Potemkinistii de Radu Jude

Potemkinistii de Radu Jude

Radu Jude accompagne aujourd’hui la première mondiale son dernier court métrage, The Potemkinists (Potemkinistii), à la Quinzaine des Réalisateurs. Le cinéaste roumain n’était pas revenu au Festival de Cannes depuis 2014, alors que son dernier long métrage, Bad Luck Banging or Loony Porn, a été sélectionné en compétition à la Berlinale en 2021 – où il a reçu l’Ours d’or – et que son court métrage Plastic Semiotic a été présenté en hors compétition à la Mostra de Venise, toujours en 2021.

Les Humains sont cons quand ils s’empilent de Laurène Fernandez

Les Humains sont cons quand ils s’empilent de Laurène Fernandez

Sélectionné à la Cinef (ex-Cinéfondation), Laurène Fernandez signe son premier court-métrage Les Humains sont cons quand ils s’empilent. Son film est produit par la CinéFabrique, une école basée à Lyon, dont un ancien court Mano a Mano, réalisé par Louise Courvoisier, avait remporté le premier prix de la Cinéfondation en 2019. Datant de 2022, Les Humains sont cons quand ils s’empilent est une animation simple et efficace, de quatre minutes seulement. Elle offre un aperçu du quotidien exaspérant des habitants d’un immeuble, forcés de subir le vacarme de leurs voisins.

On Xerxe’s Throne de Evi Kalogiropoulou

On Xerxe’s Throne de Evi Kalogiropoulou

Dans cet essai poético-politique, la réalisatrice grecque Evi Kalogiropoulou signe un film surprenant en compétition à la Semaine de la Critique cette année. Dans un chantier naval grec, les ouvriers travaillent sous la chaleur ardente du soleil méditerranéen. Dans ce décor qui semble coupé du monde, ils vaquent et n’ont d’autres vocations que celle de travailler aux bateaux, de grands yachts d’un blanc étincelant et d’un silence déserté. Une règle prime sur toutes les autres, l’interdiction de toucher les autres. Les corps ne cessent de se regarder et de s’approcher mais ne se touchent jamais.

X comme on Xerxes’ Throne

X comme on Xerxes’ Throne

Un lieu de travail dystopique au chantier naval de Perama. L’interdiction du contact physique a transformé les interactions humaines en simulations d’un autre monde. La suppression du toucher a aliéné la communication des travailleurs, transformant le chantier naval en un paysage chargé d’aliénation et de sensualité réprimée au-delà des désirs hétéro-normatifs stéréotypés. Selon la légende locale, le roi perse Xerxès a assisté à la défaite écrasante de sa flotte depuis son trône dans l’actuelle Perama.
Réal. : Evi Kalogiropoulou
Fiction, 15′, 2022
Grèce

Ice Merchants de João Gonzalez

Ice Merchants de João Gonzalez

Diffusé aujourd’hui dans le premier programme de courts-métrages de la Semaine de la Critique, « Ice Merchants », troisième film d’animation de João Gonzalez nous a particulièrement émus. Déjà remarqué grâce à ses deux précédents films Nestor et The Voyager (qui ont à eux deux reçu une vingtaine de prix à l’international et ont été nommés dans un peu plus de 130 festivals), ce jeune réalisateur portugais de 26 ans confirme avec ce film de 14 minutes qu’il est l’une des étoiles montantes de l’animation.

W comme Will you look at me

W comme Will you look at me

Un jeune cinéaste chinois entame un voyage introspectif en revenant dans sa ville natale. A cette occasion, une conversation longtemps différée avec sa mère les plonge tous deux dans une quête d’acceptation et d’amour.
Réal. : Shuli Huang
Fiction, 20′, 2022
Chine

Scale de Joseph Pierce

Scale de Joseph Pierce

Si les programmateurs de la Semaine de la Critique sélectionnent des courts en compétition, ils retiennent aussi plusieurs films en séance spéciale depuis quelques années. À l’origine de ces films-là, des cinéastes repérés passés au long et revenant au court ou des réalisateurs ayant réalisé plus qu’un ou deux courts, l’objectif des programmateurs de la Semaine étant – rappelons-le – de valoriser les premiers et deuxièmes films. Cette année, par exemple, trois cinéastes sont sélectionnés dans cette catégorie dite spéciale : Yann Gonzalez, Emmanuel Gras et Joseph Pierce, côté britannique.

Tout le monde aime Jeanne de Céline Devaux

Tout le monde aime Jeanne de Céline Devaux

Après plusieurs courts remarqués (Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine, Le Repas dominical et Gros Chagrin), Céline Devaux franchit une nouvelle étape avec Tout le monde aime Jeanne, présenté hier en séance spéciale à la Semaine de la Critique. Son premier film, mêlant fiction et animation, est interprété par les comédiens Blanche Gardin, Laurent Lafitte, Maxence Tual, Nuno Lopes et Marthe Keller. Côté animation, il s’appuie sur des voix intérieures et des dessins de la réalisatrice.

Rodeo de Lola Quivoron

Rodeo de Lola Quivoron

À Cannes, on apprend à monter les marches en Y. Sélectionné dans la compétition Un Certain Regard, le premier long-métrage de Lola Quivoron fait du bruit. Son film Rodeo pétarade, détonne, vrombit, il sent le pétrole, l’acier et le bitume et on en resort avec une envie folle de chevaucher une moto pour “fly”. Julie, esprit solitaire et féroce, n’a qu’une seule passion : la moto.