Équipe

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Le Festival Format Court Directrice artistique : Katia Bayer Responsables de programmation et d’édition : Agathe Arnaud, Katia Bayer, Eliott Witterkerth Comité de programmation compétition : Agathe Arnaud, Katia Bayer, Ariane Naziri, Eliott Witterkerth Renforts programmation : Elsa Levy, Dylan Librati, Hugo Malpeyre, Najat Saidi Comité de programmation séances thématiques : Mona Affholder, Katia Bayer, Bianca […]

Alexis Diop : « Les questions de l’empreinte et de la trace me fascinent »

Alexis Diop : « Les questions de l’empreinte et de la trace me fascinent »

Producteur, réalisateur et scénariste, Alexis Diop vient de présenter au FIFIB « Adieu Emile », un court-métrage de fiction relatant la douloureuse rupture entre Emile et Tim sur les réseaux sociaux, ce dernier faisant aussi face au deuil de son propre père. Oscillant entre drame personnel et voyeurisme numérique, « Adieu Emile » est la suite libre de son précédent court-métrage de fiction « Avant Tim », dans lequel le même personnage de Tim découvrait les archives VHS de ses parents avant sa naissance. Le film avait obtenu le Grand Prix Contrebande au FIFIB 2020. Retour sur ces deux films explorant les notions d’amour, de perte et de deuil au temps des empreintes filmiques troubles et des algorithmes.

Rémi Brachet : « Il faut réfléchir à la manière de casser son regard »

Rémi Brachet : « Il faut réfléchir à la manière de casser son regard »

Scénariste et réalisateur, Rémi Brachet vient de présenter « Chère Louise », un film sur l’histoire imaginée de son arrière grand-mère tuée par son mari en 1949, sélectionné en compétition officielle courts métrages du 13e FIFIB (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux). On y suit Louise en 1968, en vacances dans un camping en Italie avec son fils et ses petits-enfants, et la vie qu’elle aurait eu si elle n’avait pas été assassinée vingt ans plus tôt. Retour sur son travail et son approche, en regard de son film documentaire « La Fin des Rois » qui se penche sur la condition des habitantes dans la ville Clichy-sous-Bois en 2019.

Focus sur la Lituanie au FIFIB 2024

Focus sur la Lituanie au FIFIB 2024

Cette année, le Festival International du Film Indépendant de Bordeaux a mis à l’honneur la Lituanie à travers une programmation de courts-métrages variés. Entre le 8 et le 13 octobre, le programme « Le Vacarme des murmures » a exploré les facettes du cinéma lituanien contemporain entre expérimentation, fiction et documentaire. Focus sur trois coups de cœur.

L’Homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević

L’Homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević

“Un homme est la somme de ses actes, de ce qu’il fait, de ce qu’il peut faire. Rien d’autre” écrivait André Malraux dans La Condition humaine. Rester ou partir, se battre ou fuir, parler ou se taire, sont autant de choix décisifs qui rendent l’homme moderne tributaire de son destin. Dans le court-métrage de Nebojša Slijepčević, « L’Homme qui ne se taisait pas », un train de 500 passagers est stoppé par des forces paramilitaires. Face à l’arrestation de civils innocents, un seul homme se lève et s’y oppose. Nous sommes en février 1993, à Štrpci, où la guerre fait rage en Bosnie-Herzégovine.

Sanki Yoxsan de Azer Guliev

Sanki Yoxsan de Azer Guliev

Présenté en compétition officielle à Cannes, Sanki Yoksan est un court-métrage franco-azerbaïdjanais réalisé par Azer Guliev. Il dépeint l’histoire de Leyla et Samir, deux jeunes aux familles dysfonctionnelles qui ont décidé de partir ensemble pour prendre leur indépendance. Le jour du départ, Samir disparaît sans un mot, laissant Leyla seule et désemparée face à cette fuite avortée. S’il est rare, voire exceptionnel, de remarquer un court-métrage venu de l’Azerbaïdjan à Cannes, la poésie tragique et la mélancolie de Sanki Yoxsan l’est davantage dans le paysage audiovisuel.

Mathilde Bédouet : « J’aime l’idée que le dessin vit tout seul une fois que je l’ai fait »

Mathilde Bédouet : « J’aime l’idée que le dessin vit tout seul une fois que je l’ai fait »

Premier film professionnel, « Été 96 » parle de la découverte de l’individualité du jeune Paul, le temps d’un été sur une île du Finistère. Court d’animation réalisée en rotoscopie, il est issu de l’imaginaire de Mathilde Bédouet, une jeune réalisatrice passée par les Arts Décoratifs, l’illustration, le dessin de presse et le clip. César du meilleur court d’animation 2024, il mêle souvenirs personnels, espaces vides et explosion de couleurs, dessins et jeu d’acteurs, douceur-insouciance propre à l’enfance et réalité-dureté du monde adulte.

Snow in September de Lkhagvadulam Purev-Ochir

Snow in September de Lkhagvadulam Purev-Ochir

Prix du meilleur court-métrage Orizzonti à la Mostra de Venise 2022 et présent dans la sélection officielle des 24 courts-métrages en lice pour les César 2024, Snow in September est un court-métrage de 19 minutes, une coproduction France-Mongolie réalisée par la cinéaste mongole Lkhagvadulam Purev-Ochir. En 2020, la scénariste-réalisatrice s’était déjà faite remarquer avec Shiluus (Mountain Cat), en compétition courts-métrages au festival de Cannes, qui explorait les thèmes de la quête d’identité et de la spiritualité à travers le personnage d’une jeune fille forcée de voir un chaman pour guérir des esprits qui la hantaient.

Nans Laborde-Jourdàa : « Je veux assumer le goût de l’indécision »

Nans Laborde-Jourdàa : « Je veux assumer le goût de l’indécision »

Réalisateur, comédien et metteur en scène, Nans Laborde-Jourdàa nous livre dans Boléro un conte sensuel et galvanisant sur un danseur retournant dans sa ville natale et provoquant une transhumance érotique et organique, au rythme du Boléro de Ravel. Queer Palm et Prix Canal + (Semaine de la Critique 2023) et maintenant nommé aux César 2024 dans la catégorie court-métrage de fiction, Boléro est un film inédit.

Le nouveau Top 5 de l’équipe de Format Court

Le nouveau Top 5 de l’équipe de Format Court

Depuis 14 ans déjà, les membres de Format Court se prêtent à l’exercice du Top 5 des meilleurs courts-métrages vus pendant l’année écoulée. Rituel oblige, voici les films qui ont le plus marqué notre équipe cette année, par ordre de préférence ! N’oubliez pas que vous avez la possibilité de participer au Top 5 des internautes dont la deadline tombe ce mercredi 27 décembre 2023 à minuit !

Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand

Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand

Dans un petit village du sud de la France, Mirales et Dog entretiennent une amitié tumultueuse et routinière. Mais leur quotidien est bouleversé par la rencontre avec Elsa, une jeune auto-stoppeuse dont Dog tombe amoureux. Mirales est laissé derrière, sans parvenir à rattraper le monde autour de lui. Comment aller de l’avant dans cette France où, comme Jacques Brel le chantait dans “Ces gens-là” : On ne s’en va pas Monsieur, On ne s’en va pas ?

Erenik Beqiri et Luàna Bajrami, à propos de A Short Trip, Prix Orizzonti du meilleur court à Venise

Erenik Beqiri et Luàna Bajrami, à propos de A Short Trip, Prix Orizzonti du meilleur court à Venise

Erenik Beqiri est un réalisateur albanais ayant signé un premier court professionnel, The Van, qui figurait en compétition officielle à Cannes 2019. Luàna Bajrami est une comédienne et réalisatrice franco-kosovarde ayant joué dans Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, Les Deux Alfred de Bruno Podalydès, L’Événement d’Audrey Diwan ou Ibrahim de Samir Guesmi. Elle est passée à la réalisation avec des courts et un premier long, La Colline où rugissent les lionnes (Quinzaine des Réalisateurs 2021).

Basri and Salma in a Never Ending Comedy de Khozy Rizal

Basri and Salma in a Never Ending Comedy de Khozy Rizal

Parfois, il arrive qu’un court-métrage se distingue de tous les autres par un sujet inattendu ou une réalisation mémorable. On se souvient de lui parfois comme un rêve fiévreux, parfois comme un moment qui marque avec curiosité une séance de visionnage. Sans hésitation, Basri and Salma in a Never Ending Comedy est l’un d’entre eux.

Midnight Skin de Manolis Mavris

Midnight Skin de Manolis Mavris

Instant suspendu de la réalité, où s’exercent librement nos fantasmes et les méandres de notre imagination, le sommeil constitue cette porte, ce passage vers un au-delà proche et irréel. Ce voyage est si fragile qu’il s’arrête au moindre clignement de cils. Fanny, l’infirmière protagoniste de Midnight Skin, fait toutes les nuits, le même rêve étrange.

Mo Harawe : « Si tout le monde détourne le regard, qu’est-il dit sur l’être humain ? »

Mo Harawe : « Si tout le monde détourne le regard, qu’est-il dit sur l’être humain ? »

Grand Prix International du Festival de court-métrage de Clermont Ferrand, Will My Parents Come to See Me ? est un court-métrage réalisé par Mo Harawe. Originaire de Somalie et vivant à Vienne, celui-ci se livre sur le processus de création de son court-métrage traitant avec sobriété et puissance, du thème de la peine de mort par la perspective d’un condamné, et de la gardienne chargée de l’amener à sa fin, nous amenant dans une introspection existentielle dans la psyché des personnages. Mo Harawe nous parle de son travail.

Emilie Pigeard. L’animation, le médium qui explore les souvenirs

Emilie Pigeard. L’animation, le médium qui explore les souvenirs

Récompensé du César du Meilleur court-métrage d’animation 2023, La vie sexuelle de Mamie revient sur la condition des femmes slovènes au XXe siècle. Mêlant histoires personnelles et dessins d’enfants, le film est réalisé par Urška Djukić et Emilie Pigeard, qui est également illustratrice du film et qui nous parle de son travail dans l’animation.

Margot Reumont. Le dessin, la liberté

Margot Reumont. Le dessin, la liberté

Margot Reumont est une réalisatrice française vivant en Belgique depuis ses études d’infographie à Saint-Luc et d’animation à la Cambre. Son film d’études Si j’étais un homme, un documentaire animé ayant tourné en festival, interrogeait des jeunes femmes sur la façon dont elles se servaient imaginées en mode masculin. Câline, son premier court-métrage professionnel, évoque de façon douce et crue à la fois l’inceste et l’enfance. Le film est en lice pour le César du meilleur court-métrage d’animation 2023.

Will my parents come to see me ? de Mo Harawe

Will my parents come to see me ? de Mo Harawe

Grand Prix de la compétition internationale du Festival de Clermont, Mo Harawe nous emmène en Somalie dans son dernier court-métrage de 28 minutes, Will My Parents Come To See Me ?. On suit une policière qui, dans sa voiture, enfile son uniforme avant d’accompagner un prisonnier, Farah, qui s’apprête à être exécuté. Si le court-métrage adopte d’abord la posture du condamné à mort en plaçant la caméra derrière les barreaux ou encore en décomposant par un montage méticuleux sa visite médicale, on suivra subtilement le sort de la policière à sa charge, que le système va lentement affecter.