Dounouia, la vie d’Olivier Broudeur et Anthony Quéré

« Dounouia, la vie », le second film d’Olivier Broudeur et Anthony Quéré, conte avec acuité l’histoire d’un jeune Malien apatride qui atterrit dans une cité française.
« Dounouia, la vie », le second film d’Olivier Broudeur et Anthony Quéré, conte avec acuité l’histoire d’un jeune Malien apatride qui atterrit dans une cité française.
Un nouveau film de Bill Plympton, c’est toujours un événement. Format Court s’est donc précipité au Festival Silhouette pour découvrir la dernière œuvre du plus charnel des cinéastes d’animation.
« Ceci est notre héritage »
Mercredi, le plus parisien des Festivals de courts métrages affichait « Monsieur l’Abbé », le dernier né de Blandine Lenoir. Bien différent de ses précédents courts, celui-ci s’impose par sa mise en scène et son sujet peu catholique.
Film de fin d’études du jeune duo de scénaristes autrichiens, Ulrike Putzer et Severin Fiala, « Elefantenhaut » est d’une maturité étonnante. Portrait captivant de la mélancolie banlieusarde, de la pudeur et du cynisme de la quarantaine ratée et des sentiments effleurés, ce court métrage touche par sa simplicité.
« This is Alaska » est un court métrage suédois au titre très suédois (sic). Expérimental pour les uns, faussement documentaire pour les autres, le film de Mårten Nilsson et Gunilla Heilborn explore du côté de l’utopie, de l’individualisme à l’extrême et de la contradiction.
« À coup sûr, ça c’est un film mexicain ». « Je ne sais pas où est Kim Basinger mais ce qui est sûr, c’est qu’elle ne vit pas à Ringis, ça, je le saurais ! ». « Il est sous-titré, ce film ? » Et oui, chers spectateurs, face à un tel titre, toutes les suppositions, intellos ou non, sont bonnes à prendre.
Avec « Der Da Vinci Timecode », présenté cette semaine à Silhouette, le réalisateur Gil Alkabetz effectue une animation complexe et inventive de La Cène de Da Vinci.
« The Den » (La tanière) fait suite au travail d’exploration du monde virtuel de Second Life et de ses joueurs commencé avec les courts « Neighborhood » (2006) et « Newborns » (2007). Alain Della Negra et Kaori Kinoshita se penchent cette fois-ci sur la communauté des furries, drôles d’humains à poils partis à la chasse de leur animal intérieur.
En sortant de La Femis (section Son) en 2009, Grégoire Letouvet a réalisé et composé un film-opéra intitulé « Surgir ! (l’Occident) ». Présenté cette année à Hors Pistes et sélectionné en compétition internationale à Locarno, ce court métrage pose un regard sensible sur le rêve et la désillusion de l’immigration tout en proposant un nouveau genre hybride.
« T’as décidé de m’emmerder ce soir ? »
Bien avant « Ressources humaines » et « Entre les murs », Laurent Cantet a conçu « Jeux de plage », un court centré sur le rapport au père, les préoccupations générationnelles, le non-dit et le sentiment de honte, présenté cette semaine au festival de Locarno.
Avec « Stand Up », son film de fin d’études à la NFTS, l’animateur anglais Joseph Pierce peint un véritable cauchemar existentiel dans un clair-obscur grotesque qui confronte l’espace intime et la société, tout en se dissimulant derrière l’aspect bénin d’un one-man-show humoristique.
Voici un petit film à l’univers captivant. Dans ce récit qui relève avant tout de l’envie de partager la passion du voyage, Bastien Dubois s’essaye à un exercice de style très original. Il nous absorbe, nous emprisonne dans un récit animé, pieds et poings liés par des images et des sons pittoresques. L’auteur ne se contente pas de nous raconter son expérience malgache, il nous la fait vivre.
Programmé par le festival Côté court dans le cadre d’un panorama, « En rachâchant » du couple français Huillet-Straub renvoie son spectateur à ses années d’école et fait revivre les fantasmes contestataires de l’enfance, croisant une distanciation digne de Brecht lui-même avec l’absurde de la Rive gauche.
Brûlot charnel et sublime, “Un Chant d’amour” demeure l’unique film jamais réalisé par Jean Genet. Encensé par Sartre et Cocteau, le court métrage du révolté de la scène littéraire française a été censuré pendant 25 ans. Montré au Festival Côté court dans le programme Mauvais genre, “Un chant”ouvre les voies d’un onanisme esthétique au sein de l’univers carcéral.
Découvert et aimé au détour d’un rendez-vous parolier à Pantin, « J’ai faim, j’ai froid » de Chantal Akerman est issu du film à sketches « Paris vu par…20 ans après ». Extrêmement libre de ton, cette chronique en noir et blanc, réalisée en 1984 par l’auteur de « Jeanne Dilman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles », s’intéresse de près à deux filles paumées cherchant à troquer Bruxelles contre Paris.
Récompensé de la Palme d’or à Cannes cette année et présenté au festival Côté court cette semaine, « Chienne d’histoire » du réalisateur français Serge Avédikian explore la mise à mal du rapport bienveillant établi entre l’homme et le chien. L’animation se met au service de l’Histoire pour exprimer l’indicible, un véritable canicide.
Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, Prix SFR ex aequo avec « Cautare » du Roumain Ionut Piturescu, ballade musicale sur les routes de Transylvanie, « Mary Last Seen » est aussi une ballade en voiture, mais d’un tout autre genre. La voiture est un tank hermétique sur roue (un 4×4 quoi) qui s’enfonce depuis les routes immenses et de plus en plus désertes des Etats-Unis vers la forêt profonde. Le second court métrage de l’Américain Sean Durkin laisse pantois. Glaçant, glacé… où comment se faire prendre dans les fils d’une caméra bien tissée…
L’habit ne fait pas le moine
Alois Di Leo, sorti tout récemment de l’école anglaise The National Film and Television School (NFTS), signe un film d’animation prometteur « The boy who wanted to be a lion ». Sélectionné à Cannes à la Semaine de la Critique, ce court métrage de huit minutes nous entraîne, dès les premières images, dans la mélancolie d’un conte philosophique pour le moins cruel.
Sélectionné à la Semaine de la Critique, « A distração de Ivan » du tandem brésilien Cavi Borges et Gustavo Melo saisit le monde intérieur de l’enfance dans un Rio animé par la fièvre du football.
En ouverture de « Coucou-les-nuages » s’affiche un logo, celui de la Fémis. Pourtant, le film de fin d’études de Vincent Cardona ne ressemble pas au « cinéma d’auteur » produit par cette école en proie à tous les fantasmes. Conjuguant drame, burlesque et aéronautique, il vient de remporter le deuxième prix à la Cinéfondation.