Et un édito, un !
Taper un édito, partir en festival avec une toute petite valise, apprendre le créole en trois jours ou sortir son joker, à la deuxième ligne ? Lequel de ces exercices est-il le plus déroutant ?
Taper un édito, partir en festival avec une toute petite valise, apprendre le créole en trois jours ou sortir son joker, à la deuxième ligne ? Lequel de ces exercices est-il le plus déroutant ?
D’origine italienne, Alessandro Comodin a étudié le cinéma à Paris 8 et à l’INSAS. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, son film de fin d’études, « Jagdfieber » est un documentaire sur la chasse, ses traques, ses rituels, ses gestes, et ses silences. Rencontre avant Cannes.
13 mai, premier jour du Festival de Cannes. Gare de Lyon, 7h36. Le quai du TGV est envahi de voyageurs endormis chargés comme des boeufs estoniens, se dépêchant d’embarquer, avant le coup de sifflet fatidique. Dans cinq heures, ils seront à Cannes. Penélope Cruz y est déjà, du moins en couverture de nombreux magazines. Curieusement, si les médias ont retenu une actrice pour cette 62ème édition, c’est bien elle.
Grand Prix du Festival de Bruxelles, et sélectionné en compétition officielle, l’an passé, à Cannes, « Smáfuglar » de l’islandais Rúnar Rúnarsson traite de la perte de l’innocence et des prémisses de l’âge adulte, dans un contexte plus que délicat. Intense, pudique, et déroutant, le film est un véritable choc visuel.
Comédie suédoise et décalée sur la magie, la famille, et la séduction, « Instead of Abracadabra » a obtenu, au dernier Festival du court métrage de Bruxelles, le Prix du Public et celui d’interprétation masculine pour le comédien Simon J. Berger (ex-aequo avec Harry Treadaway, pour « Love you more », de Sam Taylor-Wood). Découvert un lundi, en fin de séance, à 23h30, le film de Patrik Eklund a permis aux spectateurs de quitter les sensations qui les gagnaient, film après film : léthargie, sommeil, et ennui (biffer toute mention inutile).
Membre du jury au dernier festival du court métrage de Bruxelles, le comédien Serge Riaboukine est connu pour ses collaborations avec Pierre Salvadori et Manuel Poirier, mais aussi pour sa participation à plusieurs courts métrages remarqués en festival (« La Leçon de guitare », « Tout est bon dans le cochon », « La Copie de Coralie »). Rencontre avec un gouailleur sensible.
Simon Bogojevic-Narath est peintre, vidéaste, et animateur, en Croatie. ll y a deux ans, son film « Leviathan » a été distingué à plusieurs reprises, notamment à Clermont-Ferrand (Meilleur Film d’animation, Mention du Jury Jeunes). À la cinquième fête de l’animation de Lille, il représentait le studio d’animation Kenges spécialisé dans la 2D/3D et les effets spéciaux. Rencontre avec un peintre du mouvement.
« Qu’est-ce que je parle… Je n’aime pas trop parler de moi. Ça, c’est à cause de la bière ! Bon, j’en prends une autre ! Tu as une autre cassette ?! ». Réalisateur russe habitant à Budapest, formé à l’animation au studio Pilot et à l’Université de cinéma de Moscou, Alexei Alexeev aime faire des films stupides, drôles et courts, à l’image de « KJFG n°5 », un sketch musical mettant en scène des animaux de la forêt. Entre houblon et exclamation, rencontre avec le réalisateur, présent à la cinquième Fête de l’animation, à Lille.
Il arrive en vélib’ (vélo en libre-service), s’excuse d’avoir du retard (quatre minutes), laisse ses cheveux (châtains) devant ses yeux (noisette), et est content de ne pas être résumé à sa bio (officielle). Interview-café, avec Nicolas Engel, le réalisateur des « Voiliers du Luxembourg » , d’ « Un premier amour » , et de « La Copie de Coralie ».
« KJFG n°5 » est une animation musicale absurde mettant en scène nos amis, les animaux des bois. Lauréat du prix SACEM de la musique originale au Festival d’Annecy en 2008, ce sketch hongrois épatant, apprécié à Anima et ailleurs, laisse un air ridicule dans la tête et un sourire joyeux sur les lèvres.
En 1982, une nouvelle chaîne de télévision apparaît dans le paysage audiovisuel anglais. Son nom : Channel 4. Ses valeurs : innovation, créativité, expérimentation, originalité, subversion, nouveaux talents. De 1989 à 1999, Clare Kitson dirige le Département Animation de la chaîne. Cet auteur de plusieurs ouvrages spécialisés (Yuri Norstein, Channel 4) était, en février 2009, membre du jury international à Anima.
À l’image de ses éditions précédentes, Anima a consacré, cette année, une de ses séances au Cartoon d’Or. Unique prix européen récompensant un court métrage d’animation, il offre au lauréat l’opportunité de se lancer dans un projet plus ambitieux tel un long métrage ou une série télévisée. L’initiative comporte une particularité, mais aussi une limite : seuls les films récompensés dans l’un des principaux festivals européens d’animation peuvent concourir au Cartoon d’Or. Cette année, 5 finalistes avaient été retenus, par un jury de réalisateurs, parmi 32 films d’animation primés en festival. Présentation des nominés.
Sensible aux histoires et à la magie, Helen Nabarro, est responsable du Département Animation à la National Film and Television School (NFTS), une des écoles d’animation les plus réputées d’Angleterre. Venue en coup de vent à Anima, elle y a présenté une sélection de films d’étudiants des cinq dernières années. Discussion autour du cinéma d’animation anglais, de la place du spectateur, et de l’influence de l’audience.
Apparu quelques jours avant le festival de Clermont-Ferrand, Format Court a amplement développé, en l’espace de deux mois, son contenu rédactionnel (chroniques, critiques, interviews, focus, fiches techniques) et iconographique (extraits, photographies, et illustrations). En phase avec la vitalité et la diversité du court métrage, nous avons souhaité mettre en lumière des films, des individus, des festivals, des genres, et des pays différents.
En 2007, Bref, le magazine français du court métrage, inaugurait “La petite collection”. En partenariat avec l’éditeur Chalet Pointu, il lançait un DVD de films belges francophones en lien avec la rétrospective belge programmée par le festival de Clermont-Ferrand. Deux ans plus tard, après 10 volumes majoritairement associés au contenu de la revue, Bref a établi une sélection de 15 courts métrages néerlandais, faisant écho à la rétrospective consacrée cette année par le festival aux Pays-Bas.
« Top Girl » est un court métrage anglais abordant l’adolescence, le hip-hop, la localité de Brixton, l’exubérance des filles, le machisme des garçons, et la valeur de l’amitié. Réalisé par Rebecca Johnson, le film a récemment retenu l’attention des sélectionneurs rotterdamois, berlinois, et clermontois.
Sélectionné dans plusieurs festivals dont celui de Clermont-Ferrand, le film « La Drumul Mare » (La vie est dure) du réalisateur roumain Gabriel Sîrbu décrit la rencontre fortuite de deux individus sur fond de clichés et d’abus de situation.
Membre du Jury International au dernier festival de Clermont-Ferrand, Zhang Xian Min dissimule plusieurs identités dans ses poches. Diplômé de la Sorbonne et de La Fémis, il est aussi réalisateur, acteur, écrivain, producteur, enseignant à l’Académie du cinéma de Pékin, et co-fondateur du Festival du Film Indépendant de Nankin. Entretien autour du cinéma, de la Chine, du court métrage, et de la France.
Même dans un contexte difficile, il ne faut pas renoncer à ses désirs. « Andong », réalisé par le philippin Rommel Milo Tolentino, est un film délicat, drôle et sensible sur les enfants et leurs stratégies futées et quotidiennes. À Clermont-Ferrand, le film a remporté le Prix du Public et de la Presse Internationale (composé de Thomas Martinelli – Il Manifesto, et de l’auteur de cette critique, pour Format Court).
En novembre 2008, le réalisateur d’animation israélien Uri Kranot était invité aux Rencontres Audiovisuelles de Lille, en tant que membre du Jury Professionnel. Avec sa femme, Michal Pfeffer, il a co-réalisé plusieurs courts métrages, depuis leur rencontre à l’Académie d’Art et de Design Bezalel, à Jérusalem. Leur dernier film, « The Heart of Amos Klein » (Le coeur d’Amos Klein), sélectionné au dernier Festival de Clermont-Ferrand et à celui d’Anima (Bruxelles), entremêle un parcours individuel avec l’histoire collective d’Israël. Rencontre furtive à Lille, entre deux séances.