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Focus Côté Court #1 Films d’écoles belges

En collaboration avec Format Court et l’Actor’s Studio, l’asbl Artatouille propose, dès le 21 octobre, des projections bimensuelles et thématiques de courts métrages sur grand écran. La première séance « Côté Court » est consacrée aux films d’écoles belges réalisés en 2009, avec des contributions du KASK, du Rits, de l’INRACI, de l’IAD, et de La Cambre.

Rendez-vous au cinéma, et sur Format Court pour cette première séance !

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Retrouvez dans ce Focus :

Festival du Film de Gand, les films sélectionnés

Le Festival du Film de Gand en est à sa 36ème édition. Comme chaque année, l’importance de la musique au cinéma en sera le thème principal. Du 06 au 17 Octobre 2009, plus de 200 films seront à l’affiche au Kinepolis Gand, Sphinx, Studio Skoop et au Vooruit. Le court métrage, lui, se déclinera en trois programmes.

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Compétition belge : le 09/10 à 14:30 au Kinepolis 08

– « Le Con » de François Paqua
– « Esther’s » de Chuck De Meyer
– « A Gentle Creature » de Marc James Roels
–  « Gestreept » de Toon Mertens & Jonas Baeckeland
–  « Übertijd » de Susan Tanghe
– « Zomer » de Ellen Helsen.

Compétitions de films d’écoles flamandes : 10/10 à 14:00 au Vooruit (Theaterzaal) et 14/10 à 20:00 au Kinepolis 09

-“Abrigo” de Maxim Dierickx (KASK-fiction)
– “AL/CE” de Céline Pourveur (KASK-fiction)
– “Het Animtieorgel” d’Annelies Vandenbosch (KhLim-animation)
– “Circus Ernesto” de Willem Pirquin (KASK-animation)
– “Helden van de Harmonie” de Nele De Cat (RITS – documentaire)
– “Helsinki” de Caroline de Maeyer (RITS–fiction)
–  “Laundromatik” de Jeroen Syngedouw (KASK-animation)
– “Siemiany” de Philip James McGoldrick (RITS-Fiction)
– “Strangers” de Tomas Hendriks (KASK-fiction)
– “Tante Mans” de Barbara Raedschelders (KASK-animation)

Compétition internationale : 13/10 à 14:30 au Kinepolis 08 (films nominés pour le Prix du Meilleur Court Métrage Européen (du European Film Academy)

– “Amor” de Thomas Wangsmo (Norvège, 2009)
– “Commentary” de Robert Cambrinus (RU, 2009)
– “La Condena” de Torre Espinosa (Espagne, 2009)
–  “Formic” de Roman Kälin & Florian Wittmann (Allemagne, 2009)
–  “The History of Aviation” de Balint Kenyeres (Hongrie, 2009)
–  “L’Homme à la Gordini” de JeanChristohe Lie (France, 2009)
– “Madagascar, Travel Diary” de Bastien Dubois (France, 2009)
– “Tulum“ de Dalibor Matanic (Croatie, 2009)

Infos : www.filmfestival.be

Send Me to the ‘Lectric Chair de Guy Maddin & Isabella Rossellini

« Judge you wanna hear my plea, Before you open up your court, But I don’t want no sympathy, ‘Cause I done cut my good man’s throat. » (« M. le Juge, écoutez ma défense avant de me juger. Je ne demande pas de pitié, j’ai bien égorgé mon vieux. ») – Bessie Smith (Send Me to the ‘Lectric Chair).

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Commandé par le Festival de Rotterdam dans le cadre de  »Urban Screens », une série de films projetés sur des façades de la ville hollandaise, et sélectionné à l’Étrange Festival de Paris, « Send Me to the ‘Lectric Chair » est une expérience filmique unique, bizarre, et abstruse. Co-signé par l’improbable duo Guy « déjanté » Maddin et Isabella « Trésor » Rossellini, ce court réussit, avec peu de moyens, à redéfinir la notion de cinéma expérimental à l’ère postmoderne.

Guy Maddin n’est pas un cinéaste comme les autres. Éclectiques, excentriques et expérimentales à souhait, ses œuvres n’ont jamais laissé indifférents les amateurs de cinéma underground. « Send Me to the ‘Lectric Chair », son dernier court métrage, co-réalisé avec Isabella Rossellini, vedette de bon nombre de ses films précédents, narre, au sens le plus léger du terme, les derniers moments de la vie d’une ex-diva sur le point d’être électrocutée. Le récit, allusion directe à la célèbre chanson éponyme de Bessie Smith, laisse sous-entendre une histoire d’infidélité et de revanche, tout en esquissant une image pervertie de la femme fatale vieillissante, au crépuscule de sa vie. À partir de cette base morbide, les réalisateurs extrapolent à leur gré : l’onirique rencontre le glauque, le sensuel épouse le cauchemardesque,… Tout est permis dans cet univers pulsionnel, ténébreux, renfermé et noir et blanc.

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Le parti pris de l’achromatisme, la pellicule abîmée, la bande-son extravagante et le jeu d’acteurs surexplicite, typiques de l’œuvre du cinéaste canadien, sont autant d’éléments stylistiques qui renvoient aux cinémas muet et classique. Le résultat se présente comme une surcharge sensorielle et une mosaïque stroboscopique réunissant le formalisme d’un Eisenstein (montage rythmé et associatif), l’expressionnisme d’un Murnau (psychologisme, gros plans symboliques, images mentales), et le postmodernisme d’un Jarman (sexualité accouplée avec la mort). Décortiquées, des citations postmodernes ébranlent les références du spectateur, des costumes (référence à Louise Brooks dans « Le journal d’une fille perdue ») au décor (évocateur de l’art-déco du XXème), en passant par la musique (le blues rauque de Bessie Smith), jusqu’au choix d’interprétation même (Isabella Rossellini, portrait craché de sa mère).

En subordonnant adéquatement le fond à la forme, Maddin et Rossellini proposent une lecture autre du genre expérimental, souvent perçu comme étant trop ésotérique. Chez eux, la distanciation et l’artifice qui marquent la diégèse n’atténuent en rien la puissance de la représentation du délire, un délire de plus en plus crédible malgré son basculement progressif vers le fantasque. Si « Send Me to the ‘Lectric Chair » est un film déconcertant, c’est autant par son sujet lugubre et la déconstruction de l’imaginaire qu’il opère, que par le lyrisme dont les réalisateurs réussissent à le doter.

Adi Chesson

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Voir le film sur le site de Bomb Magazine

S commme Send Me to the ‘Lectric Chair

Fiche technique

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Synopsis : La valse de vie des derniers moments d’une femme, condamnée à la chaise électrique.

Genre : Expérimental

Durée : 7’

Pays : Canada

Année : 2009

Réalisation : Guy Maddin, Isabella Rossellini

Scénario : George Toles, Guy Maddin

Image : W. James Meagher, Guy Maddin

Montage : John Gurdebeke

Interprétation : Isabella Rossellini, Louis Negin, Darcy Fehr, Brent Neale, David, Stuart Evans, Jesse Fraser, Rei Hotoda, Michelle Henderson, Stephanie Graham, Timna Ben-Ari

Production : Simon Field, Keith Griffiths, Lindsay Hamel

Article associé : la critique du film

This Way up d’Alan Smith & Adam Foulkes

Requiescat in pace

Il faut tout dire. Adam Foulkes et Alan Smith sont deux enfants de pubs… coupables de l’abominable (et interminable) campagne « Happiness Factory » que nous inflige Coca-Cola depuis des mois sur nos jolis écrans de cinéma ! Mais pour prouver que certains artistes sont capables du pire comme du meilleur, Foulkes & Smith (pour les intimes) sont aussi les auteurs de « This way up », un court métrage d’animation en 3D à l’humour noir très noir.

On ne s’y attardera pas, les deux jeunes animateurs britanniques Adam Foulkes et Alan Smith se sont distingués, ces dernières années, par leurs vidéoclips, sketches, pubs et autres spots télé… Mais parlons cinéma.  Produit par Nexus et la BBC, le célèbre duo signe le décapant « This Way up » un court métrage d’animation de 8 minutes d’une fluidité exemplaire.

Deux croque-morts, père et fils, se rendent dans une petite maison de campagne pour emporter le corps d’une bonne vielle dame et le conduire gentiment dans son trou… pour l’éternité. Amen. Seulement voilà, les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait, et par un enchaînement de causes à effets des plus invraisemblables, voici qu’un énorme rocher vient transformer leur corbillard en crêpe dentelle en moins de deux. Le coeur à l’ouvrage et le haut-de-forme plus ou moins bien fixé sur la tête, nos deux compères ne se laissent pas abattre et  partent à pied, cercueil en main, bien décidés à mener leur mission jusqu’au bout… Jusqu’au bout ???? C’est le moins que l’on puisse dire.

Après une série de mésaventures dignes de celles du célèbre Coyote bravant explosions, falaises abruptes et terrible loi de la pesanteur, les  consciencieux et funèbres employés se retrouvent embarqués avec ce qui reste de mère-grand vers un au-delà gothique que ne désavoueraient pas Tim Burton et Henry Selick : cercueil sur pattes, squelettes-clowns déjantés, éléphants psychédéliques…Tout y est !  D’autant que la musique de John Greswell et Christopher Taylor déroule ses accords entre harmonium onirico-cauchemardesque et folles échappées jazzy… Certains y verront un clin d’œil malicieux à « The Nightmare Before Christmas » (« l’Etrange Noël de Monsieur Jack »), d’autres, peut-être, un pillage douteux. Quoi qu’il en soit, « This way up » affiche sa jolie impertinence en se jouant des tabous et enchaîne les gags sur un rythme parfaitement maîtrisé, gags purement visuels puisque pas un mot ne s’échange. Et pourtant, par de simples jeux de regards, de mimiques et de mouvements des corps, Foulkes & Smith parviennent à donner à leurs personnages une réelle dimension psychologique. Il ne reste plus qu’à souhaiter qu’ils mettent désormais leur talent au service du cinéma d’animation et que la pub les laisse, à jamais, reposer en paix.

Sarah Pialeprat

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T comme This Way up

Fiche technique

Synopsis : Un cercueil récalcitrant donne du fil à retordre à deux employés des pompes funèbres. Donner le repos aux morts n’a jamais été aussi difficile.

Genre : Animation

Durée : 8’30’’

Pays : Royaume-Uni

Année : 2008

Réalisation : Alan Smith, Adam Foulkes

Scénario : Chris O’Reilly, Alan Smith, Adam Foulkes

Musique : Christopher Taylor, John Greswell

Son : Andre Jecquemin

Production : Nexus Production

Article associé : la critique du film

Focus L’Etrange Festival

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Du 4 au 13 septembre, des cinématographies en marge et à contre-courant se sont offertes sur les grands écrans de l’Etrange Festival, au Forum des Images, à Paris. Pendant dix jours, la quinzième édition de l’étrange a honoré un cinéma qui “dérange, irrite, surprend, blesse, réjouit, révolte parfois, motive souvent, mais ne laisse jamais indifférent”.

Au programme : plusieurs cartes blanches (offertes à l’allemand Uwe Boll, au français Mario Mercier, à l’américain Norman  Spinrad, au canadien Bruce LaBruce, et aux belges Patar & Aubier), un workshop avec l’animateur japonais Satoshi Tomioka, une soirée avec Franco Néro, figure emblématique du western-spaghetti, une séance “Retour de flamme” concoctée par Serge Bromberg et Eric Lange, restaurateurs de l’image et gardiens du patrimoine cinématographique mondial, …

L’Etrange Festival a également offert des bouts d’écrans au court métrage à travers une compétition internationale et quatre programmes spéciaux issus de tous horizons. Place au trash, au décalé, à l’humour, et au non conventionnel, à notre plus grande joie et à nos pires frayeurs.

Retrouvez dans ce Focus :

Nos anciens articles en lien avec l’Etrange Festival :

Festival International du court métrage de Lille : la compétition

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-Le jury : Francis Gavelle, Bert Gottschalk, Frank Lambert, Annette Scholz et Jacqui Davies

-Les films sélectionnés :

Fiction

Amoklove – Julia C. Kaiser / Allemagne / 2008 / 9’20

La Battue – Guy Édoin / Canada, Québec / 2008 / 19’54

Short Term 12 -Destin Daniel Cretton / États-Unis / 2008 / 22’

Cantor Dust Man -Sebastien Loghman / France / 2009 / 6’

Beyond The Mexique Bay -Jean-Marc Rousseau Ruiz / France, Mexique / 2008 / 15’

Marker – Susanna Wallin / Royaume-Uni / 2009 / 12’

Die Leiden des Herrn Karpf (Les Souffrances de M. Karpf) : Der Besuch (La Visite) – Rainer Egger, Lola Randl / Allemagne / 2009 / 9’

The Two Teams Team – Manuel Saiz / Royaume-Uni / 2008 / 10’

Carretera del Norte – Rubén Rojo Aura / Mexique / 2008 / 10’

Varde (Cairn) – Hanne Larsen / Norvège / 2008 / 15’30

Dix – BIF / France, Royaume-Uni / 2008 / 7’

The Ground Beneath – René Hernandez / Australie / 2008 / 20’

De Tres Cuerpos (Three Bodies’ Sofa) – Alex Piperno / Argentine / 2009 / 15’

Slitage (Seeds of the Fall) – Patrik Eklund / Suède / 2009 / 17’

L’Arbitro (L’Arbitre) – Paolo Zucca / Italie / 2008 / 15’

Echo – Magnus Von Horn / Pologne / 2009 / 14’

Um Dia Frio (A Cold Day) – Cláudia Varejão / Portugal / 2009 / 27’

Dead Dog – Edward Jeffreys / Royaume-Uni / 2008 / 8’05

Tulum (La Virée) – Dalibor Mataniò / Croatie / 2009 / 15’

Albert’s Speech (Le Discours d’Albert) – Richard Fenwick / Royaume-Uni / 2008 / 14’23

Animation

A dada ! – Hélène Astier, Jia Jun Shen, Mathilde Le Moal, Bruno Pontiroli / France / 2008 / 5’

Sam’s Hot Dogs – David López Retamero / Royaume-Uni / 2009 / 9’30

Seemannstreue (Sea Dog’s Devotion) – Anna Kalus / Autriche, Allemagne / 2008 / 11’

Horn Dog – Bill Plympton / États-Unis / 2009 / 4’30

Muto – Blu / Italie / 2008 / 7’

Lögner (Lies) – Jonas Odell / Suède / 2008 / 13’

The Black Dog’s Progress – Stephen Irwin / Royaume-Uni / 2008 / 3’15

Malban – Elodie Bouedec / France / 2008 / 8’

Logorama – François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain / France / 2009 / 16’05

Facteur Mineur – Marc Czerwiec, Arnaud Joli, François Ruiz, Geoffrey Skrajewski / France / 2008 / 6’20

Touchdawn of the dead – Marc-Antoine Deleplanque, Pierre Mousquet, Hubert Seynave / Belgique / 2008 / 5’

Je criais contre la vie. Ou pour elle – Vergine Keaton / France / 2008 / 9’10

O’Moro (Le Maure) – Christophe Calissoni, Eva Offredo / France / 2009 / 10’55

Bendito Machine III – Jossie Malis / Espagne / 2009 / 6’33

Nice day for a picnic – Monica Gallab / Belgique / 2008 / 4’

Le Cœur d’Amos Klein – Michal et Uri Kranot / France, Israël / 2009 / 14’

Codswallop – The Brothers McLeod / Royaume-Uni / 2008 / 3’42

Thé noir – Serge Elissalde / France / 2008 / 5’

Beyond the Hole – Tzu-Yi Huang / Taiwan / 2009 / 5’27

L’Homme à la Gordini – Jean-Christophe Lie / France / 2009 / 10’

Mémoire Fossile – Arnaud Demuynck, Anne-Laure Totaro / France / 2009 / 10’

Le Petit Dragon – Bruno Collet / France, Suisse / 2009 / 8’15

Passages – Marie-Josée Saint-Pierre / Canada, Québec / 2008 / 24’30

The Surprise Demise of Francis Cooper’s mother – Felix Massie / Royaume-Uni / 2008 / 7’30

La Peste – Olivier Dubocage, Michal Firkowski, Benoît Galland, Gildas Le Franc / France / 2008 / 5’10

Mei Ling – Stéphanie Lansaque, François Leroy / France / 2009 / 15’

Volgens de Vogels (According to birds) – Linde Faas / Pays-Bas / 2008 / 5’26

For Sock’s Sake – Carlo Vogele / France / 2008 / 4’47

Expérimental

TAR – Jérôme Oudot (Trëz) / France / 2008 / 4’12

1 to 8 – Amy Schwartz / Canada / 2008 / 4’30

Dropping Furniture – Harald Hund, Paul Horn / Autriche / 2008 / 5’

Zurückbleiben bitte ! (Please stand back !) – Stadtmusik / Autriche / 2007 / 7’38

Teaching the Alphabet – Volker Schreiner / Allemagne / 2007 / 3’34

A Necessary Music – Beatrice Gibson / États-Unis/ 2008 / 29’09

Doxology – Michael Langan / États-Unis / 2007 / 6’10

Without you – Tal Rosner / Royaume-Uni / 2008 / 4’50

In The Mix – Jan Machacek / Autriche / 2008 / 4’

Between – Tim Bollinger / Allemagne / 2008 / 5’

Alone – Gerard Freixes Ribera / Espagne / 2008 / 3’06

Domenica 6 Aprile, ore 11:42 (Dimanche 6 avril, 11h42) – Flatform / Italie / 2008 / 6’12

Das ist sehr gut (C’est très bien) – Jakub Vrba / Autriche / 2009 / 4’

Zeitriss – Quimu Casalprim i Suárez / Allemagne / 2009 / 11’

LoopLoop – Patrick Bergeron / Canada / 2008 / 5’

Hot Dogs At The Met – Ken Jacobs / Étas-Unis / 2009 / 10’19

Idyll – Astrid Busch / Allemagne / 2009 / 3’

Strata #2 – Quayola / France / 2009 / 7’20

Freude (Delight) – Thomas Draschan / Autriche / 2009 / 3’

12 Explosionen – Johann Lurf / Autriche / 2009 / 6’

Extension of Human Sight – Andreas Zingerle / Autriche / 2008 / 3’10

Danse Macabre – Pedro Pires / Canada / 2009 / 8’30

Ground Control – Siegfried A. Fruhauf / Autriche / 2008 / 2’

Pole, Klouny, Yabloko… (A Field, Clowns, Apple…) – Shota Gamisonia / Russie / 2008 / 12’

Infos : www.festivalducourt-lille.com

Festival International du court métrage de Lille : le programme

Le prochain Festival International du court métrage de Lille se tiendra du 6 au 11 octobre 2009 au Palais des Beaux-Arts, à L’hybride et au Théâtre Sébastopol. Découvrez la programmation de cette neuvième édition.

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Compétition Internationale : trois catégories (animation, fiction, expérimental) et près de 80 films à découvrir issus d’une vingtaine de pays.

Les Très Courts : sélection de très courts métrages (moins de 4 minutes) d’origines artistiques et géographiques diverses.

Théma Zygomatiks : six programmes de courts métrages d’une heure et demie sur le thème de l’humour.

Soirées VisualMix : Quatre soirées transdisciplinaires pour quatre voyages aux frontières du cinéma (La Mutable, Maya Deren, stash Music Videos, Popay et Vladimir Klinkowsky)

Nuit de l’animation : 9 heures de films d’animation le samedi 10 octobre, au Théâtre Sébastopol, de 12h à 6h.

Soirée Crrav : art vidéo : cinq oeuvres soutenues par le comité de lecture associatif du CRRAV

– Et aussi : Marathon du court, ateliers, programmes jeune public et scolaires, …

Programme complet sur : www.festivalducourt-lille.com

Mes copains de Louis Garrel

Le tourbillon de la vie

Entre deux tournages où il offre sa jolie (et étrange) gueule à la caméra, Louis Garrel s’est accordé un peu de temps pour passer derrière. L’icône du cinéma français d’auteur signe « Mes Copains » (les siens, les vrais, en l’occurrence), un court métrage de 26 minutes qui n’est pas sans rappeler un univers proche des films de son père et de ceux dans lesquels il tourne depuis quelques années.

Louis Garrel a grandi. Ses boucles blondes (voir « Baisers de secours » de Philippe, son père) et sa belle innocence ont laissé place à de gros cheveux sombres et une vague mélancolie… Ses copains sont comme lui, ils ont eu de grands rêves, des corps trop agités pour les contenir tous et des rires trop bruyants pour les exprimer avec justesse. Ils ont eu l’idée surtout que tout était possible et qu’ils n’allaient pas faire comme tous ces cons, ça non !

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Seulement voilà, la vie n’est pas facile tous les jours, même à Saint-Germain-des-Prés, et elle nous contraint, bien souvent, à baisser les bras, suivre les modèles éculés et devenir proches de ceux-là même à qui l’on ne voulait surtout pas ressembler. Avant qu’ils ne deviennent tous totalement adultes et qu’ils aient définitivement perdu leurs illusions, Louis a décidé de capturer les petits moments partagés entre Sylvain, Damien, Arthur et Lolita… sa bande.

Confronté au divorce de ses parents, Sylvain, le héros de l’histoire, est ballotté entre une mère jouant du chantage affectif (en très gros plan) et un père glacial qui apparaît comme le spectre d’Hamlet au moment où l’on s’y attend le moins (en plan large). Damien, « le gars qui marche comme une courgette », vient de passer la nuit avec Lolita, la copine de son pote Arthur. Perché sur un arbre comme le fameux corbeau, il ne se vante pas, il culpabilise. Arthur voudrait être un homme vertueux, et ne sachant trop comment faire pour expliquer à Damien qu’il ne doit pas s’en vouloir, il fait des allers-retours aux toilettes. Lolita, elle, la fouteuse de merde, n’est pas tout à fait satisfaite avec Arthur et Damien : il lui faut aussi Sylvain pour que son « bonheur » soit complet. La rue, le parc, les bords de Seine et surtout le café parisien jalonnent le parcours de ces personnages pas tout à fait sortis de l’enfance et dont le jeu, entre marivaudage et commedia dell’arte, séduit immédiatement (hormis Lolita Chammah qui campe une vamp pathétique susurrant doucereusement des injures qui, dans sa bouche, ne tombent jamais justes.)

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À résumer ainsi, évidemment, certains pourraient suspecter un air déjà-vu de parisianisme bobo, d’afféteries « Nouvelle Vague » et d’intellectualisme auteuriste satisfait. Mais quoi ? Tout film tourné dans les rues de Paris et relatant des relations amoureuses ambiguës devrait-il être banni pour crime de lèse-lutte des classes ? Adieu Truffaut, Godard et les autres….D’autant que Louis Garrel ne plagie pas ses modèles, mais fait, avec  « Mes copains », une proposition formelle originale et contemporaine des plus réjouissantes qui surprend, détonne, dénote. Les cuts imprévisibles répondent aux dialogues farfelus, les travellings silencieux interagissent avec une bande-son fantasque et sa façon d’enchaîner les scènes avec fondu au noir rendent le film non discursif et simplement ludique. La bizarrerie formelle épouse la bizarrerie narrative.

Du passage abrupt du jour à la nuit, aux dialogues puérils attachants, de la danse burlesque sur les trottoirs au rythme de Bocca di rosa à celle du garçon de café, acrobate à ses heures, les propositions oniriques de Louis Garrel nous éloignent d’un réalisme vain narcissique et autocentré pour nous parler d’amour et d’amitié, du temps qui passe et des moments magiques qui ne reviendront plus.

Sarah Pialeprat

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M comme Mes copains

Fiche technique

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Synopsis : Une tranche de vie de trois copains : Sylvain a des problèmes familiaux, Arthur apprend que sa copine Lolita a passé la nuit avec un autre copain, Damien. Les trois se retrouvent dans un bar et Lolita débarque…

Genre : Fiction

Durée : 25’

Pays : France

Année : 2008

Réalisation : Louis Garrel

Scénario : Louis Garrel

Images : Leo Hinstin

Musique : Frédéric Lagnau

Son : Luc Meilland

Montage : Barbara Bascou

Mixage : François Groult

Production : Mezzanine Films

Interprétation : Sylvain Creuzevault, Arthur Igual, Damien Mongin, Lolita Chammah, Michelle Goddet, Gilbert Begniot, Esther Garrel

Le site du film : www.cinedomain.com/mescopains.html

Article associé : la critique du film

Cartoon d’Or 2009 : le lauréat

Le dernier Forum Cartoon, ayant eu lieu à Stavanger, en Norvège, a dévoilé le nom du lauréat du Cartoon d’Or 2009. Il s’agit de l’irlandais David O’Reilly, réalisateur de « Please Say Something », déjà récompensé de l’Ours d’Or du meilleur court métrage à Berlin.

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Please Say Something

Les autres films nominés cette année étaient « Aston’s Stones » (Uzi & Lotta Geffenblad, Suède), « Madagascar, carnet de voyage » (Bastien Dubois, France),« Party Animals » (Merwan Chabane, France) et « Wallace & Gromit: A Matter of Loaf and Death » (Nick Park, Royaume-Uni). Quant au Jury du Cartoon, il était  composé de Serge Elissalde (France), Tomm Moore (Irlande), et Kari Juusonen (Finlande).

Site Internet : www.cartoon-media.eu

Génocidé de Stéphane Valentin

« Ibuka (souviens-toi !) »

Lumière aveuglante dans l’obscurité de l’oubli, le poignant témoignage de Révérien Rurangwa, rescapé des massacres rwandais de 1994, bouleverse par son absence de concession. Présenté au  Festival Silhouette et lauréat d’une Mention Spéciale à Clermont-Ferrand, le film « Génocidé » de Stéphane Valentin (adapté du livre éponyme de Révérien) réveille  les consciences et aiguise les esprits.

Le 20 avril 1994, sur la colline de Mugina, Révérien Rurangwa alors âgé de 15 ans, est sauvagement mutilé à la machette avec quarante-deux autres membres de sa famille. Seul miraculé de cette boucherie, il survit, portant en lui les stigmates de la honte et de la barbarie : il perd un œil, un bras et la moitié de son nez. Depuis lors, témoigner des atrocités commises par les Hutus devient son unique raison de vivre.

Même si les moyens de représentation sont limités et ne peuvent rendre compte de l’ampleur de la tragédie, ils restent des outils de mémoire indéniables. Stéphane Valentin revendique cette idée en se servant habilement de sa caméra pour mettre en images les mots de Révérien. La communion des deux mondes fait de « Génocidé » une œuvre syncrétique forte et intéressante.

Le cinéaste occitan s’affranchit aisément de l’accumulation de scènes choquantes inutiles en ayant recours à un dispositif simple et distancié. En face caméra, cadré jusqu’à la taille, Révérien exprime sa rage. La nature qui l’entoure évoque la pureté de la virginité originelle et ses paroles acérées contrastent grandement avec le paysage immaculé des montagnes suisses. Des intertitres et des extraits de son livre viennent entrecouper sa confession verbale. Leur couleur rouge vive, parti pris esthétique et stylistique, est là pour rappeler le sang des victimes et vient s’opposer à la blancheur de la neige environnante.

Longs et détaillés, les passages tirés du livre de Révérien sont les moments les plus extrêmes et les plus violents du film. Ils requièrent de la part du spectateur un certain effort qui l’oblige à participer activement à la lecture du film. Loin de le guider et de le prendre par la main, le réalisateur aime le bousculer dans sa confortable place de douce passivité.

Film à message, « Génocidé » est une blessure ouverte et nécessaire par laquelle toutes les victimes de tous les génocides continuent de saigner.

Marie Bergeret

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G comme Génocidé

Fiche technique

Synopsis : Ce film est le témoignage brut et violent de Révérien Rurangwa, rescapé du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

Genre : Documentaire

Durée : 25’10 »

Pays : France

Année : 2008

Réalisation : Stéphane Valentin

Scénario : Stéphane Valentin

Images : Amic Bedel

Son : Laetitia Dutech

Montage : Stéphane Valentin

Interprétation : Révérien Rurangwa

Production : Piget Production

Article associé : la critique du film

Fiff, les autres rendez-vous du court

Parallèlement à sa sélection (internationale, nationale, clips), la 24ème édition du Festival International du Film Francophone de Namur programme entre le 2 et le 9 octobre différentes séances de courts hors compétition. A découvrir également…

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Films “Regards du présent”

* Pour lui (Pentru el) de Stanca Radu (Roumanie, 200!)
* La Raison de l’autre de Foued Mansour (France, 2009)
* Phone story de Berivan Binevsa (Belgique, 2009)
* Le Con de François Paquay (Belgique, 2009)
* Une pute et un poussin de Clément Michel (France, 2009)
* Naissances de Anne Emond (Québec, 2009)
* Le Noeud cravate de Jean-François Lévesque (Québec, 2008)
* Annie de Francia de Christophe Le Masne (France, 2009)
* Racines de Eileen Hofer (Suisse, 2008)
* C’est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli, Claire Burger (France, 2009)
* Choisir d’aimer de Rachid Hami (Algérie/France, 2008)
* En douce de Vanessa Lépinard (France, 2008)
* Fatma de Samia Charkioui (Maroc, 2009)
* Nous aussi nous avons marché sur la lune (Balufu Bakupa Kanyinda, République Démocratique du Congo/Algérie, 2009)
* Chaîne alimentaire de Marie-Louise Sarr (Sénégal/Belgique, 2008)
* Les Racines du brouillard de Dounia Bovet-Woltèche (Belgique, 2009)
* La Boule d’Or de Bruno Deville (Belgique/Suisse, 2008)

Séances spéciales

Carte blanche 10 ans – « Ambiances… asbl »

* Le Petit oiseau va sortir de Pascal Adant (B, 2006)
* L’Intrus de Michel Caulea (B, 1993)
* La Traviata de Guionne Leroy (B, 1994)
* La Paille et la poutre d’Eric Lacroix (B, 2002)
* La Désinvolture de Charline Lancel (B, 2007)
* La Nuit du 6 au 7 de Patrice Bauduinet, André Blavier (N, 2003)
* Amphytrion 94 de Patrice Bauduinet (B, 1998)
* Anthropeau de Joël Godfroid (B, 2006)
* Une fameuse journée de Jean-Marie Buchet (B, 2004)
* Une girafe sous la pluie de Pascale Hecquet (B/F, 2007)

Lauréats 2008 * Atelier Jeunes Cinéastes (AJC !) – Centre Vidéo de Bruxelles (CVB)

* L’Enfant du Dimanche de Manon Verkaeren (B, 2009)
* Les Cheveux coupés d’Emmanuel Marre (B, 2009)
* Les Évadé(e)s de Sophie Auby (B, 2009)
* Qui vit dans la rue Verbiest ? de Delphine Duquesne (B, 2009)

Cinéma belge flamand

* Afterday de Nico Leunen (B, 2009)
* Tunnelrat de Raf Reyntjens (B, 2008)
* Music Is The New Religion de The MKR (Kevin Meul, Nele Keukelier, Wim Reygaert) (B, 2008)

Infos : www.fiff.be

Les films sélectionnés au FIFF

Le 24ème Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) se tiendra du 2 au 9 octobre prochain. Le court métrage occupe une bonne place dans sa programmation. Les films sélectionnés seront départagés par le Jury officiel composé de Emilie Dequenne, Baloji, François-Eudes Chanfrault, Jérémy Clapin, et Dominique Dugas.

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Compétition internationale

* Vivre encore un peu… de  David Lambert (Belgique, 2009)
* Montparnasse de Mikhaël Hers (France, 2009)
* ¿ Donde esta Kim Basinger ? d’Édouard Deluc (France, 2009)
* Danse macabre de Pedro Pires (Québec, 2009)
* La Délogeuse de Julien Rouyet (Suisse, 2008)
* Ils se sont tus (Sektou) de  Khaled Benaïssa (Algérie, 2008)
* La Vie commence de Émile Proulx-Cloutier (Québec, 2009)
* Sous un coin de ciel bleu de Cecilia Marreiros Marum et Arnaud Demuynck (Belgique/France, 2009)
* Waramutseho ! ( Bonjour ! ) de Auguste Bernard Kouemo Yanghu (Cameroun/France/Belgique, 2009)
* Fard de David Alapont, Luis Briceno (France, 2009)
* Rénovation (Renovare) de Paul Negoescu (Roumanie/Allemagne, 2009)
* Un transport en commun de Dyana Gaye (Sénégal/France, 2009)

Compétition nationale

* Mimésis de Camille Meynard (Belgique, 2009)
* Climax de Frédéric Sojcher (Belgique/France, 2009)
* Vivre encore un peu… de  David Lambert (Belgique, 2009)
* Guitar Heroes de Nicolas Bruyelle (Belgique, 2009)
* Le Plein d’aventure de Dominique Reding (Belgique, 2009)
* L’Éclusier de Nicolas Boucart (Belgique, 2009)
* Classes Vertes de Alexis Van Stratum (Belgique/France, 2008)
* La Balançoire de Christophe Hermans (Belgique, 2009)
* Aral de Delphine Renard, Delphine Cousin (Belgique, 2009)
* Trompe l’oeil de Florent Sauze (Belgique/France, 2008)
* Sous un coin de ciel bleu de Cecilia Marreiros Marum et Arnaud Demuynck (Belgique/France, 2009)
* Juste la lettre T de Ann Sirot, Raphaël Balboni (Belgique, 2009)
* Dans nos veines de Guillaume Senez (Belgique/France, 2008)
* Hudûd de Federico Ariu (Belgique, 2009)
* Première nuit à Beijing de Olivier Meys (Belgique, 2008)
* De si près de Rémi Durin (Belgique/France, 2009)
* Europa 17:17 de Bernard Dresse (Belgique, 2009)

Compétition Clips

* « Bien mérité » de Jean-Marie Antonioni (France, 2009)
* « Chupee » de Marc & Sophie (France, 2009)
* « Coconut Night » de Jérémie Saindon (Québec, 2008)
* « Dans l’herbe » d’Olivier Martin (France, 2009)
* « Feedback in the fields » de Réalisation : Louis-Phillipe Éno (Québec, 2008)
* « Get It Right » de Stéphane Sednaoui (France, 2009)
* « Grand con » de Frédéric Fonteyne (Belgique, 2009)
* « Jolie coquine » de Réalisation : Victor Haegelin (France, 2009)
* « Kill the Surfers » de l’Atelier collectif Zorobabel (Belgique, 2009)
* « Little Ones » de Réalisation : Cédric Bourgeois (France, 2009)
* « Mademoiselle » de Yoanna Lemoine (France, 2009)
* « Masiteladi » de Laurent Gillot / Clément Bolla (S.P.E.C.T.R.E) (France, 2009)
* « Mr. Hurricane » de Ben Steiger-levine (Québec,  2009)
* « Non à l’excision » de Jessy Nottola (France, 2008)
* « Silly » de Artaban/David Baumann (Suisse, 2008)
* « Soleil du soir » de Michel Gondry (France, 2008)
* « Souvenir de Chine » de Körner Union (Suisse, 2009)
* « Tableau de chasse » de Patrick Volve (France, 2008)
* « Le Totem du progrès » de Hero (Belgique, 2009)
* « Your Disco Song » de Christine Massy et Brice Van der Haegen (Belgique, 2009)
* « The Wanderer » de Benoit Toulemonde (France, 2009)

Infos : www.fiff.be

Ripple de Paul Gowers

One ordinary man, one chicken, one egg, one extraordinary day

Sous pression, l’individu peut se révéler étrange et son quotidien peut paraître infernal… . « Ripple » (Prix du Public au Festival Silhouette) est une descente vertigineuse vers l’incroyable, captée à merveille par Paul Gowers.  Réalisé en deux jours et quatre nuits, avec sept acteurs et dans le seul but de divertir, le film du cinéaste britannique retrace les tribulations fâcheuses mais néanmoins irrésistibles d’un jeune homme bien sous tous rapports.

« Ripple » (cascade) est une comédie noire sur le hasard et le destin inspirée d’un jour de la vie du réalisateur, animée par le burlesque des frères Coen et imprégnée de la géniale personnalité de Billy Wilder. Rien que ça.

Un homme, une route, un blues bien rythmé et…un œuf qui vient s’écraser énergiquement sur le pare-brise d’une voiture. Tel un battement d’ailes de papillon, le zygote liquéfié sur la vitre avant de la BM du fringant trentenaire aura pour effet de déclencher une aventure inoubliable et peu ordinaire.

Au fil de la journée, celui-ci est victime d’une accumulation de faits malchanceux et de situations glauques qui finissent par le pousser vers un extrême à la fois sordide et burlesque, comme lorsqu’en pleine nuit, au beau milieu de nulle part, il est aidé par un bon samaritain aux mains tachées de sang.

Cet univers tragi-comique, Paul Gowers arrive parfaitement à le transmettre grâce à une maîtrise de  la photo et du montage reflétant l’état d’esprit du héros qui se montre de plus en plus frustré et angoissé. Le blues du chanteur Jawbone agit quant à lui comme contrepoint aux mésaventures vécues. Ces différents décalages permettent d’augmenter la perception de la subjectivité du personnage principal auquel il n’est pas difficile de s’identifier.

Doté d’une mise en scène fluide et dynamique, « Ripple » réussit le pari de ne jamais ennuyer son public et de le surprendre le plus possible. La chute est à l’image de tout le film : un coup de poing joyeux en plein visage.

Marie Bergeret

Consulter la fiche technique du film

R comme Ripple

Fiche technique

Synopsis : À la suite d’un acte malveillant, un homme ordinaire doit quitter la grand-route pour s’enfoncer dans les ténèbres d’une aventure qu’il n’oubliera pas de sitôt.

Genre : Fiction

Durée : 17’50’’

Pays : Royaume-Uni

Année : 2008

Réalisation : Paul Gowers

Scénario : Paul Gowers, Jim North

Musique : Michael Conn

Son : Andy Coles

Images : Brett Turnbull

Montage : Russ Clapham

Décors : Huw Arthur

Interprétation : Ben Crompton, Glen Doherty, Lucy Holt, Bill Thomas, Tony Bluto, Sandy Walsh, Abbie Hirst

Production : Wilder Films

Article associé : la critique du film

Appel à candidatures : Premiers plans/Festival d’Angers 2010

Le 22ème Festival Premiers Plans, qui se tiendra à Angers du 22 au 31 janvier prochain, est à la recherche de nouveaux films d’école, de premiers courts métrages, et de premiers et seconds longs métrages produits en 2008 et 2009. La deadline de l’appel à candidatures est fixée au 18 octobre 2009.

Sauf dérogation, les films peuvent s’inscrire dans les catégories compétitives suivantes s’ils remplissent les conditions indiquées (tous les films doivent être réalisés après le 1er janvier 2008) :

Compétition de premiers longs métrages européens

– premiers ou seconds longs métrages (pour la France : uniquement les premiers) ; les longs métrages antérieurs, en vidéo ou réalisés pour la télévision, ne sont pas pris en compte.
– produits ou coproduits majoritairement en Europe
– d’une durée supérieure à 59 minutes
– de format 35 mm
– n’ayant fait l’objet en France d’aucune distribution commerciale ni diffusion TV

Compétition de premiers courts métrages européens

– produits ou coproduits majoritairement en Europe (hors écoles)
– d’une durée inférieure à 59 minutes
– de format 35 mm

Compétition de premiers courts métrages français

– produits ou coproduits en France (hors écoles)
– d’une durée inférieure à 59 minutes
– de format 35 mm

Compétition de films d’écoles

– films d’une durée inférieure à 59 minutes
– produits dans une école ou faculté de cinéma européennes
– de format 35 mm ou Video

Compétition de films d’animation

– films d’une durée inférieure à 59 minutes
– premier court métrage ou film d’école
– produits ou coproduits majoritairement en Europe
– de format 35 mm ou Video

La vidéo est  admise  dans  la  catégorie films d’écoles, Plans animés, et dans les sections hors compétition.

Pré-sélection

Le dossier de candidature doit être envoyé par la poste aux frais de l’expéditeur ou déposé, dès maintenant, et au plus tard le 18 octobre  2009, à l’adresse suivante :

FESTIVAL PREMIERS  PLANS
cc//oo  CST
22-24 Avenue de  Saint-O Ouen
F – 75018 Paris / France

Votre dossier doit comprendre :
-le formulaire d’inscription rempli et signé
– une cassette un DVD du film

Le Festival s’engage à communiquer à tous les candidats les résultats de la sélection 2010 au plus tard le 31 décembre 2009.

L’inscription des films peut se faire en ligne à partir du site www.premiersplans.org

Succes de Diederik Ebbinge

N’importe qui peut sympathiser avec les souffrances d’un ami. Sympathiser avec ses succès exige une nature très délicate – Oscar Wilde

« Succes » est un film décalé sur le monde du travail, récompensé du Prix du Rire Fernand Raynaud, à Clermont-Ferrand cette année, et programmé au Festival Silhouette ce mois-ci. Deux ans après son premier film « Naakt », coréalisé avec Albert Jan van Rees, le comédien de télévision hollandais Diederik Ebbinge se rattache à nouveau au projet Kort!, une initiative de la chaine de télévision nationale NPS qui met avant les œuvres des réalisateurs débutants et déjà établis.

succes

De bout à bout de ses dix minutes, « Succes » se présente comme une parodie du monde professionnel poussée à l’absurde. L’intrigue met en scène une journée atypique dans la vie de Jos Knol, un employé tout à fait quelconque. Sur le point de faire une présentation à un séminaire de travail, il dissimule son stress derrière une façade zen et impassible. Devant ses collègues, Jos livre une présentation des plus réussies, malgré un manque manifeste de contenu (« ceci s’appelle un graphique, prière de noter que la colonne A est plus grande que la B, mais plus petite que la C »). Une célébration s’impose. Fort de son succès, il commande un repas de fête à emporter au snack du coin, justifiant sa gaité inopportune par « quelque chose à fêter ». Mais un geste maladroit l’empêchera de savourer le fruit de son succès.

Le film convainc, malgré son air de déjà vu et sa musique ringarde, limite pénible. La qualité de ce conte insensé tient dans des ingrédients plus originaux : des décors froids, des plans statiques, un rythme posé, une chute ironique, et une interprétation sobre et curieusement évocatrice du burlesque. « Succes » brosse le portrait sarcastique de l’individu isolé, dans son quotidien stérile et vide, et offre un regard critique sur le milieu du travail trop impersonnel, obséquieux et arbitraire.

Adi Chesson

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