Coucou-les-nuages de Vincent Cardona

Coucou-les-nuages de Vincent Cardona

En ouverture de « Coucou-les-nuages » s’affiche un logo, celui de la Fémis. Pourtant, le film de fin d’études de Vincent Cardona ne ressemble pas au « cinéma d’auteur » produit par cette école en proie à tous les fantasmes. Conjuguant drame, burlesque et aéronautique, il vient de remporter le deuxième prix à la Cinéfondation.

Cannes 2010, les quelques photos

Cannes 2010, les quelques photos

Après Saint-Raphaël et avant Nice, Cannes souhaite la bienvenue à ses stars, anonymes et touristes de passage. Depuis 63 ans, la fine fleur du cinéma international se donne rendez-vous en mai pour voir des films, monter les marches, récupérer son accréditation, s’incruster dans les soirées privées, pronostiquer le palmarès officiel, et mettre son sommeil au vestiaire. Cannes. Une ville. Un festival. Une somme de clichés et quelques photos à l’arrivée.

Sébastien Bailly. Brive, le moyen métrage, et la pulsation de l’auteur

Sébastien Bailly. Brive, le moyen métrage, et la pulsation de l’auteur

Créées en 2004 au sein de la Société des Réalisateurs de Films, les Rencontres du moyen métrage de Brive mettent en valeur un format privilégié par de nombreux cinéastes mais très peu diffusé en festival : le moyen métrage. Avant et après les dates du festival, son délégué général, Sébastien Bailly, était à Paris. Petit rendez-vous pris à proximité de toiles slaves, de marches japonaises et de mozzarellas italiennes.

Minshar for Art : Le manifeste de l’art

Minshar for Art : Le manifeste de l’art

Sur Facebook, Minshar for Art a près de 3.000 copains. Tous ne sont pas d’anciens étudiants de cette école d’art créée à Tel-Aviv après la faillite de Camera Obscura, l’établissement le plus connu d’Israël pour son cinéma d’avant-garde et sa renommée en photographie, mais tous reconnaissent la qualité de cette jeune école vieille de seulement cinq ans. La preuve en trois coups de poing cinématographiques.

Hagar Ben-Asher : « Israël est un pays de cinéma mais les cinéastes ne s’en rendent pas encore compte »

Hagar Ben-Asher  : « Israël est un pays de cinéma mais les cinéastes ne s’en rendent pas encore compte »

En novembre, Hagar Ben-Asher était de passage à Paris pour représenter Minshar for Art, l’école tel-avivienne dont elle est sortie il y a trois ans, avec « Pathways » sélectionné à la Cinéfondation. En pleine préparation de son premier long métrage « The Slut », cette jeune femme proche de la caméra (devant/derrière) déboutonne ses intérêts : Caméra Obscura, la rédemption, la représentation de la sexualité, et son pays de cinéma.

Sarah Cox : “Il ne faut pas traiter son sujet de façon triviale. Même s’il peut paraître léger ou comique, il faut toujours avoir quelque chose de vrai derrière.”

Sarah Cox : “Il ne faut pas traiter son sujet de façon triviale. Même s’il peut paraître léger ou comique, il faut toujours avoir quelque chose de vrai derrière.”

Depuis un certain temps, Format C. suit les films et les aventures d’une maison de production d’animation au curieux nom, spécialisée dans « tout ce qui bouge ». Arthur Cox, co-fondée en 2002 par Sally Arthur et Sarah Cox, mise sur la diversité thématique et technique et s’offre en catalogue des bons films tels que « 3 Ways To Go », « Don’t Let It All Unravel », « John and Karen », « Operator », « The Surprise Demise of Francis Cooper’s Mother », et plus récemment « Mother of Many ». Rendez-vous pris à Lille avec Sarah Cox, lors de la dernière fête de l’animation.

Aardman : Animaux au micro, duo de patates et tata désossée

Aardman : Animaux au micro, duo de patates et tata désossée

Créé à Bristol en 1972 par David Sproxton et Peter Lord, le studio Aardman a acquis une solide réputation dans le milieu artistique avec les aventures à succès de Wallace et Gromit, un esprit malicieusement anglais et le maniement raffiné de l’animation en pâte à modeler. Rencontrer Peter Peake, animateur chez Aardman, permet de fouiller dans sa besace de DVD et d’en extirper un disque aussi plat qu’un pain azyme, consacré aux chefs-d’oeuvre du célèbre studio de production.

Peter Peake : « Il est important d’essayer de nouvelles choses à chaque fois, de sortir de sa zone de confort. »

Peter Peake : « Il est important d’essayer de nouvelles choses à chaque fois, de sortir de sa zone de confort. »

En authentique autodidacte, Peter Peake s’est formé sans l’aide de quiconque à l’animation avant de rejoindre il y a 18 ans les studios Aardman, où il a réalisé, entres autres, « Pib and Pog », nommé aux BAFTA, et « Humdrum », nommé aux Oscars. Invité cette année à la fête de l’animation de Lille, il représentait les studios réputés de Bristol lors des quatre séances qui leur étaient consacrées. Tête-à-trois dans la « capitale de Flandre ».

Matthew Walker en trois courts

Matthew Walker en trois courts

Sorti de la Film School of Wales en 2005, Matthew Walker est un animateur affilié à la société de production Arthur Cox (Bristol) sujette à une carte blanche à la récente fête de l’animation de Lille. Depuis son film de fin d’études « Astronauts », il a réalisé des publicités ainsi que trois courts délectables, « John and Karen » (2007), « Operator » (2007) et « Little Face » (2009).

Europa Film Treasures : bonds & rebonds dans le temps

Europa Film Treasures : bonds & rebonds dans le temps

Lancée en 2008 par Lobster Films, l’enseigne Internet « Europa Film Treasures » regroupe à ce jour une collection de 123 films de référence empruntant à plusieurs genres, nationalités et périodes. Fruit d’une collaboration entre 30 fonds d’archives européens publics et privés, cette plate-forme offre en accès libre et en streaming de véritables bonds et rebonds dans le temps entre 1894 et 1999.

Quand Charley rencontre Leo

Quand Charley rencontre Leo

Amérique, années 20 ou folles. Encore muet, le cinéma burlesque faisait beaucoup parler de lui. Les silhouettes et les gags de Buster Keaton, de Charlie Chaplin, de Harold Lloyd, de Stan Laurel et de son associé Oliver Hardy habillaient facétieusement les écrans. Mais les rires naissaient également du talent d’un autre, tour à tour acteur, réalisateur et producteur entre 1920 et 1940 : le très populaire Charley Chase. Oublié aujourd’hui, il était discernable par ses rôles de dandy séducteur à la tronche impayable (fine moustache, oreilles décollées, yeux facétieux, bouche pitre) assortie à ses cheveux coiffés à la brillantine.

Serge Bromberg : « C’est la marque du temps qui fait la poésie des images »

Serge Bromberg : « C’est la marque du temps qui fait la poésie des images »

« Youpi ! J’attends cette caisse depuis longtemps…Vous allez peut-être assister à une découverte. J’attends un film de 1926, « There ain’t no Santa Claus » (Il n’y a pas de Père Noël), un film de James Parrott avec Charley Chase. C’est l’histoire d’un type qui se déguise en Père Noël pour faire une surprise à ses enfants et il se trompe de cheminée ». En exhumant d’un colis de vieilles bobines enveloppées dans du papier journal, dont une réduite en poussières, Serge Bromberg vient d’introduire avec malice notre rencontre sous le signe d’un certain cinéma et du plaisir partagé.

Stéphane Saint-Martin : “Le milieu du court est parfois fermé sur lui-même. Il imagine que ce format n’est pas destiné à un public non éclairé. Moi, je pense totalement le contraire.”

Stéphane Saint-Martin : “Le milieu du court est parfois fermé sur lui-même. Il imagine que ce format n’est pas destiné à un public non éclairé. Moi, je pense totalement le contraire.”

Sur la porte d’entrée, une pancarte dévoile leur cachette. Installés à proximité de l’arrêt République, les Lutins du court métrage attribuent depuis treize ans différents prix à une sélection de films courts. Stéphane Saint-Martin, son fondateur et directeur, revient sur son histoire, son évolution et ses obstacles.

Carlye Archibeque : “Un film parfait, ce n’est pas forcément un genre, un drame ou une comédie. C’est un univers entier, complet.”

Carlye Archibeque : “Un film parfait, ce n’est pas forcément un genre, un drame ou une comédie. C’est un univers entier, complet.”

« See, meet and interact. The people behind the pixels ». Cette formule esquisse les contours du Siggraph, acronyme de Special interest Group in Graphics, un séminaire américain annuel sur l’infographie, apparu pour la première fois en 1974. Intégré à l’événement, le Computer Animation Festival couvre le plus sophistiqué de l’image numérique mondiale et offre plusieurs prix dont le très convoité Best in Show Award. Courte rencontre avec Carlye Archibeque, Présidente et productrice du Festival.

Nicolas Schmerkin : “Ce n’est pas parce qu’un film est expérimental qu’il est chiant, non regardable, et qu’il doit rester dans un tiroir.”

Nicolas Schmerkin : “Ce n’est pas parce qu’un film est expérimental qu’il est chiant, non regardable, et qu’il doit rester dans un tiroir.”

Depuis bientôt dix ans, Autour de Minuit produit des films curieux, hybrides, expérimentaux, parfois drôles, souvent étonnants. Que ce soit sur un DVD de Repérages, en salle à Clermont-Ferrand ou lors d’une carte blanche à Anima, les films de Hendrick Dussolier, Luis Nieto, Simon Bogojevic-Narath, ou plus récemment Ondrej Svadlena intriguent. Rendez-vous pris avec Nicolas Schmerkin, producteur en chef d’ADM, quelques jours avant la remise des Oscars pour lequel « Logorama » est nominé dans la catégorie animation.

Nieto : Science & trucs

Nieto : Science & trucs

Devant les bureaux d’Autour de Minuit, une société de production française créée en 2001, trois filles se marrent devant le lapin sadomasochiste en couverture du DVD absurde, décalé et gore de Luis Nieto, un jeune dingue-doux colombien sorti de l’ENSAD (École nationale supérieure des arts décoratifs) en 2005. À l’époque, son film de fin d’études, « Carlitopolis », suivait les infortunes d’une pauvre souris de laboratoire. Depuis, Nieto s’est mué en scientifique sur Canal +, a fait des pubs et quelques performances de très bon goût rouge, et combiné l’image de synthèse, la prise de vue réelle et la performance en direct.

Édouard Deluc. Filmer l’Argentine, localiser Kim Basinger et sonder l’absolu

Édouard Deluc. Filmer l’Argentine, localiser Kim Basinger et sonder l’absolu

Il y a sept ans, un touche-à-tout tout nommé Édouard Deluc découvrait Buenos Aires, et revenait en France, stimulé par l’accueil de ses habitants, la beauté de sa ville, et l’envie d’y poser un jour sa caméra. Quelques années plus tard, une nuit de débauche hivernale à Pékin avec son grand frère lui inspira « ¿ Dónde está Kim Basinger ? ». Cette balade en noir et blanc dans une Buenos Aires musicale, drôle et follement torride, récemment récompensée du Grand Prix national et du Prix Canal + à Clermont-Ferrand, est en lice pour le César du Meilleur court métrage. Entrevue…