Tous les articles par Katia Bayer

Clermont-Ferrand 2021, le palmarès

Le Festival de Clermont-Ferrand vient de s’achever ce weekend en ligne. Voici le palmarès des 3 sections compétitives. Nous publierons prochainement des papiers liés au festival.

Compétition internationale

Grand prix : Sestre (Soeurs) de Katarina Resek (Slovénie)

Prix spécial du jury : The trees (Les arbres) de Ramzi Bashour (Etats-Unis, Liban)

Prix du public : God’s daughter dances (Shin-mi danse) de Sungbin Byun (Corée du Sud)

Prix du meilleur film d’animation : Affairs of the art (L’art dans le sang) de Joanna Quinn (Royaume-Uni, Canada)

Prix étudiant : Hilum (Remède) de Don Josephus Raphael Eblahan (Philippines)

Prix Canal+/Ciné+ : Al-Sit de Suzannah Mirghani (Soudan, Qatar).

Prix du meilleur film européen : Dalej Jest Dzien (Au-delà est le jour) de Damian Kocur (Pologne).

Prix du rire Fernand-Raynaud : Badaren (Le nageur) de Jonatan Etzler (Suède)

Labo

Grand prix : Gramercy de Jamil McGinnis et Pat Heywood (Etats-Unis)

Prix spécial du jury : Santiago 1973-2019 de Paz Corona (France).

Prix du public et Prix des effets spéciaux par Adobe : Maalbeek d’Ismaël Joffroy Chandoutis (France)

Prix étudiant : Letters from Silivri (Lettres de Silivri) d’Adrian Figueroa (Turquie, Allemagne).

Prix Festivals connexion Auvergne-Rhône-Alpes : Letters from Silivri d’Adrian Figueroa.

National

Grand prix, prix étudiant et prix du meilleur film documentaire : Mat et les Gravitantes de Pauline Penichout

Prix spécial du jury et Prix Adami d’interprétation (meilleur comédienne) : Palma d’Alexe Poukine (France, Belgique)

Prix du public : Confinés dehors de Julien Goudichaud

Prix égalité et diversité : Vas-y voir de Dinah Ekchajzer

Prix Adama d’interprétation (meilleur comédien) : Harrison Mpaya dans Malabar de Maximilian Badier-Rosenthal

Prix de la meilleure musique originale (Sacem) : Enrico Ascoli pour The Nightwalk (Une nuit) d’Adriano Valerio

Prix Canal+. :The nightwalk (Une nuit) d’Adriano Valerio

Prix du meilleur film d’animation francophone (SACD) : Souvenir souvenir de Bastien Dubois

Prix de la meilleure première oeuvre de fiction (SACD) : Nous ne sommes pas encore morts de Joanne Rakotoarisoa

Prix de la presse Télérama : Les mauvais garçons d’Elie Girard

Prix Procirep du producteur de court métrage : Films Grand Huit

Bourse des festivals Auvergne-Rhône-Alpes : Tout rime avec chaos de Baptise Petit-Gats (Yukunkun Prod)

P comme Palma

Fiche technique

Synopsis : Jeanne emmène sa fille en weekend à Majorque, mais se préoccupe surtout de photographier la peluche mascotte de la classe. De plus, des soucis financiers font surface.

Genre : Fiction

Durée : 39′

Pays : France, Belgique

Année : 2020

Réalisation : Alexe Poukine

Scénario : Alexe Poukine

Image : Colin Lévêque

Montage : Agnès Brückert

Son : Ophélie Boully

Interprétation : Alexe Poukine, Lua Michel

Production : Kidam, Wrong Men

Article associé : la critique du film

Palma d’Alexe Poukine

Comment le monde peut-il être aussi dur que doux ? Dans la violence, Alexe Poukine trouve toujours la tendresse. Son film Palma, récompensé ce weekend du Prix Spécial du Jury national et du Prix Adami d’interprétation (meilleur comédienne) pour elle-même, au festival de Clermont-Ferrand, en témoigne…

La réalisatrice belge avait déjà surpris avec son long-métrage Sans frapper qui redéfinissait le témoignage de viol. Diffusé dans différents festivals en 2019 et 2020 dont le FIFF ou Premiers Plans, il étonnait par sa douceur vis-à-vis de la violence des témoignages. Après s’être effacée entièrement derrière la caméra pour recueillir des témoignages, Alexe Poukine dresse dans Palma un portrait d’elle-même. Non pas comme réalisatrice, mais comme mère.

Dans la classe de sa fille, Kiki fait office de mascotte. Tous les weekends, les familles des enfants se partagent la peluche à tour de rôle. A l’occasion, ils prennent une photo qu’ils collent dans un cahier, grand recueil des souvenirs partagés avec les enfants. Mais pour une mère en difficulté financière – c’est le portrait qu’Alexe Poukine fait d’elle-même – le cahier impose une compétition auprès des autres parents. Face au bonheur des autres, la mère doit se serrer la ceinture pour offrir à sa fille et à Kiki un weekend à Majorque. Alors, il faut cacher la pauvreté, cacher les immeubles laids de la ville espagnole. On cherche palmiers et eau bleue pour prendre la meilleure photo à coller sur le cahier. L’obsession tourne au vinaigre et ce n’est qu’en balançant la peluche sous les roues d’une voiture que la fille pourra retrouver sa mère – ultime caprice ou geste rédempteur ? Le talentueux jeu de Lua Michel parvient à contenir autant d’enfantillage que de gravité. Le portrait est réussi et l’actrice de six ans remporte le prix d’interprétation au festival d’Angers.

À l’égal d’héroïnes grecques sorties d’une tragédie, nos deux personnages essuient les revers et bravent fatigues et humiliations. Leurs déchirements, que ce soient caprices d’enfants ou fuites maternelles, sont de cruelles vérités sur la maternité. Mais sous la dureté advient la tendresse. Malgré la rudesse du portrait, le film fait de la relation mère-fille un trésor d’amour. C’est aussi que la réalisatrice réussit le pari de n’extraire d’une situation précaire aucun misérabilisme. Grâce à une réalisation parfaite, la misère n’est pas source de pathétique excessif. Le film saisit des moments de vie comme pris au vol (la scène de déambulation nocturne a d’ailleurs été en partie improvisée, inventée par les quelques gars qui se trouvaient là). Ce mélange de mise en scène et d’improvisation, d’acteurs et de non-professionnels, apporte beaucoup de justesse au film qui ne se soumet pas à de prévisibles schémas narratifs. La photographie, discrète et soignée, donne au film beaucoup de douceur (Colin Lévêque est le directeur de la photographie de Palma mais aussi celui des Particules de Blaise Harrison). En jouant sur du clair-obscur ou en misant sur des couleurs adoucies, les images montrent en transparence de la douceur. Le décor majorquin n’est pas mirobolant. Pourtant immeubles décrépis, plages bondées et terrasses sous filet font de beaux plans. Dans ce qui est laid, Alexe Poukine montre le beau ; et dans ce qui est méchant, l’amour.

Agathe Arnaud

Consulter la fiche technique du film

Déroulé de l’After Short César de ce jeudi 4.2 sur Zoom

Ce jeudi 4.2.2021, ne manquez pas notre premier After Short de l’année consacré aux 36 courts-métrages présélectionnés aux César 2021. Cet événement, organisé en partenariat avec l’ESRA, aura lieu sur Zoom en présence de 26 équipes de films en lice soit 42 professionnels (25 réalisateurs, 16 producteurs, 1 chargée de diffusion).

Pour rappel, il n’y aura pas de diffusion en ligne de films en lice aux César. Nous vous invitons toutefois à consulter notre événement Facebook : les liens des films disponibles sur la Toile y sont publiés jusqu’à l’événement ainsi que les photos et bios de nos invités. Jetez-y un œil pour pouvoir leur poser des questions et glaner des conseils et anecdotes de tournage pendant la soirée.

La soirée débutera à 18h30 avec une brève rencontre avec Margaux Pierrefiche (responsable des courts-métrages au sein de l’Académie des César), Marie-Pauline Mollaret (membre du comité de sélection animation) et Bernard Payen (membre du comité de sélection des courts).

Gabriel Harel, réalisateur de La Nuit des sacs plastiques, César du meilleur court-métrage d’animation 2020, sera présent au début de l’After Short. Nous diffuserons également une petite vidéo envoyée par Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller, réalisateurs de Pile Poil,  César du meilleur court-métrage 2020. Les deux réalisateurs sont actuellement en tournage de leur premier long-métrage, Le Déhanché d’Elvis.

Ensuite, 4 panels seront proposés. Vous pouvez assister à l’événement dans son intégralité ou en fonction des interventions qui vous intéressent.

L’événement est ouvert à tous, tout au long de la soirée. Pour vous inscrire à cet événement (si vous n’êtes pas étudiants à l’ESRA), il vous suffit de vous rendre sur Eventbrite (PAF : 5 €). Un lien Zoom vous sera automatiquement communiqué.

Voici le déroulé de l’After Short. 

18h30 – 18h50 : Introduction

Katia Bayer (Format Court) et David Azoulay (ESRA)
Margaux Pierrefiche (Académie des César)
Bernard Payen + Marie-Pauline Mollaret (membres des comités de sélection)
Gabriel Harel, réalisateur de La Nuit des sacs plastiques, César du meilleur court-métrage d’animation 2020
Bonus : Vidéo de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller, réalisateurs de Pile Poil, César du meilleur court-métrage 2020.

Groupe 1 : 18h50-19h20. Rencontre animée par Katia Bayer et Manon Guillon avec les équipes de films suivants :

Mars Colony (Noël Fuzellier, réalisateur, Les Films Norfolk)
19 (Marina Ziolkowski, réalisatrice)
Massacre (Maïté Sonnet et Ethan Selcer, réalisatrice et producteur, Quartett Production)
L’heure de l’ours (Agnès Patron, réalisatrice, Sacrebleu Productions)
L’immeuble des braves (Bojina Panayotova et Vincent Le Port, réalisatrice et producteur, Stank)
Baltringue (Lea Chesneau, chargée de diffusion, Yukunkun Productions)

Groupe 2 : 19h20 – 20h. Rencontre animée par Yohan Levy et Julia Wahl avec les équipes de films suivants :

Bab Sebta (Randa Maroufi et Sophie Penson, réalisatrice et productrice, Barney Productions)
The loyal Man (Lawrence Valin et Simon Bleuze, réalisateur et producteur, Agat Films & Cie)
Homesick (Koya Kamura et Rafael Andrea Soatto,réalisateur et producteur, Bandini Films) Olla (Ariane Labed, réalisatrice)
Blaké (Vincent Fontano, réalisateur)
Un adieu (Mathilde Profit, Jeanne Evzan et Larthe Lamy, réalisatrice et productrices, Apaches Films)
Shakira (Anaïs Bertrand, productrice, Insolence Productions)

Groupe 3, Spécial Animation : 20h – 20.40. Rencontre animée par Katia Bayer et Manon Guillon avec les équipes de films suivants :

L’odyssé de Choum (Julien Bissaro et Claire Paoletti, réalisateur et co-autrice et productrice, Picolo Pictures)
Mouton, loups et tasse de thé (Marion Lacourt, Edwina Liard et Nidia Santigao, réalisatrice et productrices, Ikki Films)
Sororelle (Frédéric Even et Louise Mercandier, réalisateur et réalisatrice)
Traces (Sophie Tavert Macian, réalisatrice)
Swatted (Ismaël Joffroy Chandoutis, réalisateur)
Le gardien, sa femme et le cerf (Patrick Hernandez, producteur, Bagan Films)
Symbiosis (Nadja Andrasev et Emmanuel-Alain Raynal, réalisatrice et producteur, Miyu Productions)

Groupe 4 : 20h40 – 21h10. Rencontre animée par Grégoire Bouvry et Piotr Czarzasty avec les équipes de films suivants :

Comment faire pour (Jules Follet, Marie Lesay, réalisateur et productrice, Rue de la Sardine)
Qu’importent si les bêtes meurent (Sofia Alaoui et Margaux Lorier réalisatrice et productrice, Wrong Films)
Je serai parmi les amandiers (Marie Le Floc’h, réalisatrice)
Invisível Herói (Cristel Alves Meira et Gaëlle Mareschi, réalisatrice et productrice, Fluxux Films)
L’aventure atomique (Loïc Barché et Lucas Tothe, Punchline Cinema)
Matriochkas (Bérangère MacNeese et Lucas Tothe, Punchline Cinema)

21h10-21h15 : Conclusion

Nouvel After Short César 2021, jeudi 4.2 sur Zoom !

En ce début d’année, le magazine en ligne Format Court vous invite à la reprise de ses After Short, ses soirées de networking réunissant la communauté active et dynamique du court-métrage, le jeudi 4 février 2021 à partir de 18h30 sur Zoom.

Ce nouveau rendez-vous, organisé en partenariat avec l’école l’ESRA, sera consacré aux 36 courts-métrages présélectionnés aux César 2021.

Attention : il n’y aura pas de diffusion en ligne de films prévue à l’occasion de cette soirée ! Nous partagerons par contre les liens des courts présélectionnés qui sont disponibles sur le Net sur l’événement Facebook dédié.

Cette soirée, ouverte à tous et en accès payant (sauf pour les étudiants et les anciens de l’ESRA), se déroulera en présence d’équipes de courts–métrages présélectionnées aux prochains César (soit 42 professionnels confirmés !).

Une rencontre avec Margaux Pierrefiche (responsable des courts-métrages au sein de l’Académie des César), Marie-Pauline Mollaret (membre du comité de sélection animation) et Bernard Payen (membre du comité de sélection des courts) introduira la soirée à partir de 18.30.

Pour participer à cet événement, il vous suffit de vous rendre sur Eventbrite (PAF : 5 €). Un lien vous sera communiqué après règlement afin d’assister à la rencontre qui aura lieu en direct sur Zoom.

N’hésitez pas à consulter l’événement Facebook spécialement créé pour l’occasion. Nous y publierons les bios et photos des intervenants ainsi que les liens des films représentés à l’After Short, qui sont disponibles sur la Toile.

La rencontre débutera à 18h30 précises. 26 équipes ont confirmé leur présence (liste susceptible de modifications) !

En lice pour le César 2021 du meilleur film de court-métrage

– Marina Ziolkowski, réalisatrice de 19 (Many Films)
– Lea Chesneau, chargée de diffusion de Baltringue de Josza Anjembe (Yukunkun Productions)
– Randa Maroufi et Sophie Penson, réalisatrice et productrice de Bab Sebta (Barney Productions)
– Noël Fuzellier, réalisateur de Mars Colony (Les Films Norfolk)
– Lawrence Valin et Simon Bleuze, réalisateur et producteur de The Loyal Man (Agat Films & Cie)
– Maïté Sonnet et Ethan Selcer, réalisatrice et producteur de Massacre (Quartett Production)
– Koya Kamura et Rafael Andrea Soatto, réalisateur et producteur de Homesick (Offshore)
– Bérangère McNeese et Lucas Tothe, réalisatrice et producteur de Matriochkas (Punchline Cinéma)
– Ariane Labed, réalisatrice de Olla (Apsara Films)
– Mathilde Profit, Jeanne Ezvan et Marthe Lamy, réalisatrice et producteurs de Un adieu  (Apaches Films)
– Jules Follet et Marie Lesay, réalisateur et productrice de Comment faire pour (Rue de la Sardine)
– Loïc Barché et Lucas Tothe, réalisateur et producteur de L’aventure atomique (Punchline Cinéma)
– Sofia Alaoui et Margaux Lorier, réalisatrice et productrice de Qu’importe si les bêtes meurent (Envie de Tempête Productions)
– Marie Le floc’h, réalisatrice de Je serai parmi les Amandiers (Film Grand Huit)
– Cristèle Alves Meira et Gaelle Mareschi, réalisatrice et productrice de Invisível Herói (Fluxus Films)
– Vincent Fontano, réalisateur de Blaké (We Film)
– Bojina Panayotova et Vincent Le Port, réalisatrice et producteur de L’immeuble des braves (Stank)
– Anaïs Bertrand, productrice de Shakira de Noémie Merlant (Insolence Productions)

En lice pour le César 2021 du meilleur film d’animation (court métrage)

– Agnès Patron, réalisatrice de L’heure de l’ours (Sacrebleu Productions)
– Nadja Andrasev et Emmanuel-Alain Raynal, réalisatrice et producteur de Symbiosis (Miyu Productions)
– Marion Lacourt, Edwina Liard et Nidia Santiago, réalisatrice et productrices de Moutons, loup et tasse de thé…, (Ikki Films)
– Julien Bisaro et Claire Paoletti, réalisateur et co-autrice et productrice de L’Odyssée de choum (Picolo Pictures)
– Frédéric Even et Louise Mercadier, réalisateurs de Sororelle (Papy3D Productions, JPL Films)
– Sophie Tavert Macian, réalisatrice de Traces (Les Films du Nord)
– Ismaël Joffroy Chandoutis, réalisateur de Swatted (Le Fresnoy)
– Patrick Hernandez, producteur de Le gardien, sa femme et le cerf (Bagan Films)

G comme Le Gardien, sa Femme et le Cerf

Fiche technique

Synopsis : Dans une petite résidence peuplée d’animaux, un cerf en deuil tente de noyer son chagrin dans l’alcool tandis qu’une fête bat son plein au sous-sol. Un couple d’humains est en charge de l’entretien de l’immeuble et des repas. Pas facile de faire régner l’harmonie au sein de cette étrange communauté.

Genre : Animation

Durée : 13′

Pays : Slovaquie, France

Année : 2019

Réalisation : Michaela Mikalyiova, David Stumpf

Scénario : Michaela Mikalyiova, David Stumpf

Musique : Olivier de Palma

Montage : Katarína Pavelková

Production : Bagan Films, BFILM

Article associé : la critique du film

 

Le Gardien, sa Femme et le Cerf / Sh_t happens de David Stumpf et Michaela Mihalyi

À première vue, avec ses traits doux, ses couleurs chatoyantes et ses animaux forestiers anthropomorphiques, on pourrait croire que Le Gardien, sa Femme et le Cerf est une adaptation d’un album pour tout petits. On nous vend même une certaine mièvrerie en nous montrant ce couple de cerfs amoureux courir l’un vers l’autre au ralenti. Et rapidement, on nous fait comprendre qu’il n’en est rien : en un éclair (littéralement), un personnage meurt avec notre innocence, laissant son compagnon esseulé pleurer. Dans cette introduction de trente secondes, l’ambiance est posée : cet univers enfantin sera parasité par un humour absurde et une ambiance parfois carrément crasseuse.

Le film d’animation de David Stumpf et Michaela Mihalyi nous propose de suivre les trois personnages-titres embarqués dans un drame vaudevillesque au cœur d’un immeuble sur un bateau, tous trois ayant la particularité de subir différents démons comme l’alcoolisme, l’aliénation, la frustration sexuelle et surtout la solitude. Le style enfantin accentué par le travail de bruitage permet une irrévérence jouissive : celui de voir ses animaux tout mignons sortis d’un dessin animé sur Debout les Zouzous se mettre des murges, uriner dans le hall de leur immeuble et se rouler de langoureuses galoches. Passé cet humour un brin grossier mais diablement efficace, le film met en exergue la saleté de l’environnement, dans lequel tous ses figurants animaliers semblent se complaire et que nos trois protagonistes subissent bien malgré eux. Ce qui fait qu’il jongle avec virtuosité entre gaudriole vulgos issu d’un imaginaire que l’on pourrait rattacher aux années étudiantes (les réalisateurs, aujourd’hui âgés de trente ans, étaient eux même étudiants en animation à l’école de cinéma de Prague) et une mélancolie assez touchante.

Ce deuxième aspect est accentué par la réalisation d’une grande sobriété durant la majorité du film. Les plans sont souvent fixes, ponctués de temps en temps par de lents travellings et la mise en scène à un côté théâtral : vues de face ou de profil en plan en général larges. Les réalisateurs ne cherchent pas à être excessifs, laissant le rythme comique imprégner le spectateur sans avoir besoin d’être hystérique ni même spécialement rapide. Au contraire, ça nous permet de ressentir une gêne provoquant du cringe humor comme quand les animaux à qui la femme du gardien apporte à manger s’embrassent pendant de longues et embarrassantes secondes (le sound design servant une fois de plus très bien l’instant) ou encore lorsque ladite femme joue avec un concombre enduit de sauce sur fond de musique tout droit sortie d’un film érotique des années 70. Cela donne encore plus d’impact quand, vers la fin, le gardien sort de ses gonds en découvrant « son » fils et que la mise en scène devient soudain brusque et emplie d’effets comme si nous assistions à un bug électronique, le tout accompagné d’une musique électronique étrange et déprimante.

Les deux cinéastes ont le talent de nous faire comprendre les enjeux sans le moindre dialogue parlé. Dès le premier plan de chacune des quatre parties, on comprend immédiatement les tenants et aboutissants des personnages. Méchant sans être cruel, ce court-métrage fut sélectionné à la compétition « Orizzonti » à la Mostra 2019 et est actuellement dans la liste restreinte des nominés au César du meilleur court-métrage d’animation, ce qui laisse présager une carrière intéressante pour l’irrévérencieuse équipe slovaque.

Arthur Castille

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William Laboury : « On ne peut pas prévoir ce qu’on va ressentir devant un personnage qu’on n’a pas filmé, il faut rester ouvert »

Après avoir été sélectionné au TIFF et au dernier Festival de Clermont-Ferrand, Yandere fait partie des courts-métrages présélectionnés aux César 2021. Le court-métrage de William Laboury raconte le parcours de Maïko, la petite amie holographique de Tommy qui va voir ce dernier la quitter pour une fille bien réelle.

Format Court : Tu as une formation de monteur. Avant de tourner tes films, les as-tu déjà montés dans ta tête ?

William Laboury : J’ai l’habitude de prévoir énormément à l’avance le découpage au point de faire des story-boards animés. Ce sont des images fixes avec du fondu pour les mouvements sur lesquelles je monte le son enregistré pendant les répétitions avec les comédiens. Pour Yandere, la chef-déco a fait un sketch-up de la chambre en 3D pour que je puisse balader la caméra dedans à la bonne focale et voir ce qu’on verra à l’écran dans les bonnes proportions. Monter la maquette me permet aussi de voir si le film fait bien la durée que j’estime. Sur Fais le mort, mon deuxième court, Arte voulait que le film fasse moins de 8 minutes, et je me suis rendu compte grâce au story-board animé qu’on était plus autour de 10-11 minutes. Du coup, j’ai réécrit avant de tourner pour ne pas avoir à couper au montage.

Tu n’as donc jamais de surprise au montage ?

W.L. : Il y a toujours des surprises. On ne peut pas prévoir ce qu’on va ressentir devant un personnage qu’on n’a pas filmé, il faut rester ouvert. Au début, pour Yandere, on avait du mal à s’attacher au personnage de Maiko, qui est un hologramme en 3D. Tout le travail du montage, qui a duré quatre mois, a été de lui donner de l’humanité. C’est passé par l’ajout de sa voix-off, de plans montrant ses émotions (comme ceux du cœur en 3D), et par un changement de chronologie. Quand on commençait le film avec Maiko (en 3D) et Tommy humain, on croyait que c’était Tommy le personnage principal. Alors j’ai commencé par la fin, avec elle d’emblée humaine, qui raconte son histoire à un autre hologramme pour qu’on voit l’humain en devenir avant de voir l’hologramme. C’est la première fois que je tordais autant un film au montage pour revenir au scénario. En montage, on dit souvent que le film est là quelque part dans les rushs, plus que dans le scénario. En principe je suis d’accord, mais pas là. Le film qui était dans les rushs n’était pas le mien, je préférais tordre les rushs, pour raconter ce que je voulais raconter.

Le Japon est présent dans ta filmographie d’auteur comme de monteur. Qu’est-ce que tu aimes dans ce pays ?

W.L. : C’est une coïncidence. Je connais très mal le Japon, je n’y ai passé que deux semaines de vacances il y a deux ans. Quand j’ai fait Hotaru, je voulais quelque chose d’exotique, dans une jungle autour d’un centre spatial. J’ai hésité entre la Guyane et le Japon et j’ai choisi le Japon. Mais ce pays n’avait jamais le même statut dans ma tête pour ces films. Pour Yandere, le film a été inspiré par les personnages virtuels. J’ai été frappé par le nombre de mascottes au Japon. Les marques sont toujours associées à un petit personnage, il y a même des chanteuses virtuelles qui montent sur scènes comme des hologrammes. Je me suis dit que si les personnages virtuels étaient aussi développés au Japon, c’est qu’il y avait une raison, et j’ai compris que l’animisme, cette croyance que les objets ont une âme, était très développée là-bas. J’ai donc eu envie de créer un personnage virtuel et j’ai cherché dans les mangas quel caractère il pouvait avoir. C’est là que j’ai trouvé quatre types de femmes amoureuses, dont la Tsundere, hyper amoureuse mais qui fait tout pour le cacher en étant exécrable comme dans Hey Arnold, et la Yandere, fée ultra jalouse qui fera tout pour éliminer ses rivales et qu’on retrouve aussi dans la culture américaine avec par exemple la fée Clochette qui déteste Wendy.

La technologie est un personnage récurrent dans tes films. Trouves-tu qu’elle fait plus de mal que de bien à l’homme ?

W.L. : Je n’ai pas vraiment d’avis sur la question, qui est plus politique que liée au cinéma. Je préfère que ce soit des auteurs ou des penseurs qui me parlent de technologie plutôt que Black Mirror. Je n’attends pas de la fiction qu’elle me dise qu’un truc est moralement bien ou pas, mais plutôt qu’elle me fasse découvrir des personnages nouveaux. Dans mes films, la technologie est souvent un prétexte pour parler d’une situation qui n’existe pas dans le présent mais qui est plausible et pas purement fantastique. Dans Yandere, la technologie n’est pas le fond du film, elle est secondaire. Maiko est un hologramme mais qui n’a plus rien de technologique quand elle pleure et qu’elle grandit. Je voulais questionner la relation qu’on peut avoir avec des personnages pas réels, mais pas forcément des robots. Après avoir parlé avec un ami de mon idée, il m’a envoyé la publicité d’une entreprise japonaise qui vend des cylindres en verre avec un hologramme dedans qui écrit des messages à son propriétaire toute la journée. Quand j’ai vu cette pub, je me suis senti obligé de me mettre à la place de l’hologramme car elle avait un visage, un corps, contrairement à un tamagotchi par exemple. C’est cette frontière brouillée entre ce qui est humain et ce qui ne l’est pas qui m’a beaucoup intrigué.

Propos recueillis par Yohan Levy

Vos films préférés en 2020

Ce mois-ci, Format Court fête son 12ème anniversaire (bouchon !). Après avoir publié il y a quelques jours notre propre Top 5 des meilleurs courts-métrages de l’année, voici les résultats de votre propre Top, suite à notre appel publié récemment sur notre site internet.

4 films ont remporté le plus de suffrages. Voici lesquels :

Sprötch de Xavier Seron (Belgique)

I am afraid to forget your face de Sameh Alaa (Egypte, France)

Homeless Home de Alberto Vázquez (Espagne, France)

Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)

Le nouveau Top 5 de l’équipe de Format Court !

Depuis 11 ans déjà, les membres de Format Court se prêtent à l’exercice du Top 5 des meilleurs courts-métrages vus pendant l’année écoulée. Rituel oblige, voici les films qui ont le plus marqué notre équipe cette année, par ordre de préférence !

Sachez que vous avez jusqu’au lundi 4 janvier inclus pour nous envoyer votre propre Top 5 par mail. Nous publierons les noms de vos films préférés sur Format Court.

Katia Bayer

Le Passant de Pieter Coudyzer (Belgique)
All Cats Are Grey in the Dark de Lasse Linder (Suisse)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
I am afraid to forget your face de Sameh Alaa (Egypte, France)
Why Slugs have no legs de Aline Höchli (Suisse)

Clément Beraud

I am afraid to forget your face de Sameh Alaa (Egypte, France)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
Notre territoire de Mathieu Volpe (Belgique)
David de Zach Woods (Etats-Unis)
On hold de Laura Rantanen (Finlande)

Manon Guillon

Filles bleues, peur blanche de Lola Halifa-Legrand et Marie Jacotey (France)
Ailleurs de Theo Gottieb (France)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
Dustin de Naïla Guiguet (France)
L’âge tendre de Julien Gaspar-Oliveri (France)

Julien Savès

The Fall de Jonathan Glazer (Royaume-Uni)
Homeless Home d’Alberto Vázquez (Espagne, France)
A la mode de Jean Lecointre (France)
The Art of Filmmaking de Gaspar Noé (France)
La Vie Nue d’Antoine d’Agata (France)

Emilie Sok

Une soeur de Delphine Girard (Belgique)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
Machini de Frank Mukunday et Trésor Tshibangu (Congo, Belgique)
David de Zach Woods (Etats-Unis)
Sapphire Crystal de Virgil Vernier (France)

Margherite Stopin

Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
The Balloon Catcher de Isaku Kaneko (Japon)
À la mer poussière de Héloïse Ferlay (France)
Genius Loci de Adrien Merigeau (France)
David de Zach Woods (Etats-Unis)

En DVD : Mémorable de Bruno Collet

En cette fin d’année, Format Court attire votre attention sur la sortie récente du DVD du film Mémorable réalisé par Bruno Collet. Ce bel objet, édité par Vivement Lundi qui a produit le film à Rennes, est issu d’une collaboration avec Kub, un webzine culturel breton. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, Mémorable est un court-métrage d’animation qui traite des premiers signes et de l’évolution de la maladie d’Alzheimer au sein d’un couple en stop motion formé par Louis et Michelle. Le film, bien défendu dans nos colonnes (critique et interview), et sélectionné et diffusé récemment sur notre site web à l’occasion de notre festival en ligne, a eu un très joli parcours. On se souvient des 3 prix à Annecy en 2019 : le Cristal du court, le prix du public et le prix du jury jeune. On se souvient aussi de sa nomination aux Oscars 2020 (et de son absence aux finalistes des César). Pour accompagner cette sortie, Format Court vous propose de remporter l’un des 10 DVD de son jeu concours de fin d’année (il suffit pour cela de nous envoyer un e-mail).

Le DVD en question propose de (re)découvrir le bien beau film de Bruno Collet. L’histoire est celle d’un couple de jeunes grands-parents confronté à la maladie d’Alzheimer. Celle-ci s’immisce dans leur quotidien, joue des tours à la mémoire de Louis et inquiète de plus en plus son épouse, Michelle. Dans ce film, il y a de l’émotion bien sûr mais aussi de la poésie et chose rare pour le sujet, de l’humour. Il y a également des échanges de regards, de la peur et des silences. Il y a enfin beaucoup d’amour, de séduction et de charme. Qu’on se fie aux dialogues, à la musique de Nicolas Martin, aux voix de André Wilms et Dominique Reymond, au lien entre image, peinture et mémoire, Mémorable intéresse, charme, interroge.

Afin de profiter au mieux du film, le DVD co-édité par Vivement Lundi et Kub propose bon nombre de bonus. Bruno Collet y défend le cinéma artisanal et raconte que s’il fait de la stop motion, c’est pour “le plaisir de faire d’autres films, pas pour l’argent ni la célébrité”.

Dans le bonus “25 ans de stop motion à Rennes”, on apprend que les premières personnes à s’être intéressées au genre venaient des Beaux-Arts et que l’animation a été apprise sur le tas. Bruno Collet, par exemple, est sculpteur de formation, ce qui se ressent dans son travail. Si aujourd’hui, le savoir-faire local (en Bretagne) est reconnu à l’international, c’est grâce à des co-productions (surtout suisses et belges) et à des super films. On se souvient par exemple du choc de Oh Willy ! d’Emma de Swaef et de Marc James Roels, dont les décors et les marionnettes avaient été fabriqués sur place (tout comme pour leur deuxième film, Ce magnifique gâteau). Depuis l’an passé, ça bouge encore plus dans la région puisque la ville de Lorient accueille désormais une formation en stop motion dont plusieurs étudiants ont travaillé aux côtés de Bruno Collet sur Interdit aux chiens et aux Italiens, un long-métrage de Alain Ughetto.

En complément de Mémorable, le DVD propose 2 autres films issus de la filmographie de Bruno Collet : Le Jour de gloire (2007) et Le dos au mur (2001). Les deux films, muets pour le coup, ont déjà un lien avec le temps qui passe et la mémoire, deux thèmes chers au réalisateur. Le Jour de gloire s’intéresse la première guerre mondiale, à ces héros anonymes qui se sont battus dans la boue et la peur et et dont les actes sont passés dans l’oubli, figés pour la postérité dans les monuments aux morts, des édifices malheureusement invisibles dans le paysage urbain.

Le dos au mur prend aussi comme sujet quelque chose de discret, de potentiellement inaperçu dans le milieu urbain : un arrêt bergère gardant les volets ouverts, “enchaîné au mur, condamné à regarder le temps qui s’écoule”. Ce premier film croque l’histoire de cet élément petit mais utile, vivant une vie bien triste, entre coups de ballons, graffitis colorés et rouille dévorante. À l’époque du film, Bruno Collet ne connaît pas encore l’animation et souhaite “filmer une façade en caméra fixe”. Il apprend aussi à écrire un scénario et une note d’intention pour la première fois (avec une bonne gueule de bois en prime !). Le film est prêt en mars 2001, la copie est envoyée à Cannes et prise à la Semaine de la Critique où il remporte le Prix de la jeune critique. On est encore loin de Mémorable mais ce premier encouragement de la profession lance la carrière de Bruno Collet. En 7 minutes, un personnage prend forme, en silence, jusqu’à la mort. 20 ans plus tard, avec Mémorable, le dialogue s’est entre temps invité, l’animation a pris de la consistance, la perte est toujours là, l’émotion s’est renforcée, le cinéma artisanal est toujours de mise, Bruno Collet continue à faire des films (des courts avant peut-être un long), sous le regard bienveillant de ses amis et producteurs, Mathieu Courtois et Jean-François Le Corre. Vivement la suite !

Katia Bayer

DVD Mémorable & bonus, co-édition Vivement Lundi et Kub

Et pour vous, quels sont les meilleurs courts de 2020 ?

Comme chaque année, notre équipe prépare son Top 5 des meilleurs courts-métrages, exercice réalisé depuis 11 ans déjà. D’ici quelques jours, nous publierons nos coups de coeur sur notre site internet.

Depuis 5 ans, vous avez également la possibilité de voter pour vos 5 courts-métrages préférés de l’année par mail.

L’an passé, 4 films avaient recueilli le plus de suffrages : Le chant d’Ahmed de Foued Mansour, L’heure de l’ours de Agnès Patron, La Chanson de Thipaine Raffier et Nefta Football Club de Yves Piat.

Faites-nous part jusqu’au lundi 4 janvier inclus de vos 5 courts-métrages favoris remarqués cette année, tous pays et genre confondus, par ordre de préférence, en n’oubliant pas de mentionner leurs réalisateurs et pays d’appartenance.

Nous ne manquerons pas de publier les résultats de vos votes sur Format Court !

À vos tops, prêts ? Partez !

Short Screens #107, séance poétique en ligne

Depuis 2009, des super programmateurs (Marie Bergeret, Adi Chesson, Luc Vanden Eede) proches de Format Court diffusent des courts-métrages sur grand écran à Bruxelles via la structure Short Screens. Près de 700 films issus de tous genres, d’hier et d’aujourd’hui, fruits de la créativité d’auteurs belges et étrangers, ont ainsi été projetés via leurs projections thématiques.

En cette période étrange où les salles de cinéma restent toujours fermées, Short Screens a voulu marquer le coup en proposant ce lundi 21 décembre une séance de courts-métrages en ligne, à l’occasion du Jour le Plus Court, la fête du court métrage ayant débuté en 2013 en Belgique et qui propose cette année de visionner jusqu’au 22 décembre 2020 29 courts belges primés (dont plein de films chroniqués sur Format Court).

La programmation retenue par Short Screen se veut différente. 11 films et une série sont programmés ce 21 décembre, le thème retenu étant celui de la poésie, inspirée par le comédien et réalisateur belge Jean-Benoît Ugeux (Eastpak, La Musique, Abada, Belgium-20 et Fratres), qui lors du premier confinement a réalisé 14 capsules vidéo sur base des poèmes de Charles Bukowski et pour lesquelles il a réuni des dizaines de professionnels, belges pour la plupart.

Dès ce lundi 21 décembre, le site internet www.shortscreens.be permettra de découvrir les nombreux films retenus pour cette programmation 100% en ligne et gratuite.

Format Court soutient cette initiative en faveur de la visibilité des courts et attire votre attention sur deux films déjà défendus dans nos colonnes et projetés dans nos événements : Sonámbulo de Theodore Ushev, T.I.A (This is Africa de Matthieu Maunier-Rossi. On vous recommande également de découvrir deux films plus anciens : L’Étoile de mer de Man Ray, un court datant de 1928 et Ladies and Gentlemen… Mr. Leonard Cohen, un moyen-métrage documentaire de 1965 consacré au chanteur de Suzanne et Hallelujah (1965).

Programmation (accessible en ligne)

J’AI TANT RÊVÉ DE TOI de Emma Vakarelova / France / 2015 / animation / 3’

Un film sur l’Horizon et son amour impossible…. D’après un poème de Robert Desnos, récité par Jacques Gamblin.

SPEAK WHITE de Pierre Falardeau et Julien Poulin / Canada / 1980 / 6’

Court métrage réalisé à partir d’un poème écrit en 1968 par la poétesse québécoise Michèle Lalonde. Le texte se déroule sur un montage de photos chocs appuyées d’une trame sonore suggestive, dans un film dénonçant l’impérialisme économique et culturel des classes dominantes.

SONÁMBULO de Theodore Ushev / Canada / 2015 / animation / 4’20

Un voyage surréaliste à travers les formes et les couleurs, inspiré du poème « Romance Somnambule » de Federico García Lorca.

BUKOWSKID de Jean-Benoit Ugeux / Belgique / 2020

Une série de 14 poèmes de Charles Bukowski mis en mots en images par Jean-Benoit Ugeux durant le confinement, avec la participation de plusieurs dizaines de comédiennes et comédiens belges.

T.I.A (THIS IS AFRICA) de Matthieu Maunier-Rossi / France / 2014 / 7’20

Quand on danse dans les rues populaires et les marchés de Brazzaville, en République du Congo, on ne peut pas tricher… Chorégraphie dans les rues de Brazzaville sur un poème original écrit pour le film par Ronan Chéneau.

JE NE SUIS PERSONNE de Jonas Schloesing / France / 2011 / animation / 05’55

À Lisbonne, un aide-comptable vit incognito, et se délecte de sa propre transparence, de son incapacité à être parmi les vivants. Il projette alors de faire de son « rien » existentiel l’objet d’une littérature élevée au « sublime ». Un portrait de Fernando Pessoa, poète de l’intranquillité.

REFUGEE BLUES de Stephan Bookas et Tristan Daws / Royaume-Uni / 2016 / documentaire / 9’

Sur les vers du poème « Refugee Blues » écrit en 1939 par W.H. Auden, le film rend compte d’une journée dans la “jungle“ de Calais. Sa forme poétique souligne le contraste entre la dure réalité du camp et les aspirations à un avenir meilleur de ses habitants.

LE JOUR NOUS ÉCOUTE de Félix Dufour-Laperrière / Canada / 2013 / animation / 8’

Adaptation d’un texte de l’écrivaine Hélène Dorion qui évoque le sentiment que nous laisse un amour interrompu, des années plus tard…

BLUEBIRD de Monika Umba / Royaume-Uni / 2009 / animation / 2’10

Court musical inspiré du poème « Bluebird » de Charles Bukowski.

NIOFAR de Hugo Lemant / France / 2016 / 7’

L’histoire d’une Française partie rencontrer le Sénégal et ses habitants dans l’espoir de s’y intégrer. Un poème visuel sur la rencontre : le “je” face au “tu”, le “il” qui est étranger ; mais les trois se fondent dans le “nous”. En wolof, Niofar signifie : être ensemble. Une ode au partage et à l’échange des cultures.

LE SONGE DE B. SOARES de Thibault Chollet / France / 2019 / animation, expérimental / 6’

« Je suis comme une pendule oscillant sans cesse, toujours en mouvement sans arriver jamais ». Librement inspiré du Livre de l’Intranquilité de Fernando Pessoa.

LADIES & GENTLEMEN… Mr. LEONARD COHEN de Don Owen et Donald Brittain / Canada / 1965 / documentaire / 44’

Portrait de Leonard Cohen réalisé en 1965, deux ans avant l’enregistrement de son premier album, période où il était alors poète et romancier à succès.

Une Leçon Particulière de Raphaël Chevènement / France / 2007 / fiction / 10’14

Cyril, dix-sept ans, prend un cours particulier de français avec Éva, vingt-sept ans. Ils étudient un poème d’amour de Victor Hugo.

L’Étoile de mer de Man Ray / France / 1928 / expérimental / 15’50

Court-métrage surréaliste inspiré d’un poème de Robert Desnos. Film muet à l’origine, des copies ont été doublées en utilisant de la musique tirée de la collection personnelle de disques de Man Ray.

Marguerite ou la vie tranquille de Stéphanie Murat / France / 2012 / 4’30

Marguerite Duras dit : « Écrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait ». Avec Sylvie Testud.

David de Zach Woods

Il y a plus d’un mois se clôturait l’édition 2020 du festival de Cannes, l’occasion idéale de découvrir David, un court-métrage réalisé par l’Américain Zach Woods. Sélectionné en compétition officielle du festival et retenu aussi en compétition internationale au prochain Festival de Clermont-Ferrand, David est le tout premier court métrage réalisé par Zach Woods, connu notamment pour ses rôles dans diverses séries comiques à succès comme The Office ou encore Silicon Valley.

Ce court-métrage de 12 minutes met en scène une session de thérapie des plus inhabituelles et chaotiques. Un patient aux pensées dépressives et aux tendances suicidaires fait appel en urgence à son thérapeute un samedi matin.

Alors que David se confie et se dévoile dans toute sa vulnérabilité, le thérapeute remplit son rôle et tente de trouver les mots justes, mais la session est soudainement interrompue par l’irruption brutale du fils du thérapeute, lui aussi prénommé David. La dynamique patient-psychologue est brisée et le désordre s’installe entre les trois personnages, où chacun de leurs désirs, de leurs émotions et de leurs revendications se confrontent et se contredisent.

En effet, le fils veut impérativement que son père vienne assister à son match de lutte, tandis que ce dernier se doit de remplir ses obligations professionnelles vis-à-vis de David, son patient, qui désorienté, se sent coupable et veut partir.

Alors que la situation en elle-même est censée souligner la détresse psychologique des deux personnages prénommés David et le rôle paternaliste du thérapeute, le profond ridicule des circonstances et des actions de chacun provoque inévitablement le sourire et le rire.
Dans ce huis clos réduit à la taille du cabinet, le ton monte, les argumentations et les négociations des personnages s’enchaînent mais personne ne s’écoute et un dialogue de sourds s’installe.

Le fils, obnubilé par son match, pousse le patient à devoir se justifier de sa propre dépression et si le thérapeute tente au début de trouver un compromis, il abandonne très vite, lui aussi, toute rationalité. Tout est mis en scène de sorte à décrédibiliser la session thérapeutique ainsi que la représentation cinématographique du thérapeute. Car, si le psychologue se doit d’incarner une figure digne et déshumanisée, le court métrage ici prend le parti contraire et choisit de briser avec humour la distance entre patient et psy pour dépeindre un thérapeute tiraillé entre son engagement professionnel et sa vie personnelle.

Zach Woods, étant lui-même le fils d’un thérapeute, a écrit avec brio et légèreté ce court métrage, qui en reprenant les codes classiques d’une session de thérapie, finit par jouer malicieusement avec les attentes du spectateur pour mieux les contourner et surprendre. Car, le court métrage, au-delà de mettre en lumière un comique de situation où le bon sens laisse place à l’absurde, montre surtout avec tendresse les fragilités de ces trois hommes. Le trio d’acteurs, Will Ferrel, William Jackson Harper et Fred Hechinger, fonctionne avec efficacité et leur dynamique met en évidence le désordre et le chaos que peuvent parfois représenter les relations humaines.

Marguerite Stopin

Consulter la fiche technique du film

D comme David

Fiche technique

Synopsis : David a besoin d’aide.

Genre : Fiction

Durée : 12’

Pays : États-Unis

Année : 2020

Réalisation : Zachary Woods

Scénario : Brandon Gardner, Zachary Woods

Image: Andre Lascaris

Montage : Nick Paley

Interprétation : Will Ferrel, William Jackson Harper, Fred Hechinger

Production : Freestyle Picture Company, Ways&Means

Article associé : la critique du film

Clermont-Ferrand 2021, les films de la compétition internationale

La 43ème édition du Festival de Clermont-Ferrand, prévue fin janvier, a dévoilé le détail de sa dernière sélection, l’internationale. 78 films composent ce programme, sur base de 6369 films inscrits. 55 pays et 15 coproductions sont représentés.

Films sélectionnés

A LA CARA (EN FACE) de Javier Marco, Espagne
ACCAMÒRA de Emanuela Muzzupappa, Italie
AFFAIRS OF THE ART de Joanna Quinn, Royaume-Uni, Angleterre, Canada
AL-SIT de Suzannah Mirghani, Qatar, Soudan / 2020 / Fiction /
ANGH de Theja Rio, Inde
ARE YOU STILL THERE? de Rayka Zehtabchi, Sam Davis, Etats-Unis
ATKURIMAS de Laurynas Bareisa, Lituanie
AYN LEVANA de Tomer Shushan, Israël
BABA de Sarah Blok, Lisa Konno, Pays-Bas
BAD OMEN de Salar Pashtoonyar, Canada, Afghanistan
BADAREN (NAGEUR) de Jonatan Etzler, Suède
BETHLEHEM 2001 de Ibrahim Handal, Palestine
BEYOND THE THRESHOLD de Angineh Isanians, Arménie
BINH de Ostin Fam, Vietnam, Corée du Sud, Thaïlande
BISHO de Pablo Giles, Mexique
CHIENNE de Bertille Estramon, Belgique
COCKPERA de Kata Gugić, Croatie
CUMBRES Y CENIZAS de Fernando Criollo, Pérou
DALEJ JEST DZIEN de Damian Kocur, Pologne
DAVID de Zachary Woods, Etats-Unis
DESERT DOGS de Morris Samuel, Suisse
DISILLUSIONED de Kyuho Sim, Corée du Sud
DWARF PLANET de Adrian Chiarella, Australie
ESCAPING THE FRAGILE PLANET de Thanasis Tsimpinis, Grèce
EVERY DAY’S LIKE THIS de Lev Lewis, Canada
FABIU de Stefan Langthaler, Autriche
FABRICHNAYA ETNOGRAFIYA de Ksenofontova Anastasiia, Russie
GOD DRESS YOU de Mattia Epifani, Italie
GOD’S DAUGHTER DANCES de Sungbin Byun, Corée du Sud
GRAB THEM de Morgane Dziurla-Petit, Suède
GUILLERMINA de Aida Esther Bueno Sarduy, Cuba, Espagne, Brésil
HAIKARA de Siiri Halko, Finlande
HAPPY ENDING de Mei Liu, Etats-Unis, Chine
HEAVEN REACHES DOWN TO EARTH de Tebogo Malebogo,
Afrique du Sud
HELFER de Anna Szöllősi, Hongrie
HILUM de Don Josephus Raphael Eblahan, Philippines
HISTORY OF CIVILIZATION de Zhannat Alshanova, Kazakhstan
HORS JEU FLAGRANT de Sami Tlili, Tunisie
INCOMPLETE WOMAN de Su-young Huh, Corée du Sud
JAM de Brendan Canty, Irlande
KHOZIAYKA MEDNOY GORY de Dmitry Geller, Russie
KOLLEGEN de Jannis Alexander Kiefer, Allemagne
LUCKY DRAW de Chia-Hua Chin, Taiwan
LUNE de Zoé Pelchat, Canada, Québec
MASEL TOV COCKTAIL de Arkadij Khaet, Mickey Paatzsch, Allemagne
NANTONG NIGHTS (UNE NUIT À NANTONG) de Leopold Dewolf, Emma Qian Xu, Chine, France
NED & ME de Lorna Nickson Brown, Royaume-Uni, Angleterre
NEKO AND FLIES de Shih Han Tsao, Taiwan
NOSHTNA SMYANA de Yordan Petkov, Eddy Schwartz, Bulgarie, Belgique, France
ON N’EST PAS DES ANIMAUX de Noé Debré, France
PAS DE PANIQUE de Wissam Charaf, Liban
PAYDOS de Öykü Orhan, Turquie
PEARL DIVER de Margrethe Danielsen, Norvège
PINPIN de Jaime Levinas, Argentine, Etats-Unis
PORTUGAL PEQUENO de Victor Quintanilha, Brésil
PRAČKA de Alexandra Májová, Rép. Tchèque
PRINCESSES de Margaux Elouagari, France
SEFID POOSH de Reza Fahimi, Iran
SEJA COMO FOR de Catarina Romano, Portugal
SESTRE de Katarina Rešek, Slovénie
SOME MANIFESTATIONS OF THE SOUTH de Zhiyi Wang, Royaume-Uni, Angleterre, Chine
SPRÖTCH de Xavier Seron, Belgique
THREE MEETINGS OF THE EXTRAORDINARY COMMITTEE de Michael Woodward, Max Barron, Royaume-Uni, Angleterre, Bulgarie
TODO ES CULPA DE LA SAL de María Cristina Pérez, Colombie
TRANSIT de Ariq Anam Khan, Royaume-Uni, Angleterre, Bangladesh
UNDER de Yue Jiao, Chine
WORKSHOP de Judah Finnigan, Nouvelle-Zélande
Y’A PAS D’HEURE POUR LES FEMMES de Sarra El Abed, Canada, Québec
ZOE AND HANH de Kim Tran, Etats-Unis
A TERRA EM QUE PISAR de Fáuston da Silva, Brésil
DER ÜBERS MEER KAM de Jonas Riemer, Allemagne, Autriche
I AM AFRAID TO FORGET YOUR FACE de Sameh Alaa, Egypte, France
LA HOGUERA de Carlos Saiz, Espagne
OS CORPOS de Eloy Domínguez Serén, Espagne
THE CHICKEN de Neo Sora, Etats-Unis
THE CLOUD IS STILL THERE de Mickey Lai, Malaisie
THE PEEPUL TREE de Sonja Feldmeier, Suisse
THE TREES de Ramzi Bashour, Etats-Unis, Liban

Clermont-Ferrand, la sélection nationale 2021

51 films sélectionnés sur 1921 films inscrits. Voici le nombre de films retenus en compétition nationale à Clermont-Ferrand cette année. Après avoir annoncé les 26 titres de sa sélection Labo il y a quelques jours, le festival qui aura lieu du 29 janvier au 6 février 2021 a publié sa liste de films dits nationaux. 9 films co-produits font partie de ce listing très restreint. Dernière sélection : l’internationale, annoncée très prochainement aussi. En attendant, découvrez les 51 films retenus en compétition nationale.

À LA MER POUSSIÈRE de Héloïse Ferlay, France
À MARCHE FORCÉE de Vladilen Vierny, France
À PROPOS DE LANZAROTE EN GENERAL ET DE MICHEL HOUELLEBECQ EN PARTICULIER de Vincent Tricon, France
ABADA de Jean-Benoît Ugeux, France, Belgique
BRUITS BLANCS de Thomas Soulignac, France
LE CERCLE D’ALI de Antoine Beauvois-Boetti,France
LA CHAMADE de Emma Séméria, France
CHOULEQUEC de Benoit Blanc, Matthias Girbig, France
CERCUEIL de Houzhi HUANG, Yuanqing CAI, Mandimby LEBON, Theo TRAN NGOC, Mikolaj JANIW, Nathan CRABOT, France
CONFINÉS DEHORS de Julien Goudichaud, France
LE DÉPART de Saïd Hamich, France, Maroc
DIEU N’EST PLUS MÉDECIN de Marion Le Corroller, France
ÉCOUTEZ LE BATTEMENT DE NOS IMAGES de Audrey Jean-Baptiste, Maxime Jean-Baptiste, France, Guyane
L’ EFFORT COMMERCIAL de Sarah Arnold, France, Suisse
EVA VOUDRAIT de Lisa Diaz, France
FINALE de Stéphan Castang, France
GARE AUX COQUINS de Jean Costa, France
L’ HOMME SILENCIEUX de Nyima Cartier, France
HORACIO de Caroline Cherrier, France
JEUNESSE PERDUE de François Zabaleta, France
JOUR & NUIT de Mélanie Matranga, France
JUSTE À NANTES de Marjolaine Grandjean, France
LOVE HURTS de Elsa Rysto, France
MALABAR de Maximilian Badier-Rosenthal, France
MARTIN EST TOMBÉ D’UN TOIT de Matías Ganz, France, Uruguay
MAT ET LES GRAVITANTES de Pauline Penichout, France
LES MAUVAIS GARÇONS de Elie Girard, France
MAXIMUM MODERNE de Edmond Carrère, France
NARVALOS de Bilel Chikri, France
THE NIGHTWALK de Adriano Valerio, France, Italie
NOTRE DOCTRINE de Damien Salama, France
NOUS NE SOMMES PAS ENCORE MORTS de Joanne Rakotoarisoa, France
ON N’EST PAS DES ANIMAUX de Noé Debré, France
OURSE de Nicolas Birkenstock, France
PALMA de Alexe Poukine, France, Belgique
PERLES de Alexis Hellot, France
PRÉCIEUX de Paul Mas, France
PRINCESSES de Margaux Elouagari, France
RED STAR de Yohan Manca, France
SALEM de Sophie Beaulieu, France
LE SANG DE LA VEINE de Martin Jauvat, France
RÊVES DES CHAMPS de Mara Cerri, Magda Guidi, France
SOUVENIR SOUVENIR de Bastien Dubois, France
SPHINX de Tito Gonzalez García, France
LE TEMPS D’UNE NUIT de Alice Fargier, France, Suisse
T’ES MORTE HÉLÈNE de Michiel Blanchart, France, Belgique
TRONA PINNACLES de Mathilde Parquet, France
TU SERAS UN ULTRA de Maxence Voiseux, France
VAS-Y VOIR de Ekchajzer Dinah, France
LES VILAINS PETITS CANARDS de Anton Balekdjian, France
SORCIÈRE SORCIÈRES de Marie Losier, France

Festival de Clermont-Ferrand 2021, la sélection Labo

Le prochain Festival de Clermont-Ferrand, prévu du 29 janvier au 6 février 2021, s’intéresse cette année à une version épurée et hybride, axée principalement autour des 3 compétitions classiques (nationale, internationale, labo). Il planche actuellement sur une version physique épurée (détails sur le site internet de la manifestation) ainsi qu’un volet virtuel (accessible via un pass proposé à la vente mi-janvier). Les  rétrospectives consacrées à la danse et à Taïwan sont repoussées à 2022 et 2023.

En cette fin d’année, le festival commence à dévoiler sa programmation. La première sélection à être connue est celle du Labo. Voici les 26 films à concourir pour les différents prix du programme.

Films en compétition

AUGAS ABISAIS de Xacio Baño, Espagne
BLUE AFFAIR de Kosuke Okahara, Japon
DARK MATTER de Viktor Brim, Russie, Allemagne
EMPTY PLACES de Geoffroy de Crécy, France
GRAMERCY de Pat Heywood, Jamil McGinnis, Etats-Unis
CACHÉ de Daniel Gray, France, Hongrie, Canada
HOMELESS HOME de Alberto Vázquez, France, Espagne
IN THE AIR TONIGHT de Andrew Norman Wilson, Etats-Unis
JUST A GUY de Shoko Hara, Allemagne
K’S ROOM–THE CREATION AND DESTRUCTION OF THE WORLD de Wei-Lin Hung, Taiwan
LETTERS FROM SILIVRI de Adrian Figueroa, Turquie, Allemagne
MAALBEEK de Ismaël Joffroy Chandoutis, France
MAD MIETER de Marc Weiss, Allemagne
MENSCHEN AM SAMSTAG de Jonas Ulrich, Suisse
NIGHT BUS de Joe Hsieh, Taiwan
NIGHTCLUB de Davoud Rangkhaneh, Iran
NORMAL de Julie Caty, France
ORGIASTIC HYPER-PLASTIC de Paul Bush, Danemark, Royaume-Uni, Angleterre
PULSION de Vincent Menjou-Cortes, France
PUSH THIS BUTTON IF YOU BEGIN TO PANIC de Gabriel Böhmer, Royaume-Uni, Angleterre
SANTIAGO 1973-2019 de Paz Corona, France, Afghanistan
SON OF SODOM de Theo Montoya, Colombie, Argentine
TRAQUER de Baptiste Bogaert, Noëlle Bastin, Belgique, France
UNDER THE NORTH SEA de Federico Barni, Alberto Allica, Royaume-Uni, Angleterre
THE UNSEEN RIVER de Lan Pham Ngoc, Vietnam
VAGALUMES de Léo Bittencourt, Brésil

César & courts 2021, les nommés !

Ce mercredi, les membres du Comité court métrage et du Comité animation ont dévoilé leurs listes respectives. 24 films concourent au César 2021 du meilleur film de court métrage. De leur côté, 12 courts sont en lice pour le César 2021 du meilleur film d’animation. Plusieurs d’entre eux ont été chroniqués sur Format Court ou diffusés pendant notre festival. Voici les 36 films nommés.

Films éligibles au César 2021 du meilleur film de court métrage

• L’Aventure atomique, de Loïc Barché

• Bab Sebta, de Randa Maroufi

• Baltringue, de Josza Anjembe

• Blaké, de Vincent Fontano

• Comment faire pour, de Jules Follet

• 19, de Marina Ziolkowski

• Felix in Wonderland, de Marie Losier

• Homesick, de Koya Kamura

• L’Immeuble des braves, de Bojina Panayotova

• Invisível Herói, de Cristèle Alves Meira

• Je serai parmi les amandiers, de Marie Le Floc’h

• Jusqu’a l’os, de Sébastien Betbeder

• Mars Colony, de Noël Fuzellier

• Massacre, de Maïté Sonnet

Matriochkas, de Bérangère McNeese

• Mortenol, de Julien Silloray

• Olla, d’Ariane Labed

• Qu’importe si les bêtes meurent, de Sofia Alaoui

• Sapphire Crystal, de Virgil Vernier

• Shakira, de Noémie Merlant

• The Loyal Man, de Lawrence Valin

• Tsuma musume haha, d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita

• Un adieu, de Mathilde Profit

• Yandere, de William Laboury

Films éligibles au César 2021 du meilleur film d’animation

• Bach-Hông, d’Elsa Duhamel

• Le Gardien, sa femme et le cerf, de Michaela Mihályi et David Štumpf

• Genius Loci, d’Adrien Mérigeau

L’Heure de l’ours, de Agnès Patron

• Moutons, loup et tasse de thé…, de Marion Lacourt

• L’Odyssée de choum, de Julien Bisaro

• Sororelle, de Frédéric Even et Louise Mercadier

• Swatted, d’Ismaël Joffroy Chandoutis

• Symbiosis, de Nadja Andrasev

• Têtard, de Jean-Claude Rozec

• La Tête dans les orties, de Paul Cabon

• Traces, d’Hugo Frassetto et Sophie Tavert Macian

Festival Format Court 2020, le palmarès

La deuxième édition du Festival Format Court s’est achevée ce dimanche 22 novembre en direct sur Zoom et Facebook Live, en présence des différents jurys et lauréats. La cérémonie de clôture est à retrouver sur notre page Facebook.

Pendant cinq jours, du 18 au 22 novembre, le festival – dont la marraine n’était autre que la réalisatrice Maïmouna Doucouré (photo ci-dessus) –  s’est décliné en ligne sur le site de Format Court. Cette édition digitale a présenté 9 séances dont 5 programmes compétitifs et 4 thématiques (Lobster Films, spécial Cannes, Nouvelle Vague roumaine, focus Ali Asgari & Farnoosh Samadi). Les 9 programmes ont été proposés gratuitement pendant 24h sur notre site internet pendant la durée du festival. La très grande majorité des équipes a échangé avec nos programmateurs chaque jour sur Zoom (ces discussions sont également disponibles sur Facebook).

En très peu de temps, nous avons fourni de nombreux efforts pour vous proposer une édition qualitative et une programmation exigeante, entièrement gratuites sur Internet, en France, Belgique et Suisse. Nous nous sommes adaptés face aux conséquences de la pandémie, ne voulant plus repousser à nouveau notre événement ou encore pire l’annuler. Au vu de l’accueil enthousiaste et des retours reçus, nous sommes convaincus que le format court a intéressé de nombreux cinéphiles et qu’il a plus que jamais sa place sur Internet, en ces temps incertains.

Cette édition 100% digitale n’aurait pu avoir lieu sans l’accord de diffusion des réalisateurs, producteurs et distributeurs des films programmés, qu’ils soient en compétition ou en séances spéciales. Nous tenons à les en remercier à nouveau. Elle n’aurait pas pu se dérouler non plus sans l’équipe de choc, mobilisée et investie de Format Court, qui a su travailler et s’adapter dans l’urgence.

Palmarès

Les 25 films sélectionnés ont été évalués par nos deux jurys. Un Prix du public a également été attribué par les internautes qui ont voté en très grand nombre jusqu’à la dernière minute sur notre site internet ! La diffusion du palmarès sera organisée ultérieurement au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) en présence des jurés et lauréats.

Jury Professionnel

Composition : Alexis Manenti (comédien, Les Misérables), Léa Mysius (réalisatrice, Ava), Benjamin Renner (réalisateur, Ernest et Célestine), Sigrid Bouaziz (comédienne, Personal Shopper), Bernard Payen (programmateur, Cinémathèque française) et Anne Delseth (programmatrice, Festival d’Angers, Quinzaine des Réalisateurs).

Grand Prix : Genius Loci de Adrien Merigeau

Prix de l’image : Philippe Ulysse pour En faire le tour de Philippe Ulysse

Prix du scénario : Loïc Barché et Marie Monge pour L’aventure atomique de Loïc Barché

Prix de la meilleure création sonore : Machini de Frank Mukunday et Tétshim

Prix d’interprétation : Jackie Ewing dans Sole Mio de Maxime Roy et Nadia Moussa dans Genius Loci de Adrien Merigeau

Mentions spéciales : Notre territoire de Mathieu Volpe et Désirée de Eloïse Guimard

Jury Presse

Composition : Michaël Mélinard (L’Humanité), Perrine Quennesson (Le Cercle, TroisCouleurs), Yaël Hirsch (Toute la Culture), Frédéric Mercier (Transfuge, Le Cercle, Positif), Cécile Marchand-Ménard (Télérama) et Marie-Pauline Mollaret (Ecran noir, Bref).

Prix de la presse : Notre territoire de Mathieu Volpe

Mention spéciale : Machini de Frank Mukunday et Tétshim

Prix du Public

Vote du public : Sole Mio de Maxime Roy