Abdallharam Dnewar revient sur la genèse de ce projet, son enfance entre médecine et religion et ce qu’a signifié terminer ce film en l’absence de son jumeau. En avril prochain, son film sera diffusé au Studio des Ursulines, à Paris, au sein de notre Festival Format Court dans le cadre du focus que nous consacrons au Festival de Rotterdam.

M comme My Brother, My Brother

M comme My Brother, My Brother

Ce film d’animation autofictionnel explore les complexités d’un passé partagé par deux jumeaux identiques : Omar et Wesam. Un récit parallèle présente les deux versions de leurs souvenirs – depuis les instants de leur vie fusionnelle in utero, au moment où ils sont séparés par la mort de l’un d’entre eux ; brouillant les lignes entre leurs identités, la réalité et la fiction, le présent et le passé.
Réal. : Abdelrahman Dnewar, Saad Dnewar
Animation, 15′, 2024
Égypte, Allemagne, France

Camille Tricaud : « Travailler en co-réalisation, c’est à la fois une contrainte et aussi une force »

Camille Tricaud : « Travailler en co-réalisation, c’est à la fois une contrainte et aussi une force »

Lors du Festival Entrevues Belfort 2023, Camille Tricaud a présenté son film Ralentir la Chute, co-réalisé avec Franziska Unger. Le court métrage raconte l’histoire de deux athlètes de saut à ski (Coline Mattel et Verena Altenberger) qui se rencontrent après leur rupture amoureuse pour tourner une pub pour des sponsors. La présence de Coline Mattel, la première médaillée olympique française de saut à ski de l’histoire, comme actrice principale apporte une dimension particulière à l’histoire.

Margarethe 89 de Lucas Malbrun

Margarethe 89 de Lucas Malbrun

Lucas Malbrun nous confronte dans Margarethe 89 à la violence psychologique du régime d’Allemagne de l’Est. Dans ce court métrage d’animation sélectionné à la Quinzaine des cinéastes, Margarethe, jeune punk contestataire, se fait interner en hôpital psychiatrique après avoir brûlé ses affaires et celles de son petit ami. Dans ce contexte, le climat social et politique est intrinsèquement lié aux questions de l’identité et de la santé mentale.

M comme Margarethe 89

M comme Margarethe 89

Leipzig, 1989. Margarethe, une jeune punk contestataire du régime est-allemand, est internée en hôpital psychiatrique. Elle tente de s’enfuir pour rejoindre Heinrich, un chanteur punk dont elle est amoureuse. Mais alors que le régime vit ses dernières heures, la Stasi répand plus que jamais ses mouchards.
Réal. : Lucas Malbrun,
Fiction, 18′, France, Allemagne
2023

Il compleanno di Enrico de Francesco Sossai

Il compleanno di Enrico de Francesco Sossai

Sélectionné à la Quinzaine des cinéastes de la 76e édition du Festival de Cannes, le court-métrage Il compleanno di Enrico retrace un souvenir d’enfance du réalisateur Francesco Sossai en Italie à la fin des années 90. Tourné en pellicule, ce conte étrange guidé par des regards et des silences se déroule à la fête d’anniversaire d’Enrico à laquelle Francesco est invité. C’est dans cette ferme, dans les montagnes, qu’il est témoin de la disparition de la grand-mère de son ami.

Mo Harawe : « Si tout le monde détourne le regard, qu’est-il dit sur l’être humain ? »

Mo Harawe : « Si tout le monde détourne le regard, qu’est-il dit sur l’être humain ? »

Grand Prix International du Festival de court-métrage de Clermont Ferrand, Will My Parents Come to See Me ? est un court-métrage réalisé par Mo Harawe. Originaire de Somalie et vivant à Vienne, celui-ci se livre sur le processus de création de son court-métrage traitant avec sobriété et puissance, du thème de la peine de mort par la perspective d’un condamné, et de la gardienne chargée de l’amener à sa fin, nous amenant dans une introspection existentielle dans la psyché des personnages. Mo Harawe nous parle de son travail.

(Bio)diversité et féminisme à la Berlinale

(Bio)diversité et féminisme à la Berlinale

La 73ème édition de la Berlinale vient d’ouvrir ses portes, accueillant une grande diversité de courts, dans le fond comme dans la forme. Dans la catégorie Berlinale Shorts des courts en compétition, il y a du bizarre, du macabre, du surprenant, et aussi un peu d’ennui parfois… Et puis, il y a des films forts de proposition, loin des codes des supports traditionnels, et une pluralité de regards sur des sujets sociaux importants. C’est d’eux dont nous parlerons aujourd’hui.

Will my parents come to see me ? de Mo Harawe

Will my parents come to see me ? de Mo Harawe

Grand Prix de la compétition internationale du Festival de Clermont, Mo Harawe nous emmène en Somalie dans son dernier court-métrage de 28 minutes, Will My Parents Come To See Me ?. On suit une policière qui, dans sa voiture, enfile son uniforme avant d’accompagner un prisonnier, Farah, qui s’apprête à être exécuté. Si le court-métrage adopte d’abord la posture du condamné à mort en plaçant la caméra derrière les barreaux ou encore en décomposant par un montage méticuleux sa visite médicale, on suivra subtilement le sort de la policière à sa charge, que le système va lentement affecter.

A comme Aralkum

A comme Aralkum

Aralkum est aujourd’hui un paysage désertique parsemé de quelques bateaux couchés sur le flanc, épaves solitaires et rouillées. Le film réimagine la mer d’Aral avant qu’elle soit asséchée, permettant à un vieux pêcheur de prendre la mer une dernière fois.
Documentaire, 13′, 2022
Allemagne, Ouzbékistan