Tous les articles par Katia Bayer

D comme La Désinvolture

Fiche technique

Synopsis : Quand le vent souffle chaud, l’extase est proche.

Genre : Fiction, Expérimental

Durée : 4’

Pays : Belgique

Année : 2007

Réalisation : Charline Lancel

Scénario : Charline Lancel

Images : Benoît Deleris

Montage : Charline Lancel

Musique : Sandro di Stefano

Interprétation : Charline Lancel

Production : Ambiances… asbl, Charline Lancel

Article associé : la critique du film

FIFF 2009

Du 2 au 9 octobre, Namur accueillait la 24ème édition du Festival International du Film Francophone. Parallèlement aux trois compétitions (internationale, nationale, et clips), le FIFF avait initié plusieurs séances de courts métrages hors compétition : des films éclairés (“Regards du présent”), une série documentaire (coproduction AJC!-CVB), un regard sur le cinéma du voisin (‘Cinéma belge flamand’), et un anniversaire fêté en fanfare clermontoise, à l’occasion des 10 ans d’Ambiances… asbl.

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Retrouvez dans ce Focus :

FIDEC 2009 : la programmation

Mercredi 21 octobre

20h00 Séance d’ouverture

Belle-maman de Sébastien Trahan, Simon Lamontagne, Fiction, Canada
Jättää de Julie Carrière, Fiction, Belgique
Arbeit Für Alle (plein emploi) de Thomas Oberlies, Matthias Vogel, Docufiction, Allemagne
Pussyfooting de Lisa James-Larsson, Fiction, Suède/Royaume-Uni
Ange ou démon de Gerlando Infuso, Clip d’animation, Belgique
Love you more de Sam Taylor-Wood, Fiction, Royaume-Uni

22h00 Soirée d’ouverture  Vernissage de l’exposition du collectif Kramick

Jeudi 22 octobre

10h15 Séance scolaire

Grand-mère veux-tu ? de Lucie Thocaven, Animation, La Cambre, Belgique
Play de Muriel d’Ansembourg, Fiction, The London Film School, Royaume-Uni
Clean Up de Sebastian Mez, Documentaire, Filmakademie Baden-Württemberg, Allemagne
Our wonderful nature de Tomer Eshed, Animation, HFF « Konrad Wolf », Allemagne
Endseig – Everything changes in one shot de Daniel Casparis et Niccolo Castelli, Fiction, Zurich University of the Arts, Suisse
Klotz und Klumpen de Stephan Sacher et Michael Herm, Animation, HFF « Konrad Wolf », Allemagne
Victor de Kobe van Steenberghe, Fiction, RITS, Belgique

14h00 Compétition Nationale 1

Une longueur d’avance de Pascale Brischoux, Fiction, INSAS
Trébuchet de Iris Alexandre, Animation, La Cambre
Tony Lex de Mathilde Reumont, Documentaire, INRACI
Ruis de Marieke Verbist, Animation, KASK
Facing de Diane Smith, Fiction, IAD
Grise-mine de Rémy Vandenitte, Animation, La Cambre
Victor de Kobe van Steenberghe, Fiction, RITS

16h00 Compétition Internationale 1

Endseig – Everything changes in one shot de Daniel Casparis et Niccolo Castelli, Fiction, Zurich University of the Arts, Suisse
Himnon de Elad Keidan, Fiction, The Sam Spiegel Film & TV School, Israël
Our wonderful nature de Tomer Eshed, Animation, HFF « Konrad Wolf », Allemagne
Retour simple de Jérôme Guiot, Animation, INRACI, Belgique
Morgen Früh de Maria-Anna Rimpfl, Fiction, Deutsche Film und Fernsehakademie Berlin, Allemagne

18h00 Carte blanche à la Sam Spiegel Film & TV School

Diploma de Yaelle Kayam, Fiction
Sliding Flora de Talya Lavie, Fiction
Sabbath Entertainment de Michal Brezis et Oded Bennun, Fiction
Vika de Tzivia Barkai, Fiction
Tolya de Rodeon Brodsky, Fiction

20h00 Compétition Internationale 2

Vandalen de Simon Steuri, Fiction, Ecole Cantonale d’Art de Lausanne, Suisse
Naufrage de Clorinde Durand, Fiction expérimentale, Le Fresnoy, France
Luksus de Jaroslaw Sztandera, Fiction, Polish National Film School, Pologne
Laundromatik de Jeroen Swyngedouw, Animation, KASK, Belgique
Play de Muriel d’Ansembourg, Fiction, The London Film School, Royaume-Uni Fiction

Vendredi 23 octobre

10h15 Séance scolaire : Reprise du 22/10

14h00 Compétition Internationale 3

Museoelokuva de Maira Dobele, Documentaire, Université d’Art et de Design d’Helsinki, Finlande
Das mädchen mit den gelben Strümpfen de Grzegorz Muskala, Fiction, Deutsche Film und Fernsehakademie Berlin, Allemagne
Rupa de Marko Santic, Fiction, University of Ljubljana, Slovénie
Grösse plane de Irmgard Walthert, Animation, Hochschule Luzern Design & Kunst, Suisse
Coagulate de Mihai Grecu, Fiction expérimentale, Le Fresnoy, France
La cancion de los ninos muertos de David Pablos, Fiction, Centro de Capacitacion Cinematografica, Fiction, Mexique

16h00 Compétition Internationale 4

Family Therapy de Petar Valchanov, Fiction, National Academy for Theatre & Film Arts, Bulgarie
Emma’s film de Andres Habenicht, Fiction, Dramatiska Institutet, Danemark
Alles Ausser Hören de Peter Hecker, Documentaire, HFF « Konrad Wolf », Allemagne
Signalis d’Adrian Flückiger, Animation, Hochschule Luzern Design & Kunst, Suisse
L’Arbitro de Paolo Zucca, Fiction, Instituto Superiore Regionale Etnografico della Sardegna, Italie

18h00 Séance d’ouverture : Reprise du 21/10

20h00 Remise des prix du concours Ciné Script + Compétition Nationale 2

Mijn Broer de Brieuc de Goussencourt, Fiction, IAD
Micro-dortoirs de Lia Bertels, Animation, La Cambre
Place Moscou de Mohamed Bouhari, Documentaire, INSAS
Suzanne de Julien Monfajon et Baptiste Janon, Fiction, IAD
Laundromatik de Jeroen Swyngedouw, Animation, KASK
Retour simple de Jérôme Guiot, Fiction, INRACI

22h00 Blind test, par DJ Vastapan

Samedi 24 octobre

14h00 Compétition Internationale 5

Clean Up de Sebastian Mez, Documentaire, Filmakademie Baden-Württemberg, Allemagne
Elevated de Jared Mark, Fiction, University of Southern California, Etats-Unis
Forbach de Claire Burger, Fiction, La fémis, France
Klotz und Klumpen de Stephan Sacher et Michael Herm, Animation, HFF « Konrad Wolf », Allemagne
Mijn Broer de Brieuc de Goussencourt, Fiction, IAD, Belgique

16h00 Compétition Nationale 3

Mimesis de Camille Meynard, Fiction, INSAS
Faux espoirs de Romain Graf et Brieuc de Goussencourt, Fiction, IAD
Circus Ernesto de Willem Pirquin, Animation, KASK
L’art de vivre de Benoît Patigny, Documentaire, INRACI
Les bons garçons de Antoine Russbach, Fiction, IAD
Grand-mère veux-tu ? de Lucie Thocaven, Animation, La Cambre

18h00 Carte blanche à la Sam Spiegel Film & TV School : Reprise du 22/10

20h00 Remise des prix et projection des grands prix et du prix du public

22h00 Soirée de clôture – Animée par Shane O’One (Serge Hannecart), sur le thème 1989/2009.

Dimanche 25 octobre

16h00 Films primés 1
18h00 Films primés 2

Le site du FIDEC : www.fidec.be

Focus Gerlando Infuso

En rentrant à la Cambre, Gerlando Infuso n’envisageait pas de s’exprimer autrement que par le dessin. Un jour, à l’occasion d’un exercice, il découvre l’animation en volume. Le contact avec la matière lui plaît, les films qui suivent en sont parfumés. « Margot » conte l’histoire d’une femme frigorifiée depuis la disparition de son amant, « Milovan Circus », celle d’un artiste de cirque rejeté par la communauté des hommes. Tous deux sont inspirés par la « poésie du sombre », évoquent la solitude, et insufflent un léger trouble auprès du spectateur.

Comparer Gerlando Infuso à Tim Burton, comme certains le font, est certes flatteur mais aussi un peu osé et facile. Le réalisateur des « Noces Funèbres » et de « L’Etrange Noël de Mr Jack » ne réalise pas ses films en minuscule comité, ne s’exprime pas par MAJUSCULES, et préfère « Vincent » à RoBERT. Tout le contraire de l’auteur des  travaux en « M ».

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Retrouvez dans ce Focus :

L’interview de Gerlando Infuso
La critique de « Milovan Circus »
L’aperçu de tournage de « L’Oeil du Paon »

L’Oeil du Paon. Aperçu de tournage

C’est à la Cambre, à proximité des décors de ses films, que Gerlando Infuso, étudiant en dernière année, reçoit ses visiteurs. L’an passé, un tête-à-tête au sujet de « Margot » (Prix du Jury Jeunes à Annecy) avait laissé entrevoir les premiers plans de « Milovan Circus », son quatrième film. Cette année, avant de repartir à Annecy à l’occasion de la sélection de « Milovan », Gerlando Infuso déposait sa colle, et avalait un café, le temps d’une discussion autour de son nouveau projet et tout dernier film d’école, « L’Oeil du Paon ».

Aux abords de « L’Oeil du Paon », un contraste saisit l’oeil bleu : le soleil plante ses rayons dans l’espace de travail tandis que le plateau, décoré de trophées de chasse, est plongé dans une troublante obscurité quasi totale. Cet effet-nuit légèrement sibyllin correspond bien à l’atmosphère du dernier film de Gerlando Infuso, et au reste de sa filmographie, quand on y pense.

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Depuis un moment, le projet occupe un tiroir de son esprit. Précisions : “Juste après « Margot », j’ai hésité à enchaîner avec « L’Oeil du Paon », parce que je trouvais qu’il y avait quelques similitudes entre les deux projets, notamment dans la thématique de la femme isolée, dominatrice, et légèrement castratrice. J’ai finalement poursuivi avec « Milovan Circus », car l’univers du cirque m’intriguait autant que celui de la chasse.”

Isolement, domination, castration ? Comme « Margot », « L’Oeil du Paon » traite de la passion, de l’obsession, et de la destruction. Sibylle, l’héroïne, est une femme ivre de chasse qui parcourt le monde, fusil à l’épaule, pour traquer de nouvelles espèces, et assouvir ses pulsions. L’auteur complète : “Un jour, elle réalise qu’elle a atteint les cimes de sa collection. Pour pallier son ennui, elle se fixe comme but d’accrocher un homme à côté de ses autres trophées, en s’imposant comme seule contrainte de ne pas recourir à la violence pour parvenir à ses fins. Elle va donc essayer de faire succomber sa proie par ses propres moyens : son charme et ses atouts de femme”.

Dans son intérieur, Sibylle dispose d’une “salle de victimes”, celle où son péché mignon s’étale dans sa majesté et sa diversité. Une cinquantaine de têtes d’animaux, confectionnée pour les besoins de l’histoire, inclut d’ailleurs certains trophées de chasse panda, autruche, brochet, flamand rose,..) plus exotiques et inattendus que d’autres. Gerlando : “Il fallait démontrer dans un même tableau que Sibylle avait chassé énormément, que son activité était l’oeuvre de toute une vie, qu’elle avait beaucoup voyagé, et qu’elle avait capturé des espèces rares. Certaines espèces devaient s’y retrouver, alors que d’autres, plus clichées comme le lion, ne m’intéressaient pas plus que ça. Des animaux tels que le nasique, le mandrille, et le requin marteau, me fascinent. En les ajoutant à la collection personnelle de Sibylle, je me suis aussi fait plaisir.”

Que les amateurs de « Margot » et de « Milovan Circus » ne se désolent pas s’ils ne découvrent « L’Oeil du Paon » que l’année prochaine. Il leur est d’ores et déjà possible de s’imprégner du dernier projet de Gerlando Infuso, via le clip « Ange et démon » interprété par la chanteuse RoBert. L’esthétique sombre et étrange de « L’Oeil » lui sert mystérieusement de décor.

Katia Bayer

Articles associés : l’interview de Gerlando Infuso, la critique de « Milovan Circus »

Gerlando Infuso, valeur volume

Inspiré par l’animation en volume, la liberté et la « poésie du sombre », cet étudiant de la Cambre a remporté en 2008, au festival d’Annecy, le Prix du Jury Junior pour un film de fin d’études. Son court métrage de troisième année, « Margot », conte la solitude, le froid et la folie vécus par un personnage en volume calfeutré dans un amour devenu à sens unique. Retour à l’école avec Gerlando Infuso, à proximité d’un élément de décor de son troisième court métrage, « Milovan Circus ».

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Ado, cellulos

« Très tôt, je me suis intéressé à l’animation; enfant, je regardais beaucoup de Disney et de dessins animés, et je griffonnais sans arrêt. Je fréquentais une académie de dessin où, à l’âge de 14 ans, j’ai été amené à faire un petit film d’animation de 30 secondes. L’histoire était celle d’un petit zombie qui se faisait piquer par une mouche : ce n’était déjà pas très joyeux (rires) ! J’ai développé cette animation de manière traditionnelle, comme ça se faisait avant, avec des cellulos [feuilles plastiques transparentes]. Ça a été une révélation : dans ce travail qui demandait du temps et qui empêchait de voir le résultat tout de suite, j’ai trouvé quelque chose qui m’intéressait, et que je pourrais développer par la suite. Au moment où j’ai terminé ce premier film, j’en ai fait un deuxième, l’année suivante et très vite, je me suis rendu compte que c’était ce que je voulais faire. »

La Cambre

« Avant de passer l’examen d’entrée à la Cambre, j’ai regardé plusieurs films d’anciens étudiants. Il y avait des similitudes de film en film, mais chacun avait une identité propre et un univers personnel. Le panorama graphique semblait être autorisé au sein de l’école, ce qui m’a immédiatement intéressé. Je sentais que je me dirigeais vers une sorte de poésie du sombre et j’avais envie de pouvoir défendre cet univers dans mes travaux. J’ai aussi été séduit par la grande liberté laissée à l’étudiant : à la Cambre, il y a un vrai respect de l’individu, de ses choix esthétiques, et de sa pâte graphique. Les professeurs ont écouté mes choix et les ont toujours respectés, quels qu’ils soient. Cela m’a plu d’emblée.

Technique(s)

« Les premières années, je me suis cherché au niveau de la technique. Mes premiers films étaient en 2D, parfois, j’utilisais des crayonnés ou je travaillais à l’ordinateur. En deuxième année, j’ai réalisé un film en 2D et en volume, « La Poire ». Cela a été un challenge d’incruster des personnages en 2D dans des décors en volume. J’ai beaucoup apprécié le travail du volume, raison pour laquelle, l’année suivante, j’ai fait « Margot ». Après avoir essayé différentes choses, la seule chose qui m’intéressait vraiment, c’était d’assurer un film en stop-motion du début à la fin. Avec « Margot », j’ai eu le sentiment de m’être enfin trouvé. »

Valeur volume

« Ce qui me séduit le plus dans la réalisation d’un film en volume, c’est que je passe par de multiples étapes et que je m’attarde sur chacune. Il n’y a pas vraiment de répétitivité dans le volume. D’abord, il y a l’écriture suivie des recherches graphiques. Après, je fais des aquarelles afin de m’approcher au maximum des ambiances que je recherche, puis, apparaissent le story-board, la construction d’objets, le développement des décors, le tournage, le montage, … (…) J’ai trouvé autre chose dans le volume : l’impression d’une maîtrise dans la composition de mon image et de mes cadrages. À partir du moment où mon plateau est devant moi avec les lumières installées, que le personnage est placé, et que je peux me promener avec mon appareil photo et choisir le cadre, je me sens à l’aise. Je suis physiquement dans mon image, j’ai l’impression de me balader dans mon décor et d’interagir avec mon personnage. C’est une sensation très intéressante ! ».

Histoire et création

« Rien ne se décide pour un film. Je pars d’une envie, d’une couleur, d’une musique ou d’une image que je dessine. À partir de ce moment-là, je raconte une histoire et j’essaye de développer quelque chose qui tient la route pour un court métrage. Forcément, les choses viennent après, naturellement. Pour « Margot », je suis parti de l’envie de parler d’un amour tellement grand qu’il peut être destructeur. Très vite, le visage de Margot s’est esquissé devant moi. Je voulais que ce personnage soit très ambigu, que son amour pour son défunt amant se heurte à ses troubles psychologiques. J’ai commencé à griffonner, à construire l’histoire autour de mon personnage et, au fur et à mesure, je l’ai contextualisée dans un univers plutôt 19ème siècle. Très vite, la notion de froid s’est greffée au fait que Margot était seule. Elle cherche à se réchauffer de plusieurs manières jusqu’à ce qu’elle réalise que son amant était la plus grande source de chaleur et qu’elle décide de le rejoindre dans sa tombe. »

Voix-off

« En animation, la voix-off suscite souvent beaucoup de réticences. On a peur d’être redondant. J’ai souhaité offrir une voix-off à « Margot » car cela offrait une toute autre dimension au personnage. Margot se parle à elle-même, on l’entend souvent dire qu’elle a froid. J’avais vraiment envie de jouer avec ce leitmotiv « j’ai froid, j’ai froid », je trouvais qu’au-delà de la rythmique suscitée, cela allait refléter le grain de folie et l’obsession du personnage. »

Fenêtres festivalières

« On vit pendant une année entière sur un film. On y pense tout le temps : sous la douche, dans le tram, au supermarché, … C’est dur de travailler pendant tout ce temps sur un même projet. On est dans l’incertitude complète au moment où on termine son film et où on le rend. Evidemment, il y a l’étape du jury, mais on a aussi envie de savoir ce que les autres en pensent. Les festivals sont très importants pour nous : ils permettent aux films de voyager, d’être vus et de susciter des retours après un an de travail. »

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Annecy et le Prix du Jury Junior

« Le prix délivré à Annecy m’a beaucoup marqué. La surprise était énorme, je ne m’y attendais vraiment pas du tout. Mes études ne sont pas terminées, je dois encore parfaire mon apprentissage. Même si je trouve que c’est arrivé un peu tôt dans mon parcours, ce prix m’a évidemment fait très plaisir. Je l’ai pris comme un encouragement supplémentaire, une envie d’aller de l’avant. Je me dis que finalement, ce que je suis en train d’accomplir, je ne le fais peut-être pas forcément pour rien, et cela donne du sens à mes actions. Ce qui m’a marqué également, c’est d’avoir pu toucher le Jury Jeunes avec ce genre de film. Je me serais attendu à ce que ce soit un film plus conventionnel qui sensibilise un public adolescent. « Margot » a plu à des spectateurs auxquels je ne m’attendais pas forcément. »

Suite et fin

« Après « Margot », j’ai retravaillé autour du sombre et du volume. J’ai eu envie d’aborder la thématique de la vieillesse et le sentiment d’être peut-être passé à côté de sa vie. « Milovan Circus » retrace l’histoire d’une vedette de cirque, égérie à ses débuts et mime de rue en fin de parcours. Tout au long du film, on assiste à la déchéance de l’artiste et aux raisons pour lesquelles il est devenu mime. J’ai passé un an avec ce personnage, cela a réveillé des angoisses existentielles. Peut-être ai-je besoin de donner vie à mes marionnettes pour combattre les questions que je me pose. Peut-être… »

Propos recueillis par Katia Bayer – Article paru dans Cinergie.be

Articles associés : la critique de « Milovan Circus », le reportage sur le tournage de « L’Oeil du Paon »

Consulter les fiches techniques de « Margot » et de « Milovan Circus »

M comme Margot

Fiche technique

Synopsis : À la mort de son amant qu’elle chérissait par-dessus tout, Margot sombre dans la folie. Elle a froid…

Genre : Animation

Durée : 11’

Pays : Belgique

Année : 2007

Réalisation : Gerlando Infuso

Scénario : Gerlando Infuso

Techniques : Marionnettes, animation d’objets

Graphisme : Gerlando Infuso

Storyboard : Gerlando Infuso

Layout : Gerlando Infuso

Décor : Gerlando Infuso

Animation : Gerlando Infuso

Caméra : Gerlando Infuso

Musique : Carole Meyer

Son : Daniel Garcet

Montage : Daniel Garcet

Compositing : Gerlando Infuso

Voix : Katia Mele

Production : La Cambre

Articles associés : l’interview de Gerlando Infuso, la critique de « Milovan Circus », le  reportage sur le tournage de « L’Oeil du Paon »

Côté Court #1 : Les films d’écoles belges sur grand écran

En collaboration avec Format Court et l’Actor’s Studio, l’asbl Artatouille organisera dès le 21 octobre des projections bimensuelles et thématiques de courts métrages. La première séance est consacrée aux films d’écoles belges réalisés en 2009, avec des films du KASK, du Rits, de l’INRACI, de l’IAD, et de La Cambre. Voici le programme en images.

Pygmalion de Demian Albers (KASK, animation, 5′)

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Syn. : Un homme est attiré par la tentation d’être uni avec son obsession. Confronté à l’objet de son désir, pourrait-il se contrôler? Un conte de la lutte interne entre l’amour et le désir.

Geppino chante de Simon Van Rompay (RITS, documentaire, 25′)

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Syn. : Geppino Cergua habite dans le Borinage, où le passé cru lié aux mines est toujours très présent. Malgré ses 67 ans, il n’a pas enterré ses rêves.

Retour simple de Jérôme Guiot (INRACI, fiction, 20′)

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Syn. : Marie, 24 ans, rentre en Belgique après un long voyage pour assister aux funérailles de son père mais son deuil ne se fera pas sans heurts. Un lourd secret semblant déchirer la famille.

Goodbye Gift de Julien Monfajon (IAD, fiction, 15′)

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Syn. : Journée portes-ouvertes au club des femmes expatriées. Welcome to America. Autour de la mayonnaise et des petits fours, Hélène s’agite, furète, s’essaie à la conversation. Et Michael qui s’en va…

Grand-mère, veux-tu ? de Lucie Thocaven (La Cambre, animation, 06’55 »)

Syn. : Une vieille dame seule et acariâtre reçoit la visite de sa petite fille et de son timide fiancé.

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Infos utiles…

Date : Mercredi 21 octobre 2009
Heure : 19:00
Lieu :  Actor’s Studio : Petite rue des bouchers, 16 – 1000 Bruxelles
Q. :
artatouille@gmail.com, info@formatcourt.com
Groupe Facebook : oui !

Festival du court métrage de Lille. Palmarès 2009

Le Festival du court métrage de Lille est fini. Les films en compétition ont été départagés par un Jury composé deFrancis Gavelle, Bert Gottschalk, Frank Lambert, Annette Scholz et Jacqui Davies. Voici les lauréats.

Grand Prix International : Um dia frio de Claudia Varejao, Portugal, 27mn

Syn. : Le portrait d’une famille. Un matin d’hiver à Lisbonne, le père, la mère, le fils et la fille ont chacun une dure journée à affronter.

Grand Prix National : Mei Ling de Stéphanie Lansaque et François Leroy, France, 15mn

Syn. : Mei Ling, jeune chinoise oisive, vit seule dans son appartement en attendant son amant. Jusqu’au jour où elle découvre un minuscule poulpe caché dans l’évier. Elle décide de l’adopter pour tromper son ennui. Le poulpe grandit.

Prix du meilleur film de fiction : Echo de Magnus von Horn, Pologne, 14mn

Syn. : Deux garçons ont tué une jeune fille. La reconstitution du crime et la rencontre avec la famille de la victime vont les forcer à revivre l’horrible scène et prendre conscience de l’atrocité de leur acte.

Prix du meilleur film d’animation et Mention du jury jeune : Muto de Blu, Italie, 7mn

Syn. : Une fascinante animation en peinture sur les murs publics de Buenos Aires et de Baden.

Prix du meilleur film expérimental : Dropping furniture de Harald Hund et Paul Horn, Autriche, 5mn

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Syn. : Chorégraphie de la destruction.

Prix de la meilleure image : Danse macabre de Pedro Pires, Canada, 8mn30

Prix de la meilleure musique originale : Strata #2 de Quayola, Royaume-Uni, 7mn

Syn. : En reprenant les codes esthétiques des vitraux, un dialogue dynamique entre le son, l’image et l’architecture s’engage.

Prix de l’innovation technique : Dix de Bif, France, 7mn

Prix du jury jeune : The ground beneath de René Hernandez, Australie, 20mn

Syn. : C’est en se faisant des amis, et des ennemis, que le jeune Kaden découvre qui il est.

Prix du Public : Logorama de François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain, France, 16mn

Syn. : Une course poursuite effrénée, des animaux sauvages lâchés dans la ville, une prise d’otage qui tourne au drame… et bien plus encore !

Prix des Très Courts : Post It love de Simon Atkinson, Adam Townley, Royaume Uni, 3mn

Syn. : Une fille rencontre un garçon au bureau. Deux âmes sœurs, trop timides pour s’approcher, trouvent un nouveau moyen de se témoigner leur amour.

Extrême Cinéma, vol. 2, Films courts cultes, bis, étranges, bizarres et gores…

Pour sa parution automnale, le magazine trimestriel Repérages met l’étrange, le déconcertant, le sanglant et le politiquement incorrect à l’honneur dans un DVD rassemblant onze courts cultes, édité par Scope et Chalet Pointu. Variée par son approche des genres (parodie, humour noir, fantastique…), des thèmes (vampirisme, mutantisme, zombisme, tabou sexuel…) et des contrées explorées (France, Belgique, États-Unis, Argentine,…) la sélection des films reflète les dernières tendances situées en marge des productions classiques. Cinq ovnis nous apparaissent d’emblée comme des incontournables du genre extrême.

King Crab Attack ! de Grégoire Sivan

Lorsque la jolie et tranquille station balnéaire de Trouville-sur-mer se retrouve menacée par une attaque de crabes géants, Basile, jeune autochtone téméraire, décide d’affronter seul les monstrueux crustacés.

Monteur issu de la Fémis, Grégoire Sivan est l’auteur de plusieurs films d’animation dont « La Méthode Bourchnikov » et « Premier voyage » (Lutin du meilleur film d’animation en 2008). Parodie ingénieuse, « King Crab Attack ! » se présente comme la bande-annonce d’un film à venir. Toutes les références du film du genre s’y retrouvent : le mélo kitsch et larmoyant, le suspense haletant, l’action intense, l’héroïsme exacerbé, la soif de vengeance et de pouvoir, la morale abrutissante… Entre « Les Dents de la Mer » et « James Bond », le film de Grégoire Sivan est un bel hommage aux séries B américaines.

Mompelaar de Wim Reygaert et Marc Roels

Atypique et inclassable, le film du duo flamand Reygaert et Roels est de loin le court métrage le plus déjanté de la sélection. Sur l’air de la septième symphonie de Beethoven, des paysages inspirés des peintures flamandes médiévales (Brueghel, Bosch ou encore Grimmer) révèlent une Flandre mystique dans laquelle s’enracinent Lubbert, un marmonneur un peu niais et sa mère, un travesti un brin castrateur.

Perdu dans les méandres d’une narration décousue, entre une découverte macabre baignée dans des sons de radio inaudibles et la rencontre d’un guide nature aux instincts pervers, le récit prend des allures de fable christique lorsque l’idiot du village endosse le rôle de maître spirituel et la mère celui de Madone irréprochable.

Imprégné de références picturales, musicales et littéraires, « Mompelaar » répond à un vide existentiel par un humour absurde et décalé. Ne peut-on pas y voir du Ionesco dans cette histoire de marmonneur chauve ?

I love Sarah Jane de Spencer Susser

Titre aux accents country, « I love Sarah Jane » déploie ses accords sur fond de fin du monde. Dans un décor post-apocalyptique où les hommes se transforment petit à petit en morts-vivants, Jimbo, 13 ans, n’a de yeux que pour la belle Sarah Jane. L’originalité de l’intrigue amoureuse est bien évidemment de la confronter à la cruauté d’une bande de jeunes adolescents qui, ayant perdu toute notion de Bien et de Mal, s’amuse à torturer un zombie dans son jardin. Et quand il faut abréger les souffrances de celui-ci, seule, la fille de la bande a le courage d’agir. Inhumaine ? Pas aux yeux de Jimbo pour qui ce geste confirme ses sentiments à l’égard de la belle. Face au sadisme d’une jeunesse inculte qui crache littéralement sur ses pères (le zombie en question n’est autre que le paternel des avortons), Jimbo, lui, aime Sarah Jane.

The Blindness of the Woods de Javier Lourenço et Martin Jalfen

Il était une fois, dans les contrées froides et lointaines de Kiruna, au fin fond de la Scandinavie, Ulrika, une jeune fille aveugle qui souffrait de solitude. Un beau jour, un bûcheron des environs lui porta des bûches pour la réchauffer…

Nous savions déjà que les contes de fées étaient truffés de messages sexuels subliminaux, mais dans le sage conte érotique du tandem argentin Lourenço-Jalfen où une jeune fille, sorte de Lady Chatterley scandinave atteinte de cécité, découvre en l’amour physique une issue agréable à son sylvestre isolement, le thème de l’éveil à la sensualité est abordé sans refoulement aucun.

Les auteurs jouent sur la transgression par la représentation intégrale des relations sexuelles des personnages entièrement vêtus de laine. Sous ce déguisement, ils détiennent un certain anonymat et deviennent dès lors des archétypes immuables qui agissent selon des codes liés à des genres bien spécifiques : le conte et le porno. À la cécité de l’héroïne répond le voyeurisme du spectateur.

Au-delà d’une mise en scène qui fait sourire, « The Blindness of the Woods » est aussi un miroir de notre rapport consummériste et codifié à la relation au corps en particulier et à la relation affective, en général.

Bien sous tous rapports de Marina De Van

L’étrangeté, c’est l’art d’être dépaysé chez soi, c’est le connu qui devient subitement inconnu, c’est le familier qui se transforme en inhospitalier. L’étrangeté peut provoquer la fascination ou  l’aversion mais elle laisse rarement indifférent. C’est le cas de « Bien sous tous rapports » le film d’école de Marina De Van, issue de la Fémis.

Loin du médiatique « Ne te retourne pas » mettant en scène Sophie Marceau et Monica Bellucci, l’intrigue du court métrage de la réalisatrice repose sur le fait de savoir si Sarah, jeune fille de bonne famille, maîtrise l’art de la fellation ou non.

Face au tribunal inquisiteur représenté par son père, sa mère et ses deux frères (vrais frères de la réalisatrice), la jeune fille n’a pas beaucoup de chance de s’en sortir indemne (pas plus que son malheureux copain victime du voyeurisme de la Sainte famille).

Transgressif, subversif, provocateur mais surtout intelligent, « Bien sous tous rapports » ébranle expressément le système éducatif bourgeois qui repose sur la notion de modèle et d’exemple à suivre. Encore faut-il qu’il soit bon, l’exemple. C’est alors que la néophyte demande à ses respectés et honorables géniteurs de le montrer, l’exemple. Et lorsque ceux-ci s’adonnent à l’intime exercice de style devant leur progéniture fascinée, le spectateur est renvoyé à sa propre éducation sexuelle.

Comme Buňuel dans sa période française, De Van s’en prend de façon jouissive à la bourgeoisie bien pensante, garante des valeurs morales, figée dans les codes de bienséance. Elle opprime l’individu qui n’est plus libre d’aimer à sa façon. Le final laisse tout de même entrevoir un espoir d’échapper aux tenailles du système grâce à une prise de position personnelle de l’héroïne.

Marie Bergeret

Extrême Cinéma, vol. 2,  Films courts cultes, bis, étranges, bizarres et gores… : Co-édition Repérages, Chalet Pointu

Consulter les fiches techniques de « King Crab Attack ! », « Mompelaar », « I love Sarah Jane », « The Blindness of the Woods », et « Bien sous tous rapports »

B comme Bien sous tous rapports

Fiche technique

Synopsis : Sarah ramène chez ses parents son petit ami Olivier et le présente à sa famille. C’est une famille très bourgeoise, très attachée à l’éducation, aux manières.

Genre : Fiction

Durée : 11’

Pays : France

Année : 1996

Réalisation : Marina De Van

Scénario : Marina De Van

Images : Christophe Bettati

Son : Jérôme Wiciak

Montage : Laurence Bawedin

Interprétation : Marina De Van, Jérôme Kapour, Thomas De Van, Benoit Brione, Adrien De Van, Jérôme Robar

Décors : Emmanuelle Sacchet

Production : La Fémis

Article associé : la critique du DVD Extrême Cinéma, volume 2

B comme The Blindness of the Woods

Fiche technique

Synopsis : Dans la froideur des bois de Kiruna, en Suède, une femme aveugle et un bûcheron nouent une relation érotique entre passion et trahison. C’est un ours qui finira par découvrir la trahison…

Genre : Expérimental

Durée : 11’

Pays : Argentine

Année : 2008

Réalisation : Javier Lourenço, Martin Jalfen

Scénario : Javier Lourenço, Martin Jalfen

Images : Flavio Dragoset

Son : Pedro Gomez, Martin Chebli Murad

Montage : Carolina Grgurevic

Interprétation : Federico Gelber, Nicolas Sanchez Solis, Maria Paula Pichersky

Décors : Sebastian Beretta

Production : Amauta Lab

Article associé : la critique du DVD Extrême Cinéma, volume 2

I comme I love Sarah Jane

Fiche technique

Synopsis : Jimbo a treize ans. Il ne pense à rien d’autre qu’à Sarah Jane. Et ni les gros bras, ni la violence, ni le chaos, ni les zombies ne l’empêcheront de trouver un moyen d’entrer dans son univers.

Genre : Fiction

Durée : 13’40’’

Pays : Australie, États-Unis

Année : 2007

Réalisation : Spencer Susser

Scénario : Spencer Susser, David Michôd

Images : Adam Arkapaw

Son : John Harding, Luke Mynott

Montage : Spencer Susser

Interprétation : Richard Mueck, Beau South, Mia Wasikowska, Anton Enus, Peter Yacoub, Vladimir Matovic, Brad Ashby

Production : The Last Picture company

Article associé : la critique du DVD Extrême Cinéma, volume 2

M comme Mompelaar

Fiche technique

Synopsis : Lubbert est un jeune homme réservé qui vit avec une mère dominatrice dans une petite maison. Une promenade matinale dans l’arrière-pays flamand est troublée par la rencontre irréelle avec d’hallucinants habitants de la région.

Genre : Fiction

Durée : 21’40’’

Pays : Belgique

Année : 2008

Réalisation : Wim Reygaert, Marc Roels

Scénario : Wim Reygaert, Marc Roels

Images : Nicolas Karakatsanis

Son : Marijn Thijs

Montage : Dieter Diependaele

Interprétation : Piet De Praitere, Serge Buyse, Gunter Lamoot

Production : T42 Films

Article associé : la critique du DVD Extrême Cinéma, volume 2

K comme King Crab Attack !

Fiche technique

Synopsis : Trouville-sur-mer, petite station balnéaire sans histoire. Basile, garde-côte, est le témoin d’événements étranges. Et si tout cela n’était que l’avant-goût d’une tragédie à l’ampleur catastrophique ?

Genre : Fiction

Durée : 7’

Pays : France

Année : 2008

Réalisation : Grégoire Sivan

Scénario : Grégoire Sivan, Noémie de Lapparent

Images : Stephen Barcelo

Son : Nicolas Bouvet, Gwénolé Leborgne et Laure Arto

Montage : Benjamin Weill

Musique : Matthieu Langlet

Décors : Franck Limon

Interprétation : Etienne Chicot, Charlotte Marin, Jean-Pierre Martins, Serge Dupire, Martine Fontaine, Vincent Robillard

Production : Caïmans Productions

Article associé : la critique du DVD Extrême Cinéma, volume 2

César 2010 : les douze courts métrages en lice

Liste des films en lice pour le César du meilleur court métrage :

Masques de Jérôme Boulbès

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Syn. : Deux masques se font face sous une multitude de regards inquiétants. Un signal est donné, commence alors une danse, un combat rituel.

Lila du Broadcast Club

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Syn. : Ce doit être, se dit-elle, pensive, la forêt où les choses n’ont pas de nom.

C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli

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Syn. : Dans quelques jours, Laetitia obtiendra son brevet professionnel de coiffure. Elle et sa meilleure amie Yéliz, pourront concrétiser leur rêve : ouvrir un salon ensemble. Mais avant de passer son examen, Laetitia veut aller à une fête.

¿ Dónde está Kim Basinger ? d’Édouard Deluc

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Syn. : Marcus et son frère Antoine atterrissent en Argentine. Ils viennent y passer quelques jours pour le mariage de leur cousin et comptent bien en profiter pour découvrir les joies de Buenos Aires. Seul problème, Antoine vient à peine de se faire quitter par la femme qu’il aime et Marcus a bien du mal à lui remonter le moral.

Le feu, le sang, les étoiles de Caroline Deruas

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Syn. : Les journaux annoncent la défaite de la gauche aux élections. Une jeune mère en plein désarroi se relève pour son enfant. La jeunesse de gauche, si déroutée, s’élance dans tous les extrêmes. L’enfant demande conseil auprès de son grand-père.

Montparnasse de Mikhaël Hers

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Syn. : Une nuit, trois jeunes femmes, le néon des boulevards, quelques rues désertées, une galerie marchande, un jardin endormi, le parvis de la tour, l’esplanade de la gare, le café du départ, un appareil photo, un concert, une terrasse, puis la ville qui s’éveille, Montparnasse.

Séance Familiale de Cheng-Chui Kuo

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Syn. : Une équipe de télévision française s’invite dans une famille taiwannaise vivant à Taipei, dans le cadre d’une émission de télé-réalité. Petit à petit, la caméra devient un nouvel outil de communication au sein de la famille.

Mei Ling de Stéphanie Lansaque et François Leroy

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Syn. : Mei Ling, jeune chinoise oisive, vit seule dans son appartement en attendant son amant. Jusqu’au jour où elle découvre un minuscule poulpe caché dans l’évier. Elle décide de l’adopter pour tromper son ennui. Le poulpe grandit.

La raison de L’autre de Foued Mansour

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Syn. : Caroline, jeune conseillère du RMI, découvre par hasard que l’une des personnes dont elle a la charge travaille au noir. Se sentant étrangement trahie, elle va tenter d’en savoir plus sur cet homme en le suivant une nuit après son travail. Se mettant de cette manière en danger, elle espère redonner un sens à son rôle de travailleur social et soulager ses propres démons.

Les Williams d’Alban Mench

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Syn. : Parmi ses cadeaux de mariage, Francis a reçu un chien. Il demande à William, son ami d’enfance, de le garder pendant sa lune de miel. Une simple demande qui va soulever un problème de fond chez William.

La harde de Kathy Sebbah

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Syn. : Quatre garçons en vadrouille avec un fusil font route vers la forêt. Sur leur chemin, ils rencontrent le mystérieux Emir, qui s’embarque avec eux. Ils ne se doutent pas que cette aventure signera le dernier jour de leur jeunesse.

Voyage autour de ma chambre d’Olivier Smolders

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Syn. : Retiré dans sa chambre, un cinéaste parle des territoires et des voyages, réels ou imaginaires, qui l’ont fait ou qui l’ont défait. À partir d’images récoltées au fil des années, Voyage autour de ma chambre interroge d’une façon poétique la difficulté de chacun à trouver sa juste place au sein du monde.

Site Internet : www.lescesarducinema.com

FIFF, le Palmarès 2009

La 24ème édition du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) s’est clôturée vendredi 9 septembre. Emilie Dequenne, Baloji, François-Eudes Chanfrault, Jérémy Clapin, et Dominique Dugas, jurés officiels, ont départagé les films en compétition. Retrouvez le Palmarès 2009.

Compétition internationale

Bayard d’Or du Meilleur Court Métrage : « Donde Esta Kim Basinger ? » d’Edouard Deluc (France, 2009)

Synopsis : Marcus et son frère Antoine atterrissent en Argentine pour le mariage de leur cousin et comptent bien en profiter pour découvrir les joies de Buenos Aires. Seul problème, Antoine vient à peine de se faire quitter par sa femme qu’il aime et Marcus a bien du mal à lui remonter le moral.

Prix du Jury : « La Vie Commence » d’Emile Proulx-Cloutier (Québec, 2009)

Synopsis : « La Vie commence » raconte les vingt-quatre heures qui bouleverseront l’existence d’un adolescent et de son frère aîné qui ont toujours vécu ensemble sans véritablement se connaître, au coeur d’une banlieue anonyme.

Prix du Meilleur Clip : « Dans l’Herbe » d’Olivier Martin (France, 2009, 3’36 », artiste : Ignatus)

Compétition nationale

Prix du Meilleur Court Métrage : « La Balançoire » de Christophe Hermans. Prix d’interprétation : Jean-Jacques Rausin pour « La Balançoire »

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Synopsis : Une station-essence autoroutière plantée entre deux mondes, celui d’un père et celui d’une mère… L’histoire d’un petit garçon encombré d’une balançoire qu’il faudra bien fixer quelque part. C’est sa balançoire, à lui. Mais c’est où, chez lui, justement ?

Prix de la Meilleure Photographie : Bart van Otterdijck pour « L’Eclusier » de Nicolas Boucart (Belgique, 2009)

Synopsis : Un éclusier vit avec son poisson rouge dans une petite maison habitée par une pluie sans fin. Accompagné d’un vieil instrument, il orchestre les montées et descentes des péniches. Les hommes, les chiens, les saisons passent.

Western Spaghetti de Pes

Avec un titre pareil, « Western Spaghetti » pourrait être peuplé d’anti-héros hirsutes et chauves, de rixes de bas étage, de prostituées édentées, et d’abominables méchants bigleux. Détournée par l’Américain Adam Pesapane, dit Pes, l’expression est plutôt associée à une insolite recette de pâtes à destination des gourmets de l’animation. Temps de dégustation : 1’45’’.

En juin, « Western Spaghetti  » remportait le Prix du Public à Annecy. Un mois plus tard, le film était projeté à L’Etrange Festival, au Forum des Images, à Paris. Ingénieux, ce très court joue sur les perspectives, les objets du quotidien, leurs formes et leurs représentations. L’enjeu est purement formel : un homme, dont on ne voit que les mains et les bras en gros plans, se prépare un plat de spaghettis. Fin cuisinier, il préfère une recette maison à un sachet tout prêt M……i. Il allume sa plaque chauffante, attrape deux tomates, jette les pâtes dans l’eau, cueille des feuilles de basilic, … L’idée peut paraître simple, et pourtant, elle ne l’est pas. Pes n’illustre pas ses idées par des dessins, des éléments découpés, ou de la prise de vues réelles. Sa technique à lui, c’est la manipulation et l’association contextuelle et symbolique d’objets tels que des morceaux de pizzas, des post-it, des pelotes de laine, des pop-corn, des élastiques, du papier bulle, et des billets de banque.

Très influencé par Jan Švankmajer, l’animateur travaille depuis longtemps autour de l’ironie, des images associatives et des objets familiers. Il suffit de revoir « Game Over » (détournement savoureux de jeux vidéo), « KaBoom ! » (tract pacifiste sur la guerre en Irak) ou encore « Roof sex » (parodie du ‘’furniture porn’’ à travers des scènes chaudes entre deux fauteuils anthropomorphes new-yorkais).  De sujet décalé en sujet décalé, Pes balade son œil génial sur les objets de tous les jours en les imaginant et en les transformant à l’envi.

Après « Spaghetti », Pes a déjà prévu un dessert : son nouveau projet s’articule autour de sa vision très personnelle du monde aquatique. En explorant les bas-fonds de la créativité, l’animateur n’a pas fini de remanier notre perception du banal et du journalier. ’’Ah ! Que la vie est quotidienne !’’, disait Jules Laforgue. ’’Tout dépend des lunettes que l’on porte’’, pourrait lui répondre Pes.

Katia Bayer

Consulter la fiche technique du film

Voir « Game Over », « KaBoom ! » et « Roof sex », et d’autres subtilités sur le site de Pes