César 2020, les courts primés
Après Les Petites Mains de Rémi Allier et Vilaine fille de Ayce Kartal, récompensés l’an passé, l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a primé ce vendredi soir deux nouveaux courts-métrages.
Après Les Petites Mains de Rémi Allier et Vilaine fille de Ayce Kartal, récompensés l’an passé, l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a primé ce vendredi soir deux nouveaux courts-métrages.
Ces dernières semaines ont vu les César faire couler beaucoup d’encre, qu’il s’agisse du manque de transparence ou du sexisme de ce rendez-vous du cinéma français. Qu’en est-il des courts-métrages nommés ?
Samedi 8 février 2020, le palmarès du 42ème Festival du Court-Métrage de Clermont-Ferrand a été rendu public, l’occasion de dresser un état des lieux de la production internationale. Pour cette nouvelle édition, nous avons choisi d’orienter nos regards vers la compétition Labo, censée regrouper à elle seule les œuvres les plus audacieuses et les plus étonnantes, toutes ces pépites un peu trop rebelles incapables de rentrer dans la moindre case.
Chien bleu fait partie des 5 derniers films lauréats aux César 2020 dans la catégorie Meilleur court-métrage . Il a aussi été présenté l’an passé au festival de Clermont-Ferrand dans les catégories Programme jeune public et en compétition nationale. Ce court métrage a été réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh. Ces deux réalisateurs ont déjà travaillé ensemble pour les courts-métrages Gagarine en 2015 et La République des enchanteurs en 2016.
Un père, Emile, vit cloîtré chez lui par peur du monde extérieur. Seule la couleur bleue le rassure. Son fils, Yoan et sa nouvelle amie, Soraya tentent de lui faire reprendre goût en la vie et en ses innombrables palettes de couleurs.
Réal. : Fanny Liatard, Jérémy Trouilh
Fiction, 17’, 2018
France
Le 11 juin 1981, l’étudiant japonais Issei Sagawa assassine sa camarade néerlandaise Renée Hartevelt dans son studio au n°10 Rue Erlanger, à Paris. Victime et bourreau se connaissaient. Sagawa demande à Hartevelt de lire quelques poèmes de Johannes Robert Becher dans un dictaphone, prétextant un devoir universitaire.
Inspiré de l’affaire Sagawa : un jeune japonais a tué, puis mangé son amie européenne. L’assassin filme lui-même la mise à mort de la jeune femme et sa propre mort.
Réal. : Olivier Smolders
Fiction, 15′, 1986
Belgique, France
Déjà montré à Rotterdam, Une chance unique a fait sa première nationale à Clermont-Ferrand. Inspiré d’une nouvelle d’Erwan Desplanques, la première fiction du cinéaste et plasticien Joël Curtz raconte la rencontre douce-amère de Lazare et de deux jeunes auto-stoppeuses.
Les secrets intérieurs du corps humain sont tabous pour nombre de civilisations. La révélation de notre horlogerie interne est trop souvent synonyme de souffrance et de mort. Le tabou, pourtant, fut enfreint. Médecins, scientifiques, artistes et curieux, pour des raisons plus ou moins sérieuses, révélèrent, siècles après siècles, ce que la morale désirait invisible.
À la fin du XVIIIe siècle, des artistes florentins ont reproduit dans la cire des corps mis à nu par les scalpels de la chirurgie. Dans un geste symétrique, cette petite anatomie découpe les images elles-mêmes, pratiquant des incisions, des greffes, des mises en abîme. Il s’ensuit la naissance d’un peuple d’étranges créatures.
Réal. : Olivier Smolders
Expérimental, 21′, 2009
Belgique
Et hop, voici les 3 courts primés aux Oscars 2020, tous visibles en ligne (bouchon!).
Dans son deuxième court-métrage, Raout Pacha, qui vient de remporter le Prix Canal + et le Prix du rire « Fernand Raynaud » à Clermont-Ferrand, la comédienne de formation Aurélie Reinhorn nous invite à repenser la notion de travail aux côtés de trois personnages aussi fantasques qu’attachants, empêtrés dans des travaux d’intérêt général.
L’édition 2020 du festival international du court métrage de Clermont-Ferrand s’est achevée ce weekend. Découvrez l’ensemble du palmarès de cette 42e édition.
Dan, un homme pieux qui évolue en marge de sa communauté, la communauté juive du XIXe arrondissement de Paris, est convoqué par Sarah pour ausculter son mari Eli, visiblement pas dans son état normal. Dan réunit alors un minian, un office de dix personnes de confession israélite, afin de performer un exorcisme selon un rite précis et éreintant.
Réal. : Dayan David Oualid
Fiction, 33’55″, 2019
France
Premier film du réalisateur Dayan David Oualid, Dibbuk, présenté cette année à Clermont, nous plonge au cœur d’une séance d’exorcisme juif. Loin des effets de ce modèle indépassable qu’est L’Exorciste, il nous présente cette expérience avec une sobriété et une simplicité qui lui donnent la force du naturel et de l’évidence.
Actrice et réalisatrice, Bérangère McNesse est habituée des caméras depuis son enfance. Il y a une semaine, elle a remporté en Belgique le Magritte du meilleur court-métrage pour Matriochkas, un très beau film porté par le trio formé par Héloïse Volle, Victoire du Bois et Guillaume Duhesme. Film qu’elle présente en ce moment au Festival de Clermont-Ferrand, sélectionné en compétition internationale. À l’occasion de cet entretien, elle aborde la surprise de la composition, l’auto-production, les plans de carrière et la confiance des réalisateurs de courts.
Cette édition 2020 du Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand a pris, comme chaque année, sa part de risques. Entre autres films audacieux, le public clermontois a découvert le dernier-né du réalisateur britannique Robert Morgan. Tomorrow I Will Be Dirt avait, dès le départ, tout pour intriguer.
Après sa mort, Lothar Schramm se retrouve plongé dans un au-delà terrifiant et cauchemardesque. Un film d’animation qui fait suite au film « Schramm » de Jörg Buttgereit (1993).
Réal. : Robert Morgan
Animation, 8’10 », 2018
Royaume-Uni, Pays de Galle
Dans son deuxième court-métrage, La Veillée, en sélection nationale à Clermont-Ferrand, Riad Bouchoucha raconte le malaise de Salim qui étouffe dans le petit appartement familial et ne trouve pas le calme et l’intimité auxquels il aspirait pour veiller le corps de sa mère.
Un mort gît près d’une rivière. Sous la peau en décomposition, au milieu des organes en putréfaction, une âme humaine se cache encore… Une fois sortie du cadavre, elle décide de s’aventurer dans une contrée désolée.
Réal. : Barbara Rupik
Animation, 9′, 2019
Pologne