Clermont-Ferrand, le Petit Journal
Cette année, le festival de Clermont-Ferrand a donné lieu à un nouveau Petit Journal. Après-goût, une dizaine de jours après le festival.
Cette année, le festival de Clermont-Ferrand a donné lieu à un nouveau Petit Journal. Après-goût, une dizaine de jours après le festival.
Clermont-Ferrand
La semaine..
..En images
Sa filmo alterne aussi bien les courts que les longs, et des films de la Fémis qu’ « Indigènes » de Rachid Bouchareb. Bernard Blancan, membre du Jury National, a la spontanéité dans la poche et un regard lucide sur sa profession. Rencontre avec un acteur qui se pointe aux interviews avec des sucettes au citron.
Cinéaste marocaine vivant en France, Laïla Marrakchi est l’auteur de trois courts métrages, « L’horizon perdu », « Deux cents dirhams », « Momo Mambo », et d’un long métrage, « Marock », considéré comme subversif dans son pays d’origine, à sa sortie en 2005. Sept ans après son dernier passage à Clermont-Ferrand, elle est à nouveau dans le coin, en tant que membre du Jury National.
Leurs films ont été sélectionnés à Clermont-Ferrand. Ils se mesurent à des pros, alors qu’ils sont encore aux études ou qu’ils viennent à peine d’en sortir. Pourquoi choisit-on une école et pas une autre ? Comment y expérimente-t-on le sentiment de liberté ? En tant qu’étudiant, perçoit-on suffisamment la réalité du métier à venir ? Autant de questions posées à cinq réalisateurs issus de la compétition nationale, internationale et labo.
Pendant le Festival de Clermont-Ferrand, Bref s’amuse et s’allume quotidiennement avec La petite luc@rne, réalisée en partenariat avec Les Productions du Lama. Depuis le 29 janvier, date d’ouverture des festivités, le magazine cadre les mots et les visages des professionnels et des réalisateurs issus de la compétition, à travers quatre à cinq sujets mis en ligne quotidiennement.
Parfois, l’une ou l’autre information tombe sombrement. Une dizaine de personnes périssent en tentant de rejoindre les côtes italiennes, une famille chinoise se fait expulser du sol français malgré plusieurs recours en justice, des sans papiers roumains se font exploiter et remplacer à tout va, … Parfois, l’une ou l’autre de ces informations réveille, décile le regard, creuse une ride et nous fait prendre conscience que la vie n’est pas aussi « pink » que le chantait Édith.
Pendant plusieurs mois, le Brésilien Sergio Oksman s’est intéressé à Ernest Hemingway, à ses sosies, aux fantômes, et à une photographie vieille de 86 ans. Parlant de son film comme d’une imposture, le réalisateur de « Notes on the Other » (Notes sur l’autre) revient sur son parcours, sur la manière de raconter des histoires, et sur la frontière entre la fiction et le documentaire.
Au Marché du Festival, certains stands sont plus discrets et récents que d’autres. Voisins cette année, la République tchèque, la Pologne, et la Roumanie font partie de ces pays dont la réputation est acquise, mais dont l’absence se faisait auparavant ressentir dans l’espace réservé à la promotion du court. Pour accueillir leurs nouveaux copains, les autres pays se sont un peu poussés, tout en gardant le sourire et l’oeil ouvert sur les nouveaux films.
Cette année, la plate-forme Short Film Depot, créée par l’association Sauve Qui Peut le Court Métrage, copine intime du Festival de Clermont-Ferrand, fait le compte. Cinq ans, cinq bougies, cinq gâteaux.
Avec son premier film, « Je criais contre la vie. Ou pour elle, » Vergine Keaton revisite les mythes fondateurs, le cyclique, la régénération et l’inversement naturel des choses, grâce à une chorégraphie musicale illustrée par d’authentiques gravures d’époque. Un film précieux repéré à l’ACID à Cannes et servi ces jours-ci à Clermont-Ferrand.
Ce 2 février, a eu lieu la deuxième édition d’Euro Connection, le rendez-vous européen de la coproduction, apparu l’an passé à Clermont-Ferrand. Son objectif : favoriser la concrétisation de projets européens sélectionnés au préalable et stimuler les partenariats entre les sociétés de production, les financeurs et les diffuseurs européens. Interview-escaliers avec Anne-Laure Grivaud, l’assistante de Laurent Crouzeix sur ce dossier.
Depuis leur rencontre à la Sam Spieghel Film School (Israël), Mihal Brezis et Oded Binnun font des films en duo, en symbiose, et en couple. Après « Sabbat Entertainment » et « Tuesday’s Women », leurs films de fin d’études, ils ont co-réalisé « Lost Paradise » présenté cette semaine à Angers, dans la compétition officielle des courts métrages français. Rencontre avec une femme momentanément sans binôme, Mihal Brezis.
Le décalé surgit quand il le veut. Par exemple, lorsque en proie à un moment d’oubli, le regard dans le vide et les pensées ailleurs, une phrase anodine, « vous êtes dans vos rêves ! », signe votre retour à la réalité. Récoltés dans le métro, ces quelques mots ont beau s’effacer à la station suivante, ils provoquent une sensation étrange après la vision du film de Menno Otten, « In een Vergeten Moment », projeté à Angers dans le cadre du Programme Figures Libres.
Premiers Plans…
Trois jours…
Et quelques photos…
Découvert à Annecy et retrouvé à Angers, « Homeland » est un court d’école tchèque réalisé par un espagnol, Juan de Dios Marfil Atienza. Produit par la FAMU, ce film d’animation en noir et blanc est un hommage à l’amour, à la liberté, et au tricot.
19 janvier 2009, Format Court apparaît sur la ToileNet. Son envie est simple : traiter du court métrage de façon originale, diversifiée, et pertinente. Un an et 415 sujets plus tard, le site répond toujours à son adresse, et son affection pour le ciné-bref reste bien vivace.
En 2007, les Rencontres Henri Langlois, grandes partisanes de films d’étudiants, enregistraient leur 30ème édition, et éditaient en DVD une sélection de 14 courts métrages primés en interne, pour accompagner cet anniversaire. Après vision, trois d’entre eux s’installent en toute impunité dans cette chronique très marquée par le noir et blanc.
Les interviews de directeurs artistiques se poursuivent sur Format C. Après Bernard Boulad du Festival de Brest, c’est au tour de Luc Engélibert des Rencontres Henri Langlois de s’exprimer sur le court en général, et les films d’écoles en particulier. Entretien-brasserie, Place du Trocadéro, en compagnie du bruit, du thé, et des changements de service.
Rúnar Rúnarsson est de retour. Celui qui aurait eu le cancer ou des hémorroïdes s’il n’avait pas fait de cinéma a probablement trinqué à la brennivín (alcool de pomme de terre) en apprenant qu’« Anna », son dernier film, très côté en festival depuis sa sélection à la Quinzaine des Réalisateurs, avait remporté le Grand Prix du Jury aux dernières Rencontres Henri Langlois. Tout comme « Smáfuglar », son précédent court, « Anna » est un film profondément personnel et juste, nourri de transitions, de choix, d’absences, de puretés, et d’émotions contrastées.