S comme A Short Story
Un conte de fées.
Réal.: Bi Gan
Fiction, 15′, 2022
Chine
Un conte de fées.
Réal.: Bi Gan
Fiction, 15′, 2022
Chine
La Semaine de la Critique diffusait cette année une séance spéciale comprenant 3 films de réalisateurs bien repérés : Emmanuel Gras, Yann Gonzalez et Joseph Pierce. Ce dernier est animateur au Royaume-Uni. Depuis son film de fin d’étude de la NFTS, Stand Up, il a réalisé deux courts d’animation sélectionnés et acclamés en festivals : The Pub et A Family Portrait. Après une tentative de fiction (The Baby Shower) et en parallèle de son travail à The Guardian, Joseph Pierce a terminé son nouveau projet, hyper ambitieux à plusieurs niveaux (histoire, co-production, durée, couleurs, …) : Scale.
Parmi les films de la Cinef, la section dédiée aux films d’écoles, figurait cette année, une jolie animation : Spring Roll Dream. Sa réalisatrice, Mai Vu est vietnamienne, son producteur, Thijme Grol, est hollandais. Tous deux se sont rencontrés il y a un moment à Londres, à l’école, à la NFTS (National Film and Television School), et ont travaillé ensemble sur ce projet parlant de nourriture, de transmission et de non-dits. À Cannes, le film a reçu des mains de Kate Winslet le prix « Lights on Women », créé il y a deux ans par L’Oréal en vue de valoriser le court-métrage d’une réalisatrice en compétition.
À Cannes, nous avons interrogé la lauréate de la Palme d’or du court-métrage, Story Chen, au sujet de son film The Water Murmurs. La jeune réalisatrice chinoise aborde son parcours, sa passion pour l’élément de l’eau, fil conducteur de son film, ainsi que son intérêt pour la question de la mémoire et des souvenirs.
Réalisé à partir d’images de films dans lesquelles l’acteur allemand Udo Kier meurt 65 fois de manière différente, Staging Death est l’un de nos coups de coeur de la Quinzaine des Réalisateurs de cette année. Jan Soldat, son auteur, est allemand et vit à Vienne. Il est à l’origine d’un nombre vertigineux de films (90!), développe des projets quasi en solo, s’intéresse aux gens et aux listes. Sans détours et avec humour, ce cinéaste de 38 ans raconte son travail, ses sujets, ses motivations à l’occasion de sa première fois à Cannes.
Rencontré juste après la diffusion de son nouveau court-métrage présenté à La Quinzaine des Réalisateurs, le cinéaste roumain Radu Jude revient sur son parcours, la genèse de son court-métrage Potemkinistii, son rapport à l’Histoire et à la Roumanie.
Auteur de plus de 90 films entre cinéma documentaire et expérimental, où la fiction et l’essai se rencontrent, le réalisateur Jan Soldat était invité par la Quinzaine des Réalisateurs pour présenter Staging Death, un film de montage qui se fonde sur les nombreuses morts à l’écran de l’acteur Udo Kier.
Udo Kier se fraye un chemin dans l’histoire du cinéma. Il crie, tombe, se couche, est coupé en morceaux, abattu ou se suicide. Encore et encore son regard vide, encore et encore son corps rigide. En 54 ans d’activité en tant qu’acteur, Udo Kier a joué dans plus de 170 longs métrages, 120 épisodes de séries et 50 courts métrages. Plus de 70 fois, Udo Kier a essayé de donner une expression à l’agonie et à la mort. Dans Staging Death, ces représentations de la mort se fondent dans un montage des plans, des formats de film, des effets spéciaux et des conceptions sonores les plus divers.
Sacré personnage, dynamique et riant tout le temps, Valerio Ferrara a remporté à 26 ans le Premier Prix de la Cinef avec son film de fin d’études « Il Barbiere Complottista », une comédie sur le complotisme incarnée par un barbier parano. Le jour même de la remise des prix, il est revenu sur son parcours, son intérêt pour le travail d’équipe, l’instinct, le casting sauvage et Marco Bellocchio.
À Cannes, nous avons rencontré le jeune réalisateur portugais João Gonzalez. A tout juste 26 ans, il signe son troisième film d’animation « Ice Merchants » qui a remporté le Prix Découverte Leitz Ciné du court-métrage à la Semaine de la Critique 2022.
Actuellement à l’affiche avec Babysitter, Monia Chokri a fait partie, comme Laura Wandel et Félix Moati, du Jury officiel de Cannes qui a attribué ce samedi la Palme d’Or du court-métrage (à The Water Murmurs de Jianying Chen) et jeudi le Premier Prix de la Cinef (Il Barbiere Complottista de Valerio Ferrara). À l’occasion de cet entretien réalisé avant la clôture de Cannes, l’actrice et réalisatrice québécoise, Prix Coup de coeur Un Certain Regard en 2019 pour La Femme de mon frère, évoque ses débuts de l’autre côté de la caméra avec son court Quelqu’un d’extraordinaire, son intérêt pour le tragi-comique et son rapport à l’écriture. Rencontre.
Dans une esthétique très poussée, Jianying Chen reprend à son compte le genre post-apocalyptique en suivant l’itinérance d’une jeune femme dans une ville dévastée par la montée des eaux. Un parcours entre rêve et réalité version 2050, Palme d’or à Cannes 2022.
Ça y est ! Cannes se termine. Du côté des courts, deux films ont été distingués lors de la cérémonie de clôture de la 75ème édition du festival par le Jury récompensant à la fois les films de l’officielle et les films de la Cinef.
Depuis l’an passé, L’Oréal Paris propose via son prix « Lights on Women » de récompenser une jeune réalisatrice en compétition à Cannes (à l’officielle ou à la Cinef, la section dédiée aux films d’écoles). Un Jury, une présidente : Kate Winslet.
Pour son tout premier film, la jeune réalisatrice sud-coréenne Sujin Moon se distingue en compétition officielle à Cannes, avec une courte animation singulière. Elle dépeint de façon glaçante et habile la manière dont la société nous pousse à porter un masque social. Le film se déroule essentiellement dans le huis-clos d’une salle de bain. Une femme au teint très blanc enfile à la manière d’une combinaison, une « peau » identique à elle-même à l’allure bien plus soignée, dès qu’elle est confrontée à des interactions sociales.
Le processus d’être empiété par la personnalité.
Animation, 6′, 2022
Corée du Sud
De nouveaux prix ont été attribués à Cannes. Récemment, on vous parlait de la Queer Palm, le prix LGBT+ de Cannes, attribué à un court et un long, toutes sections confondues. 12 courts, répartis dans différentes sections, concouraient au prix. Le Jury, présidé par Catherine Corsini, lauréate de la Queer Palm 2021 pour son film La fracture, a choisi de récompenser un court chinois de la Semaine de la Critique : Will you look at me, réalisé par Shuli Huang. Cela tombe bien : nous en avions déjà parlé sur notre site.
Dans un quartier populaire de Rome, vit un barbier adepte de théories du complots. Il est la risée de tout le monde, en famille et au travail. Personne ne le prend au sérieux jusqu’au jour où il est arrêté par la police.
Le premier prix de la Cinef a été attribué hier au court-métrage italien Il Barbiere Complottista (A Conspiracy Man) de Valerio Ferrara. Le cinéaste prometteur récemment diplômé de la prestigieuse école Centro Sperimentale Di Cinematografia (Rome), s’est démarqué avec une comédie de 19 minutes sur un gourou des théories du complot, soudainement arrêté un soir, par la police.
Laura Wandel est une habituée du Festival de Cannes. Son premier court-métrage, Les Corps étrangers, a été sélectionné au festival en 2014 et son premier long, Un Monde, était à Un Certain Regard en 2021. Aujourd’hui, elle travaille sur son deuxième film, développé au sein de la Résidence du Festival de Cannes. Elle est aussi jurée pour la Cinef et pour les courts-métrages de la sélection officielle.