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Bertrand Bonello : « La contrainte peut être le début de la névrose mais aussi du style »

Bertrand Bonello : « La contrainte peut être le début de la névrose mais aussi du style »

En début de mois, Bertrand Bonello, parrain du festival Silence, on court !, présentait aux Voûtes parisiennes un court métrage documentaire iranien méconnu « La Maison est noire », réalisé par la poétesse Forough Farrokhzad. À cette occasion, nous avions rencontré le réalisateur de « Cindy : The Doll Is Mine » et de « L’Apollonide : Souvenirs de la maison close » pour parler d’enjeux, de contraintes, de légèreté et de rêverie.

Roman Klochkov : « L’énergie et la spontanéité du début, des esquisses, ne doivent pas disparaître »

Roman Klochkov : « L’énergie et la spontanéité du début, des esquisses, ne doivent pas disparaître »

Roman Klochkov est un animateur russe, né au Kazakhstan. Après nous avoir épatés avec son film de fin d’études, « Administrators » tourné à KASK, une école d’animation belge située à Gand, il revient avec son premier film professionnel, « Natasha ». Le film chroniqué le mois dernier sur le site a remporté le Prix du Meilleur Film d’Animation au dernier festival Aubagne. Sur place, nous avons rencontré Roman Klochkov, pour un entretien mélangeant l’humour, l’allégorie et les petits rêves.

Michael Rittmannsberger : « D’un film à l’autre, j’ai appris à avoir confiance dans mes choix, mes désirs et mes visions »

Michael Rittmannsberger : « D’un film à l’autre, j’ai appris à avoir confiance dans mes choix, mes désirs et mes visions »

Parmi les 41 films européens sélectionnés cette année au Festival de Brest, se trouvait « Abgestempelt », réalisé par un jeune Autrichien, Michael Rittmannsberger. À l’époque, nous avions découvert et apprécié ce film très rythmé et très bien construit dans le cadre du Prix Format Court remis à Brest. Après l’avoir projeté à notre séance spéciale Brest le mois passé, en présence de Michael Rittmannsberger, nous avons retrouvé celui-ci au Festival d’Aubagne où il présentait son film, en compétition internationale cette fois. Cela fait longtemps que nous souhaitions sortir son interview. La voici, enfin.

Benjamin Renner : « Je n’aime pas trop les projets extrêmement ambitieux, je préfère rester dans quelque chose de très modeste graphiquement »

Benjamin Renner : « Je n’aime pas trop les projets extrêmement ambitieux, je préfère rester dans quelque chose de très modeste graphiquement »

En quatre ans et des poussières, nous avons suivi le travail de Benjamin Renner. Au tout début, il y a eu « La Queue de la souris », son film malin et touchant de fin d’études de La Poudrière, récompensé du Cartoon d’Or en 2008. Quelques années plus tard, on l’a retrouvé autour de son projet de long-métrage, « Ernest et Célestine », présenté pendant le festival d’Annecy. Par la suite, son film, co-réalisé avec Vincent Patar et Stéphane Aubier, les créateurs de « Panique au village » et des drolatiques Pic Pic et André, est sorti en salle (il y est toujours, allez ou retournez le voir !).

Gunhild Enger : « C’est extrêmement étonnant, tout ce qu’une image peut révéler »

Gunhild Enger : « C’est extrêmement étonnant, tout ce qu’une image peut révéler »

Gunhild Enger, que nous avons rencontrée le mois dernier à Clermont-Ferrand, est la réalisatrice de « Prematur », une confrontation drôle et tendue entre deux générations (enfants-parents) et deux cultures (Espagne-Norvège). Au Festival de Brest, le film nous avait beaucoup plu pour ses non-dits familiaux et sa forme épurée, le temps d’un trajet de voiture sans retour. Il avait remporté le Prix Format Court, le Prix européen du Conseil régional de Bretagne et le Prix des Passeurs de courts.

Sekhar Mukherjee : « L’Inde est un pays dingue et complexe, qui commence doucement à raconter ses histoires par le biais de l’animation »

Sekhar Mukherjee : « L’Inde est un pays dingue et complexe, qui commence doucement à raconter ses histoires par le biais de l’animation »

Créé en 1985, le département de l’animation du National Institude of Design (NID) à Ahmedabad se profile aujourd’hui comme la première école d’animation en Inde. Son directeur Sekhar Mukherjee était invité en tant que membre du Jury international à Anima cette année. Pour l’occasion, il a concocté une petite rétrospective représentative de la diversité de leur production. À peine arrivé au festival, Sekhar a pris un moment pour parler de l’institut, de l’Inde et réinventer le monde à travers son médium de prédilection.

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Nous avons rencontré le réalisateur du film « Solitudes » lors du dernier Festival de Clermont-Ferrand où il a remporté le Prix Adami de la meilleure interprétation féminine, une Mention du Jury Télérama ainsi qu’une Mention « Pialat » du jury officiel. Le jeune homme était pour la première fois au festival, et conscient que son film (mettant en relation une prostituée roumaine violée et un traducteur pour les services de police) n’est pas simple, il n’a pas lésiné en explications et argumentations sur ce qu’il a cherché à raconter.

Luc Perez : « Je ne crois pas aux fantômes mais je crois que les énergies se passent. Il faut bien qu’elles aillent quelque part »

Luc Perez : « Je ne crois pas aux fantômes mais je crois que les énergies se passent. Il faut bien qu’elles aillent quelque part »

Transhumance sonore et graphique, hommage aux musiciens décédés Robert Johnson et Ali Farka Touré ainsi qu’au blues, au Mali, aux migrants traversant le désert dans l’espoir d’atteindre un plus bel avenir en Europe, « Miniyamba » de Luc Perez, cette année en compétition à Clermont-Ferrand, pourrait tout aussi bien être l’histoire de Moussa Diallo, le compositeur du film, ainsi que celle de cette amitié avec son réalisateur. Rencontre avec ce dernier.

Pierre Murat : « Ce qui m’intéresse dans les films, c’est de sentir une personnalité, que le sujet traité me plaise ou non »

Pierre Murat : « Ce qui m’intéresse dans les films, c’est de sentir une personnalité, que le sujet traité me plaise ou non »

Au Festival de Clermont-Ferrand, les journalistes ne manquent pas. Venus de France, de Belgique, du Liban, d’Italie, de Pologne et d’ailleurs, ils sont nombreux à être accrédités et à se croiser au petit déjeuner à l’Hôtel Kyriad ou en salle de presse, installée à l’étage de la piscine municipale. Si on peut regretter ces dernières années l’absence d’un prix de la presse, on peut s’étonner de la présence d’un prix Télérama au palmarès.

Matthias Zuder : « Les médiations sont supposées être satisfaisantes pour la victime et c’est pour cela que ça existe »

Matthias Zuder : « Les médiations sont supposées être satisfaisantes pour la victime et c’est pour cela que ça existe »

Au point conférence du festival de Clermont-Ferrand, édition 2013, Matthias Zuder nous explique qu’à la suite d’un malentendu, il a dû se plier à la pratique de la médiation. Réflexion sur la violence, son film « Mediation » installe un agresseur et sa victime dans un tête-à-tête surprenant. Mais si le réalisme de l’histoire nous interpelle, il est aussi tout étonnant de constater le soin que prend Matthias Zuder, à l’image de l’agresseur de son propre film, à se livrer le moins possible : le scénario n’est pas de lui et ses réponses lors de cette interview polissent un certain mystère.

Emmanuel Chaumet : « Ce qui m’intéresse beaucoup dans le cinéma, c’est l’aspect « jeu » et « liberté d’expression » que je retrouve probablement plus chez des auteurs provenant des domaines artistiques »

Emmanuel Chaumet : « Ce qui m’intéresse beaucoup dans le cinéma, c’est l’aspect « jeu » et « liberté d’expression » que je retrouve probablement plus chez des auteurs provenant des domaines artistiques »

Lors du Festival de Clermont-Ferrand en 2012, le 16e Prix Procirep du producteur de court métrage de l’année a été remis à Ecce Films. Autrement dit à Emmanuel Chaumet, le producteur gérant de la société, qui succédait ainsi à Jean-Christophe Reymond (Kazak Productions). Ce prix est doté par la commission d’aide à la création cinéma d’un montant de 5.000€, à réinvestir par la société lauréate dans un prochain projet de court et il est accompagné d’une « carte blanche » offerte par le Festival de Clermont-Ferrand pour l’année suivant l’obtention du prix.

Fereshteh Parnian : « L’Iran regorge d’histoires intéressantes ainsi que de conteurs pour les raconter »

Fereshteh Parnian : « L’Iran regorge d’histoires intéressantes ainsi que de conteurs pour les raconter »

Iran, la génération actuelle aspire au changement. Comment les femmes appréhendent-elles leur avenir ? Tel serait le pitch de « After the Class », sélectionné en compétition internationale du 35ème Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. La talentueuse Fereshteh Parnian est venue défendre les couleurs de son pays au cœur de la cité auvergnate et nous l’avons rencontrée.

Amélie Harrault : « Pour raconter une histoire, peu importe la technique : l’image doit faire écho à ce qu’on raconte »

Amélie Harrault : « Pour raconter une histoire, peu importe la technique : l’image doit faire écho à ce qu’on raconte »

Nous avons découvert l’existence d’Amélie Harrault il y a peu de temps, quelques jours avant le Festival de Clermont-Ferrand, où son premier film « Mademoiselle Kiki et les Montparnos » était projeté en compétition. Le film nous a plu, nous l’avons ramené dans nos valises et programmé à notre dernière soirée Format Court. Entre les deux, une rencontre a eu lieu avec la réalisatrice, dans un coin dissimulé de la Maison de la Culture clermontoise, lieu prisé des festivaliers. Amélie Harrault évoque dans cet entretien la peinture animée, Kiki de Montparnasse, ses difficultés sur le film et une certaine Vivi.

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

L’interview avec Sébastien Betbeder, réalisateur de « Je suis une ville endormie » n’ayant pu se faire à Clermont-Ferrand lors du festival, le rendez-vous fut pris à Paris. Le hasard faisant parfois bien les choses, la rencontre se fit tôt le matin face à l’entrée du parc des Buttes Chaumont, lieu central et mystérieux de « Je suis une ville endormie », ce film déroutant et beau qui sortira sur les écrans le 13 mars prochain dans sa version longue.

Benjamin Parent : « J’ai mis en place l’idée d’un mec un peu dur à cuire, qui tout à coup est ému par une histoire d’amour entre deux hommes »

Benjamin Parent : « J’ai mis en place l’idée d’un mec un peu dur à cuire, qui tout à coup est ému par une histoire d’amour entre deux hommes »

Sélectionné au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand en compétition nationale, « Ce n’est pas un film de cow-boys » poursuit sa belle carrière. Ce huis clos, mettant en scène deux paires d’adolescents parlant du film « Brokeback Mountain », évoque la façon dont ces jeunes communiquent entre eux sur le thème de l’homosexualité. Benjamin Parent revient sur la réalisation de son film, de l’écriture au tournage.

Nicolas Jacquet : « À l’inverse de l’animation classique qui joue sur les contours et sur les formes, je cherche l’animation à l’intérieur du sujet animé. Je veux qu’on sente un poids, qu’il y ait une existence palpable, un défaut »

Nicolas Jacquet : « À l’inverse de l’animation classique qui joue sur les contours et sur les formes, je cherche l’animation à l’intérieur du sujet animé. Je veux qu’on sente un poids, qu’il y ait une existence palpable, un défaut »

Film d’anticipation d’une noirceur troublante sur les difficultés de la survie en temps de crise, le film « Peau de Chien » était ces derniers jours en compétition dans le programme national du 35ème Festival de Clermont-Ferrand. L’auteur, Nicolas Jacquet, nous parle de son travail, un cinéma d’animation en photos découpées.

Tarquin Netherway : « Le crowdfunding est le futur en termes de financement du court métrage »

Tarquin Netherway : « Le crowdfunding est le futur en termes de financement du court métrage »

Le climat quelque peu tropical de la salle de presse du festival de Clermont-Ferrand qui surplombe la piscine municipale est l’endroit idéal pour interviewer un réalisateur australien dont le film a justement pour titre « The River ». Rencontre avec Tarquin Netherway, son auteur.

Myriam Boyer :  » J’ai passé ma vie de comédienne à ne jamais lâcher. Quand vous regardez ma carrière, il n’y a que des personnages bien ancrés dans la vie »

Myriam Boyer :  » J’ai passé ma vie de comédienne à ne jamais lâcher. Quand vous regardez ma carrière, il n’y a que des personnages bien ancrés dans la vie »

Elle joue actuellement la chanteuse Fréhel, dans la pièce « Riviera », au Théâtre du Petit Montparnasse. Que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision, Myriam Boyer, mère de Clovis Cornillac et d’Arny Berry, a cumulé les rôles de personnages singuliers, alors qu’elle n’était pas franchement prédestinée aux planches et aux plateaux. Dans « Le Monde à l’envers » de Sylvain Desclous, récompensé du Prix Format Court, du Prix d’interprétation et du Prix du Jury étudiant, elle nous a charmés et émus. Films de copains, expériences en courts, sous-texte, … : Myriam Boyer (se) raconte avec franc-parler et dérision.

Sylvain Desclous : « Pour la première fois, je n’ai pas eu l’idée de tout maîtriser, contrairement à mes autres films. Là, j’ai laissé le film raconter ce qu’il avait à raconter »

Sylvain Desclous : « Pour la première fois, je n’ai pas eu l’idée de tout maîtriser, contrairement à mes autres films. Là, j’ai laissé le film raconter ce qu’il avait à raconter »

Après « CDD-I » (2005), « Là-bas » (2010) et « Flaubert et Buisson » (2011), co-réalisé avec Vincent Staropoli, le réalisateur Sylvain Desclous revient, avec « Le Monde à l’envers », vers un univers qu’il aime filmer, celui de l’entreprise, et offre à Myriam Boyer le rôle principal, proposant ainsi une lecture plus empathique de la société et de ses travers. Le film a touché l’équipe de Format Court, puisqu’il a reçu notre prix lors du dernier festival de Vendôme. Toujours curieux, nous avons souhaité en savoir plus sur ce réalisateur qui a su nous emporter dans son univers.

GENERATOR 2013. Fundacja Ad Arte : expérimenter et multiplier les formes de diffusion en Pologne et en Europe. Entretiens avec Weronika Drzewińska et Marcin Łuczaj

GENERATOR 2013. Fundacja Ad Arte : expérimenter et multiplier les formes de diffusion en Pologne et en Europe.  Entretiens avec Weronika Drzewińska et Marcin Łuczaj

Réunies à Strasbourg dans le cadre de GENERATOR 2013, de nombreuses associations dédiées à la création et la diffusion du court-métrage, venues des quatre coins de l’Europe, ont mis en avant différentes manières d’aborder la distribution. Particulièrement originale et active en Pologne et en Europe, la Fondacja Ad Arte (basée à Poznań depuis sa création en 2003) se caractérise par la mise en place de multiples formes de diffusion, en reliant notamment le cinéma à la performance et à la musique.