Vidéothèque

William Lebghil : « L’empathie est inhérente au travail d’acteur et de réalisateur »

William Lebghil : « L’empathie est inhérente au travail d’acteur et de réalisateur »

Venu au Festival d’Arras présenter « Joli, joli » de Diasthème, William Lebghil évoque pour Format Court ses amitiés en courts et en longs, l’empathie qu’il associe à son métier et la lucidité qu’il a face à l’incertitude des tournages. Vu dans les films « Grand Paris » de Martin Jauvat, « La vie de sa mère » aux côtés d’Agnès Jaoui ou la série « Hippocrate » de Thomas Lilti, il est à l’affiche de « Le beau rôle » de Victor Rodenbach (sortie prochaine), un premier long accueillant une pléthore de jeunes comédiens, avec en premier plan Vimala Pons.

Maïté Sonnet : « La question des personnages féminins est assez centrale dans tout ce que je fais »

Maïté Sonnet : « La question des personnages féminins est assez centrale dans tout ce que je fais »

Avec ses courts métrages, tous deux nommés aux César, Maïté Sonnet transporte les spectateurs vers un univers méconnu et étrange. Dans « Massacre » (2019), deux soeurs forcées de quitter leur île décident d’empoisonner les touristes. Avec « Des jeunes filles enterrent leur vie » (2022), la réalisatrice peint l’escapade mélancolique d’un groupe de demoiselles d’honneur lors d’un enterrement de vie de jeune fille. Pour son prochain film, un premier long métrage intitulé Tu feras tomber les rois, Maïté Sonnet est l’une des cinq lauréat.e.s du prix d’Aide à la Création de la Fondation Gan, qui accompagne les cinéastes dans le développement de leur premier ou second long métrage.

Ana Čigon : « J’adore utiliser la satire, l’ironie et l’humour »

Ana Čigon : « J’adore utiliser la satire, l’ironie et l’humour »

Réalisatrice, vidéaste et peintre, Ana Čigon est une artiste slovène polyvalente, abordant majoritairement des sujets et problèmes de société dans son œuvre. On l’interroge aujourd’hui sur son court-métrage d’animation « Catsland » présenté dans la section Panorama du festival Cinémed en octobre 2024 à Montpellier. « Catsland » est une satire illustrant la manière dont l’Union Européenne traite ses réfugiés en mettant en scène des chats. On se questionne ici sur la manière dont la satire est utilisée dans l’animation pour dénoncer des lois et systèmes politiques.

Grégoire Leprince-Ringuet : « Aujourd’hui, je pense autant en tant qu’acteur qu’en tant que poète »

Grégoire Leprince-Ringuet : « Aujourd’hui, je pense autant en tant qu’acteur qu’en tant que poète »

« Les Entrelacs », c’est à la fois le premier recueil de poèmes de Grégoire Leprince-Ringuet (Ed. La Rumeur libre) mais aussi le spectacle qui en découle, interprété par l’acteur, réalisateur et metteur en scène mais aussi la comédienne et réalisatrice Pauline Caupenne, accompagnés du pianiste Jean-Philippe Heurteaut. Présenté à la Maison de Poésie à Paris il y a quelques mois, le spectacle a été donné en octobre dernier au Musée Paul Valéry de Sète, à l’occasion des Journées annuelles Paul Valéry.

Erwan Kepoa Falé : « Jouer des choses qui pouvaient se rapprocher de moi, a été parfois thérapeutique »

Erwan Kepoa Falé : « Jouer des choses qui pouvaient se rapprocher de moi, a été parfois thérapeutique »

Erwan Kepoa Falé a joué dans Dustin de Naïla Guiguet, Prix Alice Guy au Festival Format Court en 2021, Révélé au grand public par son rôle d’ami protecteur dans « Le Lycéen » de Christophe Honoré, il était à l’affiche cet été de « Eat the Night » de Caroline Poggi et Jonathan Vinel. Ce mois-ci, il était membre du jury de la compétition internationale longs métrages au FIFIB 2024. Le temps d’un entretien, nous sommes revenu.e.s sur le parcours de cet acteur prometteur, dont les rôles de personnalités en marge d’une société normée sont une nouvelle bouffée d’air frais dans le cinéma français.

Alexis Diop : « Les questions de l’empreinte et de la trace me fascinent »

Alexis Diop : « Les questions de l’empreinte et de la trace me fascinent »

Producteur, réalisateur et scénariste, Alexis Diop vient de présenter au FIFIB « Adieu Emile », un court-métrage de fiction relatant la douloureuse rupture entre Emile et Tim sur les réseaux sociaux, ce dernier faisant aussi face au deuil de son propre père. Oscillant entre drame personnel et voyeurisme numérique, « Adieu Emile » est la suite libre de son précédent court-métrage de fiction « Avant Tim », dans lequel le même personnage de Tim découvrait les archives VHS de ses parents avant sa naissance. Le film avait obtenu le Grand Prix Contrebande au FIFIB 2020. Retour sur ces deux films explorant les notions d’amour, de perte et de deuil au temps des empreintes filmiques troubles et des algorithmes.

François Robic : « J’ai l’impression qu’il ne faut pas avoir peur d’aller vers l’autre quand on fait des films »

François Robic : « J’ai l’impression qu’il ne faut pas avoir peur d’aller vers l’autre quand on fait des films »

« Des Hommes désintéressés » présenté cette année en compétition Contrebande, au FIFIB, est le premier long-métrage de François Robic. Son précédent court métrage, « Rien d’important », est en lice pour les César 2025. Il y filmait sa sœur dans le récit d’une journée buissonnière à la campagne. Accompagnée de sa cousine, elle fuyait son emploi d’éboueuse du dimanche pour déambuler dans son village natal. « Rien d’important » est un doux conte sur les espérances d’une jeunesse hagarde, bercé par une certaine nostalgie et porté par des questions introspectives sur l’avenir. Dans son nouveau film, « Des Hommes désintéressés », François Robic revient sur la disparition de Julie Michel, survenu il a plus de 10 ans dans les Pyrénées ariégeoises.

Rémi Brachet : « Il faut réfléchir à la manière de casser son regard »

Rémi Brachet : « Il faut réfléchir à la manière de casser son regard »

Scénariste et réalisateur, Rémi Brachet vient de présenter « Chère Louise », un film sur l’histoire imaginée de son arrière grand-mère tuée par son mari en 1949, sélectionné en compétition officielle courts métrages du 13e FIFIB (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux). On y suit Louise en 1968, en vacances dans un camping en Italie avec son fils et ses petits-enfants, et la vie qu’elle aurait eu si elle n’avait pas été assassinée vingt ans plus tôt. Retour sur son travail et son approche, en regard de son film documentaire « La Fin des Rois » qui se penche sur la condition des habitantes dans la ville Clichy-sous-Bois en 2019.

Jonathan Millet, Pauline Seigland et Laurent Sénéchal autour des Fantômes

Jonathan Millet, Pauline Seigland et Laurent Sénéchal autour des Fantômes

La promotion est nécessaire pour toute sortie de long-métrage. On sait à quel point tout premier long-métrage est fragile, a besoin d’accompagnement, de presse, de promotion, de regards bienveillants, qu’ils viennent de l’industrie, de la presse, des spectateurs, du bouche-à-oreille. Au moment et dans la foulée de Cannes, on n’a pas eu le temps de publier l’interview de Jonathan Millet qu’on suit depuis de nombreuses années. Il a signé « Les fantômes », un thriller social sur fond de crimes de guerre, de réparation de résilience qui a ouvert la 63ème Semaine de la Critique en mai dernier.

Alexey Evstigneev : « L’animation me permet d’être dans la métaphore »

Alexey Evstigneev : « L’animation me permet d’être dans la métaphore »

Diffusé pour la première fois au Festival de Clermont-Ferrand, le film d’animation franco-russe « Father’s letters » de Alexey Evstigneev raconte l’histoire vraie d’un météorologue envoyé au goulag, en pleine purge stalinienne, qui a maintenu coûte que coûte le lien avec sa fille

Lubna Azabal : « Ça me fait du bien de pouvoir ouvrir une fenêtre, de mettre de la lumière là où c’est noir »

Lubna Azabal : « Ça me fait du bien de pouvoir ouvrir une fenêtre, de mettre de la lumière là où c’est noir »

Présidente du Jury des courts-métrages et des films d’écoles de la Cinef en compétition cette année à Cannes, Lubna Azabal raconte en toute franchise son parcours, depuis ses premières années à Bruxelles en tant qu’étudiante au Conservatoire le jour et serveuse le soir. Qu’elle laisse parler le silence, écoute le petit Louis du coin ou prenne l’accent chibani de son père, la comédienne (vue dans « Amal », « Le Bleu du Caftan », « Incendies »,…) en impose, tant dans sa générosité que dans son humilité, comme rarement cela se passe en entretien.

Caroline Champetier : « Jʼaimerais être musicale visuellement »

Caroline Champetier : « Jʼaimerais être musicale visuellement »

Créditée au générique de « C’est pas moi », le court-métrage patchwork de Leos Carax, présenté à Cannes et en salles le 12 juin prochain, la directrice de la photographie Caroline Champetier revient sur certaines de ses collaborations, avec Leos Carax évidemment mais aussi avec Chantal Akerman avec qui elle a travaillé notamment sur Toute une nuit. À l’occasion de cet échange, elle aborde également le lien à l’acteur, sa pulsion scopique et l’importance de l’ambiance dans les scénarios.

Eliane Umuhire : « Grâce au théâtre, j’ai pu construire mon identité en tant qu’humain et artiste »

Eliane Umuhire : « Grâce au théâtre, j’ai pu construire mon identité en tant qu’humain et artiste »

Membre du Jury de la Semaine de la Critique 2024, Eliane Umuhire est comédienne. Vue dans « Augure » de Baloji, Prix de la nouvelle voix à Cannes l’an passé, elle revient sur son parcours, l’importance du théâtre alors qu’elle étudiait la comptabilité dans les années 2000. Dans ce long et passionnant entretien, il sera question du génocide qui a sévi dans son pays d’origine, le Rwanda, mais aussi de mots, de repères, de rôles forts, de travail et de création.

Agathe Bonitzer : « Sur un plateau, c’est l’intuition qui prend le relais »

Agathe Bonitzer : « Sur un plateau, c’est l’intuition qui prend le relais »

Découverte du côté de chez sa mère Sophie Fillières avec son rôle de fan incontrôlable dans « Un chat un chat », ou encore en sœur dans « La Religieuse » de Guillaume Nicloux, Agathe Bonitzer était cette année sur la Croisette en tant que membre du jury du Prix de la Citoyenneté. Elle présentait également en ouverture de la Quinzaine des Cinéastes le film « Ma vie, ma gueule », réalisé par sa mère, dont elle a dirigé le montage final avec son frère Adam Bonitzer. Rencontre.

Guil Sela : « Le cinéma, c’est l’art de montrer et non de juger »

Guil Sela : « Le cinéma, c’est l’art de montrer et non de juger »

Originaire d’Israël, Guil Sela émerge comme un talent au style et au point de vue uniques, lui qui a déjà œuvré en tant que photographe avec son exposition « La Note Bleue ». Avec Montsouris, lauréat du Prix Découverte Leitz Cine du court métrage à la Semaine de la Critique, il interroge la place du filmeur dans notre société, le tout avec un humour qui nous met dans un immense malaise. Le temps d’un entretien, il revient sur les origines de son projet ainsi que ses envies pour la suite.

Mo Harawe : « Chaque film est un langage visuel »

Mo Harawe : « Chaque film est un langage visuel »

Interviewé il y a seulement un an sur notre site, Mo Harawe a réalisé The Village Next to Paradise, un premier film sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard, en lice pour la Caméra d’or 2024. Solaire, centré sur un trio (père-soeur-enfant) en proie à la lutte, au dépassement de soi et au contexte politique et culturel, le film a comme ancrage la Somalie, terre d’origine du réalisateur et d’inspiration pour ses précédents courts dont le très poignant Will My Parents Come to See Me ?, Grand Prix international au Festival de Clermont-Ferrand 2023. Le passage au long marque aussi une première exposition cannoise pour Mo Harawe, enchaînant les entretiens, sur le bateau Arte.

Ibrahim Maalouf : « Une musique n’est pas vécue de la même manière en fonction de notre histoire »

Ibrahim Maalouf : « Une musique n’est pas vécue de la même manière en fonction de notre histoire »

En 2023, Ibrahim Maalouf a composé la bande-son du concours « Quand le Son Créé l’Image » organisé par la Semaine du Son, un projet mis en place il y a 21 ans par Christian Higonnet. Cette bande-son a été l’inspiration pour bon nombre de lycéens français mais aussi étrangers prêts à se lancer dans l’aventure du court-métrage. Certains de ces films se sont vus primés à Cannes.

Les interviews réalisées pendant le Festival Format Court 2024

Les interviews réalisées pendant le Festival Format Court 2024

Le Festival Format Court est terminé (mais se poursuit encore un peu). Figurez-vous qu’on a fait des interviews filmés de certains de nos invités. Les voici, ajoutées au fur et à mesure de leur mise en ligne sur notre chaîne YouTube. N’hésitez pas à revenir faire un tour sur notre site, via cette actu : beaucoup de gens (comédiens, réalisateurs, sélectionneurs) ont encore des choses à partager avec vous !

Claude Delafosse : « Ce qui m’amuse, c’est de faire vivre ce qui ne vit pas »

Claude Delafosse : « Ce qui m’amuse, c’est de faire vivre ce qui ne vit pas »

En février, Claude Delafosse et son premier film L’effet de mes rides faisaient partie des 3 nommés au César du meilleur court-métrage documentaire (le prix est finalement allé à Gala Hernández López pour La Mécanique des fluides). Nous avions repéré en amont le travail de Claude Delafosse mêlant animation d’objets, petits-fils nommé Gaston, humour et premier film. Le réalisateur, passé par le journal Astrapi et l’émission Karambolage (Arte), s’entretient depuis sa maison à Saint-Clair-sur-Epte, entre Rouen et Paris, autour de son court-métrage, du secteur de l’animation, mais aussi des films faits en famille et de l’imperfection.