Manoman de Simon Cartwright

Manoman de Simon Cartwright

« Manoman » de Simon Cartwright, un hilarant et accrocheur court-métrage d’animation d’une durée de 11 minutes, nous rapproche du côté obscur de la force et en même temps nous invite à perdre le contrôle total, comme ses protagonistes. Primé par le Jury Prix Format Court au Festival Court Métrange, nominé au BAFTA et ayant fait ses débuts à la Cinéfondation 2015, ce film est loin de rendre indifférent le public et les jurys festivaliers. Le film est projeté ce soir à Paris, à l’occasion de la Soirée Format Court au Studio des Ursulines.

Hommage à Nicolas Granger

Hommage à Nicolas Granger

Nous avons appris dimanche dernier la disparition de l’acteur Nicolas Granger, à l’âge de 40 ans. Après une importante carrière théâtrale étalée sur vingt ans, au cours desquels il avait notamment collaboré avec le metteur en scène Pascal Rambert, il s’était illustré ces dernières années dans plusieurs courts-métrages qui ont marqué la production française, en particulier les films « Peine perdue » d’Arthur Harari et « Il est des nôtres » de Jean-Christophe Meurisse.

Or Sinai. Les femmes sous un autre angle & les petites histoires

Or Sinai. Les femmes sous un autre angle & les petites histoires

Parmi les jeunes réalisatrices actuelles, l’Israélienne Or Sinai, diplômée de l’École Sam Spiegel de Jérusalem, nous intéresse particulièrement. Son film de fin d’études « Anna » a fait ses débuts à la Cinéfondation en mai, cette année où il a gagné le Premier Prix. Un mois plus tard, il obtenait le Prix Format Court au Festival de films d’écoles de Tel Aviv. Il fait le tour des festivals actuels et vient d’obtenir le Grand Prix du Jury au Poitiers Film Festival ce weekend.

Barry Purves – His Intimate Lives

Barry Purves – His Intimate Lives

Il y a quelques années, en 2008, Agnès B. et Potemkine ont édité un coffret DVD dédié à Barry Purves, le réalisateur et animateur britannique indépendant, spécialiste de la stop-motion (3D, image par image), « Barry Purves – His Intimate Lives », comprenant six courts-métrages d’animation pour adultes, des interviews et un livret de 80 pages en couleurs. Ce bijou de l’un des maîtres de l’animation de marionnettes contemporaine est un must pour les passionnés et amoureux du genre animé.

Stéphane Blanquet : « Ce sont dans les formes populaires, prétendues moins nobles, qu’il y a de véritables émotions »

Stéphane Blanquet : « Ce sont dans les formes populaires, prétendues moins nobles, qu’il y a de véritables émotions »

Stéphane Blanquet a plus d’une corde à son arc. A la fois plasticien, dessinateur, scénographe, réalisateur, il distille à travers ses différents travaux une forme d’inquiétante étrangeté, doublée d’une incroyable cohérence intrinsèque. Naviguant en eaux troubles, son œuvre parvient à se frayer un chemin sinueux et personnel au gré des multiples influences pour nous amener dans des contrées inexplorées et pourtant curieusement familières.

Pierre Etaix n’est plus

Pierre Etaix n’est plus

Pierre Etaix est parti vendredi matin, a-t-on appris. Quelle tristesse. Nous l’avions rencontré au Festival de Vendôme en 2010, il y a près de 6 ans. Gentil, poli, souriant, élégant, il avait raconté ses souvenirs, son lien au court-métrage, au gag, à Tati, à Keaton, au music-hall, au cirque avant de présenter avec humour « Le Grand Amour » devant un parterre composé de nombreux jeunes conquis par ce vieux monsieur, petit enfant aimant la scène comme personne.

Festival Off-Courts 2016, notre compte-rendu

Festival Off-Courts 2016, notre compte-rendu

Depuis 17 ans, le Festival Off-Courts de Trouville développe une collaboration franco-québécoise constitutive du caractère unique de cet événement qui n’hésite pas à proposer une programmation qui répond à une diversité surprenante. Au-delà de cette collaboration, cette année, à Trouville, nous avons pu découvrir des films européens et/ou issus de pays francophones au sein de deux programmes intitulés « Europe et Francophonie ».

Serge Abiaad : « Lorsqu’on fait du court métrage, c’est qu’on est foncièrement un cinéaste à la base. On n’en fait pas pour devenir cinéaste »

Serge Abiaad : « Lorsqu’on fait du court métrage, c’est qu’on est foncièrement un cinéaste à la base. On n’en fait pas pour devenir cinéaste »

Il y a trois semaines à Trouville, le festival de courts métrages Off-Courts accueillait des professionnels aux origines diverses. Parmi eux, Serge Abiaad, Directeur général de la Distributrice de films, une société québécoise de distribution de courts et longs métrages indépendants, créée en 2012. Chargée d’accompagner les films et de leur offrir un rayonnement international, la Distributrice fait montre d’une présence récurrente sur les marchés de gros festivals tels que Cannes, Toronto (Le TIFF) et Sundance. Au vu de cette notoriété grandissante, nous avons rencontré son directeur.

Retour sur Côté Court 2016

Retour sur Côté Court 2016

Le festival Côté Court a fêté sa vingt-cinquième édition en juin dernier, à l’intérieur et hors des murs du Ciné 104 de la ville de Pantin qui l’a vu naître et accueillir plusieurs générations de cinéastes et leurs courts-métrages, devenant au fil des années une référence en la matière. En plus de reconduire le programme habituel partagé entre les séances consacrées aux différentes sélections de films (compétition officielle, panorama, rétrospectives…) et les live mêlant concerts et projections (ceux de Barbara Carlotti, du groupe Slip ou encore de Zombie Zombie) , cette édition a inauguré une nouvelle série de rencontres sobrement intitulée « Conversations » et qui, comme son nom l’indique, devait réunir et faire dialoguer des réalisateurs appartenant à différentes générations du cinéma français. Une initiative qui, si elle a dû faire face à quelques avaries cette année, confirmait bien la vigueur d’un festival toujours soucieux d’élargir le champ pour mieux libérer la parole, quitte à charger encore un peu plus son programme.

Le Cinéma d’Animation en France

Le Cinéma d’Animation en France

Édité par Qwazar en coproduction avec 8 Mont-Blanc, le DVD « Le Cinéma d’Animation en France » s’intéresse au paysage de l’animation en France à travers une série documentaire de Romain Delerps et Alexandre Hilaire, complétée par 17 court-métrages réunissant autant de jeunes talents que de maîtres établis. Cette sélection pointue des années 60 à nos jours regroupe des cinéastes célèbres comme Jean-François Laguionie, Michel Ocelot ou Florence Miailhe ainsi que de nouveaux créateurs comme Oleshya Shchukina ou Cécile Rousset.

Kordian Kądziela. Le vrai du faux

Kordian Kądziela. Le vrai du faux

Kordian Kądziela, le réalisateur-scénariste, primé par Format Court avec son « Larp » à la trentième édition du festival du film court de Brest, instille chez le spectateur d’abord, et chez ses personnages ensuite, un doute entre le vrai et le faux. Pour ce faire il a su créer un concept innovant : « la comédie Mockumentaire », il s’agit d’utiliser les caractéristiques propres au documentaire pour raconter des histoires entièrement fictionnelles. Il s’efforce ainsi, de chambouler le régime de croyances qui conditionne notre capacité à recevoir une œuvre cinématographique.

Reel Unreel de Francis Alÿs

Reel Unreel de Francis Alÿs

Rechercher sur Internet des courts-métrages réalisés par des artistes plasticiens ne permet pas souvent d’en trouver d’aussi faciles accès. Francis Alÿs, artiste belge expatrié au Mexique depuis plusieurs années, en a une opinion différente. Exposé notamment à la Tate Modern à Londres ou encore au Centre Pompidou à Paris, il laisse ses vidéos visualisables en ligne et disponibles en Creative Commons. Pratique qui en dit long sur sa vision du cinéma, proposition volontariste d’obtenir une portée aussi large que possible.

Rory Waudby-Tolley. L’anticipation dans l’animation

Rory Waudby-Tolley. L’anticipation dans l’animation

Réaliser des films animés, pour Rory Waudby-Tolley, est un jeu d’enfants. Ce jeune adulte, diplômé du Royal College of Art, a fait de l’animation sa spécialité et ce faisant, il en est devenu maître en la matière. Ce qui frappe dans son cinéma, c’est ce subtil mélange des genres qui s’y opère : entre documentaire et fiction, le cinéaste oscille, surplombe des sujets d’actualité avec un recul suffisant pour lui offrir une vision des plus justes du monde actuel. Qu’il se fasse le porte-parole d’un vieux couple (sirène-triton) dans son « Merfolk » ou qu’il illustre le voyage dans le futur, d’un mammouth aux grandes défenses dans « Tusk », Rory Waudby-Tolley cultive une mise en scène épurée et maîtrisée sans manquer de caractère.

Last Round de Ziv Mamon

Last Round de Ziv Mamon

Film de fin d’études de Ziv Mamon présenté lors du dernier festival du film étudiant de Tel Aviv, « Last Round » nous emmène en virée nocturne dans les clubs et les rues de Tel Aviv, dans un univers où l’alcool et les drogues coulent à flot, où les hommes, envahissants prédateurs, sont bien souvent abusifs, que cela soit dans la boîte de nuit ou dans la rue, mais où la femme refuse d’être une victime. On y suit plus particulièrement Eliya, la trentaine, incorrigible noceuse qui la veille de son avortement semble décidée à faire tout ce qui lui est déconseillé dans de telles circonstances. L’espace d’une nuit, la caméra plonge dans le monde quelque peu sordide d’une jeune femme dont on ne connaît jamais réellement les motivations, si ce n’est sa détermination à faire la fête jusqu’au bout de la nuit.

Luciano Barisone : « La forme courte s’approche plus de la poésie, de l’aphorisme, de la pensée fragmentaire »

Luciano Barisone : « La forme courte s’approche plus de la poésie, de l’aphorisme, de la pensée fragmentaire »

Le festival Vision du réel met en avant le cinéma documentaire à Nyon, en Suisse, depuis 1969. Luciano Barisone, son directeur depuis 2010 s’efforce de maintenir le festival dans sa continuité, suivant un axe qui lui est cher. Pour Format Court, il est revenu sur son lien au documentaire et sa passion pour LE cinéma.

Brive 2016, compte-­rendu

Brive 2016, compte-­rendu

La treizième édition des Rencontres du moyen-­métrage de Brive s’est achevée le 10 avril 2016 avec la cérémonie de remise des prix où les différents jurys ont distingué plusieurs films de la compétition européenne, incluant le jury Format Court qui a cette année choisi de récompenser le moyen-­métrage franco-­belge « Le Mali (en Afrique) » réalisé par Claude Schmitz.