Portrait de Donato Sansone aka Milkyeyes
Un enchaînement lent et surréaliste de personnages cauchemardesques et grotesques apparemment statiques.
Un enchaînement lent et surréaliste de personnages cauchemardesques et grotesques apparemment statiques.
Plus d’une centaine de courts métrages ont été projetés cette année au festival international du film d’animation d’Annecy. Compétition, hors compétition, film de fins d’études ou programmes spéciaux : une grande variété de genres et de techniques étaient représentés, avec assez souvent, au détour d’un programme, plusieurs films dont les images sont restés en mémoire.
L’exécution d’un homme prend une tournure plutôt inattendue
Cette année, le festival d’Annecy a réaffirmé sa relation privilégiée avec l’expérimentation et a proposé pour la deuxième année consécutive un corpus de 12 films labélisé « Off Limits », avec cette fois-ci un prix à la clef. Cette sélection a joué les sentinelles et est allé chercher aux frontières de l’animation et de l’expérimentation des films qui ne caressaient pas le spectateur dans le sens du poil.
L’association Documentaire sur grand écran a consacré le 10 juin dernier au Forum des Images une carte blanche à Hervé Gauville intitulée “Alain Resnais par l’entrée des artistes”. Les films choisis ont offert aux spectateurs la possibilité d’appréhender sous un angle parfois méconnu l’oeuvre d’Alain Resnais, alors jeune cineaste L’ensemble des films montrés – en 35 mm, chose de plus en plus rare – a été réalisé à la fin des années 40 et au début des années 50, élement reconnaissable aux voix et aux musiques quelque peu datées.
Les membres de Format Court aiment le court métrage et le prouvent en créant leurs propres festivals ! Julien Savès et Julien Beaunay sont à l’origine du festival BD6Né, le premier festival entièrement consacré aux apports de la BD dans le cinéma. Quant à Géraldine Pioud, elle est à l’initiative de la première édition du Film Noir Festival, seul et unique festival consacré au film noir en France. Ces deux festivals fêtent leurs deux ans cette année. Tous deux ont lancé des campagnes sur Ulule, le site de financement participatif, et ont besoin d’appuis pour maintenir leur équilibre fragile et financer leur projet.
Sacha Feiner et son bras droit, Chloé Morier, nous parlent de leur premier film « Un Monde meilleur » qui a été projeté au dernier Festival européen du film court de Brest après avoir écumé les festivals aux quatre coins du globe et remporté notamment le prix du meilleur réalisateur au HollyShorts Film Festival de Los Angeles.
Depuis quatre ans, nous vous proposons notre Top 5 des meilleurs courts métrages de l’année, à l’instar des revues et des sites dédiés au long métrage. Voici les films courts de l’année qui ont compté pour l’équipe de Format Court.
Tout juste auréolé du prix du public au festival Cine Fantástico y de Terror de San Sebastian, David Le Bozec revient sur la préparation et la conception de son premier court-métrage d’animation “L’Art des Thanatier” à l’occasion de sa programmation au Festival Court Métrange de Rennes.
Ultime programme de courts métrages de cette 19ème édition de l’Etrange Festival, la sélection n°5 cultive, comme celles qui l’ont précédé, un imperturbable éclectisme, sans perdre de vue les exigences de sa ligne éditoriale.
La 19ème édition de l’Etrange Festival qui s’est terminée il y a 15 jours est restée résolument fidèle à sa ligne éditoriale, ouverte aux quatre vents, avec une appétence toute particulière pour les films irrévérencieux et inclassables. Les programmes courts 3 et 4 que nous vous proposons de découvrir n’ont pas dérogé à la règle.
À l’occasion du focus consacré à l’édition 2013 de l’Etrange Festival, nous avons rencontré Adan Jodorowsky (plus connu sous son pseudonyme musical, Adanowsky), suite à la première mondiale de son film baroque « The Voice Thief », lauréat du Grand Prix Canal + et du Prix du Public au festival. À travers une discussion centrée autour de ce film, Adan nous parle, avec passion, de son envie de se consacrer dorénavant entièrement à l’art cinématographique.
« Premier Automne » est un film entier qui parvient en à peine dix minutes à traiter de sujets aussi complexes que fondamentaux avec autant de simplicité que de profondeur. Tout juste auréolé du prix du meilleur film d’animation en image de synthèse au festival du court-métrage de Shorts Shorts de Tokyo 2013, il a également été présenté en hors compétition au dernier festival d’Annecy.
« Autour du lac » est un film qu’on ne voit pas venir et qui nous fait marcher. Avant d’avoir compris ce qui s’y passe, les mots déclamés de Carl Roosens (dessinateur, vidéaste, auteur et chanteur) résonnent dans nos têtes pour ne plus en sortir.
Court métrage américain sélectionné à la 52ème Semaine de la Critique, « The Opportunist » est une captivante virée nocturne orchestrée par un séduisant et dangereux sociopathe en mal de sensations fortes.
« Swimmer » est un film réalisé par Lynne Ramsay (« We need to talk about Kevin »), qui a signé par le passé trois autres courts métrages dont deux ont remporté le Prix du Jury (Court métrage) au Festival de Cannes : « Small Deaths » (1996) et « Gasman » (1998). Elle revient au format court en tournant un des quatre films célébrant les Jeux Olympiques de Londres de 2012. Déjà récompensé par le BAFTA 2013 du meilleur court métrage, « Swimmer » vient d’être sélectionné à la 44ème Quinzaine des Réalisateurs.
« 6th March », vu à Clermont, met en scène la garde à vue de trois étudiants hongkongais interrogés par des policiers après leur arrestation à la suite d’une manifestation. À travers cette table ronde improvisée, Chun Wong, le réalisateur, tente de confronter deux univers habituellement éloignés l’un de l’autre : la police et l’étudiant politisé. Bien que chacun campe sur ses arguments, les points de vue s’échangent, des nuances affleurent dans les discours et des dissensions apparaissent, pas toujours là où on les attend.
Modestement qualifié de photo-roman par son auteur, « La Jetée » est une œuvre unique, profonde et mystérieuse qui a marqué les esprits et inspiré plusieurs générations de réalisateurs. Projeté en ouverture du 35e Festival de Clermont-Ferrand plus de 50 ans après sa réalisation, ce film continue toujours autant de fasciner le public et la critique au point de prêter son nom au bâtiment qui abrite l’association « Sauve qui peut le court métrage ». Cet hommage rendu par le Festival de Clermont-Ferrand rappelle l’importance donnée au patrimoine cinématographique et par la même occasion à la mémoire du Cinéma.
Dessins instinctifs, musique lancinante, voix off hypnotisante : tous les ingrédients sont réunis pour une immersion dans les vestiges de la mémoire. « Velocity », film d’école issu du Royal College of Art, présenté en Labo à Clermont-Ferrand, est un film qui parle avant tout à nos sens. C’est une réflexion sur la mémoire et ses multiples perceptions, sous une forme peu commune : celle de dessins en noir et blanc inspirés par les souvenirs de son auteur.
Il y a deux ans, nous avions initié un Top 5 des meilleurs courts métrages de l’année, à l’instar des Best of annuels des revues et des autres sites consacrés au long-métrage (si la nostalgie vous démange, retrouvez nos Top 2010 et 2011). En cette fin d’année, découvrez les 5 coups de cœur 2012 des membres de l’équipe de Format Court.