Synopsis : Un beau jour d’automne, au Parc Montsouris, Jacques et Nathan cherchent des gens intéressants à filmer pour leur documentaire. Ils tombent par hasard sur Pierre et Martin, deux drôles d’oiseaux qui s’apprêtent à vivre un moment inattendu.
Genre : Fiction
Durée : 14’
Pays : France
Année : 2024
Réalisation : Guil Sela
Scénario : Guil Sela
Montage : Guil Sela
Image : Tara-Jay Bangalter
Son : Lucas Doméjean
Interprétation : Martin Jauvat, Pierre Gandarmay, Raika Hazanavicius, Lucas Doméjean, Guil Sela
Au milieu du brouhaha et du chaos de la vie parisienne, les parcs se révèlent comme des endroits à part dans le temps, où chaque plaine est remplie de pique-niques et d’histoires cachées. C’est dans ce décor du quotidien que Guil Sela décide de poser les cadres de son court-métrage Montsouris, Prix Découverte Leitz Cine du court-métrage à la Semaine de la Critique 2024, qui nous raconte l’histoire de Jacques et Nathan et de leur recherche désespérée de gens intéressants à filmer pour leur documentaire. Cette quête les mènera à rencontrer Pierre et Martin, un couple d’amis aux personnalités totalement différentes (l’un est calme et placide tandis que l’autre est nerveux et colérique) qui s’apprêtent à vivre un moment inattendu.
À l’image de ces personnages dichotomiques, le film nous apparaît comme un subtil mélange de couleurs, d’envie et de genres, tant nous oscillons, en tant que spectateurs, de l’humour au drame et à la poésie cotonneuse du quotidien avec une grande facilité. Un équilibre rondement mené qui s’incarne avant tout grâce à une palette de comédiens se révélant comme la relève d’un cinéma français en proie à de nouveaux talents. En tête, nous retrouvons évidemment ce couple d’amis au comportement antithétique, incarné par Pierre Gandarmay et Martin Jauvat, tous deux très précis dans leurs incarnations et à l’alchimie superbe. Ce dernier, plus connu pour son travail en tant que réalisateur, se trouve ici à contre-emploi, loin de ses rôles habituels.
Un exercice qui nous paraît d’autant plus stimulant qu’il est effectué dans un plan-séquence d’une quinzaine de minutes. Un long plan qui met en exergue la comédie de situation inhérente au délit auquel nos héros sont confrontés. Une comédie intrinsèque, accentuée par la prise de recul apportée par la mise en scène, qui choisit de jouer sur des longues focales, magnifiant et transformant simultanément le parc de Montsouris en un décor organique où les histoires semblent omniprésentes. Une organicité qui transparaît grâce à l’utilisation de l’argentique, procédé cher au réalisateur et qui en a fait sa spécificité dans le domaine de la photographie, où il a également officié.
La figure du photographe, du filmeur, nous est ici présentée comme un pur voyeur. Inhérente au cinéma, la position de voyeur a souvent été traitée, se référant surtout à notre place en tant que spectateurs devant une œuvre cinématographique. Ici, Guil Sela se plonge dans ce voyeurisme pour interroger sa propre position en tant que filmeur et auteur à la recherche de quelque chose à dire, à montrer, à commenter. Ainsi, le film se révèle nourri de plusieurs influences cinématographiques, notamment celle de De Palma avec Blow Out. Tant dans sa construction narrative que dans le voyeurisme inhérent à son plan-séquence, le film ne cesse de citer le réalisateur italo-américain. Au final, le film se livre comme un objet cinématographique réellement passionnant, une œuvre d’une épure qui éveille chez chaque auteur le questionnement et la peur face à une page blanche.
Un discours d’autant plus métaphysique que le film se présente comme une introspection personnelle de son auteur, symbolisée à la fois par le personnage du réalisateur, que Guil Sela incarne, et par celui du preneur de son, tous deux en complète opposition sur ce qu’il faut filmer et sur la place de la vie privée dans leur quête d’images. Cette double incarnation s’affiche alors comme une personnification du tiraillement entre la quête du beau et celle de la signification des images en tant qu’art. Pour, au final, dans ses dernières minutes, mettre les observateurs en position d’observés, en perspective avec la figure du voyeur dans une société parisienne où tout le monde est à la fois spectateur et acteur.
Ainsi, en explorant les frontières floues entre l’observé et l’observateur, Guil Sela réussit avec brio à nous attacher à ses personnages et à la comédie qui émane malgré eux.
C’est un sacré premier film. Vingt Dieux de Louise Couvoisier, en lice pour la Caméra d’or, fait partie de la sélection Un Certain Regard 2024. La réalisatrice est issue de la section scénario de la CinéFabrique, une école de cinéma vieille de seulement 9 ans, basée à Lyon et qui a ouvert il y a un an une école à Marseille.
Le film de fin d’études, Mano a mano, de Louise Couvoisier, réalisé à la CinéFabrique, avait obtenu le Premier prix de la Cinéfondation (ex-Cinef) en 2019. Nous en avions parlé sur Format Court.
Dans son court-métrage, Louise Couvoisier traitait du rapport amoureux, entre deux jeunes acrobates. Le réel, le rapport au corps, l’amour étaient déjà au centre de ses préoccupations et de son cinéma. Le premier Prix de la Cinéfondation est une garantie de revenir à Cannes avec son premier long-métrage. C’est chose faite avec Vingt Dieux, le premier long tout en douceur de Louise Couvoisier.
D’une famille très simple (le mot n’est pas péjoratif), elle raconte l’histoire de Totone (Clément Favreau), un jeune paysan jurassien de 18 ans qui passe son temps à traîner avec ses potes. Dans sa vie, il y a bien son père, mais comme tous les jeunes, il en a un peu honte, d’autant plus que le paternel ne tient pas bien l’alcool. Lui reste sa petite soeur de 7 ans (Luna Garret) dont il doit bien s’occuper. Et puis, il y a les filles, les bagarres, les courses de bolides et les fêtes.
Le jour où son père meurt, Totone quitte le monde de l’enfance. Il doit s’occuper de sa soeur et de la ferme. Devenir un adulte, faire à manger, gagner de l’argent, prendre des décisions. Comme faire ? Pourquoi pas en faisant du fromage, voire le meilleur comté du coin, dans l’idée de remporter les 30 000 euros du concours ? Ce projet devient son objectif principal, alors qu’il n’y connaît pas grand chose, quelques soient les moyens pour y parvenir. Dans l’intervalle, il fait la connaissance de Marie-Lise (Maïwene Barthelemy), une productrice de lait réputé dans la région dont il tombe amoureux.
Dans son film, Louise Courvoisier filme joliment la nature, les vaches, la drague, la jeunesse, le sexe, la dureté de la vie et l’accent du terroir. Avec simplicité, douceur, légèreté et humour, elle touche juste, notamment car elle filme ceux qu’elle connaît, de son village. Pour ce film, la réalisatrice s’est entourée de comédiens professionnels et de sa troupe. On retrouve plusieurs Courvoisier au générique, que ce soit côté décors (Ella) ou musique (Linda et Charlie).
« Vingt Dieux », c’est le juron qui exprime la surprise, l’émotion, c’est le « sacrebleu » ou le « flûte » du terroir. On le lâche au bar, sur un tracteur, dans le champ. Il fait partie du quotidien et de l’ADN du cercle de Totone. Ce quotidien, ce monde rural aussi beau qu’éprouvant, bien loin de l’effervescence de la Croisette, on le garde en tête après sa projection. Ce qu’on retient aussi du film, c’est le soin porté aux dialogues (co-écrits par Louise Courvoisier et Théo Abadie), la tendresse à l’égard de cette jeunesse, porteuse d’espoir, ainsi que la solidité du lien familial et la solidarité au sein du groupe.
Issue d’une famille d’artistes du cirque et d’agriculteurs, Louise Courvoisier nous avait intrigués avec son court Mano a mano, inspiré de son premier cercle. Avec Vingt Dieux, lié au deuxième, elle ose un premier film percutant dans lequel l’âpreté n’est jamais loin de la joie et l’amour au plus près de ses personnages et décors.
À l’image de son affiche tirée du film Rhapsodie en août de Kurosawa, loin des strass et des paillettes du fameux tapis rouge, nos regards seront, ces jours-ci, captivés par ce qui émanera du crépuscule bleuté et des salles obscures. Avec l’ajout récent de sélections telles que Cannes Première et de la pluralité d’autres compétitions entourant la sélection officielle, l’impatience nous gagne à l’idée de découvrir l’émergence de nouveaux auteurs tout autant que la restauration de films patrimoniaux, tels que le mythique Napoléon d’Abel Gance.
En ajoutant à ceci le retour à la sélection officielle de maîtres sacré du cinéma comme Francis Ford Coppola avec son film Megalopolis, comme l’arrivée, toutes sections confondues, d’auteurs de premiers longs repérés par Format Court (Agathe Riedinger, Magnus von Horn, Louise Courvoisier, Jonathan Millet, Mo Harawe, …), tout semble nous intriguer, pour ce qui semble être une 77e édition qui s’inscrit dans un contexte crucial de l’histoire du cinéma français, marqué par un moment de libération de la parole des femmes dans l’industrie. Le festival cannois ayant décidé de mettre ces problématiques au cœur de son dispositif et de sa cérémonie d’ouverture d’Un Certain Regard en projetant ainsi le court-métrage de Judith Godrèche, Moi Aussi.
« Moi Aussi »
Le format court qui, du côté de la Croisette, semble de moins en moins marginalisé et où l’on peut voir des auteurs émerger dans d’autres catégories et passer désormais au long métrage. Comme des réalisateurs de longs revenir au court, comme Leos Carax (C’est pas moi) à Cannes Première ou Lucie Borleteau (1996 ou Les Malheurs de Solveig) et Elena López Riera (Las novias del sur), en séance spéciale à la Semaine de la Critique.
Dans la section composée par les journalistes à la Quinzaine des Cinéastes en passant par la sélection officielle ou la Cinef, le court métrage sera synonyme d’innovation et de révélation de nouveaux talents.
Une édition cannoise qui, une fois de plus, sera couverte par Format Court qui vous livrera ses coups de cœur allant des courts à certains premiers longs métrages.
Le Festival Format Court est terminé (mais se poursuit encore un peu). Figurez-vous qu’on a fait des interviews filmés de certains de nos invités. Les voici, ajoutées au fur et à mesure de leur mise en ligne sur notre chaîne YouTube. N’hésitez pas à revenir faire un tour sur notre site, via cette actu : beaucoup de gens (comédiens, réalisateurs, sélectionneurs) ont encore des choses à partager avec vous !
Clara Vulpiani : « Ce que nous recherchons dans un film, c’est une nouvelle perspective, une nouvelle voix »
Chaque année, nous collaborons avec un festival de cinéma de catégorie A dans le cadre de notre propre Festival Format Court. Cette année, c’est la Mostra de Venise qui a fait l’objet d’une séance spéciale portant sur 4 des courts-métrages sélectionnés au dernier festival de Venise. Clara Vulpiani, conseillère courts-métrages, était notre invitée pour nous les présenter et nous parler de son travail en amont. Elle évoque l’approche avec laquelle le comité analyse les courts qu’ils reçoivent, les qualités qui font les “perles rares” du court-métrage au regard de la programmation d’un grand festival. Dans cette recherche, des schémas se dessinent : Clara Vulpiani explique que ces dernières années, elle s’intéresse au thème de la recherche d’identité qui s’est révélé plus pertinent que jamais au fil du processus de sélection.
Bilel Chegrani : « J’essaie d’apprendre à chaque projet »
L’Américain de Maxime Renard, Prix de la presse au Festival Format Court 2024, c’est l’histoire de Malik (incarné par Bilel Chegrani) qui se fabrique un rêve grandiose jusqu’à en faire sa réalité pour quelques jours radieux. Dans cet entretien, Bilel raconte sa relation à ce personnage tant attachant que maladroit (et dans lequel il se reconnaîtrait presque !). Il revient aussi sur ses débuts dans le court-métrage avec Goût Bacon d’Emma Benestan, lorsqu’il a été frappé par l’évidence de sa passion pour le métier d’acteur. Pour lui, l’important réside dans les rencontres et à quel point elles enrichissent mutuellement les membres d’une équipe. Enfin, il nous parle de ce qu’il espère pour la suite de sa carrière.
Salomé Da Souza : « Je dirige comme on dirigerait une pièce de théâtre, en direct »
Salomé Da Souza est comédienne et réalisatrice. Elle est à l’origine de Boucan, lauréat du Prix du public et du Grand Prix du 5ème Festival Format Court.
Elle raconte l’enjeu de la représentation de personnes issues d’un milieu rural, souvent en proie aux clichés, et de l’importance pour elle d’esquiver ces stéréotypes. Le choix des comédiens est aussi évoqué dans notre entretien. Salomé Da Souza y décrypte un processus de casting rigoureux où le « feeling » occupe une place importante. Enfin, elle partage ce qui compte et fait la différence dans sa direction d’acteur, une véritable osmose sur le plan émotionnel entre metteuse en scène et comédiens.
Céleste Brunnquell : « Ce qui me plaît, c’est quand le film déborde un peu de son histoire »
Nous avons rencontré Céleste Brunnquell, comédienne (entre autres) et membre du jury de la 5ème édition du Festival Format Court. Elle nous explique ce qui l’attire à un film et évoque les origines de son parcours d’actrice ainsi que son ouverture d’esprit quant à la suite de sa carrière. Elle raconte l’importance du rapport de confiance entre metteur.se en scène et comédien.ne, et partage avec nous son désir d’enrichir sa vie professionnelle d’expériences diverses, notamment au sein du monde étudiant.
Jeanne Herry : « Un film, c’est une façon de capturer gentiment les gens »
Nous avons rencontré la réalisatrice Jeanne Herry (Je verrai toujours vos visages, Pupille) dont le court-métrage Marcher était présenté dans le cadre de la séance consacrée à la Ville de Paris, lors du 5ème Festival Format Court.
Elle nous parle des attaches personnelles que l’on peut retrouver dans Marcher et du coup de chance et d’audace qu’a représenté ce film. Elle évoque également la facilité dans sa relation de travail avec Miou-Miou, sa mère, relation qu’elle décrit comme empreinte de tendresse et bâtie sur un rapport d’égalité. Enfin, elle aborde la manière dont le court-métrage, avec son lot de (bonnes) surprises, a pavé le chemin qu’elle emprunte aujourd’hui avec le format long.
Florence Loiret Caille : « Au début, je ne savais même pas qu’on pouvait refaire une prise ! »
Nous avons échangé avec Florence Loiret Caille, marraine de la 5ème édition de notre Festival Format Court. Elle nous raconte avec joie et émotion sa rencontre avec Véronique Octon, qui a joué à ses côtés dans Seule de Erick Zonca, et évoque de façon douce-amère ses débuts au cinéma. Autoportrait honnête et touchant d’une comédienne pleine de vie, au parcours cinématographique tant éclectique que rigoureux.
La cinquième édition du Festival Format Court s’est achevée ce dimanche 28 avril 2024 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) avec une cérémonie de clôture en présence de nos jurés et des lauréats.
Cette semaine, nous avons mis à l’honneur la forme courte dans sa grande et belle diversité à travers 7 séances : 4 compétitives et 3 thématiques. 31 films ont été programmés au festival, en présence de nombreux spectateurs. Plus de 500 personnes ont assisté à cette édition, merci à eux !
Les 19 films sélectionnés cette année en compétition officielle ont été évalués par nos trois jurys. Un Prix du public a également été attribué par les spectateurs qui ont voté à l’issue de chaque séance pour leur film favori.
Marie-Castille Mention-Schaar, Paolo Moretti, Claudine Nougaret et Vladimir Perišić composent le Jury des courts et de la Cinef présidé par la comédienne Lubna Azabal. Ils décerneront la Palme d’or du court métrage et les 3 prix de La Cinef, sélection du Festival de Cannes destinée aux films d’école. Voici les 11 courts-métrages en compétition ainsi que les 18 films de La Cinef retenus par les comités de sélection. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces sélections et ces auteurs.
Compétition officielle
VOLCELEST, Éric Briche (France)
OOTIDĖ, Razumaitė Eglė (Lituanie)
SANKI YOXSAN, Azer Guliev (Azerbaïdjan)
LES BELLES CICATRICES, Raphaël Jouzeau (France)
RRUGËS (En route), Samir Karahoda (Kosovo)
ACROSS THE WATERS, Viv Li (Chine)
PERFECTLY A STRANGENESS (Une parfaite étrangeté), Alison McAlpine (Canada)
TEA (Thé), Blake Rice (États-Unis)
AMARELA (Jaune), André Hayato Saito (Brésil)
L’HOMME QUI NE SE TAISAIT PAS, Nebojša Slijepčević (Croatie, France, Bulgarie)
BAD FOR A MOMENT (Mau Por Um Momento), Daniel Soares, (Portugal)
La Cinef
CROW MAN, Yohann Abdelnour (Liban)
BANISHED LOVE, Xiwen Cong (Chine)
PRAEIS, Dovydas Drakšas (Royaume-Uni)
ECHOES, Robinson Drossos (France)
MAUVAIS COTON, Nicolas Dumaret (France)
TERMINAL, East Elliott (États-Unis)
ELEVACIÓN, Gabriel Esdras (Mexique)
IN SPIRITO, Nicolò Folin (Italie)
THE DEER’S TOOTH, Saif Hammash (Palestine)
PLEVEL, Pola Kazak (République Tchèque)
THE CHAOS SHE LEFT BEHIND, Nikos Kolioukos (Grèce)
FOREST OF ECHOES, Yoori Lim (Corée du Sud)
BUNNYHOOD, Mansi Maheshwari (Royaume-Uni)
SUNFLOWERS WERE THE FIRST ONES TO KNOW…, Chidananda S Naik (Inde)
WITHERED BLOSSOMS, Lionel Seah (Australie)
OUT THE WINDOW THROUGH THE WALL, Asya Segalovich (États-Unis)
THREE, Amie Song (États-Unis)
IT’S NOT TIME FOR POP, Amit Vatkin (Israël)
Ça y est ! Nous sommes ravis de vous annoncer le programme du Festival Format Court 2024, qui démarre ce soir au Studio des Ursulines (Paris 5e). Cette année encore, nous célébrons du jeudi 25 au dimanche 28 avril la créativité et l’innovation cinématographique avec la présence de nombreux invités (jurys & équipes de film). 80 professionnels sont attendus pendant ces 4 jours de festival !
La compétition s’annonce intense avec 4 séances de compétitions ainsi que 3 séances thématiques, sous le parrainage de notre marraine Florence Loiret Caille. La soirée de clôture, avec l’annonce du palmarès, promet d’être un moment fort de cette édition.
Restez informé des dernières nouvelles et mises à jour sur nos réseaux sociaux. Le programme de la manifestation est disponible et téléchargeable dès maintenant.
Programmation
Rencontre professionnelle : atelier de la SRF, jeudi 25 avril, 15h30 : « Créer l’univers visuel d’un film : directeur artistique, chef déco, chef opérateur ». Intervenants : Damien Rondeau, chef décorateur et directeur artistique (L’Origine du mal de Sébastien Marnier, Garçon chiffon de Nicolas Maury, Un couteau dans le coeur de Yann Gonzalez, …) et Anna Le Mouël, cheffe décoratrice (Les Reines du drame de Alexis Langlois, Le Ravissement de Iris Kaltenbäck, Saint Omer de Alice Diop, …).
Comment concevoir et rendre cohérent un univers visuel dans un film ? Comment imaginer et maîtriser son décor ? Quelle est la nature du poste de directeur artistique ? Quelles en sont les enjeux relativement à ceux qui incombent aux postes de réalisateur, chef décorateur, et chef opérateur ? Ce sera l’occasion d’entendre la parole et l’expérience de professionnels et d’échanger avec eux dans un comité restreint, propice au partage.
– Atelier gratuit, dans la limite des places disponibles
– Réservation obligatoires : coordinationformatcourt@gmail.com – Merci d’indiquer votre nom et prénom et de préciser si vous êtes membre ou non de la SRF
Ouverture du festival. Focus Marraine : Florence Loiret Caille, jeudi 25 avril, à 19h. En sa présence ainsi que celle de Erick Zonca et François Marquis (Les Productions Bagheera). Billetterie sur place et en ligne
Seule d’Erick Zonca. Fiction – 34’ – 1996 – France – Les Productions Bagheera – Nommé au César du Meilleur Court-Métrage 1998
Les Résultats du bac de Pascal-Alex Vincent. Fiction – 18’ – 2000 – France – Local Films. Sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand 2001
La Passerelle de Juliette Sourbrier. Fiction – 17’ – 2012 – France – 4 A 4 productions – Sélectionné au Festival Premiers Plans 2011
Boléro de Nans Laborde-Jourdaà. Fiction – 17’ – France – 2023 – Wrong Films, Memo Films – En lice pour le César du meilleur court-métrage de fiction 2024. En présence du réalisateur
Le Vide de Mandana Ferdos. Documentaire – 16’ – France – 2023 – Les Salines Films – Sélectionné au Festival de Villeurbanne 2023. En présence de la réalisatrice
Le Songe de Joseph de François Hébert. Fiction – 23’ – France – 2023 – Kalpa Films – Sélectionné au Festival de Rhode Island 2023. En présence du réalisateur et de la comédienne Agathe Mazouin
Herbe verte d’Elise Augarten. Animation – 12’ – France – 2023 – Novanima, Le-loKal production – Sélectionné au Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence 2023
Saint Lazare de Louis Douillez. Fiction – 28’ – France – 2023 – Les Films du Sursaut – Sélectionné au FIFIB 2023. En présence du réalisateur et de la productrice Dorothée Levesque
Marcher de Jeanne Herry, Fiction – 15’ – 2009 – France – Égérie Productions, Onyx Films – Sélectionné au Festival Premiers Plans d’Angers 2009. En présence de la réalisatrice
Langue Maternelle de Mariame N’Diaye, Fiction – 24’ – 2023 – France – Golgota Productions- En compétition au Dakar Court Short Film Festival 2023. En présence de la réalisatrice et du producteur Léonard Héliot
Planter les choux de Karine Blanc, Fiction – 18′ – 2013 – France – Takami Productions – En compétition au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger 2014. En présence de la réalisatrice
Father’s Letters d’Alexey Evstigneev, Animation – 12′ – 2023 – France, Russie – Moderato, Mimesis – Sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand 2024.En présence du réalisateur et des producteurs Clémence Crépin Neel, Igor Courtecuisse et Yanna Buryak
Anushan de Vibirson Gnanatheepan, Fiction – 24’ – France – 2023 – Bien ou Bien Productions, (SIC) Pictures – Sélectionné au Festival Cinébanlieue 2023. En présence du réalisateur
Le Bannissement de Yilmaz Özdil, Fiction – 20’ – Turquie, Irak – 2022 – Yılmaz Özdil, Docudrama – Sélectionné au Festival du Film de Cerdagne 2023
Pas le temps de Camille Lugan, Fiction – 12’ – France – 2022 – Barney Production – Sélectionné au Festival de films de femmes de Créteil 2023. En présence de la réalisatrice et de la comédienne Sonia Bonny
L’Américain de Maxime Renard, Fiction – 23’ – France – 2023 – G.R.E.C – Sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand 2024. En présence de l’équipe du film
Guerre las de Jean-Baptiste Bertholom, Animation – 18’ – France – 2023 – Eddy Production – Sélectionné au Festival de Varsovie 2023. En présence de l’équipe du film
L’Anniversaire d’Enrico de Francesco Sossai, Fiction – 17’ – France, Allemagne – 2023 – Kidam – Sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes 2023
Les Rossignols de Juliette Saint-Sardos, Fiction – 23’ – France, Italie – 2022 – Composite Films, Illmatic Films – Sélectionné au Festival Côté Court 2023. En présence de la réalisatrice
Dolce casa de Stéphanie Halfon, Documentaire – 22’ – France – 2023 – Mondina Films, Documist, Soul Film Production – Sélectionné au Festival Frontdoc 2023. En présence de l’équipe du film
À court de mots de Lara Pinta, Fiction – 15’ – France – 2023 – Autoproduction – Sélectionné au Festival du film Franco-Arabe de Noisy-le-Sec 2023. En présence de l’équipe du film
Mémoires du bois de Théo Vincent, Fiction – 20’ – France – 2023 – Le GREC – Prix du meilleur court-métrage 2023 du Syndicat Français de la Critique de Cinéma. En présence de l’équipe du film
Déshabille-moi de Florent Médina et Maxime Vaudano, Fiction – 16’ – France – 2023 – Félicité Production, Micro Climat, La Puce À l’Oreille – Sélectionné au Festival Off-Courts 2023. En présence de l’équipe du film
Avec l’humanité qui convient de Kacper Checinski, Fiction – 25’ – France – 2023 – Takami Productions – Prix SACD de la meilleure première œuvre de fiction au Festival de Clermont-Ferrand 2024. En présence du réalisateur
Pleure pas Gabriel de Mathilde Chavanne, Fiction – 24’ – France – 2022 – Apaches Films – Sélectionné à la Semaine de la Critique 2023. En présence de la réalisatrice
Après l’aurore de Yohann Kouam, Fiction – 24’ – France – 2023 – Alta Rocca Films – Sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand 2024. En présence de l’équipe du film
Boucan de Salomé Da Souza, Fiction – 25’ – France – 2023 – Alta Rocca Films – Sélectionné au Festival Cinébanlieue 2023. En présence de l’équipe du film
Spotlight Venise, Dimanche 28 avril, 17h. En présence de Carla Vulpiani, conseillère courts-métrages. Billetterie sur place et en ligne
A Short Trip d’Erenik Beqiri, Fiction – 17’ – 2023 – France – Origine Films, Moteur S’il Vous Plaît – Prix Orizzonti du meilleur court-métrage 2023. En présence du réalisateur, de la comédienne Luàna Bajrami et du producteur Olivier Berlemont
The Meatseller de Margherita Giusti, Animation – 17’ – 2023 – Italie – Frenesy Film Company – Sélectionné au Festival de Venise 2023. En présence de la réalisatrice
Cross my heart and hope to die de Sam Manacsa, Fiction – 18’ – 2023 – Philippines – Chad Cabigon, Carlo Francisco Manatad – Sélectionné au Festival de Venise 2023
Et si le soleil plongeait dans l’océan de nues de Wissam Charaf, Fiction – 20′ – 2023 – France, Liban – Aurora Films – Prix spécial du jury compétition nationale au Festival de Clermont-Ferrand 2024. En présence de la productrice Katia Khazak
Remise des prix, Dimanche 28 avril, 19h. En présence des jurys et lauréats. Entrée gratuite. Pot de clôture à proximité du cinéma.
En pratique
– Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
– Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), Bus 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
– Billetterie relative au festival sur place et en ligne
– Tarifs : plein tarif : 9,40€, tarif réduit : 7.90€, – de 15 ans : 5€. Cartes UGC Illimité et cartes de fidélité des Cinémas Indépendants parisiens acceptées. Achats en ligne majorés de 0,90€ par place (frais de gestion)
À l’occasion de sa 5ème édition, le Festival Format Court a le plaisir de convier la SRF (La Société des réalisatrices et réalisateurs de films) pour son nouvel atelier, organisé pour la première fois en partenariat avec le Festival.
Véritable boîte à outils et à réflexions, « les ateliers de la SRF » sont des rencontres mettant en jeu des questions de mise en scène au cours desquelles une discussion s’engage entre les intervenants (professionnels concernés) et le public.
Le jeudi 25 avril, jour d’ouverture du Festival, la thématique abordée lors de cette rencontre portera sur le sujet suivant : « Créer l’univers visuel d’un film : directeur artistique, chef déco, chef opérateur ». Les intervenants de cette rencontre sont : Damien Rondeau, chef décorateur et directeur artistique (L’Origine du mal de Sébastien Marnier, Garçon chiffon de Nicolas Maury, Un couteau dans le coeur de Yann Gonzalez, …) et Anna Le Mouël, cheffe décoratrice (Les Reines du drame de Alexis Langlois, Le Ravissement de Iris Kaltenbäck, Saint Omer de Alice Diop, …).
Comment concevoir et rendre cohérent un univers visuel dans un film ? Comment imaginer et maîtriser son décor ? Quelle est la nature du poste de directeur artistique ? Quelles en sont les enjeux relativement à ceux qui incombent aux postes de réalisateur, chef décorateur, et chef opérateur ? Ce sera l’occasion d’entendre la parole et l’expérience de professionnels et d’échanger avec eux dans un comité restreint, propice au partage.
Informations
– Jeudi 25 avril 2024 de 15h30 à 17h30
– Mairie du 5e arrondissement : 21, place du Panthéon, 75005 Paris, 2e étage, suivre le fléchage
– Atelier gratuit, dans la limite des places disponibles
– Réservation obligatoire : coordinationformatcourt@gmail.com – Merci d’indiquer votre nom et prénom et de préciser si vous êtes membre ou non de la SRF
Le tout premier Labo du court-métrage de La Scénaristerie croise la route du Festival Format Court !
Le Festival deviendra le vendredi 26 avril prochain le lieu de rencontres entre quatre binômes de scénaristes-réalisateurs, porteurs de projets de courts-métrages développés dans le cadre du Labo, et des producteurs, membres du SPI (Syndicat des Producteurs Indépendants), partenaire de cet évènement. Pour info, cette rencontre est privée et non accessible au public.
La Scénaristerie est une association créée en 2015. Elle a pour visée de soutenir des scénaristes créateurs qui ne souhaitent pas réaliser leurs films. Après avoir identifié quatre scénaristes en septembre 2023 sur base d’un projet de court, La Scénaristerie a sélectionné trois réalisateurs et une réalisatrice en février 2024 et ainsi constitué quatre binômes scénaristes-réalisateurs au cours de deux résidences distinctes.
La prochaine étape se déroule donc au Festival Format Court pour cette mise en relation avec une vingtaine de producteurs du SPI – seul syndicat unitaire de la production française et fort de 500 sociétés adhérentes – susceptibles de les accompagner dans la suite de leurs projets.
Les 4 projets développés sont :
– Nathan Assouline (scénariste) et Joël Curtz (réalisateur). Projet : Smala
– Stéphanie Chabert (scénariste) et Aurélien Lebret (réalisateur). Projet : Effet Puppy Clip
– Rokia Konate (scénariste) et Juliette Boucheny (réalisatrice). Projet : Saudade
– Martin Lafaye (scénariste) et Lokmane (réalisateur). Projet : Boîte vocale
La Semaine de la Critique, section parallèle du Festival de Cannes, a annoncé aujourd’hui sa sélection de courts-métrages. Voici les œuvres courtes retenues pour cette édition 2024, en sélection et en séances spéciales.
Sélection
– Alazar de Beza Hailu Lemma (Éthiopie, France, Canada)
– A menina e o pote (The Girl and the Pot) de Valentina Homem (Brésil)
– As minhas sensações são tudo o que tenho para oferecer (My Senses Are All I Have to Offer) d’Isadora Neves Marques (Portugal)
– Αυτο που ζηταμε απο ενα αγαλμα ειναι να μην κινειται (What we Ask of a Statue is That it Doesn’t Move) de Daphné Hérétakis (Grèce, France)
– Ella se queda (She Stays) de Marinthia Gutiérrez Velazco (Mexique)
– Montsouris de Guil Sela (France)
– Noksan (Absent) de Cem Demirer (Turquie)
– Radikals d’Arvin Belarmino (Philippines, États-Unis, Bangladesh, France)
– Supersilly de Veronica Martiradonna (France)
– Taniec w Narożniku (Dancing in the Corner) de Jan Bujnowski (Pologne)
Séances spéciales
– Las novias del sur (Les fiancées du sud) d’Elena López Riera (Suisse – Espagne)
– 1996 ou Les Malheurs de Solveig de Lucie Borleteau (France)
– Sannapäiv (Sauna Day) d’Anna Hints & Tushar Prakash (Estonie)
La Quinzaine des Cinéastes, l’une des sections parallèles du Festival de Cannes, a annoncé hier sa sélection de longs et de courts. Voici les 9 œuvres courtes retenues pour cette édition 2024.
Après le soleil de Rayana Mcirdi (France, Belgique, Algérie)
Extremely Short de Koji Yamamura (Japon)
Immaculata de Kim Lea Sakkal (Allemagne, France)
Les Météos d’Antoine de Jules Follet (France)
Mulberry Fields de Nguyen Trung Nghia (Vietnam)
Our Own Shadow de Agustina Sanchez Gavier (Argentine)
The Moving Garden de Ines Lima (Portugal)
Very Gentle Work de Nate Lavey (États-Unis)
When the Land Runs Away de Frederico Lobo (Portugal, Espagne)
Filmer une reconstitution de scène de crime du point de vue de l’actrice qui joue la victime. Le postulat de départ de La passerelle a le don d’intriguer. Quand l’actrice en question se trouve être Florence Loiret Caille déjà mythique victime du vampire incarné par Vincent Gallo dans le Trouble every day de Claire Denis, l’intérêt va grandissant.
Juliette Soubrier dont c’est le premier film, réussit fort heureusement à éviter les effets de manches façon Faites entrer l’accusé et propose de s’éloigner du fait divers racoleur pour se concentrer sur le caractère pour le moins particulier de la situation via une mise en scène sobre mais efficace.
Amenée en pleine nuit sur le parking d’un centre commercial désert où doit se dérouler la reconstitution, Florence prend son mal en patience et en profite pour réviser Phèdre dans la voiture de police. Le suspect arrive enfin escorté par de nombreux policiers et la première « scène » peut commencer. Elle se tient seule à l’intérieur du supermarché mais déjà rien ne va, ses chaussures sont à talons et pas plates, et ses cheveux ne sont pas attachés. » Il veut que vous vous attachiez les cheveux », lui dit une femme en parlant du tueur qui la regarde derrière la porte vitrée.
À coups de « Mademoiselle », les flics, metteurs en scène d’un soir, la dirigent pour qu’elle adopte les gestes de cette femme qui sera amenée à mourir plus tard dans la soirée. Ce sont ces gestes, ces positions qu’on lui demande de prendre qui, petit à petit, font le lien entre elle et cette femme qui n’existe plus. Comme sur un tournage, on attend entre chaque changement de décor. L’angoisse monte, la mort approche. Personne à qui donner la réplique, pas de paroles réconfortantes.
Le parking est glacial, la reconstitution touche à sa fin. L’agression arrive. Près de la voiture, le meurtrier présumé rejoue le moment où il a adressé la parole à sa victime. La tension est palpable et dans un geste de défense, l’actrice le repousse. « On fait semblant. On ne touche pas le prévenu » lui assène immédiatement le flic. La ligne est franchie, le contact établi. Dès lors, la déjà fragile demoiselle se perd dans ses émotions et ne distingue plus le jeu, le « faire semblant », de sa réelle angoisse. Comme la victime, elle part dans la pelouse adjacente, s’écroule puis rampe et hurle : « Me frappe pas, ça suffit ». C’est fini.
En faisant appel à Florence Loiret Caille pour ce rôle un peu casse-gueule, on reconnait déjà à Juliette Soubrier le talent de faire les bons choix. La réussite du film repose sur son interprétation de cette actrice à fleur de peau un peu paumée. Pour autant, la réalisatrice aborde son sujet avec une simplicité bienvenue sans en rajouter dans le pathos, signe d’une élégance certaine.
Pour information, le film sera diffusé en ouverture de notre 5ème Festival Format Court, le jeudi 25 avril 2024, en présence de notre marraine : Florence Loiret Caille.
Après A 86 nord sortie 10, son précédent film qui se passait sur les toits d’Aubervilliers, le réalisateur Nicolas Boone présentait Aeroflux au festival Le Cinéma du Réel qui se tenait pour sa 46ème édition au Forum des images à Paris. Ce nouvel essai cinématographique de 42 minutes prend place autour de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Dans cette interview, Nicolas Boone nous raconte avec sincérité sa façon toute personnelle de travailler et sa vision d’un cinéma libre, libéré de certaines contraintes de productions imposées par l’industrie du court et du long-métrage.
Format Court : D’où vient ton désir de filmer certains territoires insolites, comme ici dans ce film Aeroflux autour de l’aéroport ?
Nicolas Boone : Après avoir tourné A 86 nord sortie 10, qui est un film en banlieue proche, je me suis dit que j’aimerais maintenant tourner en banlieue plus lointaine pour montrer un autre aspect. Avec mon vélo, je suis allé faire des repérages du côté de l’aéroport Charles De Gaulle. J’habite à Aubervilliers, l’aéroport représente le bout du RER B. J’ai essayé de faire le tour de l’aéroport. Je me suis rendu compte que c’était très difficile, qu’il n’y avait pas de chemins, que ce n’était absolument pas fait pour les vélos. J’y suis allé une vingtaine de fois. Ce qui m’intéressait, c’était d’aller où on ne va pas : entre les flux, dans les interstices, les angles morts, le hors champ, ce qui est caché et rendu invisible… Pour moi, le cinéma, c’est rendre visible l’invisible. Aller là où on ne va pas. Le cinéma, c’est voir. A 86 Nord sortie 10, c’est un film sur un territoire, un parcours par les toits d’Aubervilliers. Tous mes films sont des parcours géographiques. Écrire un film revient à marcher, explorer, rencontrer des gens, collecter des histoires, dessiner des circulations. Dessiner des cartes ou repérer, c’est déjà commencer à faire un film.
Comment est-ce venu dans ton parcours ?
N.B. : J’ai commencé le cinéma par la performance. Cette idée est restée. Au début, pour mes films il n’y avait pas de caméras. C’était le moment de tournage qui m’intéressait. Ensuite, ça a évolué mais le tournage est toujours resté essentiel : voir le film en train de se faire. Pour moi c’est important que la performance du tournage soit là. Dans mes films récents, je n’écris jamais les dialogues, ils sont improvisés. Ce sont des paroles « live ». Le tournage, pour moi, c’est le « live du film ». J’ai envie de créer des situations et qu’à partir de ces situations, le film s’écrive.
Pour Aeroflux, j’ai pédalé à la recherche de gens, j’ai roulé, j’ai senti l’espace mais je n’ai trouvé que des absences, que des flux. Dans mes films, il y a toujours beaucoup de monde. Ce sont des rassemblements, des foules. Ce sont souvent des films choraux. Or ici, je n’ai trouvé personne. Je n’ai trouvé que des machines vides, des chantiers vides, un camp de Roms abandonné. Parfois, je suis retourné cinq ou six fois sur un site. A un moment donné, j’ai senti comment filmer : j’ai installé une GoPro sur mon guidon. Je me suis dit qu’aller dans ce paysage avec une équipe technique, ce n’était pas possible. C’était trop risqué… Au début, je voulais amener des acteurs. Finalement, je me suis dit qu’il fallait travailler avec l’absence. Cette fois, les foules sont prises dans le flux, dans des boîtes : les voitures, les camions, les aéroports, les avions.
Le film est chapitré avec des cartes, comme si tu emmenais le spectateur dans une visite. Comment est venue cette idée ?
N.B : Quand j’ai commencé à travailler avec le monteur Philippe Rouy, je lui ai montré mes images ainsi que des captures des 19 relevés GPS de mes 19 parcours autour de l’aéroport. Il a eu l’idée d’en faire des chapitrages. Je les ai redessinés pour me les réapproprier. On a aussi augmenté les cartes d’autres relevés du paysage que j’avais fait pendant mes parcours : des listes de relevés de plaques d’immatriculation, des numéros de vol, des noms de communes, de lieux-dits, des codes postaux….
Tu parlais de la GoPro, on la voit parfois dans le film, notamment son ombre. Qu’est-ce qui te parle dans le fait de faire intervenir le processus de fabrication cinéma dans le film ?
N.B : C’est moi qui filme, caméra à la main ou embarquée. On le sent, on le voit. En installant la caméra sur mon vélo pendant les déplacements, on entend le vent de la vitesse, mon souffle, mon pédalier….. Mais je n’avais pas l’impression de filmer. J’oubliais qu’il y avait une caméra. Je n’avais pas l’impression d’être chef op. La caméra dessine le parcours. Tous mes choix sont arbitraires face au GPS autoritaire. Il y a souvent un combat entre le vivant et le non-vivant : le joggeur qui est avec son corps, avec sa joie, face au Terminal 2 programmé à recevoir un avion toutes les deux minutes. C’est quelque chose qui revient souvent dans le film. Le paysage technologique hyper régulé, précis, face à un corps qui souffle, hésite. Ça crée une dualité, dans laquelle le film se dessine. Plus je roulais, plus l’aéroport m’est apparu comme une frontière, qui ne refoulait pas que les sans papiers, mais tout ce qui n’était pas du flux marchant…
Comment composes-tu les équipes de tes films ? Comment choisis-tu tes partenaires ?
N.B : Avec Philippe Rouy, le monteur, ça fait très longtemps que l’on travaille ensemble. On s’entend bien, on a un rapport de confiance. Il est arrivé à un stade où j’avais commencé à isoler sur la time line différents moments du tournage. Ensuite, il a eu l’idée de mettre ces chapitrages, d’organiser le film en 19 chapitres. Ces 19 chapitres représentent 19 expériences différentes dans le paysage technologique de l’aéroport. Une fois, on passe en dessous, une autre, on passe dans un interstice, puis c’est la « rue brûlée », ou la piste cyclable avec le jogger batteur, ou encore le camp Rom. A chaque fois, ce sont des expériences différentes.
Est-ce que tu pourrais nous raconter ton rapport au court-métrage ?
N.B : Quand je fais un film, je ne me pose jamais la question de la longueur. Je fais des films, puis après, au montage, je me rends compte de sa durée. Là, il fait 42 minutes, avec Philippe, on a puisé dans toutes les images que j’avais. J’ai l’impression d’être loin des critères commerciaux ou industriels du court ou du long-métrage…. La longueur de mes films revendique une certaine liberté non formatée. Mes films sont spontanés, il n’ont pas de scénario. Je prends des notes, des photos, je cherche au fur et à mesure, en repérant, en tournant… J’installe ce que j’appelle un « dispositif à histoire ». Ici c’est le lieu du tournage, le vélo, la GoPro… Dans A 86 nord sortie 10, le dispositif était les toits d’Aubervilliers, accueillir des gens, des habitants non acteurs sur les toits. C’est ça qui était génial. A peine les gens montaient sur le toit, pris de vertige, ils hallucinaient, ils étaient bien là haut, au dessus de la ville. Ça leur faisait être « autre » et au niveau de la mise en scène, ça a très bien marché.
Considères-tu que tes films sont assez soutenus ? Quel est ton rapport avec les commissions ?
N.B : C’est une économie très fragile. Pour ce film, il y a deux financeurs : la Fondation des artistes, qui m’avait déjà suivi sur un film précédent et le CNAP (Centre Nationale des Arts Plastiques) qui est arrivé à la post-production et qui m’a permis de payer le monteur, toute la post-prod, l’étalonneur, les exports… L’argent est arrivé après. C’est une économie qui se régénère mais qui reste très fragile. C’est peut-être la condition de faire un cinéma complètement libre comme le mien. C’est pour ça que je suis très heureux d’avoir été sélectionné au festival Le Cinéma du Réel. Le film a été vu !
Du 22 au 31 mars se déroulait la 46ème édition du festival Cinéma du Réel. Une programmation riche en propositions documentaires, avec des longs-métrages comme des courts, des visions inspirantes et atypiques, des expérimentations et des rétrospectives avec les réalisateur.ice.s Claudia Von Allemann, James Benning et Jean Charles Hue. Côté courts métrages, le jury a décerné le prix 2024 à The Periphery of the Base de Zhou Tao ainsi qu’une mention pour Light, Noise, Smoke, and Light, Noise, Smoke de Tomonari Nishikawa. Deux films expérimentaux, forts en perception et qui témoignent de la contemplation d’un monde vaste.
Dans The Periphery of the Base, le réalisateur choisit de filmer le désert de Gobi. Plusieurs personnes y évoluent, souvent seules au milieu de rien, dans une terre aride où pourtant la vie existe. Dès le début, le plan se fige sur deux ouvriers en train de manger. L’horizon est lointain, le paysage vide. La caméra se rapproche très lentement, les isolant encore plus. En premier plan, des véhicules flous défilent et rappellent qu’il y a bien des gens ici, que cette image désertique n’est pas inanimée. Les plans se succèdent et dévoilent toujours une nouvelle personne, quelqu’un.e qui marche, qui erre. Le but de chacune reste imperceptible. Ils et elles deviennent de plus en plus fréquents et le réalisateur filme leurs habitations. Sinueusement, la caméra se meut dans les recoins d’une tente, d’un matelas. Elle décrit la présence d’autrui. Elle n’est pas fixe, continuellement en train de chercher le détail. Comme le disait le réalisateur au cours d’un entretien accordé au festival : « Ce qui m’intéresse, c’est de filmer la façon dont les gens interagissent physiquement avec les lieux, leur présence. » Il émane quelque chose d’organique dans cette mise en scène, une sensation pesante. Une langueur accentuée par cette suite de plans séquences que constitue le film.
L’image est d’une perception nette, très précise. Elle s’aligne à des lignes naturelles formées par la terre et à la marche d’une personne. Les yeux divaguent, se perdent dans l’immensité du désert, les mirages de notre perception accentuent le sentiment de planer. Le réalisateur a choisi de filmer la périphérie, ce qui est au bord, la vie qui émane en surface de ce qu’on ne voit pas. Il approche ce lieu énigmatique avec la volonté de marquer le passage des gens, de filmer leur rapport au lieu.
Light, Noise, Smoke, and Light, Noise, Smoke, propose une série de feux d’artifice dont les images et le son ont été reportés sur une bande 16mm. Ce montage a quelque chose de cyclique, il s’agit de répétions et de frénésie. Une image qui implose sous les fusées lumineuses. On y perçoit une ressemblance aux vues kaléidoscopiques des films expérimentaux des débuts du cinéma. Comme dans le film précédent, il est question de contemplation. On observe les hauteurs et les explosions dans le ciel. Les plans saccadés font perdre les repères du mouvement. Tout devient abstrait. Un feu d’artifice peut être le souvenir d’un moment festif ou tout simplement l’observation de quelque chose de spectaculaire. Light, Noise, Smoke, and Light, Noise, Smoke est une suite continue de cette émanation. La pupille est exaltée par ce contenu, le regard saturé par cette intensité lumineuse, encore une fois l’esprit s’égare devant quelque chose de plus grand, de plus imperceptible.
Enfin ! Des mois ont passé et nous voici enfin prêts – et impatients – à vous retrouver en salle pour la cinquième édition du Festival Format Court, organisé du jeudi 25 au dimanche 28 avril au Studio des Ursulines (Paris, 5e). Cette année encore, l’on portera aux nues le court dans toute sa diversité ; de l’animation à l’expérimental en passant par la fiction et le documentaire. Le court se décline et ne se ressemble jamais. Le détail de notre programmation 2024 est à retrouver sur notre site et nos réseaux. D’ores et déjà, vous pouvez bloquer nos dates dans votre agenda et venir très nombreux, nombreuses !
* Coup d’envoi ce jeudi 25 avril à 19h au Studio des Ursulines (Paris 5e) pour la soirée d’ouverture en compagnie de la comédienne Florence Loiret Caille, Marraine de la 5ème édition du Festival Format Court, mais aussi du réalisateur Erick Zonca et du producteur François Marquis (Les Productions Bagheera).
Florence Loiret Caille fait ses premiers pas à l’écran à 17 ans, dans le court métrage Seule d’Erick Zonca. Nommée en 2010 au César du Meilleur Espoir Féminin pour son rôle face à Daniel Auteuil dans Je l’aimais de Zabou Breitman, l’actrice a tourné 65 films et 12 séries, notamment sous la direction de Sólveig Anspach (Queen of Montreuil et L’effet aquatique), Jérôme Bonnell (Le Chignon d’Olga, J’attends quelqu’un et La Dame de trèfle), les frères Larrieu (Peindre ou faire l’amour), Xavier Giannoli (Une aventure), Agnès Jaoui (Parlez-moi de la pluie), Sarah Léonor (Au voleur), Jeanne Balibar (Merveilles à Montfermeil), Carine Tardieu (Les Jeunes amants), Stéphane Marchetti (La tête froide), Ann Sirot et Raphaël Balboni (Syndrôme des amours passées)… On la retrouvera le 17 avril dans Borgo de Stéphane Demoustier.
Seule d’Erick Zonca. Fiction – 34’ – 1996 – France – Les Productions Bagheera – Nommé au César du Meilleur Court-Métrage 1998. En présence de Erick Zonca et François Marquis (Les Productions Bagheera)
Amélie, une jeune fille de 20 ans, perd subitement son logement, son emploi et sombre peu à peu dans la misère.
Les Résultats du bac de Pascal-Alex Vincent. Fiction – 18’ – 2000 – France – Local Films. Sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand 2001
Début d’été, trois adolescents, seuls.
La Passerelle de Juliette Sourbrier. Fiction – 17’ – 2012 – France – 4 A 4 Productions – Sélectionné au Festival Premiers Plans 2011
Une reconstitution, la nuit. Une comédienne incarne la victime. Entre la mise en scène de la reconstitution, la fatigue, les angoisses et les souvenirs, Florence se perd parmi ses émotions…
En pratique
– Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
– Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), Bus 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
– Billetterie relative à cette séance sur place et en ligne (prochainement)
– Tarifs : plein tarif : 9,40€, tarif réduit : 7.90€, – de 15 ans : 5€. Cartes UGC Illimité et cartes de fidélité des Cinémas Indépendants parisiens acceptées. Achats en ligne majorés de 0,90€ par place (frais de gestion)
Après Damien Bonnard, Philippe Rebbot, Maïmouna Doucouré, Swann Arlaud et Bastien Bouillon, nous avons le plaisir de vous révéler l’identité de la marraine de la cinquième édition du Festival Format Court (25-28 avril 2024) : la comédienne Florence Loiret Caille.
Un programme de plusieurs de ses courts sera diffusé en ouverture du festival le jeudi 25 avril prochain, à 19h au Studio des Ursulines (Paris 5), en sa présence. Billetterie sur place eten ligne!
Florence Loiret Caille grandit en Égypte et en Indonésie. Arrivée en France à 16 ans, sa passion du jeu lui est révélée le jour où elle assiste à une représentation des Atrides au Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine. Elle s’inscrit alors dans un conservatoire de la banlieue parisienne. En passant une audition sur les conseils de son professeur, elle rencontre un agent à 17 ans et fait ses premiers pas d’actrice dans le court métrage Seule d’Érick Zonca. Parallèlement à des études de Lettres, elle alterne tournages et pièces de théâtre jusqu’à faire de sa passion son métier. Au cinéma, on l’aperçoit d’abord dans Portraits chinois de Martine Dugowson, Le Septième ciel de Benoît Jacquot et deux films signés Michael Haneke : Code inconnu et Le Temps du loup.
Employée d’hôtel dans Trouble Every Day de Claire Denis, elle incarne une jeune femme en deuil dans Le Chignon d’Olga de Jérôme Bonnell qui la dirige à nouveau dans J’attends quelqu’un et La Dame de trèfle. Elle retrouve Claire Denis dans Vendredi soir, L’Intrus et Les Salauds et tourne sous la direction de Guillaume Nicloux dans Cette femme-là, Stéphanie Murat dans Victoire et les Frères Larrieu dans Peindre ou faire l’amour. Narratrice d’Une aventure de Xavier Giannoli, elle interprète une serveuse éprise de Jamel Debbouze dans Parlez-moi de la pluie d’Agnès Jaoui et a pour partenaire Daniel Auteuil dans Je l’aimais de Zabou Breitman pour lequel elle est nommée au César du Meilleur Espoir Féminin. Elle surprend aux côtés de Michel Bouquet et Éric Caravaca dans La Petite chambre de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, émeut dans Et soudain, tout le monde me manque de Jennifer Devoldère et joue une partition tout en finesse dans Au voleur de Sarah Léonor et L’Hiver dernier de John Shank.
Sólveig Anspach la sollicite pour tenir le rôle principal de Queen of Montreuil et L’Effet aquatique, avec Samir Guesmi qu’elle retrouve comme acteur et réalisateur dans Ibrahim. L’Enquête de Vincent Garenq et C’est la vie de Julien Rambaldi et Merveilles à Montfermeil de Jeanne Balibar enrichissent sa filmographie.
En 2022, elle donne la réplique à Fanny Ardant et Melvil Poupaud dans Les Jeunes amants de Carine Tardieu, Azuro de Matthieu Rozé, adapté des “Petits chevaux de Tarquignia” de Marguerite Duras, et À propos de Joan de Laurent Larivière avec Isabelle Huppert et Swann Arlaud.
On la retrouvera prochainement dans Borgo de Stéphane Demoustier, et dans la série Apple La Maison, après la sortie de La tête froide de Stéphane Marchetti. Elle était aussi à l’affiche de Syndrôme des amours passées d’Ann Sirot et Raphaël Balboni.
Sur le petit écran, elle joue dans les séries Une famille formidable, Accusé, Engrenages, Cassandre et Platane. On la remarque également dans les séries Visitors et Les Combattantes et les téléfilms Sa mère, la pute, Rituels meurtriers, Pilules bleues et Meurtres en Pays cathare. Son rôle de Marie-Jeanne Duthilleul dans Le Bureau des légendes, diffusé sur Canal+, lui permet d’asseoir sa popularité auprès du public. Sur les planches, elle interprète Bernard-Marie Koltès, Xavier Durringer, Blaise Pascal et Jean Teulé dans des mises en scène de Nicolas Klotz, Xavier Durringer, Bruno Bayen et Anne Bourgeois.
Notre 5ème Festival Format Court vous accueillera du jeudi 25 au dimanche 28 avril, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Pour info/rappel, nos 4 programmes de films en compétition seront évalués par nos 3 jurys (professionnel, presse et jeune) mais aussi par le public qui pourra voter à l’issue de chaque séance.
Voici le détail des films projetés lors de la quatrième et dernière compétition du festival le samedi 27 avril à 19h30. La projection sera suivie d’une rencontre avec les équipes présentes. La billetterie est accessible sur place mais aussi en ligne (conditions tarifaires en bas de page).
Programmation
Avec l’humanité qui convient de Kacper Checinski, Fiction – 25’ – France – 2023 – Takami Productions – Prix SACD de la meilleure première œuvre de fiction au Festival de Clermont-Ferrand 2024. En présence du réalisateur
Dans une antenne Pôle Emploi en pleine restructuration, Hélène, directrice adjointe, reçoit un e-mail alarmant de la part d’une chômeuse désespérée. Cette dernière menace de venir mettre fin à ses jours dans les locaux de l’agence. Avec l’aide de son équipe, Hélène va tenter de démêler les dysfonctionnements internes à l’origine de l’affaire afin d’empêcher l’irréparable. Le temps est compté.
Pleure pas Gabriel de Mathilde Chavanne, Fiction – 24’ – France – 2022 – Apaches Films – Sélectionné à la Semaine de la Critique 2023.En présence de la réalisatrice
Gabriel va mal, le monde va mal, tout va mal. Heureusement, des fois, les âmes en peine s’aimantent. Ainsi Margot embarque dans la nuit de Gabriel.
Après l’aurore de Yohann Kouam, Fiction – 24’ – France – 2023 – Alta Rocca Films – Sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand 2024.En présence de l’équipe du film
La lumière de l’aurore se diffuse dans un ciel rose qui surplombe des tours imposantes. C’est le début d’une odyssée au cœur d’un quartier HLM de banlieue à travers 3 de ses habitants. Yves, un artiste trentenaire expatrié à Berlin, Hamza un jeune sourd de 14 ans, et Déborah une entraîneuse de basket solitaire de 28 ans.
Boucan de Salomé Da Souza, Fiction – 25’ – France – 2023 – Alta Rocca Films – Festival International du Film Indépendant de Bordeaux 2023. En présence de l’équipe du film
Johannes et Gabin sont jeunes, sont cousins et sont amoureux l’un de l’autre: leur histoire se passe dans le Sud de la France.
En pratique
– Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
– Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), Bus 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
– Billetterie relative à cette séance sur place et en ligne
– Tarifs : plein tarif : 9,40€, tarif réduit : 7.90€, – de 15 ans : 5€. Cartes UGC Illimité et cartes de fidélité des Cinémas Indépendants parisiens acceptées. Achats en ligne majorés de 0,90€ par place (frais de gestion)
Notre 5ème Festival Format Court vous accueillera du jeudi 25 au dimanche 28 avril, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Pour info/rappel, nos 4 programmes de films en compétition seront évalués par nos 3 jurys (professionnel, presse et jeune) mais aussi par le public qui pourra voter à l’issue de chaque séance.
Voici le détail des films projetés lors de la troisième compétition du festival le samedi 27 avril à 17h30. La projection sera suivie d’une rencontre avec les équipes présentes. La billetterie est accessible sur place mais aussi en ligne (conditions tarifaires en bas de page).
Programmation
Les Rossignols de Juliette Saint-Sardos, Fiction – 23’ – France, Italie – 2022 – Composite Films, Illmatic Films – Sélectionné au Festival Côté Court 2023. En présence de la réalisatrice
Henri et Anaïs partent en week-end à Rome. C’est l’occasion pour Henri de rendre visite à Isadora, l’enfant qu’il a eue avec un amour de jeunesse, et de lui présenter Anaïs. Celle-ci retrouve la ville où elle a vécu enfant avec sa mère, et où cette dernière est morte. Pris dans un enchevêtrement de liens passés et présents, Henri, Anaïs et Isadora vont chacun devoir faire l’expérience de la perte et du deuil du passé.
Dolce casa de Stéphanie Halfon, Documentaire – 22’ – France – 2023 – Mondina Films, Documist, Soul Film Production – Sélectionné au Festival Frontdoc 2023. En présence de l’équipe du film
Maggy, 63 ans, est seule dans une grande maison luxueuse. Toute la journée, elle fait des cartons car le moment est enfin venu de partir, de quitter sa prison dorée où elle vit depuis des années sous le joug de son ex-mari. Celui qui lui avait promis la dolce vita et qui a possédé sa vie comme il a possédé les murs de la maison. Aujourd’hui, les enfants sont grands, et Maggy a reçu une injonction du tribunal de quitter les lieux. Elle n’a pas travaillé, elle n’a droit à rien.
À court de mots de Lara Pinta, Fiction – 15’ – France – 2023 – Autoproduction – Sélectionné au Festival du film Franco-Arabe de Noisy-le-Sec 2023. En présence de l’équipe du film
Sami, 25 ans, parle couramment plusieurs langues. Lalla, sa grand-mère nonagénaire, ne parle, elle, que l’arabe tunisien. Lorsque Sami doit se rendre chez Lalla pour tenter de réparer son téléphone défaillant, la barrière de la langue ne tarde pas à se dresser entre eux…
Mémoires du bois de Théo Vincent, Fiction – 20’ – France – 2023 – Le GREC – Prix du meilleur court-métrage 2023 du Syndicat Français de la Critique de Cinéma. En présence du réalisateur
Le Bois de Vincennes. Les ruines d’un bâtiment de l’exposition coloniale où sommeillent d’étranges voix et de vieilles images que personne ne veut raviver. Pourtant Moussa n’a qu’une obsession : garder près de lui cet ami dont le corps sans vie est rentré au Sénégal.
Déshabille-moi de Florent Médina et Maxime Vaudano, Fiction – 16’ – France – 2023 – Félicité Production, CNC Talent, Micro Climat, La Puce À l’Oreille – Sélectionné au Festival Off-Courts de Trouville 2023. En présence de l’équipe du film
Antoine, jeune thésard introverti, paie Anaïs, une camgirl, pour un striptease par webcam. Mais Anaïs, lassée par la routine des camshows, n’a pas envie de se déshabiller et décide d’imposer ses règles du jeu : si Antoine veut qu’elle se dénude, il doit lui aussi ôter ses vêtements. D’abord désemparé, Antoine finit par céder au désir d’Anaïs et la rejoint dans un duo sensuel d’effeuillage qui va bouleverser sa notion du plaisir.
En pratique
– Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
– Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), Bus 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
– Billetterie relative à cette séance sur place et en ligne
– Tarifs : plein tarif : 9,40€, tarif réduit : 7.90€, – de 15 ans : 5€. Cartes UGC Illimité et cartes de fidélité des Cinémas Indépendants parisiens acceptées. Achats en ligne majorés de 0,90€ par place (frais de gestion)
Le Festival Format Court fête ses 5 ans ! Il se déroulera au Studio des Ursulines (Paris 5ème) du jeudi 25 au dimanche 28 avril. Cette année, nous compterons sur le soutien de Florence Loiret Caille, notre nouvelle marraine. Un focus d’une sélection de ses courts-métrages lui sera d’ailleurs dédié en ouverture. La Ville de Paris, partenaire du festival depuis deux ans maintenant, présentera elle aussi un focus de films soutenus par son fond court-métrage. Et enfin, cette année nous dédions une séance à la section Orizzonti du Festival de Venise ! En parallèle de ses séances thématiques, le festival accueillera 2 événements professionnels ainsi que 19 films répartis en 4 séances ; ces derniers seront jugés par trois jurys, professionnel, presse et jeune, qui remettront leurs prix. Le public lui aussi attribuera son prix, alors, venez nombreux.ses !