Tous les articles par Katia Bayer

Festival Côté Court : la sélection des fictions

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  • Adieu Molitor de Christophe Régin
  • Annie de Francia de Christophe Le Masne
  • C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli
  • Dans le décor d’Olivier Volcovici
  • Des rêves pour l’hiver d’ Antoine Parouty
  • ¿ Donde esta Kim Basinger? d’ Edouard Deluc
  • Don’t Touch me please de Shanti Masud
  • Enterrez nos chiens de Frédéric Serve
  • Far from Manhattan de Jacky Goldberg
  • Hallo Papi de Salma Cheddadi
  • L’ Ignorance invincible d’ Émilie Aussel
  • La Baie du renard de Grégoire Colin
  • La Dame au chien de Damien Manivel
  • La Guitare de diamants de Frank Beauvais
  • La Passagère de Florent Darmon
  • Le Rescapé d’ Aurélien Vernhes-Lermusiaux
  • L’Échappée de Céline Guénot
  • Les Merveilleuses d’ Isabelle Lafon
  • Mia de Marie Monge
  • Moussa de Christophe Nanga-Oly
  • Petit Tailleur de Louis Garrel
  • Petite de Rodolphe Olcèse
  • Premier anniversaire de Pascal Rambert
  • Thermidor de Virgil Vernier
  • Yoshido (Les Autres Vies) de Sébastien Betbeder

Le site du festival : www.cotecourt.org

A comme Annie de Francia

Fiche technique

Synopsis : Deux sœurs et leur mère roulent à travers l’Espagne pour se rendre au mariage d’un cousin éloigné qu’elles n’ont jamais rencontré. Pour Annie, la mère, femme de quarante-cinq ans et fille d’un réfugié politique espagnol exilé en France, c’est l’occasion de renouer avec sa famille dont elle a perdu le contact, et de permettre à ses filles de quinze et vingt-cinq ans de retrouver leurs véritables racines.

Genre : Fiction

Durée : 32’

Pays : France

Année : 2009

Réalisation : Christophe Le Masne

Scénario : Christophe Le Masne

Image : Jean-Marc Bouzou

Décor : Paul Fayard

Montage : Rodolphe Molla

Son : Gérard Mailleau

Interprétation : Nanou Garcia, Fanny Lefebvre, Anita Le Masne, Romans Suarez-Pazos, Alex Moreu-Gariga, Juan Jimenez, Marc Andréoni, Paco Perez, Juan-Carles Bellviure

Production : Glaski Productions

Article associé : la critique du film

Annie de Francia de Christophe Le Masne

« J’ai des origines et je les assume, okay ? »

Ludique road-movie français imprégné d’accent espagnol, « Annie de Francia » revisite les origines, les rapports mères-fille, et les rencontres improbables. Mené par l’imparable Nanou Garcia, dont la filmographie compte de nombreux courts, le film est signé Christophe Le Masne, auteur du truculent « Et alors ».

Annie, la fille d’un espagnol parti vivre en France après la guerre, revient sur les terres de ses ancêtres à l’occasion du mariage de Javier, un cousin éloigné qu’elle ne connait pas. Pour les racines et le voyage, elle emmène ses deux filles sur les routes désertes de l’Espagne profonde. Des obstacles perturbent rapidement sa bonne humeur : la mauvaise volonté de ses filles, les caprices de sa voiture, les remarques désobligeantes sur sa robe, les barjos croisés sur sa route, …

Derrière la légèreté du propos, « Annie de Francia » comporte une réelle réflexion, celle d’appartenir à une culture malgré soi. Doit-on obligatoirement parler l’espagnol, le yiddish ou encore le hindi parce que l’on a des origines ? Doit-on au contraire les nier ? Le juste milieu est parfois difficile à trouver pour certains, comme nous le montre l’héroïne qui, malgré son âge et sa vie installée, est tiraillée entre deux cultures.

À Clermont-Ferrnand et à Bruxelles, le film a trouvé ses aficionados, et mieux qu’un dictionnaire ou un cours de langue, a divulgué quelques rudiments d’espagnol aux moins instruits (« taureau-taureau », « ola, que tal », Penelope Cruz ? », …).

Si en plus d’être bon, le film incite à se diriger vers le resto de tapas le plus proche, que demander de plus ?

Katia Bayer

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Focus Festival du court métrage de Bruxelles

54 films en compétition internationale, 26 films en compétition nationale, une théma Allemagne, une Nuit du Court, des séances Retour de flamme, Kino Cabaret, Très Courts, Courts mais Trash, Grands Réalisateurs, … : après sa clôture le 9 mai, dans la joie, la Chimay et la bonne humeur, le festival du court métrage de Bruxelles revient quelques jours avant le Focus Cannes.

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Retrouvez dans ce Focus :

Le Focus 2009

La critique de Tabu de Jean-Julien Collette et Vincent Coen (Belgique, 2010)

La critique d' »Annie de Francia » de Christophe Le Masne

La critique de « Geppino chante » de Simon Van Rompay

Le reportage sur le focus Allemand

Carte blanche 6nema.com : Soirée Nouveaux Cinémas

Le 21 mai, le Festival Nouveaux Cinémas invite 6nema.com, le site de courts métrages, lors de leur prochaine soirée concerts/courts métrages, organisée à la Bellevilloise. Une sélection de films coup de coeur du catalogue, plus quelques nouveautés (en présence des équipes des films) sera proposée au public.

Infos pratiques : 21 mai, La Bellevilloise
Horaires: 20h
Adresse: 19, rue Boyer 75020 Paris
Entrée gratuite

T comme Tabu

Fiche technique

Synopsis : Frank et sa femme Cathy emmènent leur fils Julian en Belgique pour lui faire découvrir ses racines. A peine arrivé, Julian croit avoir découvert, à Gand, le premier grand amour de sa vie. Mais celui-ci se révélera plus fort et surprenant que tout ce qu’il aurait pu imaginer.

Genre : Fiction

Durée : 24’30’’

Pays : Belgique

Année : 2010

Réalisation : Jean-Julien Collette, Vincent Coen

Scénario : Jean-Julien Collette, Vincent Coen

Images : Guillaume Vandenberghe

Musique : Cédric Murrath

Son : Thomas Grimm-Landsberg

Montage : Bruno Tracq

Production : Cookie Films

Interprétation : Tony Denman, Warre Borgmans, Angela Muto, Sandrine André, Christelle Cornil

Article associé : la critique du film

Tabu de Jean-Julien Collette et Vincent Coen

« Mother, I want to… »

Programmé à Short Screens #3 et au festival du court métrage de Bruxelles cette année, ce film belge signé Jean-Julien Collette & Vincent Coen pose un regard frais et divertissant, mais non sans ironie, sur l’inceste, thème tabou par excellence.

Une famille nucléaire américaine, aussi soudée que désinhibée, se rend à Gand pour que le fils Julian puisse découvrir la ville natale de son père. Las de la soûlerie de ses parents et souffrant d’une récente déception amoureuse, Julian décide d’explorer seul la ville pittoresque. Au bistro « Tabu », vivement recommandé par son père, il rencontre la femme de ses rêves. Il ignore toutefois quelques petits détails : il a vu le jour dans cette ville, celle qu’il a toujours considéré comme sa vraie mère ne l’est pas, et sa dernière aventure lui aurait coûté les yeux de la tête en Grèce antique !

Entre un jeu d’acteurs à la limite gauche voire feuilletonnesque, une mise en chant totalement insoupçonnée et un brin de mélo habilement maîtrisé, ce court métrage brouille toutes les pistes. Optant pour une esthétique simple qui annonce une chouette histoire drôle, Coen et Collette nous embarquent plutôt dans un voyage romantique qui se retourne complètement et contre toute attente vers un récit œdipien au goût du 21ème siècle.

Même s’il s’agit d’une mise à mal de l’amour maternel – cet instinct « divinement animal » –, les réalisateurs réussissent à surmonter le choquant et le vulgaire pour en arriver à convaincre le spectateur (même le plus conservateur) de la légitimité de leur propos. Grâce notamment au parti pris d’un registre avant tout léger, dédramatisant, et même humoristique par moments, « Tabu » dissimule brillamment le sérieux derrière l’allègre et exemplifie le pouvoir du septième art d’influencer subrepticement son spectateur.

Adi Chesson

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ACID, les courts présentés

On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici ! du Collectif des cinéastes pour les « sans-papiers »

La Dame au chien de Damien Manivel

French Roast de Fabrice O. Joubert

Talents Cannes Adami 2010

Pompe funèbre de Louis Chedid

La Mariée n’est pas une marchande de frites de Flavia Coste

N’oubliez pas Roger d’Etienne Labroue

Dream On de Christophe Lioud

La Planète des femmes d’Alice Miterrand

Bang Bang de Fred Scotlande

Les Cadeaux de la vie de Pierre Stine

Off-Courts 2010 : appel à films

L’appel à films de la 11e édition de OFF- COURTS (Trouville), qui se tiendra cette année du vendredi 3 au samedi 11 septembre 2010, est officiellement ouvert.

Comment s’inscrire…
Les candidats doivent impérativement remplir la fiche d’inscription en ligne ICI et la joindre à l’envoi de la copie du film.
Les œuvres soumises à la compétition ne doivent pas excéder 40 minutes et doivent avoir été produites après le 1er janvier 2009. Tous les genres sont acceptés (fiction, documentaire, expérimental, animation etc.).

Dates limites :
– Québec : 30 mai 2010 (attention, adresse spécifique)
– France et reste du Monde : 13 juin 2010

La sélection :
Les résultats de la sélection seront connus vers le 15 juillet 2010.

Marché International du Film court :
A côté du pont franco-québécois que constitue le festival, le marché du film développe véritablement une fenêtre internationale. En 2009, 34 professionnels de 9 pays à travers l’Europe, l’Amérique et l’Asie ont pu découvrir les 1500 courts-métrages que le Festival Off-Courts a reçu.
Tous les films envoyés seront automatiquement inscrits au Marché.
*

Contacts :
Off-Courts : +33 (0)2 31 14 39 05 contact@off-courts.com
Marché du Film Court : +33 (0)6 25 45 80 38 marchedufilm@off-courts.com
Québec : + 1 (514)606 0694 emilie@off-courts.com


* Sauf si demande contraire des ayants droit.

Amphitryon 94 de Patrice Bauduinet

“Dommage que tu sois mort”

Électron libre, libéré, délibérément en marge des circuits balisés, Pascal Bauduinet s’impose depuis trente ans comme une des personnalités marquantes du cinéma belge expérimental. Montré lors de la projection Short Screens #3, « Amphitryon 94 » porte en lui les marques d’une sobriété grave et profonde.

amphitryon

Le personnage d’Amphitryon a inspiré de célèbres auteurs, de Plaute à Molière en passant par Giraudoux dont l’œuvre s’intitule “Amphitryon 38” parce que le dramaturge français affirmait offrir la 38ème et dernière version du mythe grec. Avec son “Amphitryon 94”, Bauduinet en aurait-il réalisé la 94ème? Ce qui est certain, c’est que son film a beau porter le nom du mari d’Alcmène, il n’a finalement que très peu de choses en commun avec la pièce de Plaute, à commencer par le registre. Aux accents plus tragiques que comiques, le film de Bauduinet met en scène une jeune amphitryonne joyeuse et futile qui ouvre les portes de son intérieur à un parfait inconnu venu accomplir une tâche bien mystérieuse.

Pendant les huit minutes que dure le court métrage, la demoiselle s’adresse à un personnage que l’on ne verra jamais. Et c’est bien la caméra subjective qu’elle fixe quand elle semble regarder son “sauveur” dans les yeux, non sans faire penser à “La Dame du lac” de Robert Montgomery. Ainsi mis en place, le dispositif cinématographique fait ingénieusement substituer l’inconnu au spectateur, témoin malgré lui des agissements et des volontés de la jeune femme décidée à profiter pleinement des instants qu’elle sait derniers. Interprété par Circé Lethem, l’amphitryonne paraît vicieusement vertueuse dans un jeu simple et retenu, dans une mise en scène pudique et fragile. Enfin, lorsqu’au petit jour, un acte impensable est commis et que la raison de la venue de l’inconnu s’éclaircit, le réalisateur passe de l’adresse directe à la lecture d’une lettre récitée en voix off. Du registre léger, on passe à un registre plus grave, plus profond aussi.

Pour terminer, au lieu de nous laisser spectateurs de la jeune fille étendue sur le lit, plongée dans un repos éternel et volontaire, Bauduinet décide au contraire de nous montrer des moments légers de la vie de la trépassée, des souvenirs de vacances à la mer, réminiscences joyeuses filmées en super 8. Effet de surprise et de césure garanti, renforcé par le “Dommage que tu sois mort” de Brigitte Fontaine. Même dans la sobriété, l’expérimental Bauduinet ne peut s’empêcher de rester quelque peu cynique.

Marie Bergeret

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A comme Amphitryon 94

Fiche technique

amphitryon

Synopsis : Un homme monte les marches d’un escalier d’un vieil immeuble pour se rendre chez une jeune fille. Elle attend et désire impatiemment sa venue. Vient-il pour passer une nuit enivrante et passionnée ou vient-il plutôt pour autre chose ? Il fera ce qu’elle désire le plus…

Genre : Fiction

Durée : 8’

Pays : Belgique

Année : 1998

Réalisation : Patrice Baudinet

Scénario : Patrice Baudinet

Interprètes : Circé Lethem

Images : Jean-Paul De Zaetijd

Son : Maarten Mees

Montage : Nathalie Beaufays

Production : Patrice Baudinet

Article associé : la critique du film

13th Brussels Short Film Festival : le palmarès

Palmarès International

Le Grand Prix du Festival : TULUM de DALIBOR MATANIC (Croatie,  2009)

Le Prix d’Interprétation féminine : MARIE HAMMER BODA pour ANNA de RÚNAR RÚNARSSON (Danemark, 2009)

Le Prix d’Interprétation masculine : RAPHAEL COLEMAN pour EDWARD’S TURMOIL de KIM ALBRIGHT (Royaume-Uni, 2009)

Le Prix du public : ¿DÓNDE ESTÁ KIM BASINGER? de ÉDOUARD DELUC (Belgique, 2009)

Prix du Jury Jeune : JITENSHA de DEAN YAMADA (Japon / USA, 2009)

Le Prix BeTV : MUZICA IN SANGE de ALEXANDRU MAVRODINEANU (Roumanie, 2009)

Le Prix TV5 Monde : L’HEURE BLEUE de ALICE DE VESTELE & MICHAEL BIER (Belgique, 2010)

Mention spéciale du Jury pour la musique : MUZICA IN SANGE de ALEXANDRU MAVRODINEANU (Roumanie, 2009)

Le Concours de Speed Pitching a été remporté par KOEN DE JONGHE


Palmarès national

Le Grand Prix National : SOUS UN COIN DE CIEL BLEU de CECILIA MARREIROS MARUM & ARNAUD DEMUYNCK (Belgique/France, 2009)

Le Prix de la Communauté francaise : GRISE MINE de RÉMI VANDENITTE (Belgique, 2009)

Le Prix de la Photo : NIKOLAS KARAKATSANIS pour SIEMIANY de PHILIP JAMES MCGOLDRICK (Belgique/Pologne, 2009)

Le Prix du Public : NAWEWE de IVAN GOLDSCHMIDT (Belgique, 2010)

Le Prix d’interpretation féminine : CATHERINE GROSJEAN pour L’HEURE BLEUE de ALICE DE VESTELE & MICHAEL BIER (Belgique, 2010)

Le Prix d’interpretation masculine : FRANÇOIS CIVIL pour DANS NOS VEINES de GUILLAUME SENEZ (Belgique/France, 2009)

Le Prix de la Critique : POST SCRIPTUM de JEF VINGERHOEDT (Belgique, 2009)


Télécharger le palmarès en images sur le site du festival.

S comme Small Apartment

Fiche technique

small-apartment

Synopsis : Un homme mûr, son fils et sa belle-fille explorent l’amour et la perversion dans un espace de 65 m².

Genre : fiction

Durée : 8’

Pays : Etats-Unis

Année : 2008

Réalisation : Andrew T. Betzer

Scénario : Andrew T. Betzer

Interprètes : Alex Wasinski, Julia Fragias, Alexandre Marouani

Images : Sean Williams

Son : John Bosch

Montage : Andrew T. Betzer

Production : Andrew T. Betzer

Article associé : la critique du film

Small Apartment de Andrew T. Betzer

Welcome to the pleasure done

Programmé lors de la projection Short Screens #3, « Small Apartment » d’Andrew T. Betzer manie le thème du tabou avec doigté. Sensuel, sombre et terriblement touchant, le film laisse derrière lui une petite impression de grand malaise.

Sorti de l’université de Maryland, Andrew T. Betzer est un cinéphile insatiable qui plonge une bonne partie de son temps dans les salles obscures à visionner des kilomètres de pellicules pour restaurer et préserver des films qui font partie du patrimoine cinématographique mondial. Habitué à regarder, à détailler chaque image, Betzer est parti des pulsions scopiques qui sommeillent en chacun de nous pour mettre en scène, dans un petit 65 m², un sextuagénaire filmant en cachette les ébats sexuels de son fils et de sa petite amie. Lauréat du Meilleur Film au Southwest Film Festival l’année de sa sortie en 2008, « Small Apartment » raconte en filigrane, la relation d’un père et de son fils.

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Avec un tel canevas, il eût été facile de sombrer dans la vulgarité obscène, ce qu’évite habilement le cinéaste. Et plus que d’exhiber la sexualité déviante du père, il nous donne à voir son manque affectif. En visionnant les images volées, le paternel désœuvré fantasme d’un rapprochement physique, d’un geste attendrissant, d’un sourire chaleureux, d’un baiser affectueux. Cloîtré dans cet appartement clos où aucun espace ne semble lui être accordé, il soulage sa souffrance à travers une réalité transposée, une réalité dédoublée et intemporelle. Comme si dans son acte interdit, il libérait sa parole absente.

Derrière l’apparente perversion du vieil homme se cache une effrayante solitude qui envahit insidieusement tous les recoins de l’appartement exigu jusqu’à toucher le spectateur qui devient alors voyeur malgré lui. Partisan d’un cinéma sensible et intelligent, Betzer aime bousculer cet observateur discret comme il aime le plonger dans les abîmes de l’esprit. Preuve que cinéma sans conscience ne serait, selon l’Américain, que ruine de l’âme !

Marie Bergeret

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Le Vice et la vertu de Roland Lethem

Coup de force audacieux comme seule la décennie 70 a pu en produire, « Le Vice et la vertu » de Roland Lethem a déclenché soupirs, cris et étonnement à la séance « Tabou » de Short Screens en avril à Bruxelles.

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Avec ce très court très osé, Roland Lethem, réalisateur belge controversé, défie toute catégorisation en même temps qu’il heurte la sensibilité de son spectateur. Plan fixe filmé en 16mm et en noir et blanc, « Le Vice et la vertu » se présente comme une mise en scène apparemment quelconque de la Vierge à l’Enfant. Sauf que sous ce paradigme classique de l’innocence se cache un élément dérangeant à plusieurs égards: à y regarder de plus près, on aperçoit entre les jambes du nouveau-né, un sexe masculin en état d’érection, qui fait l’objet de la cajolerie de la maman plus que le bambino lui-même.

D’emblée, à la lecture au premier degré d’un tel film, toutes les critiques possibles frappent l’esprit : volonté de choquer, célébration de la perversité, louange de l’immoral, affront iconoclaste,… Pourtant, l’artiste subversif à l’origine de telles horreurs magistrales que « Le Sexe enragé », « Le Tampax vite » et « Gourmandises » parvient à esquiver ce genre de jugement réducteur en suscitant des réflexions sur les règles morales et en mettant à mal de façon intelligente les normes sociales et la pruderie. Plus de 35 ans après sa création, ce petit court muet réussit son pari  et, comme en témoigne parfaitement son titre, explore habilement la frontière parfois floue entre le pervers à censurer et le naturel dans toute sa splendeur.

Adi Chesson

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99 Minute Film School

99 Minute Film School

Vous croyez savoir comment fonctionne l’industrie cinématographique ?

Laissez Elliot Grove, fondateur du Raindance Film Festival (infos sur Raindance et Elliot plus bas), vous emmener dans les coulisses de ce petit monde en vous donnant des dizaines d’astuces pratiques quant à l’écriture, la production et la réalisation de votre futur chef d’œuvre.

Comment arriver de l’idée au scénario, puis de la production à la réalisation, pour arriver enfin au marketing et à la distribution d’un film ? Qui décide vraiment ? Qui convaincre et comment ?

Autant de questions (et bien d’autres !) qui trouveront réponses au Théâtre Marni le samedi 8 mai à midi.

Axé sur la pratique, vous sortirez de ce cours avec des dizaines de conseils pratiques pour diminuer vos coûts de production et de tournage, et vous connaîtrez les dernières tendances marketing pour optimiser vos chances de vendre votre film.

Informations pratiques

99 Minute Film School

Samedi 8 mai 2010 – 12:00-14:00

Théâtre Marni, Rue de Vergnies 25, 1050 Bruxelles

Entrée : 10 €

Cours en anglais

Réservations online (http://www.raindance.org/site/brussels-99-minute-film-school) ou par téléphone au 0044 207 287 3833.

Facebook: http://www.facebook.com/#!/event.php?eid=116818215012293&ref=nf

Pour toute information supplémentaire : julian@raindance.co.uk

ou

Maxime Feyers

maxime@soupmedia.net

+32 477 386 314

A propos de Raindance

Raindance Film Festival est le plus grand festival de film indépendant du Royaume-Uni et organise chaque année les prestigieux ‘British Independent Film Awards’ qui couronnent le meilleur du cinéma indépendant au Royaume-Uni.

Raindance dispense également des cours d’écriture, de réalisation et de production cinématographique à Londres, New York et Toronto.

Plus de 3 500 personnes ont suivi ces cours en 2009 et de nombreuses personnalités ont entamé leur carrière via Raindance : Christopher Nolan (Batman), Guy Ritchie (Sherlock Holmes) et Sacha Baron Cohen (Brüno) sont quelques exemples parmi beaucoup d’autres.

www.raindance.org

Elliot Grove

Elliot Grove a fondé le Raindance Film Festival en 1993, les British Independent Film Awards en 1998 et Raindance.TV en 2007.

Il a produit plus de 150 courts et 5 longs métrages et a publié 3 livres qui sont devenus incontournables : Raindance Producers Lab (2004), Raindance Writers Lab (2008) et 130 Projects to get you into filmmaking (2009).

Il enseigne l’écriture et la production cinématographique au Royaume-Uni, au Japon, en Europe et en Amérique depuis 1992.

Elliot Grove interview : http://www.raindance.co.uk/site/10-most-frequently-asked-questions-about-raindance

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Short Screens #3 : Tabou, vous avez dit tabou?

Après s’être laissé séduire par les écoles belges et l’animal social, Format Court, Artatouille asbl et l’Actor’s Studio ont organisé fin avril une séance de courts métrages consacrée au tabou, avec huit courts croquants et choquants.

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Retrouvez dans ce focus :

FANTOCHE 2010 : Appel à films

Le 8è festival international du film d’animation Fantoche se déroulera du 7 au 12 septembre 2010 à Baden (Suisse). Cinéastes de Suisse et d’ailleurs, vos films peuvent être envoyés jusqu’au 31 mai 2010 !

Fantoche recherche des idées audacieuses, des expériences visionnaires, des histoires surprenantes pour son édition 2010. Jeune talent ou cinéaste confirmé, vous avez toutes vos chances ! Tous les films suisses sélectionnés prendront automatiquement part à la compétitionsuisse avec cette année de nouveaux prix à la clé.

Les films doivent durer moins de 40 minutes et avoir été achevés après le 31.3.2009. Les inscriptions en ligne, ainsi que toutes les informations sur le Festival sont accesibles sur http://www.fantoche.ch/.

M come La Main sur la gueule

Fiche technique

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Synopsis : Bruno, accompagné de sa petite amie Liliane, rend visite à son père qui vit seul en pleine campagne.

Genre : Fiction

Durée : 56′

Pays : France

Année : 2007

Réalisation : Arthur Harari

Scénario : Arthur Harari

Images : Tom Harari

Montage : Laurent Sénéchal

Son : Josefina Rodriguez

Interprétation : Bruno Clairefond , Christian Chaussex , Shanti Masud, Lucas Harari

Production : Les Films du Dimanche

Article associé : l’interview de Sébastien Bailly